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https://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=noix_cajou_nuNoix de cajou
Par Léa Zubiria,
Diététicienne Nutritionniste
Rédigé le 01/01/2012 | Mis à jour le 16/07/2024La noix de cajou est toujours vendue décortiquée, à cause de l’huile corrosive contenue entre ses deux coquilles.
Elle est habituellement rôtie dans l’huile, puis additionnée ou non de sel.
C’est l’un des fruits à écale et oléagineux (qu’on appelle souvent à tort « noix ») les moins riches en lipides.
En plus de posséder un contenu en vitamines et minéraux des plus intéressants, elle contient des principes actifs qui lui confèrent des bénéfices pour la santé.
Caractéristiques de la noix de cajouExcellente source de lipides mono-insaturés ;
Haute teneur en vitamines et minéraux ;
Favorise la satiété et le transit ;
Bonne source de protéines végétales ;
Pouvoir antioxydant.
Valeurs nutritionnelles et caloriques de la noix de cajou100g de noix de cajou rôties à sec :
Poids/volume
Teneur moyenne
Calories 630
Protéines 20,5 g
Glucides 23,5 g
Lipides 49 g
-saturés 8,87 g
-monoinsaturés 29 g
-polyinsaturés 9,01 g
-oméga-3* 0,09 g
Cholestérol 0,0 mg
Fibres alimentaires 5,7 g
Zoom sur les micronutriments contenus dans la noix de cajouParmi les nutriments présents en bonne quantité dans la noix de cajou, nous pouvons citer les suivants :
Magnésium : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont d’excellentes sources de magnésium pour la femme et de bonnes sources pour l’homme (les besoins en magnésium de l’homme étant supérieurs à ceux de la femme).
Le magnésium participe au développement osseux, à la construction des protéines, aux actions enzymatiques, à la contraction musculaire, à la santé dentaire et au fonctionnement du système immunitaire.
Il joue aussi un rôle dans le métabolisme de l’énergie et dans la transmission de l’influx nerveux ;
Cuivre : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont d’excellentes sources de cuivre.
En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme.
Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres ;
Phosphore : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont de bonnes sources de phosphore.
Le phosphore constitue le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium.
Il joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents.
De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus et aide à maintenir à la normale le pH du sang.
Finalement, le phosphore est l’un des constituants des membranes cellulaires ;
Fer : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont de bonnes sources de fer pour l’homme et des sources pour la femme (les besoins en fer de la femme étant supérieurs à ceux de l’homme).
Chaque cellule du corps contient du fer.
Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang.
Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs.
Il est à noter que le fer contenu dans les aliments d’origine végétale (telle la noix de cajou) est moins bien absorbé par l’organisme que le fer contenu dans les aliments d’origine animale.
L’absorption du fer des végétaux est toutefois favorisée par la consommation de certains nutriments, comme la vitamine C ;
Zinc : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont de bonnes sources de zinc.
Le zinc participe notamment aux réactions immunitaires, à la fabrication du matériel génétique, à la perception du goût, à la cicatrisation des plaies et au développement du fœtus.
Il interagit également avec les hormones sexuelles et thyroïdiennes.
Dans le pancréas, il participe à la fabrication, à la mise en réserve et à la libération de l’insuline ;
Manganèse : la noix de cajou est une bonne source de manganèse pour la femme et une source pour l’homme (les besoins en manganèse de l’homme étant supérieurs à ceux de la femme).
Quant au beurre de noix de cajou, il est une source de manganèse.
Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques.
Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres ;
Sélénium : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont des sources de sélénium.
Ce minéral travaille avec l’un des principaux enzymes antioxydants, prévenant ainsi la formation de radicaux libres dans l’organisme.
Il contribue aussi à convertir les hormones thyroïdiennes en leur forme active ;
Vitamine B1 : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont des sources de vitamine B1.
Appelée aussi thiamine, la vitamine B1 fait partie d'un coenzyme nécessaire à la production d'énergie principalement à partir des glucides que nous ingérons.
Elle participe aussi à la transmission de l'influx nerveux et favorise une croissance normale ;
Vitamine B2 : la noix de cajou est une source de vitamine B2, tandis que le beurre de noix de cajou est une source pour la femme seulement (les besoins en
vitamine B2 de l’homme étant supérieurs à ceux de la femme).
La vitamine B2 est aussi connue sous le nom de riboflavine.
Tout comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules.
De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges ;
Acide pantothénique : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont des sources d’acide pantothénique.
Aussi appelé vitamine B5, l’acide pantothénique fait partie d’un coenzyme clé nous permettant d’utiliser de façon adéquate l’énergie présente dans les aliments que nous consommons.
Il participe aussi à plusieurs étapes de la synthèse (fabrication) des hormones stéroïdiennes, des neurotransmetteurs et de l’hémoglobine ;
Vitamine B6 : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont des sources de vitamine B6.
La vitamine B6, aussi appelée pyridoxine, fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la fabrication des neurotransmetteurs.
Elle collabore également à la production des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène.
La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle aide au bon fonctionnement du système immunitaire.
Enfin, cette vitamine joue un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses ;
Folate : la noix de cajou et le beurre de noix de cajou sont des sources de folate.
Le folate (vitamine B9) participe à la fabrication de toutes les cellules du corps, dont les globules rouges.
Cette vitamine joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN), dans le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies.
Comme le folate est nécessaire à la production des nouvelles cellules, une consommation adéquate est primordiale durant les périodes de croissance et pour le développement du fœtus ;
Vitamine E : le beurre de noix de cajou est une source de vitamine E. Antioxydant majeur, la vitamine E protège la membrane qui entoure les cellules du corps, en particulier les globules rouges et les globules blancs (cellules du système immunitaire) ;
Vitamine K : la noix de cajou est une source de vitamine K.
La vitamine K est nécessaire à la fabrication de protéines qui participent à la coagulation du sang (autant à la stimulation qu’à l’inhibition de la coagulation sanguine).
Elle joue aussi un rôle dans la formation des os.
En plus de se trouver dans l’alimentation, la vitamine K est fabriquée par les bactéries présentes dans l’intestin, d’où la rareté des carences en cette vitamine.
Les bienfaits de la noix de cajouPlusieurs études épidémiologiques et cliniques associent une consommation régulière de fruits à écale et oléagineux à divers bienfaits pour la santé.
Ils auraient un effet hypocholestérolémiant et ils diminueraient le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de calculs biliaires et d’ablation de la vésicule biliaire, et de cancer du côlon chez la femme.
La quantité de fruits à écale et oléagineux à consommer pour obtenir des bénéfices santé équivaut, dans la plupart des études, à environ cinq portions de 30 g (1 oz) par semaine.
Teneur en acides gras mono-insaturésComme la plupart des fruits à écale et oléagineux, près des trois quarts des calories totales de la noix de cajou sont des lipides (gras).
La majorité (60%) de ces lipides est sous forme d’acides gras mono-insaturés, un type de gras ayant des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire.
En effet, le remplacement des acides gras saturés dans l’alimentation par des acides gras mono-insaturés amène une diminution du cholestérol total et du LDL (« mauvais » cholestérol), sans réduire le HDL (« bon » cholestérol).
À ce jour, une seule étude a évalué l’effet de la consommation de noix de cajou sur certains marqueurs métaboliques liés aux maladies cardiovasculaires, comme les taux de lipides et de glucose sanguins et la tension artérielle.
Elle a été menée chez des sujets obèses, souffrant du syndrome métabolique.
Dans cette étude nutritionnelle randomisée, aucun effet significatif n’a été observé chez le groupe consommant des noix de cajou comparativement au groupe témoin.
La noix de cajou contient pourtant un type de lipides favorables à la santé cardiovasculaire, d’où l’importance d’effectuer davantage d’études concernant les bénéfices reliés à sa consommation.
Source naturelle de phytostérolsLes phytostérols sont des composés présents dans les végétaux et dont la structure s’apparente à celle du cholestérol.
Une méta-analyse de 41 essais cliniques a montré que la prise quotidienne de 2 g de phytostérols réduisait de 10% le taux de cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol).
Cette réduction pouvait atteindre 20% dans le cadre d’une diète faible en gras saturés et en cholestérol.
Une étude a évalué le contenu en phytostérols de la noix de cajou à 150 mg par portion de 100 g.
À titre de comparaison, une même quantité d’amandes en contient 200 mg et les championnes, les graines de sésame, en contiennent 400 mg.
Le contenu en phytostérols des végétaux étant malgré tout relativement faible, il est pratiquement impossible d’obtenir un apport de 2 g par jour seulement à partir des aliments.
Pour le moment, Santé Canada ne permet pas la commercialisation d’aliments enrichis en phytostérols.
Même si les effets des phytostérols présents naturellement dans les aliments n’ont pas été évalués directement, il est possible de supposer qu’ils demeurent intéressants pour la santé cardiovasculaire.
Pouvoir antioxydant Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres.
Ces derniers seraient impliqués dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement.
Des auteurs ont évalué que la noix de cajou possède une des plus faibles teneurs en antioxydants parmi les fruits à écale et oléagineux, par exemple la noix, l’amande, la pacane, la pistache et la noisette.
La capacité antioxydante de la noix de cajou a été constatée in vitro, mais jusqu’à maintenant, ses antioxydants ont été peu caractérisés.
On sait qu’elle contient de la vitamine E, présente principalement sous forme de gamma-tocophérol.
De façon générale, les tocophérols sont de puissants antioxydants qui possèdent des effets protecteurs contre les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'hypertension et le déclin cognitif.
Le mot du nutritionnistePour idée, une portion de noix de cajou correspond à 25 à 30g, soit une grosse poignée.
Bien qu’excellente pour la santé, la noix de cajou est riche en calories.
Si elle a sa place dans le cadre d’une alimentation saine, la consommation doit en revanche rester raisonnable afin de maintenir un poids santé.
Comment bien choisir la noix de cajou ?La noix de cajou, parfois nommée anacarde, est le fruit de l’anacardier, arbre originaire d’Amérique tropicale.
Disponible toute l’année en France, sous sa forme sèche, elle se reconnaît à sa forme unique de haricot et à son goût à la fois prononcé et légèrement sucré.
Carte d’identité de la noix de cajouFamille : Anacardiacées ;
Origine : Amérique tropicale ;
Saison : disponible toute l’année ;
Couleur : brun clair ;
Saveur : prononcée et légèrement sucrée.
Connaissez-vous la pomme de cajou ?La noix de cajou pousse sur un faux fruit que l’on nomme pomme de cajou, même s’il a plutôt la forme d’une poire.
La pomme de cajou, de couleur jaune ou rouge, est particulièrement consommée au Brésil, crue, cuite ou en jus.
Elle contient différents composés antioxydants, comme de la vitamine C, des flavonoïdes et des caroténoïdes.
La pomme cajou est riche en tanins, ce qui lui donne une saveur amère et une astringence marquée.
On le fait généralement cuire, sécher ou confire. On confectionne également, avec son jus, un vin qui a la réputation d’être le meilleur des vins fabriqués avec un fruit tropical.
Bien choisir la noix de cajou On trouve sur le marché des noix de cajou « crues », entières, en moitiés, en morceaux, ainsi que des noix de cajou rôties à sec ou dans l’huile, salées ou non, enrobées de chocolat, de yogourt, d’épices, etc.
Les noix sont classées en fonction de leur taille, de leur coloration et de leur teneur en eau.
Crue ou rôtie ?Dans le commerce, la plupart des noix de cajou dites « crues » ne sont effectivement pas rôties.
Mais elles sont tout de même cuites, puisqu’elles sont généralement passées à la vapeur en vue de ramollir la coque pour en extraire le fruit.
Il existe quelques rares entreprises qui offrent de véritables noix de cajou crues.
Elles sont décortiquées selon une technique spéciale pour que le baume de cajou ne les contamine pas.
Pour vérifier si celles que l’on a achetées sont véritablement crues, il suffit de les mettre à germer, comme on le fait pour la graine de luzerne ou le grain de blé.
Les noix crues germeront tandis que les noix passées à la vapeur pourriront sans germer.
Pour une conservation optimale On recommande généralement de garder les noix de cajou au réfrigérateur dans un contenant hermétique, car elles rancissent assez vite.
L’idéal est de se procurer, si l’on en trouve, des noix emballées sous vide, qui se conserveront beaucoup plus longtemps.
On peut aussi les conserver plusieurs mois au congélateur.
Comment préparer la noix de cajouLa noix de cajou peut être dégustée telle quelle, ou associée à d’autres fruits secs, à l’heure de la collation ou de l’apéritif.
En cuisine, elle permet la réalisation de plats et de desserts originaux et gourmands.
Pour plus d’idées recettes, on peut également s’inspirer des apprêts culinaires proposés dans les fiches sur l’amande, la noisette, la noix, la pacane et la pistache.
Cuisiner maison son beurre de cajouComme la noix de cajou est relativement sèche, il est préférable de la moudre et de la mélanger avec de l’huile (carthame ou tournesol) pour obtenir un beurre qui se tartine bien.
Le servir sur du pain ou des biscottes, en sauce sur une viande grillée ou des pommes de terre au four, etc.
Il pourra remplacer le tahini dans le houmous ou dans les sauces à salade.
Confectionner du lait de cajouMettre ½ tasse de noix de cajou et deux tasses d’eau dans le mélangeur et faire tourner l’appareil à haute vitesse.
Si désiré, édulcorer avec un peu de miel ou de sirop d’érable.
Intégrer la noix de cajou aux recettes du quotidienTelles qu’elles, rôties ou non, elles constituent une excellente collation ;
Dans les mélanges de type granola ou muesli avec d’autres oléagineux et des fruits secs ;
Dans le riz pilaf : faire rôtir les noix dans de l’huile et les ajouter au riz cuit ;
Dans le biryani indien : ce pilaf complexe, qui se cuit au four, alterne les couches de riz basmati, viande (généralement de l’agneau), noix de cajou, amandes, pistaches, raisins secs, et oignons frits.
On le mouille de yogourt et de crème fraîche et on l’assaisonne de nombreuses épices (cannelle, cumin, gingembre frais, ail, macis, muscade, cardamome, piment fort, safran et grains de poivre) ;
Dans les plats sautés, avec des légumes, du gingembre et de l’ail.
En Thaïlande, les noix de cajou entrent dans la préparation d’un plat de poulet sauté comprenant, en plus de la volaille, champignons shiitakes, chou chinois, oignons, oignons verts et piment.
Le plat est assaisonné de sauce soya, sauce au poisson, vinaigre de riz, citronnelle, miel ou sucre et bouillon de poulet ou de légumes ;
Dans les chutneys et les currys ;
Préparation à dips. Passer les noix au mélangeur avec du yaourt, quelques gouttes d’huile végétale, de jus de citron et de sauce soja, de l’ail et les épices de son choix ;
Préparation à sandwich. Hacher finement les noix de cajou et les mélanger avec des dés de poulet cuit, de la mayonnaise, des oignons verts hachés, de l’estragon et du persil. Ajouter au sandwich : laitue, roquette, mâche ou autre verdure fraîche ;
Noix de cajou moulues. Les ajouter à de la crème glacée ou du yogourt, les intégrer dans les préparations de pain ou de pâtisserie, en saupoudrer les salades, etc. ;
Poulet ou poisson en croûte de noix de cajou.
Hacher grossièrement les noix et y rouler la viande ou le poisson avant de les mettre au four.
Contre-indications et allergies à la noix de cajouComme tous les oléagineux, la noix de cajou est un allergène pouvant déclencher des réactions allergiques plus ou moins violentes chez le sujet sensible.
Les noix de cajou vendues salées sont également très riches en sodium et donc à limiter, surtout chez les sujets qui souffrent d’hypertension artérielle ou de rétention d’eau.
Enfin, la noix de cajou est à limiter en cas de calculs en raison de sa forte teneur en oxalates.
Attention au sodiumLes noix de cajou sont offertes salées ou non.
Les noix de cajou rôties à sec salées contiennent près de 40 fois plus de sodium que celles sans sel ajouté.
Il est toujours plus avantageux pour la santé de consommer les fruits à écale et oléagineux sous leur forme naturelle, particulièrement pour les gens souffrant d’hypertension ou d’insuffisance cardiaque ou rénale.
Allergie aux oléagineuxDans la liste des principaux allergènes de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), on retrouve les « noix », qui désignent un ensemble de fruits à écale et oléagineux.
Une étude a démontré que les noix de cajou, les noisettes, les noix de Brésil, les amandes et les pistaches formaient un groupe dont les allergies étaient fortement associées.
Une personne allergique à l’un de ces aliments est ainsi susceptible d’être allergique aux quatre autres.
Par ailleurs, on recommande habituellement aux personnes allergiques aux arachides de s’abstenir de consommer des fruits à écale et oléagineux, dont la noix de cajou.
Ils ont aussi un potentiel allergénique élevé et sont souvent manipulés et distribués par des entreprises spécialisées dans les arachides.
Les symptômes d’allergie aux fruits à écale et oléagineux peuvent être graves et aller jusqu’au choc anaphylactique.
Calculs urinairesCertaines personnes peuvent se voir recommander d’adopter une alimentation restreinte en oxalates afin de prévenir les récidives de calculs rénaux ou urinaires (aussi appelés lithiases urinaires).
Les oxalates sont des composés qu’on retrouve naturellement dans plusieurs aliments, incluant les noix de cajou.
Il est donc préférable que ces personnes évitent d’en consommer, ainsi que les autres types de fruits à écale et oléagineux.
Histoire et anecdotes« Cajou » (1765) vient d’« acajou » (autrefois « acajoutier » et « acajoucantin »), qui est apparu dans la langue en 1557. « Acajou » est lui-même dérivé de acaïou, mot tupi (une langue indigène d’Amérique du Sud) désignant l’arbre qui produit les noix de cajou.
Toutefois, en français, ce mot en est venu également à désigner l’acajou d’Amérique (Swietania mahagony), arbre exploité pour son bois précieux, par dérivation du nom tupi acaïacatinga.
Pour éviter la confusion, les scientifiques ont donc préféré appeler l’arbre à noix de cajou « anacardier ».
Localement, on l’appelle aussi « acajou à pommes » ou « pommier-acajou ».
« Anacardier » est apparu dans la langue en 1792. Il vient de « anacarde », qui est dérivé du grec ana- et kardia, signifiant littéralement « coeur la tête en bas ». En effet, la noix qui est le véritable fruit, se situe sous un faux fruit en forme de poire qui peut ressembler à un coeur à l’envers.
Un peu d’histoireIl existe huit espèces d’Anacardium, toutes originaires de l’Amérique tropicale.
L’espèce Anacardium occidentale est de loin la plus importante sur le plan économique.
Elle est originaire du nord-est du Brésil.
Cette région se trouve entre les forêts humides de l’Atlantique et de l’Amazonie.
La noix de cajou y a été domestiquée bien avant l’arrivée des Européens.
Les Portugais ont découvert l’anacardier (l’arbre qui produit les noix) en 1538.
Ils l’ont introduit dans leurs colonies d’Inde et d’Afrique peu de temps après.
En Inde, on le planta d’abord pour contrôler l’érosion; sa culture en vue de produire la noix et le faux fruit fut beaucoup plus tardive.
Le commerce international pour cette noix ne date guère d’avant 1920, quand les Indiens ont trouvé une technique efficace pour éliminer l’huile caustique de la coque.
La noix de cajou est alors devenue un aliment essentiel de la cuisine indienne.
La noix de cajou est produite dans 32 pays à travers le monde, les dix principaux étant, par ordre d’importance, le Vietnam, l’Inde, le Nigéria, le Brésil, la Tanzanie, l’Indonésie, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mozambique et le Bénin.
Elle arrive aujourd’hui au premier rang de la production des fruits oléagineux, ayant dépassé l’amande en 2003.
Le saviez-vous ?La coque de la noix de cajou est composée de deux coquilles entre lesquelles se loge une résine très caustique, le baume de cajou.
On fait donc généralement rôtir la noix pour éliminer la résine avant de l’ouvrir. Le baume de cajou est utilisé dans la fabrication d’encres indélébiles, de produits imperméabilisants, de peintures, d’adhésifs, d’éléments de friction (freins, embrayages), etc.
Écologie et environnementEn Côte d’Ivoire, la plantation de milliers d’anacardiers a permis de reconstituer le couvert forestier.
Les revenus des fermiers, qui cultivent essentiellement le coton, ont aussi augmenté de façon substantielle.
De plus, les arbres leur fournissent un combustible peu coûteux.
L’anacardier est l’un de ces arbres à enracinement profond qui prospèrent là où peu d’autres végétaux peuvent survivre.
Sur les terres semi-arides, il permet de freiner l’érosion.
C’est d’ailleurs d’abord pour cette raison qu’il fut initialement planté sur les côtes de l’Afrique et de l’Inde.
Son bois est utile pour fabriquer des canots et on attribue à son écorce et à ses feuilles de nombreuses propriétés médicinales.
Il fournit également des produits, tant alimentaires qu’industriels, d’une très grande valeur.
Enfin, et ce n’est pas anodin, il joue un rôle social très important : il donne beaucoup d’ombre, ce qui est fort utile pour le repos et la palabre.