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https://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/scarabee-japonais-popillia-japonica-a2634.html Scarabée japonais - Popillia japonica
Publié le 14/06/2022Le scarabée japonais (Popillia japonica) est un organisme nuisible classé parmi les organismes de quarantaine prioritaires par la réglementation européenne sur la santé des végétaux (règlement (UE) 2019/1702) car sa présence peut représenter une menace économique, environnementale ou sociale importante pour le territoire de l’Union européenne.
Il n’a pas encore été détecté en France mais est présent en Italie et au sud de la Suisse.
L’insecte est qualifié d’auto-stoppeur car il se déplace sur de grandes distances grâce aux transports (camions, trains, ...).
Les larves peuvent quant à elles être transportées par la terre entourant les racines des végétaux destinés à être remis en culture.
Ce scarabée est également très polyphage, c’est-à-dire qu’il se nourrit de très nombreuses plantes hôtes : maïs, soja, vigne, rosiers, fraisiers, arbres feuillus, ...
Les larves font quant à elles beaucoup de dégâts sur les surfaces herbagères (prairies de graminées, gazons, golf, ...).
L’insecte peut être confondu avec d’autres coléoptères présents en France, notamment avec le hanneton des jardins ou hanneton horticole.
Toutefois, il est facilement reconnaissable par la présence de touffes de soies blanches sur le pourtour de l’abdomen.
Sa taille va de 8 à 10mm.
Les fiches ci-dessous vous permettent d’accéder à un descriptif complet de cet insecte : (voir sur le lien en début de ce message)
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https://agriculture.gouv.fr/le-scarabee-japonais-une-menace-pour-les-plantes05 juillet 2022 Info +
Le scarabée japonais, une menace pour les plantesLe scarabée japonais (Popillia japonica) s'attaque à 300 espèces de plantes alimentaires, forestières ou encore ornementales parmi lesquelles la vigne, les gazons.
Présent aux frontières de la France, il pourrait arriver prochainement sur le territoire.
Empêcher son établissement en France par une détection précoce permettra de prendre des mesures de lutte appropriées.
Voici toutes les informations à son sujet.
Comment l’identifier ?Les insectes adultes mesurent environ 10-12 mm de long.
Le scarabée japonais peut être confondu avec d’autres coléoptères présents en France et notamment certains hannetons.
Malgré une coloration assez similaire (tête et thorax vert métallique, élytres – ailes – brun métallique cuivré teintées de vert aux extrémités), le scarabée japonais peut être différencié des espèces proches par la présence de 5 touffes latérales de soies blanches et 2 touffes sur le dernier segment abdominal.
Comment se nourrit-il ?Cet insecte polyphage (se nourrit de plusieurs espèces végétales) dévore le feuillage des végétaux, et sa larve leurs racines.
Comment cet insecte se propage-t-il ?
Popillia japonica est qualifié d’auto-stoppeur car il peut se déplacer facilement sur de grandes distances sur n’importe quel support notamment sur des moyens de transports (camions, trains, voitures, etc.)
Où le scarabée japonais est-il présent dans le monde ?Originaire d’Asie, il s’est établi d’abord aux Etats-Unis puis en Europe.
Il est présent depuis 2014 en Italie et 2017 en Suisse.
Ce petit coléoptère extrêmement dangereux pour les végétaux étend progressivement son aire de répartition : rien ne s’oppose à son établissement en France car c’est un insecte qui se déplace facilement, et les conditions de température et de précipitation lui sont favorables.
Que faire et qui contacter en présence de l’insecte ?Les adultes peuvent être facilement détectés à l’œil nu et capturés à la main.
Si l’on reconnaît cet insecte ou si l’on a un doute sur son identification, il faut le capturer et s’adresser rapidement à votre direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), en envoyant une photo, en précisant le lieu de l’observation et la plante concernée.
Quelles actions sont menées pour enrayer sa propagation ?L’éradication n’est possible qu’au début de l’invasion.
Les experts du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire estiment qu’empêcher sa dissémination une fois établi sur le territoire risque d’être long, avec une faible chance de succès.
La stratégie consiste donc à détecter sa présence de façon précoce, notamment à l’aide de pièges équipés de leurres mixtes (combinaison de phéromones sexuelles et d'attractifs floraux).
Ces pièges sont disposés par les services de l’État dans des endroits stratégiques ciblés, comme le long de la frontière française avec les pays où l’insecte est présent et à proximité des points d’entrée clés, tels que les ports ou les aéroports, ainsi que des réseaux de transport.
Dès le premier insecte détecté, il faut délimiter une zone infestée qui fera l’objet d’une surveillance renforcée et de l’utilisation combinée de plusieurs moyens de lutte, adaptés selon les disponibilités et les autorisations d’utilisation.
Cela peut inclure la lutte biologique, des méthodes physiques, du piégeage de masse, des mesures culturales, ou en dernier recours, quand cela est possible, l’utilisation de produits phytopharmaceutiques de synthèse.
Une sensibilisation indispensable
Chacun peut aussi agir à son niveau par la vigilance qu’il apporte lors de ses achats de végétaux ou lors de trocs de plantes et au quotidien dans la surveillance visuelle des plantes de nos jardins.
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ICI sur France infoCinq questions sur le scarabée japonais, considéré comme une menace sérieuse pour l'agriculture
Plus de 400 espèces végétales sont menacées par l'invasion redoutée de ce scarabée qui sévit déjà en Suisse et en Italie.
Publié le 13/06/2022
Il est beau mais menaçant.
Le scarabée japonais, cet insecte ravageur qui se nourrit de feuilles et de racines, approche de l'Hexagone, alerte l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), lundi 13 juin.
Parce qu'il présente une menace pour l'agriculture, l'Anses recommande une surveillance accrue du coléoptère. Franceinfo répond à cinq questions sur cet ennemi des jardins et des exploitations agricoles.
1 Quel est cet insecte ?Le Popillia japonica est un scarabée aux ailes brun cuivré et au corps vert métallique, venu du Japon.
Il peut facilement être confondu avec d'autres coléoptères déjà présents en France, comme le hanneton des jardins.
Mais le Popillia japonica possède "des rangées de soies blanches sous l'abdomen" qui le caractérisent, décrit l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) dans sa fiche signalétique.
Il mesure en moyenne 10 mm de long et 6 mm de large.
Cet insecte passe de l'état de larve à celui de scarabée en une année en général.
Sous les climats froids, comme dans le nord des Etats-Unis, sa durée de vie est de deux ans.
Il passe la majorité de celle-ci sous forme immature, d'œuf, puis de larve.
Une fois adulte, le scarabée japonais est actif de juin à septembre.
2 Dans quelles zones est-il actuellement signalé ?Au début du XXe siècle, le scarabée japonais a migré aux Etats-Unis, colonisant la côte Atlantique avant de se disséminer vers l'ouest.
Puis il est arrivé en Europe où il a été repéré pour la première fois en Italie en 2014, dans les régions du Piémont et de la Lombardie, puis en Suisse en juin 2017, à la frontière italienne, dans le canton du Tessin, précise l'Anses dans un rapport publié en mai 2022 (PDF).
Depuis, le foyer s'est étendu, obligeant les autorités suisses et italiennes à passer à une stratégie d'enrayement sur une zone plus vaste et non plus sur des zones délimitées.
Bien qu'il n'ait pas encore été détecté en France, "il n'y a aucune raison qu'il n'entre pas sur le territoire", affirme Christine Tayeh, coordinatrice scientifique au sein de l'unité Expertise sur les risques biologiques du laboratoire de la santé des végétaux de l'Anses.
Les probabilités de le voir débarquer sont donc "hautes" avec une "incertitude faible".
Car l'insecte "se déplace facilement" et "les conditions de température et de précipitation lui sont favorables", souligne l'experte.
Adulte, l'insecte peut voler.
Mais il peut aussi "avoir un comportement autostoppeur, c'est-à-dire qu'il peut être transporté sur n'importe quel support, pas uniquement sur les plantes dont il se nourrit", prévient l'Anses.
3 Quelles plantes sont menacées ?Ce scarabée n'aura aucune difficulté à trouver de quoi se nourrir dans l'Hexagone, qui abrite une centaine d'espèces parmi les quelque 400 végétaux qu'il peut consommer.
A l'état de larve, le scarabée s'alimente des racines des plantes hôtes.
Une fois adulte, il grignote les feuilles entre les nervures, leur donnant un aspect de dentelle.
En grignotant les feuilles, le coléoptère réduit leur surface, "ce qui diminue la capacité de photosynthèse des plantes et donc potentiellement leur rendement", souligne l'Anses.
Le scarabée japonais peut aussi s'attaquer aux fruits et aux fleurs.
Les agriculteurs et les arboriculteurs sont concernés par cette possible invasion, car le scarabée attaque des plantes cultivées à des fins alimentaires comme les pruniers, les pommiers, la vigne, le maïs, le soja, les haricots ou encore les asperges.
Il se nourrit aussi sur les plantes ornementales comme les rosiers, des espèces sauvages comme la ronce ou les trèfles, ou encore des espèces forestières, comme l'érable plane ou le peuplier noir.
4 Pourquoi l'Anses appelle-t-elle à la vigilance ?S'il est impossible de l'empêcher d'entrer en France, il est nécessaire de l'éradiquer avant qu'il ne colonise le territoire.
L'Anses estime à 10 kilomètres par an la vitesse de propagation du scarabée japonais.
D'où son alerte lancée en début de semaine et sa recommandation de sensibiliser les particuliers et les professionnels des filières concernées.
"Nous pensons qu'il y a une chance d'éradiquer le scarabée japonais dès le début de l'invasion."
Christine Tayeh, scientifique
extrait du communiqué de l'Anses
Pour cela, l'Anses juge nécessaire de déployer des moyens de surveillance "dynamiques" afin de détecter de façon précoce l'insecte et de lutter tant que la population est encore "faible et isolée".
"Les éradications qui ont réussi dans l'Oregon et en Californie se sont faites dans ce contexte", précise Christine Tayeh.
"Si de telles actions ne sont pas déployées dans les plus brefs délais après la détection du scarabée japonais, empêcher sa dissémination une fois qu'il se sera établi sur le territoire risque d'être long et d'avoir une faible chance de succès", met en garde l'Anses.
5 Comment piéger ces scarabées ?L'Anses détaille un mode opératoire qui consiste à délimiter la zone infestée et à y déposer des pièges "dans des endroits stratégiques, comme le long de la frontière française avec les pays où l'insecte est présent et à proximité des points d'entrée clés, tels que les ports ou les aéroports, ainsi que des réseaux de transport", détaille l'agence.
Ces pièges contiennent des leurres mixtes, soit une combinaison de phéromones sexuelles et d'attractifs floraux.
Aux pièges s'ajoutent l'utilisation de produits phytopharmaceutiques de synthèse et la lutte biologique.
L'Anses recommande aussi de réduire l'irrigation en période de ponte et de labourer les sols à l'automne pour réduire les dégâts associés aux adultes et la survie des larves.
L'Inrae invite toute personne ayant vu un scarabée japonais à le photographier et à le signaler sur son site.
https://ephytia.inrae.fr/fr/C/27015/Agiir-Signaler-un-Scarabee-japonais