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| JARDINER en évitant de s'empoisonner | |
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Libellule Admin
Messages : 12743 Date d'inscription : 27/01/2008
| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Lun 8 Juil 2019 - 23:19 | |
| http://binette-et-cornichon.com/a/fertiliser-pots/ source http://binette-et-cornichon.com/a/urine/L'urine pour fertiliser Mise à jour le 12-09-2016 L'urine humaine est un fertilisant très efficace, économique et disponible tout le temps. On peut l'utiliser comme engrais d'appoint au potager ou comme fertilisation principale lors d'une culture en pot. Toutes les photos proviennent d'un reportage photo de Sara Derouich pour susana.org Un engrais efficace Composition L'urine est un engrais liquide à action rapide, surtout riche en azote. Mais elle contient aussi en moindre quantité du phosphore, du potassium, du soufre ainsi que des oligo-éléments. Ces éléments sont pour la plupart sous une forme directement assimilable par les plantes. Sa composition diffère en fonction de l'alimentation de chaque personne. Mais on considère qu'elle contient entre 3 et 7g d'azote par litre, 1 à 1,5g de phosphore et de potassium (1). C'est un engrais qui donne en général les même résultats que l'utilisation d'engrais minéraux et qui peut les remplacer efficacement et à moindre coût. Un personne produit environ 500l d'urine par ans. Ce qui peut fertiliser jusqu'à 400m2 de surface cultivable. (1) Efficacité De nombreuses études ont étudiées le pouvoir fertilisant de l'urine. Elles ont pour la plupart noté un réel effet de celle-ci comme le montre ces images : Sur du maïs. Sur des laitues. Sur des blettes. D'autres expériences ont été faites : Au Burkina-Faso : un rendement d'aubergines multiplié par 6, par 2,5 pour les tomates par rapport à des parcelles non fertilisées. Aux États-Unis : des tomates cultivées en pot on eu le même rendement fertilisées à l'urine qu'avec une fertilisation minérale. 4,2 fois plus que les sujets non fertilisés. En France : des pommes de terres fertilisées à l'urine ont données une récolte de 45kg comparée au 27kg pour celles non-fertilisées. Au Mexique c'est l'urine qui a donné les meilleurs résultats pour fertiliser des laitues sous serre (Guadarrama et al., 2002). En Ethiopie le rendement des bettes à cardes à été multiplé par 4 par rapport aux parcelles non fertilisées (Sundin, 1999). L'urine est toxique pour les vers de terre à forte dose. N'en abusez pas. Préparation et dosage L'urine peut s'utiliser diluée ou non en arrosage au pied des plantes. En la diluant dans de l'eau on évite le surdosage et sa répartition est plus facile. En général on dilue 1 litre d'urine dans 10 litres d'eau. Il vous suffit d'uriner dans un récipient quelconque puis de mélanger votre récolte avec de l'eau. Si vous êtes habile, vous pouvez pisser directement dans l'arrosoir. L'action est un peu plus délicate pour les femmes mais pas impossible ! Une fois diluée, cette préparation n'a plus vraiment d'odeur et n'embaumera pas votre potager (sauf si vous avez eu la main très très lourde). La stocker Pour assainir l'urine (voir plus bas) ou pour l'utiliser plus tard vous pouvez la stocker. Faites le dans des récipients opaques et bien fermés qui éviteront les pertes d'ammoniacs. Elle peut se conserver jusqu'à 6 mois. L'utiliser En arrosage On utilise l'urine en cours de culture lors de la phase de croissance des plantes. 2 ou 3 arrosages à 2 semaines d'intervalles conviennent dans la plupart des cas. Les légumes exigeants en azote (légumes feuilles) sont ceux qui donneront les meilleurs résultats : épinards, choux pommés, choux fleurs, laitues, maïs, poireaux, blettes. On peut aussi l'utiliser avec d'autres légumes gourmands comme les courges, tomates ou aubergines. Mais une fertilisation liquide n'est pas obligatoire, surtout si vous avez déjà bien fertilisé votre potager avec du compost. Un excès d'azote peut également favoriser des maladies, attirer des ravageurs, donner des fruits gorgés d'eau et altérer leur conservation. Dans des cultures en pots où l'apport d'un fertilisant liquide est souvent nécessaire, l'urine convient très bien. Les dosages diffèrent beaucoup en fonction du contenant. Faites des essais et allez-y mollo au début. Sur le tas de compost Vous pouvez aussi apporter de l'urine directement sur votre tas de compost. Elle aidera à la décomposition des matières organiques, et les éléments fertilisants seront répandus ensuite dans le potager. De cette manière l'action est douce, les éventuels agents pathogènes détruits par l'air libre et les UV, les risques de surdosages amoindris (et un tas de compost c'est plus facile à viser qu'un arrosoir). Par contre c'est assez difficile de doser la chose, c'est du pifomètre de jardinier. Dosages et exemples Sur l'année, dans un potager il est préférable de ne pas dépasser la dose de 2 à 3 l d'urine par mètre carré. Par exemple en France la directive nitrate exige un plafond de 170 kg d'azote par hectare pour l’ensemble d'une exploitation agricole. Ce qui correspond 17 g d'azote par mètre carré, soit grosso-merdo 3 litres d'urine par m2. Quelques exemples de dosages par m2 tirées de différentes sources : Tomates, aubergines, poivrons : 3 arrosages de 0,5 litres d'urine (13g d'azote par m2) (1). Laitues : 2 arrosages de 0,5 litres d'urine (8g d'azote par m2) (3). Choux : 3 ou 4 arrosages de 0,5 litres d'urine (13/19g d'azote par m2). (4) On peut avoir certaines réticences à manger des légumes fertilisés à l'urine. Pourtant quand on utilise du fumier c'est de la paille, mais aussi du pipi et du caca d'animaux. Et on a jamais remarqué que des tomates avec un goût de bouses de vaches. Précautions à prendre Maladies et virus La crainte de nombreuses personnes lors de l'utilisation d'urine, est la transmission de diverses maladies. Mais dans les pays tempérés l'urine ne contient que très rarement des agents pathogènes. Et si il y en a, c'est surtout dans les matières fécales qu'ils sont présents (1). Pour éviter tout risque de contamination il faut donc que l'urine ne soit pas en contact avec les fèces et bien les séparer dès le départ (pisser directement sur le tas de compost ou dans l'arrosoir). Cependant dans certaines régions du monde et plus particulièrement en Afrique certains organismes peuvent se transmettre par l'urine : Salmonella typhi/paratyphi, Haematobium schistosomiase ... Pour diminuer considéralement les risques il faut stocker l'urine pour que les agents pathogènes soient détruits. Après une semaine les risques de transmissions diminuent par 1000. Mais plus c'est long, plus c'est efficace (jusqu'à 6 mois). Il est aussi préférable qu'un mois se déroule entre la dernière fertilisation et la récolte des légumes. Et arroser au pied des plantes, sans mouiller les fruits qui seront consommés. Produits pharmaceutiques Il est bien sûr déconseillé d'utiliser de l'urine lors de la prise d'un traitement médical chimique. Ces divers produits peuvent se retrouver transmis aux plantes puis à ceux qui les consomme. Salinité Dans certaines régions où des problèmes de salinisation des sols est un problème, il faut utiliser l'urine avec parcimonie. Elle va apporter du sel elle aussi et peut conduire à un stress des cultures et des pertes de rendements. Dans ce cas il faut la diluer fortement dans l'eau et alterner les arrosages avec de l'eau seule. En savoir plus Pour des informations très détaillées sur l'utilisation de l'urine comme fertilisant, consultez également ces deux guides : EcoRanRes - Urine Guide et Directives pour l'utilisation d'urine. De nombreuses informations ici en sont tirées. Voir aussi : Quand et comment fertiliser son potager. Sources http://www.ecosanres.org/pdf_files/EcoRanRes_Urine_Guide_FRENCH_111026.pdfhttp://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf9018917http://lot-et-garonne.chambagri.fr/fileadmin/telechargement/Productions_vegetales/fiches_techniques_maraichage/fertilisation-azotee-salade-sous-abri.pdfhttps://www.agrireseau.net/legumeschamp/documents/cruciferes.pdf |
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Messages : 12743 Date d'inscription : 27/01/2008
| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Mar 9 Juil 2019 - 22:59 | |
| source http://unpotagernature.fr/Bienvenue au potager nature ! Vous trouverez dans les différentes rubriques plein de conseils et d’astuces pour créer et entretenir un potager bio 100% naturel en permaculture. Voici les cinq règles d’or qui sont pour moi essentielles pour faire un potager bio respectueux de la nature et obtenir de belles et bonnes récoltes : Ne jamais utiliser de produits de traitement même « certifiés AB ». Ne pas bêcher. Mettre des paillages. Faire des purins et décoctions. Ne pas utiliser de semences hybrides. Cultiver son potager est un acte de résistance écologique face à la société industrielle ! Pour être tenu au courant de mes nouveaux articles en temps réel cliquez sur j’aime pour ajouter la page un potager nature à votre fil d’actualités sur Facebook. Ce blog est entièrement gratuit et sans publicité, si vous souhaitez contribuer à son développement vous pouvez faire un don en suivant ce lien : PayPal.Me/GuillaumePaluch N’hésitez pas à partager mes articles et à me laisser des commentaires, ça sera un plaisir pour moi de vous répondre. Bonne visite sur mon blog ! Guillaume LIENS UTILES Graines de Troc Forum sur la permaculture Mon jardin en Permaculture |
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Messages : 12743 Date d'inscription : 27/01/2008
| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Mar 16 Juil 2019 - 17:00 | |
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| | | Libellule Admin
Messages : 12743 Date d'inscription : 27/01/2008
| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Dim 21 Juil 2019 - 17:01 | |
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| | | Libellule Admin
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| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Mer 31 Juil 2019 - 0:29 | |
| source https://www.natureetdecouvertes.com/bien-choisir/10-astuces-du-jardinage-bioLES 10 ASTUCES DU JARDINAGE BIO Pourquoi opter pour le jardinage bio ? 69 % des Français ont un jardin et beaucoup d’autres un petit coin de balcon pour planter fleurs, aromates ou quelques pieds de tomates. Or aujourd’hui, environ 8 000 tonnes de pesticides sont utilisés en France dans les jardins. Cela signifie qu’environ 8 % des pesticides répandus en France le sont par des jardiniers amateurs ! Des études ont également montré que les amateurs ont tendance à utiliser engrais, herbicides et insecticides avec générosité. Or, au-delà d’un certain seuil, le produit est moins efficace et le surplus part dans les sols, les nappes phréatiques et devient source de pollution. Enfin, parmi les nombreuses substances de synthèse qui composent les produits phytosanitaires, certaines sont suspectées d’avoir des effets sur la santé humaine pour les utilisateurs, mais aussi pour le consommateur quand il s’agit de plantes à usage alimentaire. Autant de raisons de passer au jardinage biologique. Le jardinage biologique n’utilise pas de produits de synthèse : ni engrais, ni produits de traitements (contre les maladies ou les ravageurs) issus de la pétrochimie. Cependant, si l’on souhaite obtenir de belles récoltes, il est illusoire de supprimer ces produits sans rien changer à ses habitudes. Le jardinage bio, c’est une autre manière de jardiner ! Voici quelques règles à respecter. Je crée un jardin adapté à mon sol et au climat Afin de pouvoir y planter des espèces adaptées, il faut savoir distinguer à quelle catégorie appartient la terre de son jardin. Ses caractéristiques sont toujours liées au climat, au terroir et à son histoire. C’est en observant son jardin qu’on découvre sa véritable nature : sol, exposition, vents… Mieux on le connaît, mieux on choisit des espèces qui s’y plairont. Les indices tactiles • De faible densité, une terre sableuse contient peu de nutriments et nécessite donc un apport plus important en matières organiques (humus, compost) : lorsqu’on l’écrase dans la main, un peu de sable s’en échappe. • La terre limoneuse est grasse, fertile, riche en micro-organismes et s’émiette facilement entre les doigts sans toutefois y adhérer. C’est la terre rêvée des jardiniers. • Plus lourde, la terre argileuse est moins facile à travailler mais résiste bien à la sécheresse. Elle colle sur la paume lorsqu’on en fait une boule. Les plantes bio-indicatrices Les végétaux ne poussent jamais par hasard. La simple observation des plantes sauvages présentes au jardin donne donc de précieux renseignements sur la qualité du sol et aide ainsi le jardinier à choisir les espèces les plus aptes à s’y développer harmonieusement. • Le mouron blanc, le plantain lancéolé, la luzerne tachetée et la grande oseille caractérisent les sols bien équilibrés. • Un excès de calcaire peut se dépister grâce à la présence d’helminthie, de réséda jaune, de pricride fausse-épervière. • Une terre décalcifiée fait le bonheur de la callune, de la bruyère, du bouleau et du genêt à balai. Je fais de mon jardin un petit paradis de biodiversité Un jardin bilogique attire toutes sortes de petites bêtes qui vont s’y installer pour peu qu’ils y trouvent ce qu’il faut pour satisfaire leurs besoins. Ils vont se développer aux dépens des ravageurs, évitant ainsi le recours aux pesticides. Pour attirer tous ces insectes utiles, rien ne vaut les coins de végétation dense et variée, les prairies très riches en fleurs sauvages, le lierre qui fleurit et fructifie tard dans la saison. Les herbes sèches ou un simple fagot de branches glissé sous une haie sont de formidables refuges d’hiver. Et pour les petits animaux auxiliaires, un mur de pierres sèches où viennent se réchauffer le lézard ou le hérisson, un point d’eau pour les batraciens, une haie qui protège des vents froids et accueille les nids des oiseaux, des buissons à petits fruits (houx, aubépines) qui font le régal des auxiliaires du jardinier en automne et en hiver. Des insectes amis • Les coccinelles pondent leurs œufs au milieu des colonies de pucerons, ravageurs de nombreuses plantes, dont se nourrissent les larves à peine écloses. En été, les coccinelles ont besoin d’eau et, en hiver, d’un abri contre le froid et l’humidité (tas de feuilles mortes ou de bois mort, mur tapissé de lierre…). Attention, il est indispensable de ne pulvériser aucun insecticide sur les plantes, surtout au printemps, afin de permettre aux premières générations de coccinelles de s’installer et de se multiplier. Elles feront alors régulièrement le ménage au jardin. • Autres insectes utiles contre les ravageurs : les araignées (elles mangent mouches, moustiques et pucerons ailés), les punaises (pucerons, acariens et petites chenilles), les carabes (limaces), les mille-pattes (escargots), les perce-oreilles (chenilles, pucerons)… • Les papillons, les guêpes, les abeilles, les bourdons font partie de l’immense colonie des insectes pollinisateurs : attirés par le nectar et le pollen des fleurs, ils jouent un rôle essentiel dans leur fécondation. Et les animaux utiles • Les oiseaux sont parmi les auxiliaires les plus précieux puisqu’ils débarrassent le jardin des insectes et de leurs larves. Nichoirs, mangeoires et petits abreuvoirs sont les bienvenus au jardin, surtout en hiver. Quant aux chouettes qui se chargent si efficacement d’éliminer les petits rongeurs, il est bon de leur laisser accès aux granges, remises et autres bâtiments abandonnés lors des hivers rudes. • Lorsqu’ils creusent leurs galeries, les vers de terre aèrent la terre, la fertilisent et en avalent des quantités énormes qu’ils digèrent et rejettent sous forme d’un humus cinq fois plus riche en azote que la terre d’origine. Si, au cours du bêchage, un vers apparaît à la surface du sol, il faut le recouvrir de terre pour le protéger des oiseaux. • Les hérissons sont gourmands de limaces, d’escargots, de chenilles, de hannetons… On peut attirer ces chasseurs nocturnes avec des morceaux de pomme par exemple et leur offrir un abri dans un gros buisson tranquille que personne ne viendra tailler. • Les chauves-souris dévorent nombre d’insectes nuisibles. Pour l’aider à nicher, il faut éviter de boucher les trous dans les troncs d’arbres ou les ouvertures de grenier. • Les crapauds se nourrissent abondamment de chenilles, limaces, larves et escargots qui ravagent les végétaux. Ils ne demandent qu’une petite mare, des tas de bois et de pierre pour être heureux au jardin. • Les orvets ne sont pas des serpents mais des lézards dépourvus de pattes. Inoffensifs, ils nettoient le jardin des vers et des limaces. J’associe les plantes amies S’il est essentiel de mélanger les végétaux à besoins différents pour favoriser les belles récoltes et éviter d’appauvrir le sol, les règles de bon voisinage sont tout aussi importantes dans un potager bio : certaines plantes ne peuvent se supporter et dépérissent lorsqu’elles sont ensemble, d’autres en revanche se stimulent, se protègent mutuellement des ravageurs et s’épanouissent alors de façon optimale. Diversifier les espèces et les associer judicieusement sont le meilleur moyen de protéger son jardin en laissant faire la nature. Quelques exemples de compagnonnages réussis. • Par leur parfum très marqué, les herbes aromatiques, de même que les soucis et les œillets d’Inde, protègent les espèces potagères en brouillant le système de repérage des nuisibles ou en servant de répulsif (la sauge et le romarin repoussent la mouche de la carotte, le romarin éloigne la piéride du chou, le thym fait fuir les limaces...). • Le basilic facilite une bonne croissance de la tomate tout en améliorant son goût, la digitale favorise la résistance des plantes en poussant auprès d’elles. • Plantée au pied des rosiers, la lavande écarte leurs parasites, tout comme la capucine qui repousse les mouches blanches et les fourmis et attire les pucerons : il suffit alors de couper ses tiges volubiles pour se débarrasser de ces prédateurs. • En cas de sécheresse, les légumes à grande végétation (tomates, haricots grimpants…) offrent aux salades un abri indispensable Je privilégie les variétés anciennes ou rares Les statistiques établies par les spécialistes laissent rêveur : 80 % des légumes cultivés en France ont disparu en 50 ans. De fait, qui connaît – mais surtout qui cultive – l’ache des montagnes (L. Levisticum Linné) ? Ses feuilles fraîches sont très aromatiques et relèvent potages, viandes et pot au feu. Le coqueret du Pérou, l’énothère, l’onagre appelée aussi jambon du jardinier, les très ornementales morelles de Balbis ou tomate « litchi », les tomates cœur de bœuf, les tomates roses côtelées de Valence sont très peu cultivés par les jardiniers. Sauf par quelques-uns, notamment à la ferme Sainte-Marthe (Sologne), au Potager d’un curieux (Saignon), à Valmer (Touraine), à Saint-Jean-de-Beauregard où l’on cultive des espèces anciennes et surtout où l’on vend et échange des graines. C’est une manière de sauver le patrimoine végétal et de manger diversifié. Une préoccupation qui a mobilisé, dès la fin des années 1970, l’association des Croqueurs de pommes qui s’est donné pour objectif de sauvegarder la diversité des arbres fruitiers. Elle engage les membres de l’association à planter des espèces locales et rares qui souvent sont les plus adaptées aux conditions du terroir. Pourquoi ne pas vous lancer dans la culture de légumes oubliés ou inconnus, une belle manière de surprendre vos convives par des petits plats inhabituels ! Elles ne sont pas forcément faciles à trouver, mais on sèmera de préférence des graines et des semences issues de l’agriculture bio, c’est-à-dire, rappelons-le, produites sans pesticides ni engrais chimiques. Je révise ma définition des mauvaises herbes Arracher les herbes indésirables sans discernement est une funeste erreur tant celles-ci peuvent rendre de services au jardinier (le premier étant de participer à l’essentielle biodiversité). Les paysans d’autrefois ne laissaient-ils pas reposer leurs champs pour que ces petites sauvages puissent reconquérir le terrain, protéger le sol et l’enrichir ? Dans un jardin bio, l’important est d’arriver à contenir le développement des herbes indésirables pour trouver un équilibre acceptable entre elles et les plantes d’agrément. Des herbes pas si mauvaises • Grâce à leurs puissantes racines, le pissenlit et le séneçon ameublissent la terre et l’aèrent. • La pâquerette, l’érigeron, le pavot, le trèfle, le chardon, le pissenlit, l’ortie, le liseron attirent les abeilles, les papillons et bien des insectes utiles. Tout comme la menthe, un couvre-sol très efficace qui étouffe d’autres mauvaises herbes et prévient le jardinier de la présence d’eaustagnante dans la terre. • Mélangées les unes aux autres, les mauvaises herbes forment un excellent compost, un engrais vert efficace et peuvent aussi servir à pailler la terre. Comment désherber ? Le plus simple est d’arracher les mauvaises herbes à la main. Plutôt que d’ôter de grosses mottes de terre, mieux vaut couper les racines avec un couteau bien aiguisé. Pour garder les plates-bandes propres, un binage régulier s’impose, surtout au printemps et en été. Avec un sarcloir, on peut aussi couper les racines des plantules (deux ou trois fois par an). Autre procédé écologique : le désherbage à l’eau bouillante que l’on verse à l’aide d’un arrosoir idéalement muni d’une pomme à grille métallique sur les herbes jeunes (deux ou trois fois par an). Je nourris le sol plutôt que la plante Au jardin bio, la plante trouve tout ce dont elle a besoin dans le sol. Le jardinier veillera donc à proposer un sol équilibré, riche, aéré et laissera la nature faire le reste… Mais pour éviter que le sol ne s’épuise, quelques astuces existent : un peu de compost, une volée d’engrais verts et quelques gestes mesurés. Faire soi-même son compost Ce mélange des déchets organiques de la maison et du jardin a un effetstructurant sur le sol, améliore saqualité et sa fertilité. En se décomposanten carbone indispensable à lavie microbienne, il apporte à la terretous les éléments dont elle a besoin. • Choisir un coin du jardin ensoleillé et bien drainé, facilement accessible toute l’année. Retourner le sol avant la mise en place et le tapisser d’un rang de petites branches. • Poser en alternance une couche (20 centimètres maximum) de déchets humides riches en azote et de déchets secs riches en carbone. Dans la première catégorie, entrent tous les déchets de cuisines fermentescibles (épluchures de fruits et de légumes, restes de repas mais en évitant viandes, poissons, produits laitiers et graisses qui ont du mal à se décomposer ou risquent de dégager des substances entravant le processus) et les déchets verts (feuilles, herbes). Les déchets secs, ou ligneux, sont composés des branches (si possible broyées pour mieux les incorporer), des papiers, cartons, etc. Proscrire plastiques, verres, cailloux et métaux. • Ajouter un peu de compost mûr (fait 6 mois avant) pour accélérer le processus. • Mélanger chaque nouvelle couche avec celle du dessous pour l’ensemencer en micro-organismes. Le compostage sera ainsi plus rapide. • Retourner régulièrement le tas et l’arroser : pour se décomposer, les matériaux ont besoin d’air et d’humidité. • Couvrir le compost pour le protéger du froid et des fortes pluies. • Suivant le temps ou la saison, le compost peut être prêt au bout de six à douze mois. Un bon compost ressemble à de la terre, il n’a pas d’odeur, il est souple et homogène. • Le compost s’épand en surface (ne pas l’enfouir lors du bêchage) et s’incorpore par un léger bêchage. Ce sont les vers de terre et les micro-organismes qui se chargeront de le mêler intimement à la terre. • Dans un petit jardin, on peut utiliser un silo à compost : qu’il soit en planches ou en rondins, en briques ajourées ou en treillis métallique, l’important est qu’il laisse passer l’air. Les engrais verts Cette méthode paysanne très ancienne consiste à cultiver des plantes à croissance rapide puis à les enfouir dans la terre pour lui fournir de l’humus et en améliorer la qualité. De plus, pendant qu’elles occupent le terrain, ces plantes protègent le sol de l’évaporation et empêchent la prolifération des mauvaises herbes tandis que leurs racines l’aèrent, lui apportent des éléments nutritifs et empêchent la pollution des nappes phréatiques. Exemple : le lupin fourrager stocke l’azote et, une fois enfoui, enrichit le sol, permettant de l’équilibrer s’il est trop acide. Trace de traitement Les engrais naturels Respectueux de l’environnement, les engrais naturels ont un effet nutritif rapide et apportent au sol les minéraux essentiels à la croissance des plantes : l’azote pour les parties vertes, le phosphore pour les parties ligneuses et le potassium pour la circulation de la sève et la résistance auxmaladies. • Les engrais d’origine végétale : goémon, tourteau de ricin, vinasse de betterave, purin de prêle, de consoude ou d’ortie qui prévient également les attaques des parasites… • Les engrais d’origine animale : farine de sang séché de volaille, farine de plumes, corne torréfiée et broyée, guano et arêtes de poissons très riches en phosphates et qui conviennent à tous les types de plantes. • Les engrais d’origine minérale : gisements naturels de roches broyées, patentkali riche en potasse, en magnésium et en soufre… Les alternatives aux pesticides Le jardinier bio dispose d’une véritable pharmacieverte faite de produits courants qui aident les végétaux à résister aux attaques parasitaires, causes de bien des maladies, tout en respectant l’équilibre écologique. À garder toujours à portée de main : • La bouillie bordelaise, mélange de chaux et de sulfate de cuivre, prévient et soigne les maladies des fruitiers (mildiou, cloques, chancres..). • Le savon noir en décoction, pulvérisé sur les feuilles des plantes, évite les attaques des pucerons, des araignées rouges et de certaines cochenilles. • La poudre de pyrèthre, issue d’une une plante proche des chrysanthèmes, paralyse les insectes parasites. • Le bacillus thuringiensis, présent dans certains insecticides biologiques, est une bactérie d’une redoutable efficacité contre les chenilles. • La prêle en décoction (ou vendue en poudre dans le commerce) augmente la résistance des plantes aux maladies provoquées par les champignons. Je gère ma consommation d’eau Pour bien gérer sa consommation d’eau au jardin, quelques astuces existent : • Choisir son heure selon la saison : tôt le matin au printemps, à la nuit tombante pendant l’été pour restreindre l’évaporation. • Bannir les jets trop puissants qui tassent et durcissent la terre, déchaussent les plantes et se répandent inutilement. Mieux vaut commencer par arroser doucement pour donner à l’eau le temps de bien pénétrer dans le sol. • Arroser moins souvent mais plus longtemps (une à deux fois par semaine selon la saison), en concentrant l’eau vers les racines, ce qui limite les problèmes d’évaporation entre chaque séance et oblige la plante à puiser profondément dans le sol. Elle résistera mieux à la sécheresse. • Installer un goutte à goutte : ce système très efficace est composé d’un réseau de tuyaux micro poreux, enterrés ou non, qui permettent aux végétaux de profiter à 100 % de l’arrosage en drainant l’eau à leur pied, sans évaporation ni ruissellement. • Attention aux arrosages excessifs qui peuvent entraîner le développement de champignons responsables de maladies comme l’oïdium. Le meilleur isolant thermique de la terre : le paillage En recouvrant la terre avec du fumier bien décomposé, des feuilles mortes, des fleurs fanées, des herbes, des écorces ou des branches broyées par exemple, on la protège du soleil (ce qui permet de limiter les arrosages) tout comme des fortes pluies qui risquent de former une croûte en surface. Le paillage allonge ainsi la période d’activité des micro-organismes, favorise la prolifération d’insectes prédateurs de ravageurs et empêche même les mauvaises herbes de pousser. Récupérer l’eau de pluie L’eau de pluie assure aux plantes le meilleur des arrosages : lorsqu’elle tombe du ciel, elle est vivante, naturellement douce. Elle ne contient ni chlore ni fluor et très peu de sels minéraux. Mieux, elle est pauvre en calcaire que tant de végétaux redoutent car il les fait jaunir et s’étioler. Autre avantage de l’eau de pluie stockée à l’extérieur : elle est toujours à bonne température et ne fait subir à la plante aucun choc thermique. |
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| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Mer 31 Juil 2019 - 0:29 | |
| source https://www.natureetdecouvertes.com/bien-choisir/10-astuces-du-jardinage-bioLES 10 ASTUCES DU JARDINAGE BIO Pourquoi opter pour le jardinage bio ? 69 % des Français ont un jardin et beaucoup d’autres un petit coin de balcon pour planter fleurs, aromates ou quelques pieds de tomates. Or aujourd’hui, environ 8 000 tonnes de pesticides sont utilisés en France dans les jardins. Cela signifie qu’environ 8 % des pesticides répandus en France le sont par des jardiniers amateurs ! Des études ont également montré que les amateurs ont tendance à utiliser engrais, herbicides et insecticides avec générosité. Or, au-delà d’un certain seuil, le produit est moins efficace et le surplus part dans les sols, les nappes phréatiques et devient source de pollution. Enfin, parmi les nombreuses substances de synthèse qui composent les produits phytosanitaires, certaines sont suspectées d’avoir des effets sur la santé humaine pour les utilisateurs, mais aussi pour le consommateur quand il s’agit de plantes à usage alimentaire. Autant de raisons de passer au jardinage biologique. Le jardinage biologique n’utilise pas de produits de synthèse : ni engrais, ni produits de traitements (contre les maladies ou les ravageurs) issus de la pétrochimie. Cependant, si l’on souhaite obtenir de belles récoltes, il est illusoire de supprimer ces produits sans rien changer à ses habitudes. Le jardinage bio, c’est une autre manière de jardiner ! Voici quelques règles à respecter. Je crée un jardin adapté à mon sol et au climat Afin de pouvoir y planter des espèces adaptées, il faut savoir distinguer à quelle catégorie appartient la terre de son jardin. Ses caractéristiques sont toujours liées au climat, au terroir et à son histoire. C’est en observant son jardin qu’on découvre sa véritable nature : sol, exposition, vents… Mieux on le connaît, mieux on choisit des espèces qui s’y plairont. Les indices tactiles • De faible densité, une terre sableuse contient peu de nutriments et nécessite donc un apport plus important en matières organiques (humus, compost) : lorsqu’on l’écrase dans la main, un peu de sable s’en échappe. • La terre limoneuse est grasse, fertile, riche en micro-organismes et s’émiette facilement entre les doigts sans toutefois y adhérer. C’est la terre rêvée des jardiniers. • Plus lourde, la terre argileuse est moins facile à travailler mais résiste bien à la sécheresse. Elle colle sur la paume lorsqu’on en fait une boule. Les plantes bio-indicatrices Les végétaux ne poussent jamais par hasard. La simple observation des plantes sauvages présentes au jardin donne donc de précieux renseignements sur la qualité du sol et aide ainsi le jardinier à choisir les espèces les plus aptes à s’y développer harmonieusement. • Le mouron blanc, le plantain lancéolé, la luzerne tachetée et la grande oseille caractérisent les sols bien équilibrés. • Un excès de calcaire peut se dépister grâce à la présence d’helminthie, de réséda jaune, de pricride fausse-épervière. • Une terre décalcifiée fait le bonheur de la callune, de la bruyère, du bouleau et du genêt à balai. Je fais de mon jardin un petit paradis de biodiversité Un jardin bilogique attire toutes sortes de petites bêtes qui vont s’y installer pour peu qu’ils y trouvent ce qu’il faut pour satisfaire leurs besoins. Ils vont se développer aux dépens des ravageurs, évitant ainsi le recours aux pesticides. Pour attirer tous ces insectes utiles, rien ne vaut les coins de végétation dense et variée, les prairies très riches en fleurs sauvages, le lierre qui fleurit et fructifie tard dans la saison. Les herbes sèches ou un simple fagot de branches glissé sous une haie sont de formidables refuges d’hiver. Et pour les petits animaux auxiliaires, un mur de pierres sèches où viennent se réchauffer le lézard ou le hérisson, un point d’eau pour les batraciens, une haie qui protège des vents froids et accueille les nids des oiseaux, des buissons à petits fruits (houx, aubépines) qui font le régal des auxiliaires du jardinier en automne et en hiver. Des insectes amis • Les coccinelles pondent leurs œufs au milieu des colonies de pucerons, ravageurs de nombreuses plantes, dont se nourrissent les larves à peine écloses. En été, les coccinelles ont besoin d’eau et, en hiver, d’un abri contre le froid et l’humidité (tas de feuilles mortes ou de bois mort, mur tapissé de lierre…). Attention, il est indispensable de ne pulvériser aucun insecticide sur les plantes, surtout au printemps, afin de permettre aux premières générations de coccinelles de s’installer et de se multiplier. Elles feront alors régulièrement le ménage au jardin. • Autres insectes utiles contre les ravageurs : les araignées (elles mangent mouches, moustiques et pucerons ailés), les punaises (pucerons, acariens et petites chenilles), les carabes (limaces), les mille-pattes (escargots), les perce-oreilles (chenilles, pucerons)… • Les papillons, les guêpes, les abeilles, les bourdons font partie de l’immense colonie des insectes pollinisateurs : attirés par le nectar et le pollen des fleurs, ils jouent un rôle essentiel dans leur fécondation. Et les animaux utiles • Les oiseaux sont parmi les auxiliaires les plus précieux puisqu’ils débarrassent le jardin des insectes et de leurs larves. Nichoirs, mangeoires et petits abreuvoirs sont les bienvenus au jardin, surtout en hiver. Quant aux chouettes qui se chargent si efficacement d’éliminer les petits rongeurs, il est bon de leur laisser accès aux granges, remises et autres bâtiments abandonnés lors des hivers rudes. • Lorsqu’ils creusent leurs galeries, les vers de terre aèrent la terre, la fertilisent et en avalent des quantités énormes qu’ils digèrent et rejettent sous forme d’un humus cinq fois plus riche en azote que la terre d’origine. Si, au cours du bêchage, un vers apparaît à la surface du sol, il faut le recouvrir de terre pour le protéger des oiseaux. • Les hérissons sont gourmands de limaces, d’escargots, de chenilles, de hannetons… On peut attirer ces chasseurs nocturnes avec des morceaux de pomme par exemple et leur offrir un abri dans un gros buisson tranquille que personne ne viendra tailler. • Les chauves-souris dévorent nombre d’insectes nuisibles. Pour l’aider à nicher, il faut éviter de boucher les trous dans les troncs d’arbres ou les ouvertures de grenier. • Les crapauds se nourrissent abondamment de chenilles, limaces, larves et escargots qui ravagent les végétaux. Ils ne demandent qu’une petite mare, des tas de bois et de pierre pour être heureux au jardin. • Les orvets ne sont pas des serpents mais des lézards dépourvus de pattes. Inoffensifs, ils nettoient le jardin des vers et des limaces. J’associe les plantes amies S’il est essentiel de mélanger les végétaux à besoins différents pour favoriser les belles récoltes et éviter d’appauvrir le sol, les règles de bon voisinage sont tout aussi importantes dans un potager bio : certaines plantes ne peuvent se supporter et dépérissent lorsqu’elles sont ensemble, d’autres en revanche se stimulent, se protègent mutuellement des ravageurs et s’épanouissent alors de façon optimale. Diversifier les espèces et les associer judicieusement sont le meilleur moyen de protéger son jardin en laissant faire la nature. Quelques exemples de compagnonnages réussis. • Par leur parfum très marqué, les herbes aromatiques, de même que les soucis et les œillets d’Inde, protègent les espèces potagères en brouillant le système de repérage des nuisibles ou en servant de répulsif (la sauge et le romarin repoussent la mouche de la carotte, le romarin éloigne la piéride du chou, le thym fait fuir les limaces...). • Le basilic facilite une bonne croissance de la tomate tout en améliorant son goût, la digitale favorise la résistance des plantes en poussant auprès d’elles. • Plantée au pied des rosiers, la lavande écarte leurs parasites, tout comme la capucine qui repousse les mouches blanches et les fourmis et attire les pucerons : il suffit alors de couper ses tiges volubiles pour se débarrasser de ces prédateurs. • En cas de sécheresse, les légumes à grande végétation (tomates, haricots grimpants…) offrent aux salades un abri indispensable Je privilégie les variétés anciennes ou rares Les statistiques établies par les spécialistes laissent rêveur : 80 % des légumes cultivés en France ont disparu en 50 ans. De fait, qui connaît – mais surtout qui cultive – l’ache des montagnes (L. Levisticum Linné) ? Ses feuilles fraîches sont très aromatiques et relèvent potages, viandes et pot au feu. Le coqueret du Pérou, l’énothère, l’onagre appelée aussi jambon du jardinier, les très ornementales morelles de Balbis ou tomate « litchi », les tomates cœur de bœuf, les tomates roses côtelées de Valence sont très peu cultivés par les jardiniers. Sauf par quelques-uns, notamment à la ferme Sainte-Marthe (Sologne), au Potager d’un curieux (Saignon), à Valmer (Touraine), à Saint-Jean-de-Beauregard où l’on cultive des espèces anciennes et surtout où l’on vend et échange des graines. C’est une manière de sauver le patrimoine végétal et de manger diversifié. Une préoccupation qui a mobilisé, dès la fin des années 1970, l’association des Croqueurs de pommes qui s’est donné pour objectif de sauvegarder la diversité des arbres fruitiers. Elle engage les membres de l’association à planter des espèces locales et rares qui souvent sont les plus adaptées aux conditions du terroir. Pourquoi ne pas vous lancer dans la culture de légumes oubliés ou inconnus, une belle manière de surprendre vos convives par des petits plats inhabituels ! Elles ne sont pas forcément faciles à trouver, mais on sèmera de préférence des graines et des semences issues de l’agriculture bio, c’est-à-dire, rappelons-le, produites sans pesticides ni engrais chimiques. Je révise ma définition des mauvaises herbes Arracher les herbes indésirables sans discernement est une funeste erreur tant celles-ci peuvent rendre de services au jardinier (le premier étant de participer à l’essentielle biodiversité). Les paysans d’autrefois ne laissaient-ils pas reposer leurs champs pour que ces petites sauvages puissent reconquérir le terrain, protéger le sol et l’enrichir ? Dans un jardin bio, l’important est d’arriver à contenir le développement des herbes indésirables pour trouver un équilibre acceptable entre elles et les plantes d’agrément. Des herbes pas si mauvaises • Grâce à leurs puissantes racines, le pissenlit et le séneçon ameublissent la terre et l’aèrent. • La pâquerette, l’érigeron, le pavot, le trèfle, le chardon, le pissenlit, l’ortie, le liseron attirent les abeilles, les papillons et bien des insectes utiles. Tout comme la menthe, un couvre-sol très efficace qui étouffe d’autres mauvaises herbes et prévient le jardinier de la présence d’eaustagnante dans la terre. • Mélangées les unes aux autres, les mauvaises herbes forment un excellent compost, un engrais vert efficace et peuvent aussi servir à pailler la terre. Comment désherber ? Le plus simple est d’arracher les mauvaises herbes à la main. Plutôt que d’ôter de grosses mottes de terre, mieux vaut couper les racines avec un couteau bien aiguisé. Pour garder les plates-bandes propres, un binage régulier s’impose, surtout au printemps et en été. Avec un sarcloir, on peut aussi couper les racines des plantules (deux ou trois fois par an). Autre procédé écologique : le désherbage à l’eau bouillante que l’on verse à l’aide d’un arrosoir idéalement muni d’une pomme à grille métallique sur les herbes jeunes (deux ou trois fois par an). Je nourris le sol plutôt que la plante Au jardin bio, la plante trouve tout ce dont elle a besoin dans le sol. Le jardinier veillera donc à proposer un sol équilibré, riche, aéré et laissera la nature faire le reste… Mais pour éviter que le sol ne s’épuise, quelques astuces existent : un peu de compost, une volée d’engrais verts et quelques gestes mesurés. Faire soi-même son compost Ce mélange des déchets organiques de la maison et du jardin a un effetstructurant sur le sol, améliore saqualité et sa fertilité. En se décomposanten carbone indispensable à lavie microbienne, il apporte à la terretous les éléments dont elle a besoin. • Choisir un coin du jardin ensoleillé et bien drainé, facilement accessible toute l’année. Retourner le sol avant la mise en place et le tapisser d’un rang de petites branches. • Poser en alternance une couche (20 centimètres maximum) de déchets humides riches en azote et de déchets secs riches en carbone. Dans la première catégorie, entrent tous les déchets de cuisines fermentescibles (épluchures de fruits et de légumes, restes de repas mais en évitant viandes, poissons, produits laitiers et graisses qui ont du mal à se décomposer ou risquent de dégager des substances entravant le processus) et les déchets verts (feuilles, herbes). Les déchets secs, ou ligneux, sont composés des branches (si possible broyées pour mieux les incorporer), des papiers, cartons, etc. Proscrire plastiques, verres, cailloux et métaux. • Ajouter un peu de compost mûr (fait 6 mois avant) pour accélérer le processus. • Mélanger chaque nouvelle couche avec celle du dessous pour l’ensemencer en micro-organismes. Le compostage sera ainsi plus rapide. • Retourner régulièrement le tas et l’arroser : pour se décomposer, les matériaux ont besoin d’air et d’humidité. • Couvrir le compost pour le protéger du froid et des fortes pluies. • Suivant le temps ou la saison, le compost peut être prêt au bout de six à douze mois. Un bon compost ressemble à de la terre, il n’a pas d’odeur, il est souple et homogène. • Le compost s’épand en surface (ne pas l’enfouir lors du bêchage) et s’incorpore par un léger bêchage. Ce sont les vers de terre et les micro-organismes qui se chargeront de le mêler intimement à la terre. • Dans un petit jardin, on peut utiliser un silo à compost : qu’il soit en planches ou en rondins, en briques ajourées ou en treillis métallique, l’important est qu’il laisse passer l’air. Les engrais verts Cette méthode paysanne très ancienne consiste à cultiver des plantes à croissance rapide puis à les enfouir dans la terre pour lui fournir de l’humus et en améliorer la qualité. De plus, pendant qu’elles occupent le terrain, ces plantes protègent le sol de l’évaporation et empêchent la prolifération des mauvaises herbes tandis que leurs racines l’aèrent, lui apportent des éléments nutritifs et empêchent la pollution des nappes phréatiques. Exemple : le lupin fourrager stocke l’azote et, une fois enfoui, enrichit le sol, permettant de l’équilibrer s’il est trop acide. Trace de traitement Les engrais naturels Respectueux de l’environnement, les engrais naturels ont un effet nutritif rapide et apportent au sol les minéraux essentiels à la croissance des plantes : l’azote pour les parties vertes, le phosphore pour les parties ligneuses et le potassium pour la circulation de la sève et la résistance auxmaladies. • Les engrais d’origine végétale : goémon, tourteau de ricin, vinasse de betterave, purin de prêle, de consoude ou d’ortie qui prévient également les attaques des parasites… • Les engrais d’origine animale : farine de sang séché de volaille, farine de plumes, corne torréfiée et broyée, guano et arêtes de poissons très riches en phosphates et qui conviennent à tous les types de plantes. • Les engrais d’origine minérale : gisements naturels de roches broyées, patentkali riche en potasse, en magnésium et en soufre… Les alternatives aux pesticides Le jardinier bio dispose d’une véritable pharmacieverte faite de produits courants qui aident les végétaux à résister aux attaques parasitaires, causes de bien des maladies, tout en respectant l’équilibre écologique. À garder toujours à portée de main : • La bouillie bordelaise, mélange de chaux et de sulfate de cuivre, prévient et soigne les maladies des fruitiers (mildiou, cloques, chancres..). • Le savon noir en décoction, pulvérisé sur les feuilles des plantes, évite les attaques des pucerons, des araignées rouges et de certaines cochenilles. • La poudre de pyrèthre, issue d’une une plante proche des chrysanthèmes, paralyse les insectes parasites. • Le bacillus thuringiensis, présent dans certains insecticides biologiques, est une bactérie d’une redoutable efficacité contre les chenilles. • La prêle en décoction (ou vendue en poudre dans le commerce) augmente la résistance des plantes aux maladies provoquées par les champignons. Je gère ma consommation d’eau Pour bien gérer sa consommation d’eau au jardin, quelques astuces existent : • Choisir son heure selon la saison : tôt le matin au printemps, à la nuit tombante pendant l’été pour restreindre l’évaporation. • Bannir les jets trop puissants qui tassent et durcissent la terre, déchaussent les plantes et se répandent inutilement. Mieux vaut commencer par arroser doucement pour donner à l’eau le temps de bien pénétrer dans le sol. • Arroser moins souvent mais plus longtemps (une à deux fois par semaine selon la saison), en concentrant l’eau vers les racines, ce qui limite les problèmes d’évaporation entre chaque séance et oblige la plante à puiser profondément dans le sol. Elle résistera mieux à la sécheresse. • Installer un goutte à goutte : ce système très efficace est composé d’un réseau de tuyaux micro poreux, enterrés ou non, qui permettent aux végétaux de profiter à 100 % de l’arrosage en drainant l’eau à leur pied, sans évaporation ni ruissellement. • Attention aux arrosages excessifs qui peuvent entraîner le développement de champignons responsables de maladies comme l’oïdium. Le meilleur isolant thermique de la terre : le paillage En recouvrant la terre avec du fumier bien décomposé, des feuilles mortes, des fleurs fanées, des herbes, des écorces ou des branches broyées par exemple, on la protège du soleil (ce qui permet de limiter les arrosages) tout comme des fortes pluies qui risquent de former une croûte en surface. Le paillage allonge ainsi la période d’activité des micro-organismes, favorise la prolifération d’insectes prédateurs de ravageurs et empêche même les mauvaises herbes de pousser. Récupérer l’eau de pluie L’eau de pluie assure aux plantes le meilleur des arrosages : lorsqu’elle tombe du ciel, elle est vivante, naturellement douce. Elle ne contient ni chlore ni fluor et très peu de sels minéraux. Mieux, elle est pauvre en calcaire que tant de végétaux redoutent car il les fait jaunir et s’étioler. Autre avantage de l’eau de pluie stockée à l’extérieur : elle est toujours à bonne température et ne fait subir à la plante aucun choc thermique. |
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| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Mer 31 Juil 2019 - 0:34 | |
| source http://www.terrevivante.org/18-jardin-bio.htmJARDIN BIO L'actualité Signez l'appel des coquelicots ! 12/09/2018 – Ce 12 septembre, Terre vivante et son magazine Les 4 saisons s'associent à l'“Appel des coquelicots”, qui demande la fin de l'utilisation des pesticides de synthèse. Texte de l'appel : « Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l'eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l'estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L'exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers. Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s'efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s'éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde ! Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection. Nous exigeons de nos gouvernants l'interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes.» De nombreuses personnalités et associations ont signé ce texte, notamment le jardinier Alain Baraton, le président de la LPO Allain Bougrain-Dubourg, les agronomes Claude et Lydia Bourguignon, le paysagiste Gilles Clément, le sénateur Joël Labbé, le botaniste Francis Hallé, le paysan-philosophe Pierre Rabhi, le comédien Pascal Légitimus, la réalisatrice Marie-Monique Robin, le chercheur Gilles-Eric Séralini, l'endocrinologue Charles Sultan… À votre tour, signez ce texte ! L'objectif de cet appel est de provoquer un soulèvement pacifique de la société française et de mobiliser au moins cinq millions de soutiens. C'est ambitieux, tout comme l'est l'objectif d'éradiquer les pesticides de synthèse, mais l'appel est lancé avec de nombreux soutiens, notamment l'association Générations Futures, et Charlie Hebdo publie un numéro spécial ce 12 septembre. N'oublions pas qu'en vingt ans, des millions de consommateurs – notamment vous – se sont déjà détournés, du moins en partie, de l'alimentation conventionnelle, farcie de pesticides. C'est sur vous que nous comptons ! Marie Arnould, de la rédaction des 4 saisons. Pour signer et suivre l'actualité de l'appel des Coquelicots, rendez-vous sur le site de l'association : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/Ainsi que sur les réseaux sociaux, notamment Facebook. |
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| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Mer 31 Juil 2019 - 17:30 | |
| source https://www.jardinage-bio.com/Bienvenue sur Jardinage Bio ! Plein de conseils pour jardiner tout en respectant la nature ! Au fait moi c’est Florent https://www.jardinage-bio.com/jardiner-ecolo-facile/JARDINER ÉCOLO : FACILE ! 31 AOÛT 2017 Le jardinage est une passion que l’on retrouve chez de nombreux Français. Bien que ce soit une activité captivante, elle demande une certaine énergie, beaucoup de temps, mais surtout une certaine régularité. De ce fait, les personnes optent généralement pour l’utilisation des produits chimiques pour entretenir leurs jardins. Seulement, ces produits chimiques qui permettent soi-disant de gagner du temps sont extrêmement dangereux pour la santé. Il est donc nécessaire de se retourner vers des techniques naturelles qui sont d’ailleurs faciles à pratiquer. Un jardin bio pour de meilleurs résultats Si vous en doutiez encore, sachez qu’en choisissant de jardiner écolo, vous obtiendrez de meilleurs résultats. En effet, il existe des équipements et méthodes de jardinage bio qui vous rendront tout le plaisir de jardiner. Néanmoins, il faudra adopter une routine rigoureuse pour un jardinage 100% bio. Voici donc quelques conseils - profiter de l’eau sans excès : vous n’avez pas besoin d’être un jardinier professionnel pour savoir à quel point l’eau est importante pour la survie d’un jardin. Cependant, il est recommandé de l’utiliser raisonnablement pour l’arrosage des plantes et du gazon. Pour ce faire, choisissez l’arrosage au goutte-à-goutte, c’est un système plus contrôlé et plus économique. Par cette action vous rendrez service à vos plantes, à votre portefeuille, mais aussi à l’environnement. - l’entretien du jardin : l’une des techniques les plus conseillées pour le jardinage bio c’est la prévention. Il s’agit là de traiter votre jardin avant même qu’il ne présente des signes de maladies ou autres. Vous pouvez à cet effet utiliser l’huile de colza qui est constituée de produits naturels uniquement et qui lutte assez bien contre la plupart des petits insectes nuisibles. Il suffit de répandre une quantité d’huile de colza sur les plantations de légumes et vos plantes vous remercieront. - les engrais à privilégier : pour que vos plantes grandissent normalement, elles ont besoin de nutriments et c’est du sol qu’elles doivent en puiser. Pour que votre sol soit suffisamment riche, il est recommandé d’utiliser un engrais organique. Par conséquent, n’hésitez pas à fabriquer du compost qui vous reviendra moins cher et qui en plus est complètement écologique. |
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| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Mer 18 Déc 2019 - 16:13 | |
| source https://lareleveetlapeste.fr/le-conseil-constitutionnel-annule-lautorisation-de-vente-de-semences-paysannes/?fbclid=IwAR3OlfCxn1Y5FRabxWlY5M-Tqw9k2sXNgMVO-ind6W20VgMyDYkPoLn_rV4Le Conseil Constitutionnel annule l’autorisation de vente de semences paysannes Le Conseil Constitutionnel a finalement décidé de censurer 23 des 98 articles de la loi Egalim, soit plus d’un quart du texte de loi ! 19 novembre 2018 - Laurie Debove La victoire fut éphémère pour les défenseurs de la biodiversité. Alors que la loi Egalim avait autorisé la vente de semences libres ou paysannes, le Conseil Constitutionnel a purement et simplement annulé cette autorisation avec d’autres articles de la loi au prétexte qu’ils sont « anticonstitutionnels ». Un véritable déni de démocratie. Un quart du texte de loi supprimé ! Coup dur pour la démocratie et la préservation de notre patrimoine alimentaire. Le 2 octobre dernier, de nombreuses organisations paysannes et défendant l’environnement s’était réjouies de la victoire apportée par l’article 78 de la loi Egalim (pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous) qui autorisait la vente de semences anciennes. Jusqu’ici réservée aux grands groupes semenciers tels Monsanto, DuPont et Dow Chemical, la vente aurait ainsi été permise à des associations comme Kokopelli ou le Réseau Semences Paysannes. Malheureusement, le 25 octobre, le Conseil Constitutionnel a finalement décidé de censurer 23 des 98 articles de la loi Egalim, soit plus d’un quart du texte de loi ! En plus de l’article 78, des avancées majeures ont ainsi été perdues comme l’article 86 sur l’intégration de la biodiversité et de la préservation des sols à l’enseignement agricole, et l’article 43 sur l’étiquetage des miels composés de mélanges ou l’article 56 sur la représentation des associations de protection de l’environnement dans les comités nationaux de l’Institut national de l’origine et de la qualité. A l’origine de cette décision, plus de soixante sénateurs avaient saisi le Conseil Constitutionnel car ils estimaient que certains des articles de la loi Egalim « méconnaissaient plusieurs principes constitutionnels ». Si la saisine du Conseil constitutionnel par des parlementaires est prévue par la Constitution, la raison de la censure des articles questionne. Pour annuler ces 23 articles introduits par amendements, le Conseil constitutionnel a jugé qu’ils représentaient des « cavaliers législatifs », n’ayant pas de lien direct ou indirect avec la loi. C’est à dire qu’il a considéré ces articles caducs, sans même s’intéresser à leur contenu ! Quelle influence des lobbies ? Si cette censure est un coup terrible porté à la biodiversité et la protection de notre environnement, c’est aussi un vrai déni de démocratie. En effet, la loi Egalim a été écrite après avoir rassemblé pendant plusieurs mois entreprises, ONG environnementales et organisations du monde agricole autour des Etats Généraux de l’Alimentation. Cette consultation participative unique devait permettre à « chaque partie prenante d’être gagnante ». La bataille a fait rage pendant des mois entre les différents participants, et ensuite entre le Sénat et l’Assemblée nationale, avant de pouvoir accoucher de ce texte législatif. Malgré tout ce travail collectif, c’est finalement la seule décision de 8 « sages » (M. Laurent FABIUS, Président, Mme Claire BAZY MALAURIE, MM. Jean-Jacques HYEST, Lionel JOSPIN, Mmes Dominique LOTTIN, Corinne LUQUIENS, Nicole MAESTRACCI et M. Michel PINAULT) du Conseil Constitutionnel qui a donné son visage définitif au texte de loi adopté début novembre. Ces sages ne sont pas élus mais désignés arbitrairement par le Président de la République et les présidents des assemblées parlementaires (Assemblée nationale et Sénat). ************************************* |
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| Sujet: Re: JARDINER en évitant de s'empoisonner Mer 18 Déc 2019 - 17:10 | |
| source https://www.reponsesbio.com/comment-gerer-les-mauvaises-herbes/Comment gérer les mauvaises herbes ? 7 avril 2013 Bonjour, je m’appelle Yannick Hirel, auteur du blog « Au potager bio ». Passionné par le jardinage responsable, pour un meilleur respect de notre environnement, j’aime cueillir de bons fruits et légumes depuis mon potager pour les cuisiner et les partager avec des amis. Je vais vous parler aujourd’hui d’une façon de considérer et de gérer « les mauvaises herbes », que je préfère appeler « adventices ». Nous allons voir ensemble dans cet article pourquoi de nombreux jardiniers voient encore, à tort, ces adventices d’un mauvais œil. Lorsque nous commençons à jardiner dans le respect de l’environnement, notre regard sur les herbes folles change, surtout lorsque nous comprenons leur importance dans les jardins, même pour les plus modestes d’entre eux. A quoi servent les « mauvaises herbes » ? Faisant partie intégrante de la biodiversité, c’est à dire des organismes végétaux naturellement présents dans un milieu donné, elles permettent d’abriter de nombreuses espèces et nourrissent intégralement le jardin. Pour illustrer cela je vais tout simplement vous parler de l’équilibre naturel et du fonctionnement de ces adventices. L’équilibre naturel Lorsque j’ai commencé à jardiner, j’ai rapidement pensé : « Tiens, pourquoi ne pas laisser un petit coin sauvage dans mon jardin, un endroit dans lequel la nature pourra librement prendre le dessus ? » Je me suis donc attelé à cette tâche en faisant en sorte qu’il ne soit pas trop éloigné de mon potager principal, mais tout de même suffisamment éloigné pour garder ce dernier à l’abri de ces mauvaises herbes que l’on m’avait souvent conseillé d’éliminer purement et simplement. Après quelques semaines, alors que mes légumes se portaient à merveille, je suis allé voir ce coin de jardin et vous savez quoi ? Et bien il grouillait de vie : je pouvais voir des coccinelles, des syrphes et bien d’autres bestioles, il y avait même de nombreux oiseaux (en majorité des mésanges). La vivacité que j’observais m’a bien entendu encouragé à prolonger l’expérience. Ce faisant j’ai noté la présence de la plupart de ces espèces au cœur même de mon potager, qui contenait lui aussi quelques rangées d’adventices volontairement laissées. J’ai donc finalement décidé de bâtir de part et d’autre de mes légumes de puissants abris d’adventices permettant d’attirer, de nourrir et d’abriter ces alliés du jardinier que j’ai pris la liberté de nommer « les auxiliaires », auxquels j’ai donné le grade de « protecteurs du potager ». Afin de bien comprendre pourquoi cette biodiversité protège réellement le potager, nous allons voir ici certains de ses rouages : Les insectes ayant trouvé refuge mon potager par le biais des adventices, se nourrissent essentiellement d’autres insectes que nous considérons comme des ravageurs. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles je ne considère plus aucun insecte/animal… comme « nuisible », puisqu’ils permettent le plus souvent de nourrir d’autres espèces. J’ai ainsi pris l’habitude de favoriser toutes les espèces présentes dans mon jardin, même les limaces, en leur installant de vieilles planches de bois humide qui leurs servent d’abris. De cette manière je peux « les contrôler », en prenant soin de les écarter en cas d’attaque du potager jugée trop importante. Et, en plus de prendre soin de mon potager, cette impressionnante biodiversité installée dans mon modeste jardin, nourrit certains oiseaux que j’ai pris l’habitude d’attirer dans des nichoirs. Voilà ce que représente l’équilibre naturel à mes yeux : laisser se faire les choses. Dès que nous intervenons dans ce processus se suffisant à lui-même, en détruisant par exemple une des espèces naturellement présentes, les autres ne disposeront bientôt plus de cette source de nourriture, n’engendrant d’abord que de petits déséquilibres, mais provoquant ensuite des attaques plus importantes, des maladies, etc. Mon mot d’ordre : « Laisser faire la diversité. » Cependant me direz-vous, si nous laissons la nature reprendre ses droits, la croissance et la santé des plantes nous nourrissant peut être fortement compromise. Effectivement, mais il suffit pour éviter cela de savoir gérer cette biodiversité et tout simplement la réutiliser à l’avantage du potager. C’est pourquoi je gère les herbes trop envahissantes sans pour autant désherber. Dès qu’elles dépassent mon « seuil de tolérance », c’est à dire qu’elles commencent à être envahissantes et poussent au détriment de la plante, je fauche ce surplus pour simplement l’étaler aux pieds de mes cultures : on appelle cela un mulch ou mulching. Les avantages du mulch En fabriquant une couverture pour le sol qui évitera son matraquage, je protège la terre d’une exposition directe au soleil et aux intempéries, évitant la formation d’une croûte en surface. Bien que cette croûte puisse être cassée à l’aide de quelques coups de bêche, cette méthode permet d’éviter de sortir cet outil. Autre avantage lié au premier, nous allons de cette manière avoir un effet de paillage qui permettra de limiter l’évaporation de l’eau que nous apportons et qui sera entièrement destinée aux plantes. En bref, le sol conservera sa fraîcheur et son humidité, ce qui sera bénéfique pour les plantes, surtout lors de chaudes journées d’été. Parmi les nombreux avantages du mulch on peut aussi compter l’apport en matière organique. En effet, ces « mauvaises herbes », une fois coupées, vont entrer en décomposition et de ce fait, nourrir la terre et la plante par le biais de la micro-faune. En tant que jardinier bio, il faut nourrir la terre qui à son tour, nourrira la plante. Et non l’inverse. Comme nous l’avons vu dans cet article, le potager d’un jardiner bio est plein de vie ; que ce soit au cœur du potager ou bien autour, mais aussi sous nos pieds. Tout ce petit monde trouve sa place ! Dès lors que nous favorisons cette vie, nous disposons d’un jardin-potager qui avec le temps, se protégera seul des attaques de certains nuisibles, des maladies et tout ce qui s’en suit, et qui produira des fruits et légumes bio, parfaitement adaptés à nos besoins énergétiques. Pour cela, il suffit de laisser l’équilibre se faire naturellement. Yannick Hirel Retrouvez d’autres conseils de potager bio sur mon blog : source https://au-potager-bio.com/Des conseils pour réussir votre potager biologique Qui est Yannick HIREL, l’auteur du blog Au potager bio ? Tout d’abord, bienvenue sur cette page ! Je m’appelle Yannick, je suis auteur et formateur sur le blog Au potager bio. J’ai eu la chance de jardiner dans plusieurs régions et par conséquent de connaitre différents climats, différents types de sols avec les avantages et inconvénients de chacun d’eux. Lorsque j’ai créé ce site en 2012, je travaillais en parallèle dans la restauration 6 jours / 7 en tant que cuisinier / pizzaiolo et j’avais simplement envie de partager mes expériences, réussites et échecs de jardinier bio, mais aussi d’apprendre ensemble (vous et moi) à jardiner autrement. A ma grande surprise, le site a vite trouvé une audience et à force d’écrire des articles, de faire des vidéos etc … je me suis rendu compte que certaines questions revenaient régulièrement. C’est ce qui m’a donné l’idée d’écrire un ouvrage (publié en décembre 2013) pour répondre à vos questions. Ensuite, cela s’est passé très vite et j’ai voulu tout simplement quitter la restauration pour me consacrer exclusivement à vous aider à débuter un potager bio mais pas seulement, également à aller plus loin pour les plus avancé(e)s sur la réalisation des semis, la fertilité du sol etc … |
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