Complément d'informations au sujet des huiles essentielles
source
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/30/menaces-sur-les-huiles-essentielles-les-intox-d-une-petition-a-succes_5307120_4355770.html« Menaces sur les huiles essentielles »… les intox d’une pétition à succès
Un texte largement diffusé sur les réseaux sociaux prétend que les huiles essentielles seraient en passe d’être interdites à la vente libre. Une rumeur infondée.
Un « nouveau coup de poignard du lobby pharmaceutique » se préparerait, faisant planer de sérieuses « menaces sur les huiles essentielles », dénonce une pétition signée près de 180 000 fois. A en croire ce texte, signé « Guillaume Chopin – Association santé naturelle », les « molécules naturelles pourraient être interdites à la vente libre ». Mais derrière les phrases chocs, rien ne permet d’affirmer que les huiles essentielles seraient en passe d’être prohibées. Explications.
Ce que dit la rumeur
La pétition affirme que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qualifiée ici de « police de la santé », voudrait « en finir avec les huiles essentielles en vente libre ». La preuve, selon le texte, étant qu’une société du Lubéron a été « mise en demeure » par l’ANSM et la répression des fraudes pour avoir « expliqué clairement sur [son] site les bienfaits de chacune des huiles essentielles [vendues], leurs origines, leurs propriétés, leurs vertus ! »
L’auteur du texte affirme également que quinze huiles essentielles ont déjà été « interdites à la vente libre » en 2007, en les réservant aux seuls pharmaciens. Selon lui, toutes ces décisions visent finalement à empêcher la vente des huiles essentielles et les Français de profiter de « leur incroyables bienfaits ».
POURQUOI C’EST INFONDÉ
1. Distinguer usages thérapeutiques et cosmétiquesL’argumentaire déployé tout au long de la pétition accumule les approximations et les erreurs. D’abord, il faut savoir que les huiles essentielles peuvent avoir plusieurs statuts réglementaires différents en fonction des usages auxquels elles sont destinées (pur, mélangé dans un produit cosmétique ou alimentaire, etc.). Les producteurs doivent informer les consommateurs de cet usage et c’est en fonction de la mention sur l’étiquette qu’un produit peut entrer dans l’une ou l’autre de ces catégories. « Une présentation non conforme à l’usage auquel il est en principe destiné peut être considérée comme un délit de tromperie », avertit le ministère de l’économie sur son site.
« UN PRODUIT COSMÉTIQUE N’A PAS VOCATION À PRÉVENIR, TRAITER OU SOIGNER UNE MALADIE »
Suivant ces règles, une crème de beauté qui contient une huile essentielle ne peut prétendre, par exemple, guérir un problème de peau. « Un produit cosmétique n’a pas vocation à prévenir, traiter ou soigner une maladie », précise-t-on à l’ANSM. Les réglementations prévoient que, contrairement à un médicament, « un raisonnement risques-bénéfices ne devrait pas être utilisé pour justifier un risque pour la santé humaine » dans le cadre de l’introduction sur le marché d’un produit cosmétique.
Un fabricant peut tout à fait choisir de commercialiser des huiles essentielles dans un but thérapeutique, mais il doit dès lors se positionner comme tel et respecter les réglementations adéquates, précise-t-on à l’ANSM, qui a pour mission de contrôler la bonne application de ces différents statuts.
Ces exigences sont cohérentes avec celles de l’Union européenne, qui exige, elle aussi, la présence d’informations claires à destination du consommateur. Le règlement REACH, auquel la pétition fait référence, n’interdit pas de vendre des huiles essentielles mais demande un minimum de garanties à tout fabricant ou importateur de substances chimiques sur le sol européen, par exemple sur la composition du produit ou son étiquetage.
2. Des manquements à ces réglementations constatés par l’ANSMDans ce contexte, l’ANSM a constaté plusieurs types de manquement, après des inspections et des échanges avec les entreprises concernées. Elle a donc envoyé plusieurs injonctions à différentes entreprises, dont la société Hyteck, qui commercialise notamment la marque Aroma Zone ; ou la société Pharmexence, toutes les deux situées dans le Vaucluse, pour leur demander de se plier à plusieurs exigences réglementaires.
Dans les deux cas, l’ANSM a estimé que la documentation des produits pouvait « engendrer une confusion des consommateurs avec un produit destiné à un usage pharmaceutique », alors qu’ils sont commercialisés en tant que cosmétiques.
Ainsi, pour Pharmexence, l’ANSM a, par exemple, constaté fin février que l’entreprise faisait la promotion de l’huile de karanja comme filtre solaire sur l’un de ses sites, alors qu’elle n’est pas un filtre ultraviolet autorisé par les normes européennes. Les autorités ont donc demandé à la société de « revoir la documentation commerciale » des produits concernés. Elles ont également exigé qu’elle revoie la formulation de ses sites Internet qui « contiennent des conseils et des allégations thérapeutiques et pharmaceutiques en vue de supprimer les allégations ».
Les produits de la marque Aroma Zone posaient, eux, un problème plus large, explique-t-on à l’ANSM, qui a envoyé une injonction à Hyteck en octobre 2017. Elle commercialise, en effet, des kits qui permettent à chaque consommateur de réaliser ses propres produits cosmétiques. Une pratique en vogue ces dernières années, mais qui peut aussi poser des risques, ont estimé les autorités. En particulier à cause de la présence d’huiles essentielles ajoutées par le consommateur après l’achat avec une concentration non connue dans le produit final.
Dans ce cas, « il faut que l’industriel puisse assurer que toutes les combinaisons possibles vont apporter les mêmes garanties dans un produit prêt à l’emploi », rapporte-t-on à l’ANSM. C’est pourquoi il a été demandé à Aroma Zone de revoir « la qualification, l’étiquetage et la documentation commerciale des matières premières » d’un certain nombre de produits pour que les consommateurs en fassent bon usage.
3. Les huiles essentielles, « naturelles » mais pas inoffensivesContrairement à ce qu’affirme la pétition, les injonctions de l’ANSM ne visent pas à interdire aux producteurs d’informer sur les huiles essentielles « leurs origines, leurs propriétés, leurs vertus ». Il s’agit, au contraire, de s’assurer que ces informations soient les plus compréhensibles, en respectant le cadre prévu par les réglementations.
L’argumentaire du texte oppose de manière manichéenne un supposé « Big pharma », promoteur des antibiotiques ou des vaccins, et les médecines douces et naturelles. Pourtant, les réglementations reconnaissent bien les effets potentiellement bénéfiques des huiles essentielles. Elles tiennent simplement aussi compte du fait que mal utilisées ces dernières peuvent se révéler dangereuses.
Par exemple, le millepertuis ou le ginkgo peuvent provoquer une diminution ou une augmentation de l’effet thérapeutique d’autres médicaments par interactions médicamenteuses. C’est pourquoi, en France, certaines huiles essentielles ne peuvent être délivrées que par un pharmacien, dont l’absinthe ou le thuya, qui peuvent être toxiques pour le système nerveux.
4. Pas de remise en cause de la vente libreContrairement à ce que prétend la pétition, aucun durcissement de la réglementation des huiles essentielles n’a été décidé récemment. Les décisions auxquelles son auteur fait référence appliquent, en réalité, des dispositions anciennes. Il faut également garder à l’esprit que, dans les deux cas sur lesquels l’ANSM a procédé à des mises en garde, les produits visés ont continué d’être commercialisés.
Loin d’avoir une « stratégie souterraine », l’ANSM a publié sur son site un guide sur les huiles essentielles qui recense les principales informations sur la question. Toutes ses injonctions à destination des sociétés qui commercialisent des produits cosmétiques sont, par ailleurs, librement consultables sur son site.
L’auteur de la pétition, « Guillaume Chopin », est également à l’origine d’autres campagnes similaires sur des sujets de santé : contre les vaccins, contre la nouvelle formule du Levothyrox… Contactés, ni l’Association santé naturelle, ni M. Chopin n’ont répondu à nos sollicitations.
Décodex : nos outils contre les fausses informations (voir les liens directement sur le site)
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/30/menaces-sur-les-huiles-essentielles-les-intox-d-une-petition-a-succes_5307120_4355770.htmlUtilisez les outils des Décodeurs pour éviter les fausses informations :
Installez en quelques clics notre extension pour les navigateurs Chrome (à télécharger ici) et Firefox (à télécharger ici) pour savoir en un clin d’oeil si les sites que vous consultez sont fiables ;
Testez les sites que vous consultez sur notre moteur de recherche (cliquez ici pour y accéder) ;
Vous voulez apprendre à vérifier l’information en ligne ? Lisez nos conseils pour éviter les fausses informations ;
Besoin d’aide pour vérifier une info ? Interrogez notre robot Facebook (cliquez ici pour y accéder).
Edit vendredi 22 juin 10 heures : L’entreprise Hyteck nous a signifié s’être mise en conformité avec les injonctions de l’ANSM. Elle précise à propos de ses kits de cosmétique maison qu’ils « font l’objet, comme tous les produits cosmétiques Aroma-Zone, d’une évaluation de la sécurité complète et documentée conforme aux réglementations en vigueur. Ces kits ont été inspectés par l’ANSM en février 2017 et ont donné satisfaction. »
source
http://www.reponsesbio.com/2018/06/27/le-business-de-la-sante-naturelle-et-le-monde-moderne/#respondLe « business de la santé naturelle » et le monde moderne
27 juin 2018Le mois dernier, le journal Le Monde a publié un article entendant démêler le vrai du faux à propos de la législation actuelle sur les huiles essentielles, et de la récente pétition dont un des slogans est « Menace sur les huiles essentielles ».
Entre les blogs, les quotidiens, les pro et anti santé naturelle, on ne sait plus qui a raison et qui a tort.
Or, dans la mesure où j’ai pu apprécier l’évolution de ce milieu depuis les années 80, ainsi que les réactions du gouvernement et des lobbies protégeant jalousement leur marché, je vous propose une petite rétrospective.N’en déplaise au « business » de la bio et de la santé naturelle, tout autant qu’à celui de la santé officielle, je vais vous dire ce que je sais à leur sujet.
Alors qu’une loi sur « le secret des affaires » contraignant la liberté de la presse vient d’être votée, il me semble plus que jamais opportun de faire notre métier en vous informant librement.
Des professionnels aux particuliersAvant d’aborder plus en détail la pétition critiquée par Le Monde semblant effectivement obscure à beaucoup, parlons de l’évolution de la santé naturelle en France.
Il y a environ un demi-siècle est née une nouvelle formule qui conditionnera bientôt tout l’Occident : « la communication ».
Perspective enfantée par deux concepts propres à la politique comme à la consommation, à savoir respectivement « la propagande » et « la publicité ».
Ainsi, par exemple, un documentaire montre comment François Mitterrand qui, si l’on en croit ses propres mots, fut « le dernier des grands présidents », a fait appel à une nouvelle technique de marketing qu’il a lui-même participé a dessiner avec Jacques Pilhan et Jacques Séguéla.
Cette méthode inédite consistait bel et bien à vendre, cependant il n’était plus question d’un bien ou d’un service, mais d’un personnage, un homme politique.
Suivant leur feuille de route strictement scénarisée, Mitterrand apparaissait en public dans certains lieux, à certains moments et d’une certaine manière, avec l’objectif bien précis de « paraître » et de « séduire ».
Le faisant élire, et réélire.
Et les habiles techniques de cet homme de pouvoir avisé furent bientôt récupérées par les Américains et les Russes, avant de faire le tour du monde.
Il apparut finalement à tous les gouvernements que vendre un président aux électeurs aussi facilement qu’un détergent, était inespéré.
Plus besoin de dictature, inutile d’immoler sur la place publique ou de mettre à l’ombre pour toujours, lorsque le pouvoir est en mesure d’habituer au pire.
Ainsi, si Mitterrand avait une conception très personnelle de la liberté, ceux qui l’ont suivi étaient chacun leur tour un peu plus esclaves des financements, jusqu’à atteindre des paroxysmes que l’on croyait il y a encore peu être l’apanage des romans de science-fiction.
C’est d’ailleurs sans doute un des aspects qu’il avait pressentis lorsqu’il déclara qu’après lui, plus un seul président ne serait digne de la confiance du peuple.
Etait-il lui-même digne de cette confiance ?
Je ne le sais, en revanche sa prédiction s’est bel et bien avérée.
En aurait-il lui-même couché les bases afin de s’assurer qu’après lui, le déluge ?
Toujours est-il que les principaux actionnaires des campagnes présidentielles du monde entier se révèlent être la plupart du temps des lobbies du pétrole et de l’industrie pharmaceutique, quand ce n’est pas des armes à feu, tant il arrive que ces fructueuses entreprises puissent ne faire qu’une.
Ce qui contribua à finir le couronnement d’un système appelé « société de consommation », où il n’y a plus que des professionnels vendant aux particuliers n’ayant d’autre choix, à petite ou grande échelle, que de participer à vendre et consommer.
Ce qui implique qu’indifféremment votre rôle dans la société, que nous soyons comptable, horloger, homme politique ou boulanger, nous coopérons tous, directement ou indirectement, avec cette société de consommation se consumant de l’intérieur.
A moins que justement nous consommions et vendions… différemment.
La loi du marchéDès lors, même les lois semblent faites pour contrôler et orienter le cours du marché.
C’est à dire que dans ce pseudo climat de liberté, la consommation est orientée entre divers interdits ou services s’évertuant à uniformiser leur domaine.
« Des lois restrictives, réduisant notre liberté comme peau de chagrin » disait Sylvie Simon lorsque nous l’avions interviewée peu avant sa disparition.
Mais naturellement, il existait, et il existera probablement toujours, de petits groupes de libres penseurs.
Etre libre de penser, de consommer et de vivre autrement n’est pas une position sociale, mais un état d’esprit.
Alors que l’industrialisation de masse commençait à dicter ses lois, journalistes, éditeurs, cinéastes, photographes, philosophes, artisans, thérapeutes et même médecins, se sont spontanément mis à agir, et ce dans le monde entier.
Pourtant, force est de constater que le jugement de la grande majorité des individus était obscurci par un conditionnement bête et méchant.
En d’autres termes, il fallait de plus en plus, et selon cette logique il faudra sans doute toujours, se plier aux exigences de l’Etat, donc de ceux ayant investi dans les hommes politiques du moment, pour ne pas être exclu de la société.
Les « nantis » de la santé naturelleTout d’abord, à l’époque où je publiais mes articles dans un des tout premiers magazines de santé naturelle, c’était un sport de l’extrême.
Comme dans toute publication depuis les années 40, une bonne partie du chiffre d’affaire provenait de la publicité, l’autre des ventes en kiosques et abonnements.
Chiffre d’affaire permettant aux éditeurs sérieux, et je suis tout à fait certain que c’était le cas de Gérard Sakon, de réinvestir les bénéfices dans des articles, donc des auteurs, faisant à mes yeux partie de l’élite de leur époque.
On y rencontrait notamment André Roux, qui fonda la toute première revue de naturopathie, mais aussi :
→ le Dr Jean-Pierre Willem, dont la réputation n’est plus à faire,
→ le Dr Louis de Brouwer, spécialiste des pollutions médicamenteuses,
→ le Dr François Maillé, psycho-homéopathe de génie,
→ le Pr Jean-Marie Danze, spécialisé dans les pollutions électromagnétiques,
→ le chercheur en sciences humaines Alex Vicq, spécialiste des nouvelles technologies vertes,
→ l’ancien rédacteur en chef du Canard enchaîné Dimitri Davidenko,
→ le spécialiste de l’énergétique chinoise et des arts martiaux Georges Charles,
→ l’importateur de la première et véritable huile de rose musquée du Chili et spécialiste des huiles grasses Maximilien Bustos,
→ l’ancien chercheur au CNRS Jean-Francois Brochard,
→ ainsi que des dizaines d’autres dont les qualités étaient complémentaires.
Tout ce petit monde, ainsi que les premiers agriculteurs bio et la plupart des acteurs commerciaux, n’étaient pas des nantis mais plutôt des précurseurs, souvent sans le sou, offrant des alternatives et des solutions aux cas les plus désespérés.
Il aura fallu attendre près de vingt ans, mais à partir de l’an 2000 la grande majorité des pays occidentaux ont commencé à faire leur mea culpa et à changer de cap.
Tout d’abord sur le plan écologique, puis, comme personne ne pouvait ignorer que tout est lié, sont venues l’alimentation et la santé.
Ce qui a largement profité à certains et éveillé l’intérêt des autres.
Les magasins bio et remèdes naturels commencèrent à pulluler, mais progressivement l’industrialisation s’est immiscée, bien qu’en mettant de l’eau dans son vin, jusque dans les marques bio les plus anciennes.
C’est ainsi que :
→ la marque Bonneterre fut rachetée par le groupe Panzani,
→ le laboratoire Boiron par une firme pharmaceutique, rendant les dilutions de piètre qualité…
Et ainsi de suite, jusqu’à ne laisser qu’une poignée d’indépendants conservant des procédés authentiques où le savoir-faire prime vraiment.
Il est donc vrai, comme le font remarquer de nombreux lecteurs de Réponses Bio, que les médecines naturelles sont l’apanage de nantis.
Avec acharnement les plus gros lobbies tentent de faire disparaître ceux proposant des solutions qui soignent et sauvent des vies.
Pourquoi ?
Parce que c’est à ce prix qu’ils entendent détenir le nouveau marché de la bio et de la santé naturelle, le rendant aussi inefficace que possible, afin de relativiser la toxicité des médicaments de synthèse et produits industriels.
Il sera alors et il leur est déjà extrêmement facile d’ajouter ou de modifier des lois et des labels, de-ci de-là, pour s’assurer de continuer à détenir le pouvoir qu’ils possèdent actuellement.
Mais que se passera-t-il si les anciens laboratoires éthiques deviennent les nouveaux lobbies ?
Lobbies contre lobbies
Depuis, il n’est pas rare de voir la transformation de commerces de santé naturelle en groupes de presse numérique, comme de tout petits fabricants consciencieux en super géants désirant toujours plus.
Eux-même aveuglés par la loi du marché, ils s’écrasent les uns les autres et se font une concurrence toujours plus déloyale, facilitant l’uniformisation programmée.
La DGCCRF, l’ANSM ainsi que tous les autres organismes régulant la consommation de la santé naturelle et la bio, peuvent être financés par des industriels visant une marque reconnue pour sa qualité et son sérieux afin de permettre son rachat.
Et par ailleurs les banques et systèmes monétaires étiquettent les remèdes naturels comme des produits à risque, compliquant considérablement leur vente.
Une pétition de trop
Ce qui nous amène aux mouvements sociaux, journalistes indépendants et pétitions visant à défendre ou à promouvoir les thérapies naturelles.
Depuis que nous ne sommes plus un micro univers de passionnés et d’érudits, les pistes se sont brouillées, même pour les plus avertis.
Ce qui implique que les faux-semblants et les informations diffamatoires dans les médias et sur les réseaux sociaux sont devenus monnaie courante.
Ainsi, comment dire si une pétition lancée par une source dissimulant ses informations légales est vraiment l’élan d’humanistes ou le nouveau levier marketing de tel ou tel lobby, que ce soit dans le synthétique ou le naturel, la bio ou l’industriel ?
Il est même probablement possible que pour mieux discréditer ce que l’on appelle aujourd’hui les lanceurs d’alertes, de vraies fausses pétitions soient lancées à des fins politiques, vendant et rachetant des adresses d’utilisateurs afin d’amplifier certains réseaux d’influence.
Les conseils de santé naturelle
Récemment un géant de la santé allopathique sur internet a transformé son site en l’orientant de manière ostentatoire vers la santé naturelle, ebook de conseils de santé naturelle à la clé.
On peut dire que comme pour certains laboratoires de santé naturelle ou les hypermarchés bio, la presse spécialisée est partiellement devenue un lobby.
Comment fonctionne-t-il ?
Eh bien grâce à la communication naturellement.
Par exemple, nous avons nous-mêmes été sollicités par l’agence de communication de la société R.B. vendant des boissons énergisantes industrielles, pour « parler » de leur nouvelle formule paraît-il bio.
La somme qu’ils nous proposaient en contrepartie aurait suffit à continuer notre beau métier sans plus se soucier d’aucun impératif financier, mais nous ne pouvions décemment accepter de raconter des inepties à propos d’un produit que nous savons nocif sans même avoir besoin de lire sa composition.
Peu de nos confrères auront le même réflexe, et encore moins chercheront à faire le tri.
Et si Panzani souhaite faire passer un message bien particulier à travers ses marques bio sous-marines, il lui suffira de payer une campagne de communication dans des medias incompétents ou acceptant ce type de compromis.
Effectivement, si nous souhaitons être libre de nous soigner, nous alimenter, habiter, bref de vivre différemment, il est nécessaire de comprendre que la consommation s’incline devant chaque centime dépensé avec discernement.
A PROPOS DE NOUS
Réponses Bio est un magazine en ligne proposant une formule 100% santé naturelle, 100% pratique et 100% gratuite ! Profitez de deux lettres d'information par semaine animées par Jean-Baptiste Loin, des actus, des reportages vidéo et de nombreux guides numériques. Vous avez des questions ? Nous avons des réponses !
source
http://www.kitaentreprendre.com/conseils/savez-vous-a-qui-appartient-vraiment-bjorg-bonneterre-et-cie.htmlSavez vous a qui appartient vraiment Bjorg, Bonneterre et cie ?La marque française Bjorg est le leader dans le monde des aliments bio. Il doit son succès en grande partie à cause de la bonne qualité de ses produits, mais aussi à leur prix abordable. Bien que la marque avait déjà beaucoup de succès auparavant, le partenariat entre Bonneterre et cie et Wessanen en 2000 lui a permis de se développer encore plus.
Et depuis un peu plus de 45 ans, la compagnie a misé sur un développement durable et économique. C’est pour cela que les aliments qui arrivent dans vos plats sont soumis à des critères stricts et répondent aux normes de qualités ISO 14001 et ISO 26000.
Vous trouverez facilement les produits de la marque dans les chaines de grandes distributions et le réseau bio. Bien évidemment, la compagnie travaille en étroite collaboration avec des agriculteurs et des petites entreprises locales. D’ailleurs, certains partenariats durent depuis plus d’une dizaine d’années.
Et pour pouvoir vous proposer des produits sains, la compagnie sélectionne scrupuleusement chaque ingrédient. Ils seront par la suite associés à d’autres aliments bio afin de pouvoir vous proposer des aliments riches en antioxydants et en vitamines. De plus, tout est fait pour préserver au maximum leurs saveurs naturelles.
Pourquoi changer son mode alimentaire et passer aux produits bio ?
En jetant un coup d’œil aux étiquettes sur certains produits, vous verrez qu’ils contiennent des additifs. Ces derniers peuvent avoir un effet néfaste à la longue sur la santé. C’est pourquoi il est préférable de se tourner vers des produits qui n’en contiennent pas.
Afin de permettre à un plus grand nombre de personnes de profiter de ces produits, Bonneterre cie et wessanen à qui appartient bjorg, propose des plats pour toutes les bourses. Donc au lieu de choisir des produits transformés, préférez des produits plus nourrissants.
source
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/05/30/97002-20170530FILWWW00143-alimentation-bio-bjorg-bonneterre-vise-500m-de-ventes.phpAlimentation bio: Bjorg Bonneterre vise 500M€ de ventesLe producteur d'aliments bio Bjorg Bonneterre & Cie a donné mardi le coup d'envoi officiel à la construction de son nouveau siège près de Lyon, l'ancien étant devenu trop petit pour une entreprise qui a désormais les 500 millions d'euros de ventes en ligne de mire.
Le nouveau bâtiment de 5.400 mètres carrés sera édifié à proximité immédiate du siège actuel de la société à Saint-Genis-Laval.
Il pourra accueillir jusqu'à 350 personnes à la rentrée 2018. "Notre siège actuel remonte à 1985.
Nous en sommes à notre troisième extension et une partie de nos 250 collaborateurs travaillaient depuis plusieurs années dans des bâtiments provisoires", a expliqué à l'AFP le directeur général de l'entreprise Daniel Tirat.
Cette filiale du groupe coté néerlandais Wessanen a réalisé un chiffre d'affaires de 240 millions d'euros en 2014, de 340 millions en 2016 et "va arriver très vite à 500 millions", assure M. Tirat.
Connue jusqu'à l'an dernier sous le nom de Distriborg, l'entreprise se développe à la fois sur le créneau de la grande distribution, avec sa marque Bjorg, et dans les magasins bio, avec Bonneterre.
"Ce sont des marchés en très forte croissance où tout va très vite", s'est félicité M. Tirat.
Au printemps, Bjorg Bonneterre & Cie a procédé à deux lancements commerciaux majeurs: une gamme de produits végétaux frais et une gamme de biscuits sans gluten.
Son nouveau siège, acquis en crédit-bail, est construit par le promoteur lyonnais Cardinal pour un budget de l'ordre de 12 millions d'euros (hors foncier).
Bjorg Bonneterre vise pour son siège une homologation Well qui récompense les bâtiments plaçant le bien-être de ses utilisateurs au centre de sa conception.
source
http://www.liberation.fr/direct/element/distriborg-devient-bjorg-bonneterre-et-compagnie_42024/06.07.16
Distriborg devient «Bjorg, Bonneterre et compagnie»
Bio.
Si vous êtes adepte du bio, cette info peut vous intéresser. Distriborg, entreprise lyonnaise qui appartient au groupe néerlandais Wessanen et qui compte 19 marques (dont les plus connues sont Bjorg, Bonneterre, Alter Eco, Gayelord Hauser, Krisprolls, Clipper ou encore Tanoshi), annonce son changement de raison sociale, devenant «Bjorg, Bonneterre et compagnie»
source
https://www.notre-planete.info/actualites/4280-BIO-multinationalesComment les produits BIO sont tombés aux mains des multinationales
28 mai 2015
Le Troupeau aveugle de John Brunner (publié en 1972) est le chef d'oeuvre de l'écologie-fiction.
C'était pour l'époque un ouvrage d'un pessimisme terrifiant, le plus dramatique de tout ce genre littéraire quant à ses descriptions poignantes de la pollution et de la destruction de l'environnement.
1972 est également l'année de publication de “L'Angoisse de l'an 2000” de Roger Heim, et de la création de la revue “la Gueule Ouverte”, “le Journal qui annonce la fin du monde”.
Le titre anglais du “Troupeau Aveugle”, “The Sheep look up”, est emprunté au vers 125 du poème Lycidas de John Milton: «Les brebis affamées lèvent la tête (et ne sont point nourries)».
Dans ce roman d'écologie-fiction, l'humanité se meurt soit de faim, soit de cancers provoqués par la pollution alimentaire et environnementale.
John Brunner n'a pas vu venir, il est vrai, la pollution nucléaire généralisée et les délires des chimères génétiques : les cerises empoisonnées sur le gâteau toxique, excusons-le du peu.
Ce qu'il a très bien vu venir dans “Le Troupeau aveugle”, par contre, c'est le rachat de la bio, le piratage de la bio, le frelatage de la bio… Quarante années plus tard, le troupeau aveugle, en quête de mieux-être et de nutrition digne de ce nom, se précipite dans les super-marchés “bios” sans se douter le moins du monde de l'identité de ceux qui tirent une grande partie des ficelles.
Dans mon essai “Les tambours de Gaïa se sont réveillés”, en novembre 2013, j'ai assurément lancé un gros pavé dans la mare en écrivant:
« En Europe et en Amérique du nord, la plus grande partie des distributeurs d'aliments “biologiques” ont été rachetés par les grands cartels de l'agro-alimentaire: Nestlé, Cargill, Coca-Cola, etc.
En France, par exemple, Lima et Danival ont été rachetés par Hain Celestial, aux USA, derrière lequel se cache l'argent de Monsanto, Walmart, Philipp Moris, City Group et Martin Lockeed.
En France encore, acheter les produits bios de Bonneterre, de Bjorg, d'Evernat, d'Allos, de Tartex, d'Alter Eco... c'est participer à la prospérité du Hollandais Royal Wessanen, l'un des grands groupes Européens de l'agro-alimentaire.
En France encore, 95 % des légumes bios commercialisés sont produits à partir de semences de variétés hybrides F1; ce qui signifie que le consommateur bio, par exemple, a une “chance” sur deux d'acheter un melon bio “Monsanto/Bayer/Syngenta” puisque ces trois groupes de la chimie possèdent la moitié des 250 variétés de melons inscrites dans le catalogue national du GNIS; ce qui signifie que de très nombreux maraîchers bios sont complices de la destruction de la biodiversité alimentaire.
En France encore, l'association Kokopelli est “certifiée” bio par Qualité France, qui a été racheté par Bureau Véritas, l'un des leaders mondiaux du contrôle industriel.
Dans le Tiers-Monde, l'IFOAM (la fédération internationale de l'agriculture biologique) rabat du petit paysan pauvre pour produire du bio, et encore plus de bio, au service de l'export vers les pays riches, au service de l'industrie bio, et donc au service de l'industrie tout court. Ad nauseam. »
Depuis lors, certains militants me pressent de publier mes sources.
Aujourd'hui, j'ose donc mettre en ligne une partie du dossier que j'ai commencé à rédiger sur le sujet de la bio piratée.
Avec beaucoup de réticences, cependant, tellement tout cela est archi-déprimant.
Il est possible, un jour étoilé, que je continue de rédiger les résultats de cette enquête que nous avons lancée.
Pour l'instant, cependant, je consacre toutes mes énergies à la restructuration constructive et fertile de Kokopelli dans les Pyrénées de l'Ariège et c'est un grand plaisir.
J'invite donc tous les militants très intéressés par ce sujet attristant - celui de la récupération d'une grande partie de la bio - à poursuivre eux-mêmes cette enquête.
Il suffit de très peu de chose: savoir parler anglais et suivre la piste de l'argent.
En novembre 2012, lorsque l'Etat de Californie présenta au vote populaire la Proposition 37 destinée à rendre obligatoire l'étiquetage des OGMs, ce fut une levée de boucliers de la part de l'agro-chimie qui finança une campagne de rejet de cette proposition: Monsanto (7 millions de dollars), Dupont de Nemours (5 millions de dollars), BASF (2 millions de dollars), Bayer (2 millions de dollars), Dow (2 millions de dollars), Pepsico (1,7 million de dollars), Nestlé (1,2 million de dollars), Coca-Cola (1,1 million de dollars), Syngenta (1 million de dollars), General Mills (1 million de dollars), Del Monte, Kellog, Kraft, Heinz, Mars, Cargill, etc, etc.[1].
C'est alors que les consommateurs bios furent effarés d'apprendre qu'une centaine de compagnies proposant des aliments bios étaient en fait dans l'escarcelle du Cartel de l'agro-alimentaire ou du Cartel de l'agro-chimie et commencèrent à désélectionner ces compagnies de leur panier. Il existe même, aux USA, une application téléchargeable pour téléphones mobiles permettant de connaître l'identité de ces compagnies afin de les boycotter.[2]
Bonneterre, Distriborg, France Alter Eco, Evernat...
En France, également, un certain nombre de compagnies bios sont des filiales d'un des plus gros groupes Européens de l'Agro-alimentaire, la multinationale Royal Wessanen qui emploie 2100 personnes : Distriborg (Bjorg, Biodistrifrais et Bonneterre) rachetée en 2000 et dont le rachat total fut finalisé en décembre 2009 ; Evernat ; Whole Earth ; Zonnatura ; Kallo ; Clipper racheté en mars 2012 ; Ekoland ; De Rit ; Allos ; Tartex ; Culinessa ; Biorganic ; Bioslym ; Merza ; Fertilia ; Kalisterra (ce dernier, revendu en juillet 2011). Il en est de même de France Alter Eco (le leader du commerce équitable de produits biologiques) qui vient d'être racheté, en 2013, par Distriborg donc par Royal Wessanen et qui s'en vante.[3] « France Alter Eco s'adosse donc à un groupe disposant de moyens financiers plus importants. La marque va garder son nom, nous allons juste devenir une filiale de Distriborg, qui est elle-même une filiale du groupe hollandais Wessanen » s'exprime Laurent Murat, le directeur du marketing. Distriborg, c'est également les marques : Vivis fructose, Pléniday, Gayelord Hauser, Schär, Yao Tea, Wakama, Tuocha, Florystelle, Ephynéa, Krisprolls, Tien Shan, Agnesi, Patak's, Thai, Amoy, Grand'Italia, Kara et Skippy.[18]
Royal Wessanen, pendant de nombreuses années, possédait Tree of Life, l'une des deux sociétés qui contrôlent 80% de la distribution du bio aux USA (l'autre étant United Natural Foods). Tree of Life est également le n°1 de la distribution bio au Royaume-Uni. Royal Wessanen a revendu Tree of Life USA en 2010 à KeHE Distributors (USA) pour 190 millions de dollars et il a revendu Tree of Life UK en juillet 2011. Royal Wessanen possède également, en UK, Kallo Foods Ltd (Kallo et Whole Earth).
Royal Wessanen est coté à la Bourse d'Amsterdam. Certains de ses principaux actionnaires sont[5] :
Delta Partner LLC, un Hedge Fund basé à Boston aux USA qui possédait 25.61 % des actions de Royal Wessanen en décembre 2012.
Sparinvest SE, un Danois gestionnaire international d'actifs basé au Luxembourg qui possédait 3.17 % des actions de Royal Wessanen en juillet 2013. Ses principaux actionnaires sont les banques Danske Andelskassers, Nykredit, le fonds d'investissement Investeringsforeningen Sparinvest et le fond de pension Pensionskassen for Farmakonomer. En 2012, Sparinvest SE a signé un accord de partenariat avec le Chinois Haitong International Holdings dont le siège social est installé dans le paradis fiscal des îles Vierges britanniques.
Invesco Ltd, un gestionnaire international d'actifs situé à Atlanta, aux USA, avec son siège social dans le paradis fiscal des Bermudes. Il possédait 2.62 % des actions de Royal Wessanen en septembre 2013. Le groupe emploie plus de 6200 collaborateurs répartis dans plus de 20 pays, et gérait 632 milliards de dollars en juin 2012. En 2004, cette compagnie a payé 450 millions de dollars d'amende aux USA pour pratiques de “trading” non conformes, un euphémisme dans ce milieu pour pratiques bancaires mafieuses. (4) Invesco est coté au Nasdac. Ses 5 principaux actionnaires sont Vanguard Group, Black Rock Fund, Wells Fargo, Morgan Stanley et Thornburg Investment.
Global Thematic Partners LLC. Il possédait 2.25 % des actions de Royal Wessanen en septembre 2013. Il est coté au Nasdac et on retrouve dans ses actionnaires principaux Dow Chemical, Bunge (l'une des quatre principales multinationales de l'agro-alimentaire avec Cargill, Glencore et le Groupe Louis Dreyfus), Mosaic Company (le leader mondial de la Potasse et du Phosphate), Potash Corp Sask (engrais à base de potasse potasse, phosphate et nitrate) et CF Industries Holdings, Inc (engrais agricoles).
Vanguard Group. Il possédait 0.65 % des actions de Royal Wessanen en septembre 2013. L'analyse des multinationales qui se cachent derrière Vanguard Group est présentée ci-dessous en relation avec le rachat de Lima et de Danival.
Black Rock Fund. Il possédait 0.63 % des actions de Royal Wessanen en septembre 2013. L'analyse des multinationales qui se cachent derrière Black Rock Fund est présentée ci-dessous en relation avec le rachat de Lima et de Danival.
Lima et Danival
Danival, racheté en 2000 par le groupe français de parapharmacie, Viva Santé, vient d'être revendu, en 2011, au Belge Lima qui lui-même est acheté par Hain Celestial en 2002. Après consultation du Nasdac, il s'avère que les 5 principaux actionnaires de Hain Celestial sont les fonds bancaires suivants: Vanguard[17], Goldman Sachs, Jennison Associates, Black Rock Fund, et Coatue Management. Derrière le fonds bancaire Vanguard se cachent Monsanto (de l'agent orange aux chimères génétiques en passant par le RoundUp), Philip Morris (les cigarettes), Martin Lockheed (les armements), ExxonMobil (le pétrole), Walmart (le n°1 des supermarchés), Pfizer (la pharmacie), Merck (la pharmacie), City Group, Bank of America, etc. Derrière le fond bancaire Goldman Sachs se cachent: Apple, Microsoft, ExxonMobil, Vanguard, Google, General Electric, JP Morgan, Pfizer, Merck, etc. Derrière le fonds bancaire Black Rock se cachent : Apple, Microsoft, ExxonMobil, Coca Cola, Chevron, Procter and Procter, Philip Morris, etc. Ad nauseam. La bonne compagnie que voilà !
Un peu d'histoire. La société Hain Pure Food est créée en 1926 en Californie. Elle est rachetée en 1981 par Ogden Corporation (actuellement Covanta Energy Corporation qui est spécialisée dans le recyclage des déchets industriels et la production d'électricité). Elle est ensuite rachetée en 1986 par IC Industries (actuellement Whitman Corp, le sous-traitant de Pepsi qui acheta Pepsi Americas en 2000). Hain Pure Food est finalement racheté en 1994 par Irwin Simon, le propriétaire de Kineret Acquisition Corp (spécialités alimentaires) qui emprunte alors l'argent à Argosy Group LP (une compagnie de software). Fin 1994, le groupe prend le nom de Hain Food Group. En 1996, George Soros, le milliardaire prédateur psychopathe, rachète 16% des actions de la compagnie. Pour mémoire, George Soros est à la direction du CFR, le Council for Foreign Relations[16], il est l'un des membres du Groupe Bilderberg et il finance la clique militariste d'Avaaz. En 2000, Hain Food Group rachète Celestial Seasonning et change son nom en Hain Celestial. Celestial Seasonings est une société célèbre aux USA (depuis 1969) pour sa gamme de tisanes, non-bios, aux emballages poétiques, ornées d'axiomes de sagesse, de petites fleurs et de bisounours. Depuis peu, et enfin, (mars 2013), elle est également dans la ligne de mire des consommateurs avertis de par la très haute teneur en biocides (le Propachlor, un herbicide de Monsanto, et le Propargite, un acaricide vendu sous les noms de Omite et Comite) d'une partie de ses tisanes, teneur qui dépasse les normes permises par la Food and Drug Administration (FDA), ce qui n'est pas peu dire! Hain Celestial est également accusé de vendre des pâtes “bios” (De Boles Organic Pasta) contenant du MGK-264 (un synergisant cancérigène dans les pesticides) et du pyperonil butoxide (un synergisant cancérigène dans les insecticides). Hain Celestial est également accusé de commercialiser de faux cosmétiques “bios” sous les marques Jason et Avalon Organics.[7] L'un des cosmétiques de la gamme Jason, par exemple, n'a qu'un composant “bio” sur dix-neuf.[8]
A noter qu'en 2003, la compagnie Heinz (fondée en 1869 à Pittsburgh) rachète 19,5% des actions du Hain Celestial Group. Elle les revend à la fin de l'année 2005. Et pour la petite histoire, cette année, en février 2013, Heinz est racheté par le milliardaire américain Warren Buffett (troisième fortune du monde) qui s'allie, pour l'occasion, à la chaîne Burger King (dont le propriétaire est le fonds d'investissement Brésilien 3G Capital). Tout cela ne fait aucune différence car les actionnaires de Heinz sont les mêmes que ceux de Hain avec en sus, l'héritière de la famille, l'épouse du nouveau secrétaire d'État américain, John Kerry.
En conclusion, derrière Hain Celestial, avec ou sans Heinz (le célèbre Ketchup), se cache l'argent de Monsanto, Walmart, ExxonMobil, etc… Bon appétit.
Provamel
Provamel est l'une des marques avec Belsoy et Alpro Soya de la société Alpro, une filiale, créée en 1980, du Groupe Vandemoortele. Alpro est le leader Européen[15] des produits à base de soja, bio et non bio. Alpro fut revendu en 2009 pour 455 millions de dollars à Dean Foods, le leader mondial de la distribution de lait qui contrôle 90 % du lait aux USA. Alpro distribue ses produits dans une trentaine de pays.
Dean Foods est aussi le propriétaire de Horizon, le plus gros distributeur de lait bio aux USA, ainsi que de WhiteWave/Silk, l'un des leaders du lait de soja bio et de ses produits dérivés aux USA qu'il racheta en 2002. En 2009, Organic Consumers Association appela au boycott de Silk en raison du fait qu'une partie de son soja provenait du Brésil (déforestation de l'Amazonie) et de Chine dans des conditions de travail plus que douteuses sur le plan éthique. Selon le Star Telegram et d'autres sources, Silk aurait utilisé du lait de soja bio jusqu'en 2009, année durant laquelle Dean Foods décida de passer au lait de soja non bio en gardant les mêmes code-bars et en remplaçant le terme bio par naturel.
Rachels Organic, en UK, est également la propriété de Dean Foods.
En juillet 2013, Dean Foods a commencé à se délester de WhiteWaves[9] en échange d'une dette détenue par J.P. Morgan Securities LLC et BofA Merrill Lynch. Le 26 juin 2013, WhiteWave annonça que Dean Foods s'engageait à se débarrasser, sous les 18 mois, des 19,9 % des parts qu'il détient encore dans la société.[10]
En conclusion, Horizon, Silk, Alpro et Provamel restent en partie dans le giron d'actionnariat de Dean Foods jusque fin 2015. De plus, que Provamel soit dans le giron de Dean Foods ou de WhiteWave Food Company, cela ne fait aucune différence lorsque l'on analyse qui sont les cinq principaux fonds financiers qui contrôlent WhiteWave Food Company: Vanguard Group, Price T Rowe Associates, Shapiro Capital, FMR LLC, et Wellington Management.
Sur le plan éthique, il faut rappeler qu'en novembre 2012, Dean Foods a donné 253 000 dollars pour lutter contre la proposition 37 en Californie destinée à rendre obligatoire l'étiquetage des produits OGMs. En 2009, le Cornucopia Institute a accusé Dean Foods (Horizon), Abbott Laboratories (Similac) et Nurture, Inc. (Happy Baby) de contaminer délibérément la chaîne alimentaire bio en introduisant dans des aliments bios (13), tels que du lait et des nourritures pour bébés, des huiles processées avec des solvants synthétiques par Martek[11]. Ces huiles sont processées en un cocktail de substances synthétiques et diverses dont sont issues des compléments alimentaires, commercialisés sous les appellations DHA (acide docosahexaenoique/ omega-3) et ARA (acide arachinodique/ omega-6). De plus, ces huiles sont élaborées avec le recours de solvants très toxiques tels que l'hexane et Isopropyl alcohol[14]. Le Cornucopia Institute porta plainte[12] en affirmant que certaines huiles (Life'sDHA
et Life'sARA
) étaient fabriquées à partir de fungi du sol et d'algues génétiquement modifiées par des mutations induites par des radiations ou l'usage des substances chimiques très nocives. Le Life'sDHA
est produit à partir des algues Crypthecodinium cohni ou de Schizochytrium. Le Life'sARA
est produit à partir du champignon Mortierella alpina.
En avril 2010, le Ministère de l'Agriculture US (USDA) déclara illégales, pour le secteur bio, les huiles de Martek mais l'administration Obama/Vilsak (un homme de paille de Monsanto) bloqua l'application de cette décision pendant encore 18 mois, plus particulièrement sous la pression des lobbyistes de Dean Foods.
Martek Biosciences Corporation a été rachetée en décembre 2010, pour 1,1 milliard de dollards par un conglomérat Hollandais, Royal DSM NV, au chiffre d'affaires de 12 milliards de dollars. Martek Biosciences Corporation produit des protéines fluorescentes d'algues pour la recherche médicale.
Martek Biosciences Corporation est en partenariat avec Monsanto pour produire une huile de soja génétiquement modifié à haute teneur en oméga 3. Selon certaines sources, les huiles incriminées dans les produits bios étaient en fait des produits élaborés par Monsanto dans les années 90 pour lesquels Martek n'avait pas encore les droits techniques.
Pronatura
Voyons maintenant le cas de ProNatura, le leader Français de la distribution de légumes et de fruits bio au chiffre d'affaires de 84 millions d'euros en 2010. Sa société est à 51% sous le contrôle d'Activa Capital depuis juillet 2005.
Activa Capital (fonds de pension, compagnies d'assurances, investisseurs privés, etc.), comme toutes les sociétés d'investissement, joue au Monopoly. En 2003, elle organise la reprise du groupe Mont Blanc, une filiale à 100% de Nestlé qui y reste actionnaire jusqu'en 2005. En octobre 2005, Activa rachète à Nestlé les 19% d'actions restantes dans Mont Blanc lors de son rachat d'une autre filiale de Nestlé, Gloria. En 2012, Activa Capital acquiert des actions majoritaires de la Financière Taoris, la holding contrôlant l'outsourceur Armatis.
Pro Natura a acquis la société Bioprim (un acteur majeur sur le marché des fruits et légumes biologiques) en octobre 2007. L'entreprise était détenue par ses deux dirigeants ainsi que par les fonds d'investissements IRDI et Soridec.
Ce fut son second grand rachat car, en août 2006, il avait racheté le leader belge Biomarché, basé à Sombreffe, qui devint ProNatura-Belgique. En rachetant Biomarché à Hain Celestial (l'actuel propriétaire de Lima et de Danival!!) , ProNatura devint le leader Européen de fruits et légumes bios. Mais, en 2008, ProNatura Belgique perdit un important client, le groupe Delhaize dont elle alimentait 300 magasins, sous la marque Delhaize Bio. Ce fut une perte sèche car, en Belgique, un tiers des fruits et légumes bios passent par les supermarchés Delhaize. En 2010, ProNatura décida de reprendre l'approvisionnement de certains magasins de distribution comme Système U et Cora France qu'elle avait jadis confié à Pronatura Belgique. Le 19 avril 2010, la Libre Belgique écrivit: «Les responsables syndicaux se rendront, ce lundi ou dans la semaine, au cabinet du ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt (PS) pour le sensibiliser à la situation de l'entreprise nivelloise dont on nous assure qu'elle n'a pas démérité. Mais il semble qu'elle connaisse des problèmes de rentabilité, ce qui ne serait pas du goût du fonds de pension Activa Capital, l'actionnaire majoritaire du groupe ProNatura, créé par Henri de Pazzis. Celui-ci en est toujours le président». Sa filiale Belge fut, subséquemment, mise en liquidation en 2010 en licenciant une cinquantaine de personnes.
On comprend fort bien que ProNatura/Activa Capital ne souhaitait pas boucher les trous d'une filiale déficitaire alors qu'il redoublait d'efforts pour développer ses filiales de production en Afrique. Et de plus, il n'y a pas de délégués syndicaux au Togo.
Tradin Organic
Voyons maintenant le cas de Tradin Organic (The Organic Corporation B.V) qui est l'un des plus importants grossistes de la bio Européenne. Ce grossiste vend du tournesol de Bulgarie, des haricots de Chine, du sésame et du café d'Ethyopie, du sucre et de l'huile de noix de coco d'Indonésie, du jus d'orange du Mexique, du riz d'Indonésie, des fruits rouges de Serbie, des ananas du Vietnam, etc, etc. En 2008, Tradin Organic a été racheté par la multinationale Canadienne, SunOpta[6] qui annonce un chiffre d'affaire d'un milliard de dollars. SunOpta possède 66 % des actions de Opta Minerals Inc (recyclage, production et distribution de minéraux industriels) et une participation minoritaire dans Mascoma Corporation spécialisée dans les nécro-carburants.
SunOpta est coté au Nasdac. Ses cinq principaux actionnaires sont : FMR LLC ; West Face Capital ; Connor, Clark and Lunn ; Global Thematic Partners LLC ; Gruber and MacBaine.
FMR LLC, l'actionnaire principal de SunOpta, compte parmi ses actionnaires principaux : Monsanto, Coca Cola, ExxonMobil, Chevron, Amgen (leader mondial des biotechnologies), Biogen Idec (biotechnologies), Gilead (biotechnologies), Actavis (pharmacie), Merck (pharmacie), Pfizer, (pharmacie), Regeneron Pharmaceuticals, (pharmacie), Alexion Pharmaceutical (pharmacie), Procter and Gamble (pharmacie, cosmétiques), Johnson and Johnson (pharmacie), Wells Fargo, JP Morgan, Citygroup, Facebook, Apple, Microsoft, Google, General Electric, etc.
Connor, Clark and Lunn. Ses actionnaires sont principalement des banques et des sociétés impliquées dans les énergies, dans les minerais industriels (mines d'or, par exemple), dans le pétrole, dans les fertilisants de synthèse...
Global Thematic Partners LLC a déjà été présenté dans les actionnaires de Royal Wessanen.
Gruber and MacBaine. Ses actionnaires sont principalement des entreprises de télécommunications, d'informatique...
En conclusion, Tradin Organic/SunOpta, l'un des plus importants grossistes de la bio Européenne, est financé par l'argent des mêmes multinationales qui financent Hain Celestial aux USA ou Royal Wessanen en Hollande. Et ce, pour aller piller le Tiers-Monde de sa biomasse puisque le “sourcing” de ses produits “bios” se situe strictement dans les pays les plus pauvres de la planète.
Notes
1
http://www.cornucopia.org/wp-content/themes/Cornucopia/downloads/prop37-poster.pdf2
https://itunes.apple.com/us/app/buycott/id585933440?ls=1&mt=83
http://www.lsa-conso.fr/distriborg-rachete-france-alter-eco,1421184
http://www.nytimes.com/2004/09/08/business/08place.html?_r=05
http://markets.ft.com/research/Markets/Tearsheets/Business-profile?s=WES:AEX6
http://www.foodnavigator.com/Financial-Industry/SunOpta-seals-purchase-of-Tradin-Organic7
https://glaucusresearch.com/wp-content/uploads/downloads/2013/02/GlaucusResearch-The_Hain_Celestial_Group_Inc-NasdaqHAIN-Strong_Sell_Febuary_21_2013.pdf8
http://www.topclassactions.com/lawsuit-settlements/lawsuit-news/1168--hain-celestial-jason-a-avalon-organics-class-action-lawsuit9
http://www.deanfoods.com/our-company/news-room/press-release.aspx?StoryID=184133510
http://www.whitewave.com/news/north-america/whitewave-spin-off-from-dean-foods-completed11
http://foodfreedom.wordpress.com/2012/02/02/dean-foods-biotech-usda-conspiring-to-pollute-organics/12
http://cornucopia.org/USDA_Legal_Complaint_DHA_April_2008.pdf13
http://www.cornucopia.org/List%20of%20Companies%20with%20Martek.pdf14
http://www.cornucopia.org/what-are-marteks-dha-and-ara-oils/15
http://www.european-business-journal.com/Alpro-Comm.-VA-SCA/portrait/5958516 Le CFR et le Groupe Bilderberg sont deux des pseudopodes de la baudruche dénommée “Nouvel Ordre Mondial”. Le CFR et le Groupe Bilderberg ont été créés par la famille Rockefeller dont les fondations ont financé tant l'eugénisme, les chimères génétiques, l'abominable révolution verte que Greenpeace, les Amis de la Terre, le Réseau Action Climat, etc...
17 Les trois principaux "fonds" actionnaires/propriétaires de Monsanto - Vanguard, Fidelity et State Street - en possèdent 16 % des actions. Monsanto est présent dans 66 pays de la planète au travers de 404 unités de combat dont la mission est détruire la Vie sur Terre. La surface couverte par les cultures de plantes génétiquement modifiées par Monsanto est estimée à 150 millions d'hectares, environ sept fois la surface agricole de la France. Quant aux fonds financiers possédant une partie de Hain Celestial - Vanguard Group, Jennison Associates et Black Rock Fund - ils possèdent respectivement 5,76%, 2,70% et 2,60% des actions de Monsanto (au 31 décembre 2013).
18 Une rectification, transmise par son gérant, Mr. Horn, quant à l'information selon laquelle le Laboratoire Ortis en Belgique serait dans le giron de Distriborg/Royal Wesannen: "S'il est bien correct que notre marque a été distribuée en France par l'une des filiales de Distriborg (Kalisterra), notre collaboration a cessé en 2011. Aujourd'hui, nos produits sont promus en direct en France dans le canal bio à partir de notre siège belge, grâce à une équipe de commerciaux exclusifs. Nous sommes donc bien, depuis 1958, année de la création d'Ortis par mes parents, une société familiale indépendante, et entendons bien le rester. Je tenais à vous le préciser. Pourriez-vous dès lors supprimer la mention de notre société de l'article en question? Je vous en remercie d'avance, et vous prie de croire en l'expression de ma très haute considération."
Source
La Bio Piratée - Kokopelli
http://kokopelli-semences.fr/quoi_de_neuf/bio_pirateCet article comprend deux autres parties qui peuvent être directement lues sur le site de Kokopelli :
La Bio Piratée, second épisode : Lima/Danival chez Hain Celestial
http://blog.kokopelli-semences.fr/2014/12/la-bio-piratee-second-episode-limadanival-chez-hain-celestial/La Bio Piratée, troisième épisode : Lima, Euronature et la “bio orgasmique” de Philippe Woitrin
http://blog.kokopelli-semences.fr/2014/12/la-bio-piratee-troisieme-episode-lima-euronature-et-la-bio-orgasmique-de-philippe-woitrin/Rédacteur
Dominique Guillet / Kokopelli
Droits de reproduction du texte
Tous droits réservés