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http://jardin.salaberiko.com/index.php?page=2Un jardin sans eau
Rétenteur d'eau...Quesaco ?
Une solution miracle ?
Il faut bien se garder de penser que c'est une révolution ou un miracle.
Ce produit, ou similaire, existe depuis longtemps.
Il est d'ailleurs couramment utilisé par des agriculteurs, des horticulteurs, etc.
Il est même disponible en jardinerie, souvent mélangé à du substrat.
On le trouve en gel, en poudre ou en mélange avec engrais ou fertilisant.
Remarquons toutefois que c'est surtout du produit basé en sodium qui est utilisé alors que nous allons en utiliser basé en potassium.
Son pouvoir d'absorbtion serait beaucoup plus grand et sa durée de vie aussi.
Il faut aussi dire qu'en ayant acheté ce produit en sac de 25 kg, le kilo revient à peine au prix des 100 grammes que l'on trouve dans le commerce...
Présentation
Rappelons tout d'abord qu'il ne s'agit pas, ici, de donner des "cours" de jardinage mais seulement de rendre compte de l'utilisation du polyacrylamide de potassium afin d'éviter la corvée d'arrosage, faire des économies substantielles sur la facture d'eau et participer à la préservation de cette ressource vitale pour la planète.
Le polyacrylamide de potassium se présente sous forme de granulés secs.
Son mélange avec de l'eau forme un gel qui peut être stocké dans des sacs ou des récipients.
Sa particularité est de ne libérer l'eau que lorsque le gel est sollicité par une plante, par exemple.
Il est agréé par le ministère de l'Agriculture et bio dégradable.
Utilisation
Le polyacrylamide de potassium peut s'utiliser directement sec ou préalablement mélangé avec de l'eau (voyez toutefois les précautions d'emploi avant de faire votre choix).
La durée de vie du produit sec est de 5 ans, stocké à l'abri de l'humidité.
Elle serait de 10 ans enfoui dans le sol (?).
Il faut toutefois penser qu'il est dégradé par les ultraviolets à raison d'environ 10% par an.
De plus, les racines ayant tendance à le fixer, l'arrachage des plants diminuera sa densité dans le sol.
Il est probable qu'une durée de vie, enfoui, de 5 ans soit une bonne échelle de temps. Suivant les cas, une utilisation de 15 à 50 kg à l'hectare est recommandée.
Cela laisse une sacré lattitude...
Nous avons tablé sur une consommation de 1 à 1,5 kg pour notre projet, soit une vingtaine d'euros d'arrosage pour 5 ans.
Nous avons également décidé de l'utiliser uniquement en gel.
Nous ferons des enfouissements larges pour ameublir et irriguer les surfaces, des apports plant par plant et des mélanges avec terreau et compost.
Tout sera détaillé au fur et à mesure de notre avancement.
Précautions d'emploi
Le produit sec, s'il est inhalé, ingéré ou projeté dans les yeux, peut causer des troubles importants.
Cela se comprend car, dans l'organisme, il va absorber jusqu'à 500 fois son poids en liquides.
Cela peut également provoquer des problèmes à nos chiens, chats et autres animaux.
Par contre, en gel, le risque serait nul.
Il faudra donc bien prendre soin de travailler le produit sec avec lunettes et masque de sécurité, dans un endroit approprié, sans courant d'air.
Couches culottes
L'idée ayant germé dans l'esprit du découvreur en observant l'absortion des couches ultra absorbantes, l'amalgame a vite été fait avec leur "toxicité" décriée. Remarquons que des problèmes, graves pour certains, sont surtout apparus dans des crèches où leur consommation est presque industrielle.
Notons alors que ce produit, sous sa fome sèche, est bien indiqué comme dangereux pour la santé.
C'est bien sec qu'il est utilisé dans ces couches, sous une forme très très fine, avec tous les risques de dispersion dans l'air que cela comporte.
Donc possibilité d'inhalation, d'ingestion et de projection dans les yeux, sans compter les fines particules qui peuvent adhérer aux mains et aux vêtements.
Il sera donc très important de respecter ses précautions d'emploi et l'utiliser de préférence en gel.
Ne fermons pas cette parenthèse sans penser que les couches culotte sont jetées n'importe où, n'importe comment et ne font l'objet d'aucun retraitement particulier ni de précaution d'emploi.
Le gel, lui, va être confiné dans son environnement, dégradé naturellement année après année sans se fixer d'aucune sorte dans les cellules ou les tissus des plantes.
Il faut appeler un chat un chat, mais éviter en présence d'un de crier au loup...
Dosage
Le dosage dans l'eau est très variable.
Il dépend de la salinité de l'eau ainsi que des impuretées et/ou des nutriments qu'elle contient.
Il convient de faire un test avec sa propre eau pour savoir le nombre de grammes par litre nécessaire.
Nous avons testé avec l'eau du robinet et notre eau de pluie.
Il a fallut 6 grammes par litres avec l'eau du robinet et 4 grammes par litre avec l'eau de pluie.
Quant à la vitesse d'absortion, elle varie selon la température de l'eau : plus elle est chaude, plus l'absorbtion est rapide (de 15 minutes à deux heures).
Notons que si l'on veut ajouter du fertilisant, il faudra plus de grammes par litre car l'absorbtion d'eau sera proportionnellement moins importante.
Principe
Enfoui dans le sol, le gel va ameublir la terre, l'aérer en permanence, et le conserver irrigué pour environ 5 ans.
A chaque pluie, le gel va se reconstituer en ne retenant que ce qu'il a besoin (de 150 à 500 fois son poids en eau).
Au niveau des plants, les racines vont naturellement se diriger vers l'humidité pour ne prendre que ce qu'elles ont besoin, évitant ainsi tout stress au plant.
Il semblerait qu'un plant, ou une plante, irriguée ainsi puisse résister entre un et trois mois sans pluie ni arrosage.
De plus, lors d'une pluie, le gel va également se charger en nutriments naturels et les mettra à disposition de la plante en fonction de ses besoins.
Les rendements seraient alors nettement supérieurs.
Rendement
Des expériences menées au Mexique, qui connait les pires années de sécheresse de son histoire, ont démontré un très net accroissement du rendement du maïs, réputé très gourmand en eau : de 600 kg à l'hectare normalement à 5, 7 voire 10 tonnes à l'hectare (avec un arrosage diminué de plus de 50 %).
D'autres études sur des plants de tomates ont démontré un accroissement du rendement de près de 110 %, un poids moyen par tomate supérieur de 10 % et une récolte avancée de presque 10 jours.
Bio dégradabilité
La toxicité du produit a été testée comme nulle dans des conditions normales d'utilisation.
Sa dégradation s'effectue par l'action des rayons ultraviolets qui le réduisent à des particules de très petite taille les rendant sensibles aux processus de dégradations microbiologiques.
Trop volumineux pour être absorbé dans les tissus et cellules des plantes, son potentiel à se bioaccumuler serait donc nul.
Extrait du site Stockosorb sur l'inocuité du produit : The use of STOCKOSORB
in landscaping, forestry and agriculture is environmentally safe. In-depth ecotoxicological testing was performed in laboratories certified according to the rules of "Good Laboratory Practice GLP". No evidence for adverse effects of STOCKOSORB
to animals, plants, soil or ground water was obtained.
STOCKOSORB
is approved as "inert ingredient" by the US Environmental Protection Agency EPA under 40 CFR section 180.1001(c).
Autres utilisations
Le produit sec est aussi utilisé en stabulation pour absorber les déjections liquides des animaux (vaches, chevaux, etc.).
Ce procédé permet déjà de réduire considérablement les odeurs.
Le gel formé est ensuite épandu pour irriguer et fertiliser les cultures.
Son utilisation pourrait également être étendue à l'irrigation des patûrages, doublant au minimum leur capacité de renouvellement, même en cas de sécheresse. Des études indépendantes ont montré qu'aucune trace du produit, où de ses résidus, n'a été détectée dans la viande comme dans le lait des animaux y paturant.
Si d'autres tendraient au contraire, merci de mes faire parvenir.
Nous ne sommes pas là pour nous empoisonner les uns les autres.
On peut également mettre du gel dans des sacs plastiques au congélateur.
Il pourra ainsi être placé dans des glacières sans jamais couler.
Le froid est également conservé plus longtemps qu'avec des blocs remplis d'eau.
Enfin, des expériences dans la lutte contre les feux de forêts ont démontré une incroyable efficacité.
Le déversement de sacs de gel, plus facile à manipuler que de l'eau liquide, produit une véritable barrière d'humidité à laquelle le feu se heurte.
Ne s'évaporant pas, le gel contre tout simplement le feu qui s'éteint sans autre intervention ni danger de nouveau départ.
Et cela sans mettre en danger la vie des sapeurs qui n'ont plus à lutter au plus près, de longues heures durant.
Mauvaises herbes...
Si les plants et plantes y trouvent leur compte, les mauvaises herbes ne devraient pas être en reste...
Aurions-nous troqué la proie pour l'ombre ?
Voilà qui va être intéressant à suivre...
Voir la suite sur le site...
Synthèse de l'expérience.
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