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ICI sur modes et travaux Au jardin : cette plante succulente, au charme irrésistible, est idéale pour sublimer une rocaille
Par Clémentine Gros
Le 29 Août 2024Avec leur beauté envoûtante et leur résistance à toute épreuve, les Lewisia sont les reines incontestées des rocailles, apportant une touche de couleur et d'élégance là où la nature semble la plus sauvage.
Lewisia : les joyaux de la rocaille !Les Lewisia, véritables trésors des jardins de rocaille, captivent par leur beauté délicate et leur floraison éclatante.
Avec leurs pétales aux teintes variées, allant du rose tendre au blanc pur en passant par l’orange vif, elles illuminent les massifs rocailleux d'une touche de couleur exquise.
Originaires des régions montagneuses d'Amérique du Nord, ces petites plantes robustes et élégantes s'épanouissent là où d'autres peinent à survivre, prouvant leur capacité à embellir même les terrains les plus difficiles.
Les Lewisia sont le choix idéal pour les jardiniers cherchant à marier résilience et esthétisme, apportant une touche de nature sauvage apprivoisée à vos rocailles.
Voici les 5 règles d’or pour bien les planter !
Si belles et succulentes !
Le terme de succulentes désigne des plantes généralement sans piquants, à la différence des cactées, mais qui présentent, comme ces dernières, la capacité de stocker l’eau dans leurs tiges ou leurs feuilles.
D’où l’idée de suc même si, en les goûtant, c’est plutôt l’amertume qui domine.
Conserver l’eau sur soi est une garantie précieuse quand les pluies sont rares et imprévisibles, de quoi assurer la survie en attendant des jours meilleurs.
Dans les conditions extrêmes, la plupart de ces plantes présentent une croissance relativement modérée, mais avec quelques soins, notamment des arrosages en été, elles se développent chez nous assez vite, du moins pour une bonne partie d’entre elles.
Ces plantes succulentes, vous les avez probablement déjà admirées étant enfant, dans le jardin d’une grand-mère qui savait bien qu’avec ces plantes, le décor était posé sans réclamer beaucoup de soins.
Il suffit de rentrer en hiver les pots à l’abri d’une véranda, même non chauffée, en interdisant à qui que ce soit de les arroser, et de les ressortir à la belle saison.
En un rien de temps, la terrasse retrouve son allure estivale, le perron se garnit, sans oublier les fenêtres et les escaliers, avec toute une ribambelle de pots.
Les succulentes : des plantes qui aiment les conditions extrêmes
Parmi les vedettes figurent les échévérias, qui ont tout à fait l’allure d’artichauts à feuilles épaisses.
Ils sont originaires du Nouveau Monde, où on les trouve dans les zones arides depuis le Texas jusqu’au Chili, avec une prédilection pour les éboulis et les falaises.
Ils prennent des formes souvent très géométriques, comme tracées au compas, avec des nuances allant du vert glauque au brun, sans oublier un gris rosé étonnant.
Il n’est pas rare aussi de les voir ourlés de rouge.
Les plus grands dépassent 30 cm de diamètre, et tous sont de culture facile du moment qu’on leur donne ce qu’ils apprécient le plus : la pleine lumière.
En grandissant, ils forment des rosettes sur les côtés, qui permettent de les multiplier.
Leur floraison est sympathique également, avec des clochettes à la texture cireuse.
Certaines succulentes ressemblent beaucoup aux echeverias, au point qu’on peut les confondre, à quelques détails près.
Ainsi, le graptopetalum a des feuilles plutôt arrondies que pointues.
Comme elles sont de belle taille et chargées d’eau, une potée finit par peser très lourd.
Les pachyphytums ont un air de parenté également, leurs rosettes étant portées sur de petites tiges.
Mais c’est encore avec les aeoniums que les confusions sont les plus fréquentes.
Pour les trouver à l’état naturel, il faut prendre le bateau pour les Canaries, cet archipel au large du Maroc.
Ils s’accrochent aux flancs des montagnes, leurs racines explorant les moindres crevasses.
Les rosettes peuvent être posées au sol, ou le plus souvent portées par des tiges qui s’allongent et finissent par casser.
Rien de grave : les rosettes ainsi dispersées vont peut-être s’enraciner à leur tour.
Les champs de lave des volcans ne leur font pas peur, une fois qu’elles sont refroidies, cela va de soi !
En pot, les aeoniums prennent, en vieillissant, des postures incroyables qui ajoutent encore à leur beauté.
Certaines sélections sont d’un pourpre si foncé qu’il en paraît presque noir, une sorte de performance dans le monde végétal.
Des couleurs d’une grande intensité
Parmi les succulentes très répandues, figurent aussi les ficoïdes, Mesembryanthemum, si l’on veut être botaniquement plus précis.
Elles n’ont l’air de rien avec leurs feuilles allongées regroupées en petits paquets, mais quand les fleurs s’ouvrent, on a presque mal aux yeux tant leurs couleurs sont vives.
À croire qu’un céramiste génial, mais un tantinet distrait, a éparpillé ses plus beaux émaux : les orangés rivalisent avec les violets et les pourpres, sans oublier les jaunes réellement solaires.
Certaines ficoïdes ont tendance à beaucoup s’étaler, comme le délosperma de Cooper.
Rustique dans une bonne partie de la France, il est même devenu une véritable menace pour la flore locale, en Corse par exemple.
En Afrique australe, sa région d’origine, il couvre aussi de vastes étendues.
Si le feu ravage la prairie, c’est presque un bien pour lui, car il peut repousser à partir de ses racines charnues bien à l’abri dans le sol.
Son nom rappelle la mémoire du botaniste anglais Thomas Cooper, qui explora une partie de l’Afrique du Sud, alors à peine connue puisque l’on est au milieu du XIXe siècle.
Beaucoup d’espèces portent son nom.
À noter que son existence passablement aventureuse ne l’a pas empêché de quitter notre monde à l’âge canonique de 98 ans !
Plus tranquilles que les ficoïdes, les pourpiers sont tout aussi pétillants quand ils fleurissent.
Beaux et bons à croquer
On en trouve deux catégories dans le commerce : un pourpier à feuilles larges et grande végétation, qui fait merveille dans les suspensions avec ses fleurs simples aux reflets cuivrés ; et des petits pourpiers à feuilles allongées et fleurs en pompons.
Un seul regret : que ces dernières ne fanent pas en tombant, ce qui oblige à un petit nettoyage de temps à autre.
Il existe aussi un pourpier comestible, qui fait partie du régime crétois : guère de saveur mais un croquant amusant sous la dent.
Pour rester dans le registre des succulentes rustiques, il suffit d’aller voir du côté des sédums : leur résistance à la sécheresse éventuelle est telle qu’on les voit proliférer sur les toits végétalisés, qui deviennent enfin à la mode.
On peut aussi composer avec eux des potées de grande qualité, même bien avant la floraison, tant les formes sont nettes et variées.
On peut les disposer dans des contenants surprenants, comme des tuiles romaines ou encore des gouttières en zinc récupérées, quand il ne s’agit pas de vieilles chaussures…
Léwisias : une succulente au charme fou, parfaite pour embellir une rocaille !
Cette plante de rocaille (Lewisia cotyledon) appartient à la famille des Portulacacées, comme le pourpier que l’on déguste en salade et la moins commune claytone de Cuba, consommée crue ou cuite.
Son nom de genre lui vient de Lewis, un militaire américain qui la découvrit au début du XIXe siècle, pendant une grande expédition scientifique d’est en ouest des États-Unis.
On la dit acaule, car elle n’a pas de tige ; la rosette de feuilles charnues, persistantes, allongées est insérée directement sur le collet.
À partir de mars, ou plus tard en fonction des régions, le feuillage sert d’écrin à des fleurs réunies en petits bouquets.
La gamme de couleurs va du blanc au rouge le plus vibrant en passant par tous les tons de jaune et d’orange.
Les léwisias sont adaptés au plein soleil et à la sécheresse et supportent des hivers froids en sol très bien drainé.
Après la floraison, limitez les arrosages pour respecter la période de dormance.
En laissant quelques fruits se former, vous pourrez voir la plante se ressemer, mais il est probable qu’au printemps prochain, vous soyez surpris par la couleur des fleurs, certainement différente de celle du pied-mère.
Son petit développement (20 cm de haut) facilite une culture en pot dans un substrat très filtrant.
Enfin, surveillez les limaces !
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