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 Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs

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MessageSujet: Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs    Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   EmptyJeu 18 Juil 2019 - 17:40

Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   889353133

Très beau dossier de  Vincent Albouy
Entomologiste, auteur et président de l'Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE)
Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   4035768151 source http://www.jardinsdefrance.org/la-lutte-biologique-au-jardin/
La lutte biologique au jardin
Vincent Albouy
La lutte biologique consiste, pour le jardinier, à utiliser à son profit la « loi de la jungle » selon laquelle les plus forts mangent les plus faibles. Tous les prédateurs n’ont pas la même efficacité pour dévorer les végétariens qui s’attaquent aux cultures. Mais tous participent au contrôle des ravageurs, et il peut être de bonne politique de les aider.

Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   2595565655

Site intéressant qui permet d'en apprendre plus sur les maladies, les ravageurs et nous pousse à réfléchir sur nos actions.
http://www.jardinsdefrance.org/
source ICI sur jardin de france
L'auteur
Daniel Lejeune
Ingénieur horticole, Vice-président de la SNHF, il est aussi vice-président de la Société d'Horticulture du Cher
janvier - février 2013

Jardinage, alliance de la passion et de l'engagement
Une histoire de la défense des cultures : du néant à l’abus
Ce travail n’a aucune prétention à l’exhaustivité : une véritable mise en perspective historique de la défense des cultures justifierait un copieux ouvrage rédigé collégialement.

L’âge d’or de l’agriculture…et de quelques fléaux
C’était avant la mondialisation ou du moins la découverte de l’Amérique, de ses plantes et bientôt de ses nouveaux parasites. Pourtant les céréales étaient envahies d’adventices bien souvent introduites en même temps qu’elles et cultivées par la même occasion. Le coquelicot, le bleuet et le chrysanthème des moissons furent le drapeau tricolore des soucis agricoles jusqu’au XXe siècle, justifiant les techniques de jachère cultivée. La carie des grains atteint dans certaines régions plus de la moitié des récoltes et le mal des ardents, dû à l’ergot du seigle est à l’origine de mystérieuses épidémies [1] dédiées à Saint-Antoine. Les insectes et surtout les chenilles commettent périodiquement de très importants dommages contre lesquels on luttera jusqu’à la Révolution à grand renfort d’excommunications[2] et de procès religieux

Le siècle des lumières et l’aube du XIXe siècle
Des observations enfin rationnelles permettent en sciences naturelles et en agronomie de nombreuses avancées. C’est ainsi que Duhamel du Monceau peut décrire en 1728 la maladie du Safran qui sévissait alors en gâtinais, qu’en 1753, Parmentier publie son « Traité de la conservation des grains », qu’en 1777, l’abbé Teissier établit la responsabilité de l’ergot du seigle (Claviceps purpurea) dans le mal des ardents. En 1807, répondant à un concours lancé par la société des sciences de Montauban, Abraham-Bénédict Prevost publie enfin un célèbre mémoire sur la Carie du blé (Tilletia caries). C’est le Directoire qui, le premier, rendra obligatoire l’échenillage, maintes fois envisagé et jamais réalisé auparavant. Cette loi de l’an VI ne sera reprise et amplifiée qu’en 1890.

La période des grands fléaux de la pomme de terre et de la vigne maîtrisés par la science
En 1845, arrivent  dans les îles britanniques l’oïdium de la vigne et le mildiou de la pomme de terre. Ce dernier, détruisant successivement trois récoltes cause une effroyable famine en Irlande, y déterminant un grand mouvement d’émigration vers les Etats-Unis d’Amérique[3] Arrivé en France en 1849 dans les serres du potager de Versailles, l’oïdium de la vigne est rapidement maîtrisé grâce aux travaux de Duchartre et Grison, établissant l’efficacité des traitements soufrés. L’Allemand DE Barye, « père » de la pathologie végétale, montre en 1853 que les Urédinales et les Ustilaginales sont bien la cause des charbons et caries, la même chose à propos du mildiou de la pomme de terre. A la même époque, en France, Prillieux commence à enseigner la pathologie végétale. Vers 1861, une collection de vignes établie dans le Gard est probablement à l’origine de l’introduction du Phylloxera de la vigne. Les colonies ne sont pas en reste pour la précarité des récoltes : en 1866[4], une invasion de criquets (Schistocerca gregaria) détruit une grande part des récoltes, causant indirectement la mort d’au moins 250 000 personnes. Devant ce fléau, un ramassage massif sera organisé en 1888, avec un résultat ahurissant : 70 000 m3 de  jeunes criquets et 10 000 m3 d’oothèques collectés ! Cette période, riche en progrès techniques est marquée par la révolution pasteurienne et la prise en considération générale des microorganismes. En 1874, Pasteur publie le résultat de ses travaux relatifs à la flacherie du ver à soie. Il évoque à cette occasion la possibilité d’utiliser des micro-organismes pour lutter contre les insectes nuisibles aux cultures. En 1886, Mayer découvre la nature infectieuse de la mosaïque du tabac. Le champ des ennemis des cultures connus s’accroît avec les virus. En 1888, Prillieux crée la première station de recherche en pathologie végétale
L’après-guerre de 1914-1918 : nicotine et gaz de combat

Jusqu’à la fin des années 1930, l’agriculture et l’horticulture furent très démunies en matière de protection phytosanitaire. Malgré de multiples essais, les matières efficaces se limitaient encore à une bonne dizaine. Le soufre ou les sels de cuivre contre les champignons parasites, les arsenicaux, la roténone[5] ou les pyrèthres[6] et surtout la nicotine de la régie des tabacs associée au savon noir contre les insectes phytophages et, depuis la fin de la guerre, les stocks militaires de certains gaz de combat, telle la chloropicrine utilisée pour les traitements sous bâche des arbre fruitiers et autres. Pourtant les recherches s’organisent et s’intensifient : la station de phytopathologie de Prillieux est installée à Versailles. Le décret du 1er mai 1911 crée le service d’inspection phytopathologique des cultures horticoles. De son côté, la lutte contre les adventices, que l’on nomme encore « mauvaises herbes » en est à ses balbutiements. Seul Rabate avait mis au point une technique de désherbage sélectif des blés à l’acide sulfurique. Le désherbage « industriel » des voies de chemin de fer est sans doute à l’origine de grands progrès dans les années 1920 pour les zones non cultivées[7]. Les travaux de Botjos et des japonais en 1920[8], montrent l’implication des pucerons dans la transmission des virus Les dangers des plantes invasives trouvent un premier exemple frappant : celui de l’envahissement de 24 millions d’hectares australiens par le cactus raquette (Opuntia) contre lequel on inaugure une forme de lutte biologique en introduisant un insecte phytophage (Cactoblastis cactorum). Le CNRA de Versailles comporte dorénavant un laboratoire de phytopharmacie[9]. Un nouvel insecticide d’origine végétale est extrait des écorces de Quassia.

[1] L’Europe fut plusieurs fois sévèrement touchée par la prolifération de l’ergot du seigle en particulier au moyen-âge, en 945, 983, 1039 et 1041. Une nouvelle épiphytie fut à l’origine de la « gangrène des solognots », qui fit entre 7000 et 8000 victimes au XVIIe siècle.

[2] Excommunications épiscopales à Laon en 1120, à Grenoble en 1543. Procès à Valence en 1585

[3] On estime à un million de morts les effets de la famine irlandaise des années 1846 et suivante. Un autre million auraient émigré.

[4] Des invasions de criquets pèlerins avaient déjà été constatées en 1816 et en 1845.

[5] La roténone tire son nom de l’appellation japonaise « roh-ten » du Derris chinensis à partir duquel elle a été isolée en 1902 par NAGAI.

[6] La valeur insectifuge de la poudre de Pyrèthre était connue depuis le début du XIXe siècle (Illustration Horticole 1893 p 15).

[7] Le domaine ferroviaire était et reste sans doute le second ensemble foncier national après celui du ministère de la défense.

[8] Recherches sur le virus de l’enroulement de la pomme de terre.

[9] C’est RAUCOURT qui appela ainsi son laboratoire en 1934.

L’occupation et le régime de Vichy : création de la Protection des végétaux
Le doryphore (Leptinotarsa decemlineata) avait débarqué avec les troupes américaines à Bordeaux en 1917 et avait atteint le département de la Creuse en 1939. Il allait bientôt déferler sur l’Europe entière, presqu’au même rythme que les troupes allemandes. Dans une économie d’occupation et donc de restrictions alimentaires, il était vital de prévenir l’arrivée de nouveaux fléaux agricoles. La loi du 25 mars 1941 crée et organise le service de la Protection des Végétaux. En 1942, le français Dupire découvre les intéressantes propriétés du Lindane (isomère gamma du HCH). En 1943, la loi française réglemente la vente des spécialités phytosanitaires et organise l’homologation des pesticides sous la responsabilité conjointe de l’Institut de Recherche d’Agronomie et de la Protection des Végétaux. Les propriétés insecticides du DDT[10] sont mises en évidence par Müller  en 1939 et la molécule est industrialisée aux USA à partir de 1942. En 1944, le parathion-éthyle, synthétisé par Schradler est mis en vente. Linquist montre que le sang de lapins ayant absorbé du DDT devient toxique pour les punaises des lits…c’est le début de la lutte endothérapique !!

Après la guerre : agriculture industrielle, hormones et doutes sur l’infaillibilité du système
En 1946, se tient à Louvain (Belgique), le premier congrès international de phytopharmacie. Plusieurs études mettent en évidence l’apparition de résistance aux pesticides chez les insectes[11]. On dénombre déjà 14 espèces concernées en 1948. Le DDT (Dichlorodiphényltrichloroéthane) et l’HCH (hexachlorocyclohexane) arrivent en France en 1950 et Geigy met au point les triazines, importante famille de phytocides dont plusieurs sont sélectifs du maïs. En 1956 La société de phytiatrie et de phytopharmacie est créée, ainsi que la Commission des Essais Biologiques. L’agriculture bénéficie de la mise au point des hormones végétales de synthèse, parmi lesquelles l’acide 2,4 dichloro-phénoxyacétique[12] s’avère un désherbant sélectif des graminées et donc des gazons. Le feu bactérien (Erwinia amylovora) arrive en Angleterre en 1957. En 1960, on isole et analyse la phéromone du ver à soie, prélude à la lutte par piégeage sexuel des Lépidoptères phytophages. En 1962 paraît aux USA la célèbre alarme de Rachel Carson « Le printemps silencieux », bientôt suivi du livre de Jean Dorst « Avant que nature meure » : les deux ouvrages dénoncent les risques irréversibles que les pollutions chimiques font courir aux écosystèmes naturels. En 1963, Staron découvre le Thiabendazole, premier fongicide systémique. Le paraquat, désherbant total, vante son effet de « labour chimique » et les huiles de pétrole sont utilisées en désherbage précoce de cultures maraîchères (carottes et oignons). En 1969, c’est une liste de 224 espèces d’arthropodes (insectes ou acariens) qui sont résistantes aux pesticides.

Fin des années 1960 : le printemps silencieux et le poulet aux hormones
En 1964, Jean Ferrat chante « La montagne » et stigmatise ensemble HLM et poulet aux hormones. L’après 1968 voit le développement de mouvements « écologistes » prônant une vie saine et un retour à une nature « sans produits chimiques ». Beaucoup reviendront de leur escapade en Lozère ou d’ailleurs, mais un certain message était néanmoins passé. En 1970, le VIIe congrès de la protection des plantes émet le souhait d’une prise en compte accrue de l’environnement. En 1971, l’année de spécialisation des futurs ingénieurs horticoles, dont je fais partie comporte une année d’option « défense des cultures » durant laquelle les différents intervenants insistent sur les limites du « tout chimique » et la nécessité de prendre en compte protection des pollinisateurs, lutte biologie et intégrée, toxicité chronique des doses mises en œuvre. En 1972 : autorisation de vente pour le Bacillus thuringiensis. En 1976, Biliotti crée en lien avec le CNRS, le laboratoire des médiations chimiques. En 1990, plus de 500 espèces d’insectes résistent aux pesticides.

Aujourd’hui : jardiner sans pesticides est-ce possible ?
La peur d’un environnement pollué et néfaste pour la santé, la nostalgie d’un temps réputé meilleur et de prés où l’herbe était plus verte. La croyance surtout en une nature exclusivement bienfaitrice amène les « consom’acteurs » les mieux pensants et aussi les moins démunis financièrement à prôner la consommation de produits bio et issus si possible du terroir immédiat. Sont rejetés en bloc l’ensemble des intrants agronomiques : les pesticides dont on a certes abusé et dont la présence dans les eaux est préoccupante, mais aussi les engrais. Sont rejetées les variétés modernes et au premier chef les fameux OGM[13] et naturellement le fameux Glyphosate[14] qui va si souvent avec ! Vive le fumier de ferme (mais il n’y en a presque plus), vivent les variétés anciennes (elles sont souvent dépassées et ne protègent en rien des affections parasitaires). Ces tendances ne sont pas nouvelles, il y a longtemps que les jardiniers « secrètement avertis » luttent contre le mildiou de la tomate avec du fil de cuivre, qu’ils désinfectent les plaies de taille en les frottant d’oseille …le jardinage, c’est magique ! Oui, cultiver sans pesticides est possible…cultiver sans récolte l’est aussi. Ce n’est pas trop grave chez l’amateur, mais le professionnel ne peut prendre de risques excessifs et si l’on prend en considération l’alimentation mondiale… Les plans Ecophyto, sous-tendus par l’objectif d’une amélioration significative de la qualité des eaux en France, dont la SNHF est membre actif,  visent à expliquer aux amateurs comment réduire raisonnablement leurs stocks de pesticides et le nombre de leurs applications tout en gardant un espoir raisonnable de cueillir le fruit de leur labeur.

[10] synthétisé en 1874 par ZEIDLER. Le DDT remportera un succès éclatant à Naples dans la lutte contre le typhus où 2250 000 personnes furent traitées.

[11]  En Suède (1947), les mouches domestiques résistent à des doses de DDT 100 à 200 fois supérieures à la moyenne. En Egypte (1949) les mouches deviennent résistantes au HCH…en 1958, les rats deviennent résistants aux anticoagulants…

[12] L’un des composants du fameux « agent orange »  de la guerre du Vietnam !

[13] Organismes Génétiquement Modifiés, résultats du greffage de gênes plus ou moins « exotiques » et dont le principal défaut est l’usage économiquement hégémonique qu’en font certaines firmes multinationales.

[14] Herbicide « total ».

Chronologie générale de la Défense des Cultures
ICI sur jardin de france

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MessageSujet: Re: Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs    Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   EmptyJeu 18 Juil 2019 - 17:41

source ICI sur jardins de france
L'auteur
Laure Derail et Michel Javoy
Laure Derail : Chef de mission SNHF Michel Javoy : Chef de projet Epidémiosurveillance
janvier - février 2013
Jardinage, alliance de la passion et de l'engagement

Impliquer les jardiniers amateurs dans la surveillance biologique du territoire ; une contribution originale de la SNHF.
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Le Grenelle 2 de l’environnement a étendu la surveillance biologique du territoire, dans le domaine du végétal, aux zones non agricoles (ZNA) en distinguant celles qui relèvent d’une gestion professionnelle, publique ou privée, (ZNA pro) des jardins d’amateurs (ZNA amateurs). La définition de jardins est ici prise dans son acception la plus large, la représentation sur le terrain pouvant aller de l’entretien de quelques plantes d’intérieur  à la conduite d’un grand jardin, pourvu qu’il relève du domaine non commercial.

Cette action tournée vers les jardins d’amateurs procède d’une double pertinence :
- Surveiller l’état de santé des végétaux partout où ils sont présents sur le territoire, qu’ils soient cultivés ou issus d’une croissance libre. Pour tous les bioagresseurs, il est admis et largement démontré par l’expérience, que le foyer d’un bioagresseur, non contrôlé, peut constituer une source de contamination susceptible de remettre en cause des stratégies de lutte sur de vastes étendues avec des effets économiques notoires
- Contribuer à l’objectif principal du plan Ecophyto qui vise à réduire, de manière drastique, l’emploi des produits phytopharmaceutiques.

Créer un outil de référence
La Société Nationale d’Horticulture de France, qui couvre dans ses actions toute l’étendue de la gamme végétale dans le domaine des amateurs et dont l’indépendance et la compétence sont reconnues, a été missionnée par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (MAAF) pour concevoir un outil de référence, de portée nationale, sur les méthodes d’observation et de suivi des bioagresseurs dans les jardins d’amateurs. Au sein du groupe de travail constitué à cet effet, la rédaction d’un guide d’épidémio-surveillance a été précédée d’une longue phase de réflexion pour que cette action ne soit pas seulement pour les jardiniers la seule satisfaction de pouvoir contribuer à une action citoyenne mais aussi l’occasion d’un épanouissement personnel. Nous nous sommes fixés pour objectif de produire un document répondant à l’obligation réglementaire, adapté au public des jardiniers amateurs et les incitant à participer à la constitution du réseau des observateurs.

Une démarche inédite conduite après une analyse préalable du contexte
Couvrir le domaine du jardinage des amateurs, c’est embrasser une gamme végétale très vaste dans le champ des plantes cultivées à des fins ornementales et vivrières sur le territoire français, avec des climats contrastés et des situations de sols diverses prenant en compte, au-delà des origines géologiques, les sols souvent remaniés par l’urbanisation. Le niveau de connaissances techniques des jardiniers est hétérogène. Pour certains la pratique du jardinage s’appuie sur une longue tradition de transmission orale entre générations, parfois fortement influencée par la démarche des progrès de l’agriculture professionnelle à l’origine d’une forte consommation d’intrants : engrais et pesticides. Pour d’autres, de pratique plus récente, parfois qualifiés de « néo-jardiniers », la dépendance médiatique et commerciale sert de guide. Un effort particulier de vulgarisation du langage technique et scientifique devait être le fil conducteur de notre action. Une difficulté s’imposait à nous, qui a fait le caractère inédit de notre action : nous n’étions pas dans une simple transmission de connaissances, situation rencontrée par les très nombreux rédacteurs d’ouvrages sur le jardinage, mais dans la nécessité de gérer les bases du vocabulaire d’un échange et d’un dialogue entre le jardinier amateur observateur et l’animateur professionnel chargé de recueillir et d’analyser les informations reçues pour rédiger le bulletin de santé du végétal (BSV).

L'épidémiosurveillance proche de la curiosité
Fort heureusement, l’analyse de toute situation dégage des points faibles et des contraintes mais aussi des points forts à développer et sur lesquels il est possible de s’appuyer.
Pour construire notre démarche, nous en avons relevé principalement quatre :
- L’observation des plantes du jardin et de son environnement, préalable incontournable dans la phase de diagnostic, est très souvent le moteur du jardinier et une source de plaisirs. Passer de l’observation au diagnostic consiste simplement à orienter son regard.
- Le jardinier amateur, contrairement aux acteurs professionnels de plus en plus préoccupés par les aspects économiques, dispose de temps libre, le plus souvent au sein d’une action de loisirs.
- L’objectif à atteindre dans la lutte contre les bioagresseurs, dans le domaine amateur, n’est pas soumis à la pression économique actuelle qui vise à obtenir des produits végétaux ne comportant aucun défaut. Un seuil de nuisibilité des bioagresseurs accepté est la base de toute pratique du jardinage respectueux de la biodiversité. Cette nécessité de régulation des bioagresseurs qui se substitue à la notion d’éradication implique tout naturellement une obligation d’observation et de surveillance au jardin.
- La tendance actuelle de promotion de l’action de jardinage s’appuie, en grande partie, sur la mise en exergue des bienfaits pour la santé physique et morale des pratiquants.
Dans le monde d’instantanéité et de recherche d’immédiateté de la satisfaction qui est le nôtre aujourd’hui, retrouver le plaisir du temps long, celui de l’observation de la croissance des plantes, est une source indéniable de modération et d’apaisement. En y ajoutant de la curiosité, nous ne sommes pas loin de l’épidémiosurveillance !

Le guide d’observation et de suivi des bioagresseurs au jardin, au-delà d’un outil de référence, pratique et évolutif, offre aussi une mine d’informations.
Le guide proposé par la SNHF comporte quatre grandes parties :
- Une partie générale descriptive de la démarche de surveillance biologique du territoire dans le domaine végétal et de son extension aux jardins d’amateurs.
- Dans une seconde partie le jardinier peut découvrir, de manière progressive et à l’aide de nombreux exemples, la démarche permettant  de passer de la simple observation au diagnostic, à partir de la connaissance des signes visuels et comportementaux repérés sur les plantes. La recherche des causes probables fait la distinction entre les causes parasitaires et les causes non parasitaires.
-  Un chapitre du guide est consacré à la connaissance des auxiliaires naturels présents dans les jardins. En reconnaître les différents stades de développement, être en capacité d’observer la progression de leurs populations est un atout majeur dans la protection des plantes
- Soixante-dix fiches de surveillance sont proposées dans la première édition. Deux fiches concernent les plantes invasives et soixante-huit fiches des couples plantes/bioagresseurs. Le choix des couples plantes/bioagresseurs a été fait principalement sur la base de trois critères :
- Les bioagresseurs fréquemment rencontrés dans les jardins et reconnus comme étant des gros consommateurs de produits phytosanitaires.
- Les bioagresseurs qualifiés d’émergents et de préoccupants. D’introduction récente sur le territoire, leur évolution doit être étroitement  surveillée.
- Les bioagresseurs qui font l’objet d’une réglementation française ou européenne et dont la présence doit être obligatoirement déclarée (cf. article de G. Chauvel dans ce dossier).

Dans le souci de couvrir de la manière la plus large possible la palette des espèces cultivées au jardin ; 28 fiches concernent les plantes ornementales ; 22 les légumes et 18 les arbres fruitiers. L’accès rapide aux fiches peut se faire, au choix du jardinier, à partir de l’index plantes ou de l’index bioagresseurs. Chaque fiche de couple plante/bioagresseur comporte une partie de transmission des données avec 2 niveaux d’observation à renseigner : un niveau d’observation simple qui permet uniquement un  signalement (présence/absence) et un niveau d’observation approfondie pour exprimer un indice de gravité d’attaque au jardin selon une échelle à quatre paliers utilisant un mode descriptif codifié.
Un lexique intégré au guide fournit les définitions des noms techniques et scientifiques dont l’usage demeure indispensable.

Le Bulletin de Santé du Végétal (BSV)
Elaboré à des cadences de parution variables selon les régions et les saisons par les animateurs filières, à partir des informations recueillies et transmises par les  observateurs, le BSV constitue pour le jardinier un outil précieux d’aide à la décision. L’information des tendances d’évolution des bioagresseurs à l’échelle d’une petite région incitera le jardinier à observer, plus précisément, son jardin et à raisonner ses propres stratégies de protection des végétaux.

Devenir un jardinier observateur
Avec l’appui de l’animateur régional du réseau le jardinier sélectionnera un ou plusieurs couples plantes/bioagresseurs parmi 68 proposés dans le guide. Le plus souvent le choix se fera à partir des plantes les plus représentées dans le jardin. En dehors des plantes choisies pour l’observation approfondie, le jardinier aura tout loisir de faire des signalements (observations  simples) de présence/absence sur les autres plantes. En tout état de cause, il devra obligatoirement signaler la présence d’un bioagresseur réglementé. Nous estimons  qu’un jardinier observateur ne devrait pas passer plus de 30 minutes par semaine à l’observation de son jardin.

L’édition électronique du guide
Le guide mis à disposition des jardiniers est présenté en édition électronique afin d’en permettre une mise à jour permanente en fonction de l’évolution des bioagresseurs à surveiller et du suivi réglementaire. Le format PDF a été retenu pour permettre une impression facile de fiches de terrain pratiques pour l’utilisation au jardin. Donner le goût d’une démarche alliant passion et engagement, science et citoyenneté ; tel est notre objectif. Nous souhaitons permettre au jardinier de développer sa curiosité, ses facultés d’observation et de raisonnement tout en participant, à la mesure de ses moyens, à une œuvre collective en y apportant un peu de son temps, ses connaissances, son expérience et en retour enrichir ses savoirs et ses compétences.

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MessageSujet: Re: Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs    Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   EmptyJeu 18 Juil 2019 - 17:42

source ICI sur jardins de france

L'auteur
Gilbert Chauvel
Expert référent zones non agricoles et cultures ornementales (Direction Générale de l’Alimentation – Sous-Direction de la Qualité et de la Protection des Végétaux)
janvier - février 2013

Echanges de végétaux : gare aux organismes nuisibles associés
Le commerce des végétaux et produits végétaux (surtout organes de multiplication) entre régions, pays ou continents a pour conséquences la circulation des organismes nuisibles liés à leurs plantes hôtes, leur dispersion et leur établissement sur de nouveaux territoires. Il peut s’en suivre des dommages économiques importants pour l’agriculture, des dommages de mise en péril du patrimoine végétal au sein des espaces verts et sites paysagers citadins, ou encore des menaces pour l’équilibre de la biodiversité en général, en particulier pour son équilibre fonctionnel. Il s’en suit également des risques environnementaux et sanitaires liés notamment aux stratégies de lutte chimique additionnelles abondamment mises en œuvre pour juguler l’extension et les nuisances des nouveaux organismes nuisibles.

Le trafic des végétaux et les risques pour la santé des plantes
La globalisation des échanges observés depuis deux décennies a permis aussi l’augmentation des échanges de végétaux et produits végétaux, quelles que soient les filières de productions agricoles et horticoles. Dans le domaine horticole, de grands changements structurels de cette industrie résultant des progrès de la science et des bouleversements économiques ont permis une expansion rapide de la capacité de production des pays du sud. Ceux-ci sont maintenant capables d’abonder les pays de l’hémisphère nord durant les périodes d’absence de productions (fruits et légumes) et de fournir des plants et produits horticoles de façon permanente lorsqu’il s’agit de productions délocalisées. Nous observons une progression importante des exportations en provenance de tous les continents, en particulier de certains pays d’Amérique centrale et du sud (Chili, Equateur, Pérou, Argentine, Brésil, Colombie, Costa Rica…), de pays africains qui n’exportent plus seulement des fruits tropicaux mais beaucoup de fruits, de légumes et des produits de l’horticulture ornementale qui passent par l’énorme marché de redistribution européen qu’est la Hollande (Maroc, Kenya, Egypte…). Coté asiatique, le marché de l’horticulture s’internationalise également avec des pays qui deviennent des acteurs importants comme le Japon, le Chine et l’Inde. Les productions fruitières néo-zélandaises sont largement présentes sur nos marchés, tandis que celles australiennes vont plutôt vers l’Asie du sud-est mais peuvent aussi être dirigées vers l’Europe et l’Amérique du nord. Les courants d’échanges infra européens sont devenus extrêmement importants et multiples, avec pour la France une importance particulière du trafic avec la Hollande, la Belgique,         l’Espagne et dans une moindre mesure avec l’Italie. La progression des échanges à longue distance reste le principal facteur de risques d’introduction de nouveaux organismes.

Cerambyx, thrips ou aleurodes
A titre d’exemple, les cerambyx asiatiques (Anoplophora glabripennis et A. chinensis) résultent d’importations en Europe de bonzaïs et de pallox en bois contaminés, en provenance de Chine. Ces deux espèces, organismes de quarantaine, sont polyphages avec une préférence pour les érables, saules et peupliers, ainsi que pour les citrus pour A. chinensis. Introduit en France, Allemagne, Autriche et Pologne, A. glabripennis semble être éradiqué alors que A. chinensis est déjà implantée en Italie sur plusieurs centaines de km² sans réelle chance d’éradication. De nombreux autres organismes exotiques tels que les thrips Frankliniella occidentalis et Thrips palmi, le phytopte du fuchsia Aculops fuchsiae, l’aleurode Bemisia tabaci ou encore l’agent pathogène Cylindrocladium buxicola du buis, pour ne citer qu’eux, proviennent d’autres continents. Hormis l’intensification des échanges internationaux, diverses tendances structurelles actuelles augmentent les niveaux de risques phytosanitaires (propagation des organismes nuisibles et des espèces à caractère invasif) liés aux échanges. Citons par exemple l’élargissement des gammes d’espèces fruitières et ornementales, la concentration de la production et des circuits commerciaux qui multiplient les quantités et les interconnexions à longue distance, l’adoption de systèmes de production en conduite biologique intégrée dont on ne sait trop s’ils sont favorables à la propagation des organismes nuisibles (pathogènes latents moins bien contrôlés comme Gremmeniella abietina et Sphaeropsis sapinae sur conifères, Chalara fraxinea sur frêne, Phytophthora ramorum ) ou s’ils y sont défavorables (meilleure gestion des résistances des organismes nuisibles aux produits phytosanitaires) et l’augmentation des migrations saisonnières des travailleurs qui peut se révéler une voie de dispersion non négligeable. Si l’on rajoute à ces facteurs explicatifs, les changements climatiques qui permettent déjà l’adaptation et la prolifération d’espèces originellement tropicales sous nos climats (mouches des fruits, espèces de graminées dans les gazons, certains ravageurs des palmiers et plus largement des forêts…) et le développement des pratiques d’achat direct de plantes ou parties de plantes via internet qui échappent pour la plupart à tous contrôles, on comprend que très vite les risques d’introduction d’organismes nuisibles iront en s’accroissant. Il devient urgent que chacun d’entre nous, professionnels chargés de la production et de la mise en marché, grossistes, distributeurs, jardiniers amateurs et simples citoyens, prenne conscience des conduites à mettre en œuvre pour respecter les réglementations en vigueur.

La galle du Fuchsia
Aculops fuchsiae ou Phytopte du fuchsia est originaire du Brésil. Il a été décrit pour la première fois en 1972. En 1981, cet acarien apparait en Californie d’où ils se répand rapidement et décime la production de fuchsias. En 2003, l'Aculops fuchsiae résiste en France, la situation empire,  le sud du département du Finistère, les Côtes d’Armor (Roscoff), le Morbihan, les Iles de Bréhat, Batz et Jersey, la Loire Atlantique (Nantes et Pornic) mais aussi la Normandie et une partie de la Région Parisienne sont touchés.

Reconnaissance de l’acarien
Aculops fuchsiae est un acarien eriophyide invisible à l’œil nu. Ces acariens se multiplient rapidement. Ils affectent seulement les fuchsias et ne doivent pas être confondus avec les araignées rouges. Ils ont deux paires de pattes et ressemblent à des vers. Ils vivent et se reproduisent dans les plis des gales qu’ils forment sur la plante et entre les poils de celle-ci. Sans microscope (x40), leur présence peut être identifiée seulement par les dommages causés. L’apparition des symptômes, malformation, gale, est aléatoire (cette année, au printemps ou en automne) mais rien n’est significatif par rapport à la météo. Certains plants, atteints et rabattus en année N, ne produisent aucun symptôme visible en année N+1, mais sont atteints en année N+2.

Détection primaire
Les nouvelles feuilles rougies s’épaississent et se couvrent de poils. Des gales gonflées et des grosseurs apparaissent. Ne prenez pas en compte des feuilles bouclées ou maladives, des pucerons ou d’autre insectes peuvent en être la cause ! Le cycle de vie de Aculops fuchsiae est de 2 à 4 semaines avec 4 stades : œuf, larve, nymphe, adulte. Les femelles pondent environ 50 œufs à la fois. Ils éclosent en 1-2 semaines. Si seulement la moitié de ces œufs donnaient des bébés acariens, en peu de temps ils seraient des centaines ! Les petits acariens sont des experts pour se cacher dans les structures de la plante en évitant les dangers.

Leur contrôle est difficile mais pas impossible
La dissémination des acariens est effectuée par le vent, les insectes, les oiseaux et surtout par les jardiniers manipulant les plantes infectées et les déplaçant avec les acariens sur leurs mains et leurs vêtements etc. Elle l’est également, et de façon encore plus grave, lors d’échanges de boutures en provenance de régions contaminées. Tout échange de boutures doit donc être prohibé. La lutte contre ce parasite est obligatoire. Quand les dégâts apparaissent, dans la mesure où aucun produit n’est homologué, la destruction est la règle.  Si celle-ci est impossible (sujet rare ou de collection), on peut tailler les parties endommagées des plantes et les détruire par le feu ou en les scellant dans en sac en polyéthylène pour l’enfouissement.

Il ne faut jamais composter ou recycler les plantes ou les parties détruites, ni replanter de fuchsias sur un sol ayant porté des fuchsias contaminés.

Les réglementations phytosanitaires : outils efficaces sous réserve d’une mise en œuvre… sans faille !
Pour contrecarrer ou limiter les risques, la communauté internationale a élaboré des réglementations phytosanitaires qui visent à empêcher ou à ralentir l’introduction et la dissémination d’un certain nombre d’organismes nuisibles, jugés potentiellement importants.  C’est la commission des mesures phytosanitaires de la FAO qui, en tant qu’organe directeur de la convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), fixe les normes visant à prévenir la dissémination des organismes nuisibles des plantes par la voie du commerce international. Un accord SPS (accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires signé par les pays membres de l’office mondial du commerce) énonce les règles fondamentales sur l’application des mesures réglementaires. Celles-ci doivent permettre aux pays de protéger la santé de leurs végétaux, tout en évitant de constituer des obstacles injustifiés au commerce et de mettre en place d’un protectionnisme avantageux pour les producteurs nationaux. Dans ce contexte, les pays importants producteurs de végétaux ou produits végétaux ont dressé des listes d’organismes nuisibles réglementés, qui peuvent être soumis à quarantaine ou à d’autres mesures phytosanitaires. Seuls les organismes jugés les plus importants (en raison de leurs dégâts avérés ou potentiels) sont pris en compte par des mesures réglementaires ; ceux très largement disséminés (ex : pucerons, pourriture grise, oïdium…) et qui ne sont pas officiellement combattus sont considérés comme des « organismes de qualité » et n’appartiennent pas à cette liste. Pour la FAO, un organisme de quarantaine est un « Organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de la zone menacée et qui n’est pas présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle ». Ceci traduit bien le caractère essentiellement préventif des mesures réglementaires qui doivent s’exercer… avant qu’il ne soit trop tard et avant que la généralisation des dégâts nécessite des mesures de lutte curatives intenses et souvent très coûteuses au plan économique et environnemental (dont santé des opérateurs). Les mesures locales qui peuvent être prises pour des organismes nuisibles réglementés non de quarantaine (organismes nuisibles gérés par des arrêtés de lutte préfectoraux) permettent, avec la quarantaine, de décliner les mesures réglementaires à l’echelle de la zone réellement menacée : le champ, la culture, le département, la région, une partie de pays, le pays ou un continent.

De l'interception à l'éradication
Ainsi, les mesures de surveillance et de lutte officielle s’adaptent aux différentes phases de temps ou d’espaces et peuvent viser :

1) L’interception à l’importation avant que l’organisme nuisible ne parvienne dans la zone de culture de ses plantes hôtes (ex : mesures prises contre le nématode du pin Bursaphelenchus xylophilus, l’agrile du frêne Agrilus planipennis…). Ces contrôles à l’import en provenance de pays tiers se font par le service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire (SIVEP) aux frontières au sein de 32 sites en France (ports et aéroports). Ils reposent sur trois volets : la recherche par examens visuels, analyse en laboratoire de la présence d’éventuels organismes nuisibles, contrôles documentaires tels que les certificats phytosanitaires et autres exigences de traitements particuliers. Enfin des contrôles d’identité visant à apprécier la cohérence entre les lots importés et les documents d’accompagnement sont réalisés. Sur 35000 lots contrôlés en 2011, les services officiels ont procédé à 1300 interceptions. Celles-ci concernent des mouches des fruits, divers insectes aleurodes, thrips, mineuses…et dans une moindre mesure des bactéries et virus. Les végétaux à l’origine des interceptions sont d’abord des fruits et légumes, des fleurs coupées, des plantes aromatiques, des emballages en bois, des semences, des plants racinés et des boutures destinées à la  plantation.

2) L’éradication lorsque l’organisme a été introduit localement mais n’est pas encore établi et qu’il est possible de le faire disparaître (ex : la maladie des bandes rouges à Scirrhia acicola introduite au cours des années 90, avec une espèce de pin d’origine américaine Pinus attenuata x radiata, a été éradiquée par l’abattage et la destruction intégrale des 200 ha de plantation concernés). Ce cas d’éradication totale est très rare.

3) L’enrayement se fait quand l’organisme est établi au niveau régional et que l’objectif est de ralentir sa dissémination par diverses stratégies de lutte. On peut considérer que le charançon rouge des palmiers Rhynchophorus ferrugineus et l’acarien galligène du fuchsia Aculops fuchsiae rentrent dans cette catégorie.

4) La suppression s’opère quand l’organisme est répandu pratiquement dans la zone entière mais que les mesures officielles se limitent aux plantes hôtes qui sont destinées à être exportées vers d’autres zones protégées encore indemnes.

Une directive européenne
Les mesures de détection sur le territoire se font grâce au dispositif permanent d’épidémiosurveillance et aux plans de contrôle périodiques. Ces mesures ont permis de détecter plus de 40 organismes nuisibles réglementés depuis 30 ans.

Au niveau de l’union européenne, c’est la directive 2000/29/CE du 8 mai 2000, modifiée au moins 25 fois jusqu’à ce jour, qui régit les mesures de protection contre l’introduction d’organismes nuisibles aux végétaux et produits végétaux, et contre leur propagation à l’intérieur de la communauté européenne. Cette directive est traduite en droit français par l’arrêté du 24 mai 2006 (lui-même modifié par plusieurs arrêtés) qui reprend exactement les listes des organismes nuisibles aux végétaux et produits végétaux interdits d’introduction et de dissémination.
Sans entrer dans les détails de présentation des ces textes très complexes, on doit préciser que les listes faisant l’objet d’interdiction ou de restriction sont réparties en 7 annexes.

Pour en savoir plus :
> caractéristiques des annexes 1-5
http://www.jardinsdefrance.org/media/files/Chauvel-AnnexesND.pdf
> EPPO Alert List
http://www.eppo.int/QUARANTINE/Alert_List/alert_list.htm

RAVAGEUR DES PLANTES DU GENRE ALLIUM : POIREAU, AIL, OIGNON, CIBOULETTE…
La mineuse phytomyza gymnostoma. Loew ne cesse de gagner du terrain
Ce ravageur, aujourd’hui classé en France comme très préoccupant, est emblématique d’une évolution difficile à maîtriser. Sous son premier nom de baptême : Napomyza gymnostoma, la mineuse a été détectée pour la première fois en Pologne, près de Poznań, par un spécialiste des diptères F. Hermann Loew, en 1858. Il a fallu attendre 1979 pour qu’elle soit signalée comme un ravageur des plantes cultivées, poireaux et oignons en particulier.

Des dégâts caractéristiques sur poireaux :
Le plus souvent à mi- développement, la plante présente un ramollissement avec des feuilles déformées et un fût, dans sa partie apparente, boursouflé, d’aspect fendu et éclaté. Les feuilles externes qui forment le fût du poireau sont parcourues par des galeries verticales rectilignes sèches et légèrement colorées de brun. A l’extrémité de chacune des galeries, on observe des logettes contenant une pupe marron d’environ 3,5 mm de long. Cette pupe demeure adhérente au végétal jusqu’à l’émergence de l’adulte.

Quelle évolution probable ?
Compte tenu de ses origines, il ne faut pas compter sur l’effet d’hivers rigoureux pour réduire de manière significative les populations de ce ravageur. Un parasitisme significatif par un parasitoïde : Halticoptera circulus observé en 1997 laisse augurer d’une possibilité de régulation par lutte biologique conservatoire ; mais à quelle échéance ?

Une surveillance indispensable :
A ce jour, les cultures saines dans les zones non encore contaminées doivent être surveillées de très près. La détermination extrêmement ardue des adultes par des spécialistes rend la technique de piégeage au jardin (bols de couleur jaune ou panneaux englués) inopérante. En revanche, les piqûres nutritionnelles et les piqûres de pontes alignées verticalement sur le feuillage, caractéristiques de cette mineuse, sont faciles à repérer. La ciboule, plante très attractive pour les adultes, peut servir de plante indicatrice de la survenue des premiers vols.

Les méthodes de lutte :
La protection mécanique des cultures par la pose de filets anti insectes avec des mailles qui ne doivent pas excéder 0,8 mm est efficace ; à condition, bien sûr, qu’elle soit mise en place très rapidement après plantation sur un terrain qui n’a pas déjà supporté des cultures contaminées. Il convient également d’éliminer, avec précaution, régulièrement les plantes contaminées ; feuilles vertes et fûts.

Appel à la vigilance des jardiniers amateurs pour la maîtrise des risques phytosanitaires

Les jardiniers constituent une catégorie d’acteurs très importante non seulement en leur qualité « d’ange gardien » responsable de l’entretien et de l’état sanitaire des végétaux de plus de 15 millions de jardins répartis dans toutes les régions de France, mais aussi en leur qualité de citoyens voyageurs. Selon l’éloignement (pays voisins ou destinations lointaines) et le mode de déplacement utilisé (voiture, train, avion, bateau…), les introductions concernent des plantes ou parties de plantes destinées à être cultivés (végétaux ou boutures racinés avec ou sans substrat, greffons d’arbres fruitiers, semences potagères, bulbes et tubercules d’ornement) ou encore des fruits et légumes pour la consommation ainsi que des fleurs et feuillages coupés ornant temporairement la maison. Tout cela peut être fait sans risque à condition de se faire délivrer un certificat phytosanitaire par les services officiels de l’organisation nationale de protection des végétaux du pays d’importation. Ces documents officiels constituent une garantie car ils attestent que les végétaux ont été inspectés en production ou sur le lieu d’exportation et que leur état sanitaire est conforme aux réglementations en vigueur.  Par méconnaissance des risques qu’une simple introduction peut faire courir à l’état sanitaire des jardins eux-mêmes, mais plus largement à la production agricole et horticole dans leur ensemble, par difficultés de se procurer les documents officiels auprès du bon service situé au bon endroit, ou encore par croyance que de faibles quantités introduites apparemment sans indices visuels d’attaque ne peuvent introduire de parasites, les particuliers ramènent souvent des végétaux sans prendre conscience des risques phytosanitaires d'introduction d'organismes nuisibles. Ceux ci sont renforcés par une pression de contrôle relativement faible des services officiels de contrôle,  en raison de l’impossibilité matérielle d’examiner la multitude de bagages. Nous ne pouvons que conseiller, tout simplement, aux particuliers qui reviennent de pays tiers de ne pas ramener de végétaux ou produits végétaux. En cas de très forte motivation, il leur est alors nécessaire d’anticiper pour faire les démarches réglementaires à l’obtention du certificat phytosanitaire. Compte tenu des cultures et productions de jardins, les risques d’introduction d’organismes nuisible, par les jardiniers amateurs est très importants.


Exemples d'organismes nécessitant une vigilance particulière

Certains organismes de quarantaine non cités dans le tableau sont considérés comme très importants pour la production (ex : Feu bactérien sur maloïdées, sharka sur arbres fruitiers à noyaux, tristeza sur citrus…). Il faut être particulièrement vigilant à l’ensemble des organismes pour lesquels il n’existe pas de stratégie de lutte curative comme les virus et les phytoplasmes qui nécessitent la mise en œuvre d’une sélection sanitaire par filiation de même que les bactérioses et ravageurs xylophages contre lesquels les moyens de lutte sont très limités et imparfaits. La première des précautions est donc de ne rien importer en provenance des pays tiers sans s’être fait délivrer un certificat phytosanitaire. Suite à l’importation et avant la mise en culture en pleine terre dans le jardin, il est recommandé aux jardiniers de faire appel à la station de quarantaine (se renseigner auprès du SRAL de votre région) pour entreposer les plants pendant le temps de latence nécessaire à l’expression des symptômes des organismes à surveiller, soit de planter provisoirement chez vous dans un endroit confiné du jardin avant d’établir définitivement le plant dans le jardin. Une surveillance permanente et attentive des plantations du jardin est le meilleur moyen de visualiser précocement tout organisme réglementé ou émergent qui n’aurait pas encore été détecté. Pour  vous aider à la détermination, vous pouvez vous adresser à vos collègues jardiniers qui eux-mêmes peuvent avoir été confrontés au même problème, faire appel à des compétences auprès de la SNHF ou de l’association de jardiniers la plus proche et en cas de besoin d’analyses, demander la liste des laboratoires compétents au SRAL  de votre région. La réduction des risques d’introduction d’organismes nuisibles exotiques est incontestablement l’affaire de tous, professionnels de la production, de la distribution et des jardiniers et citoyens. Un certain nombre de moyens ont permis d’améliorer les détections et de limiter les introductions : limitation du nombre de points d’entrée européens, meilleures communication aux frontières et fiabilité des procédures de contrôle, construction de stations de quarantaine, évolution plus rapide des réglementations basées sur des analyses de risques effectuées avec des moyens dédiés par l’ANSES[1]… Le dispositif général d’épidémio-surveillance mis en place dans le cadre de l’axe 5 du plan ECOPHYTO[2] permet une surveillance plus globale du territoire pour l’ensemble des filières. Les jardiniers verront, au cours des deux prochaines années, la mise en place progressive des bulletins de santé du végétal « jardins » (BSV), ce qui leur donnera un surplus d’information sur les situations phytosanitaires. Les BSV sont consultables gratuitement sur les sites des DRAAF des régions concernées par les observations réalisées sur les plantes. D’importantes recherches restent à mettre en œuvre pour mieux connaître les voies de dispersion des organismes nuisibles (moyens de transport, déplacements des travailleurs agricoles, dispersion à longue distance par la haute atmosphère et  la stratosphère…) et leur efficacité. Les schémas de production agro-environnementaux favorisant la réduction de l’utilisation des pesticides et le niveau sanitaire exigé pour les plantes doivent être mieux connectés. Par ailleurs, des recherches interdisciplinaires entre les entomologistes, pathologistes, botanistes, aménageurs, spécialistes du réchauffement climatique, économistes et sociologues sont éminemment souhaitables pour trouver des clés plus efficaces à la réduction des problèmes liés aux organismes invasifs.

[1] ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

[2] ECOPHYTO : plan national de réduction de l’usage des pesticides mis en place en 2008, pour dix ans, décidé par le gouvernement suite au Grenelle de l’environnement.

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MessageSujet: Re: Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs    Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   EmptyJeu 18 Juil 2019 - 17:43

source ICI sur jardins de france

L'auteur
Michel Javoy
Chef de projet au sein du groupe de travail Epidémiosurveillance de la SNHF; président de la SHOL
janvier - février 2013

La protection biologique intégrée au jardin potager
Sans attendre les dispositions issues du Grenelle de l’environnement, la recherche européenne, dès les années 1970, se préoccupe de la réduction de l’emploi des produits phytopharmaceutiques dans les cultures. Les applications pratiques ont rapidement été mises en œuvre dans le secteur professionnel des légumes cultivés sous serres et des productions fruitières puis, plus récemment, dans l’horticulture ornementale et la culture légumière de plein champ. Un nouveau concept, aujourd’hui très largement répandu, est né sous le vocable générique de protection biologique intégrée (PBI) ou, pour les fruits, de protection fruitière intégrée (PFI). La protection biologique intégrée des cultures utilise harmonieusement un ensemble de méthodes visant à réduire l’emploi des produits phytopharmaceutiques au strict minimum. Le transfert de ces méthodes au jardin d’amateur, avec quelques adaptations, est tout à fait réaliste.

Un changement radical de mode de raisonnement de la protection des plantes.
La protection chimique utilisée comme seule technique de protection des plantes s’appuie sur l’application du principe « une plante, un bioagresseur détecté ou redouté, un produit de traitement » devant conduire à l’éradication du bioagresseur. Seules les conditions climatiques sont prises en compte pour apprécier la rapidité d’évolution des bioagresseurs et ainsi gérer le déclenchement des traitements. La protection biologique intégrée s’appuie sur un mode de raisonnement qui prend en compte la vie de la plante dans l’ensemble de son environnement. Ce qu’il convient d’appeler l’application des bonnes pratiques culturales revêt une importance primordiale. Il s’agit essentiellement de respecter le besoin des plantes en les plaçant dans des conditions de cultures proches des conditions optimales de croissance. La qualité et le bon emploi du sol ou des substrats, la satisfaction des besoins en eau sans excès, le choix variétal adapté à la saison et au mode de culture, la pratique des travaux en temps opportun sont des éléments fondamentaux qui permettent d’obtenir des plantes en bonne santé physiologique. Dans ces conditions, les plantes sont naturellement moins sensibles aux maladies et moins réceptives aux ravageurs.

Eviter de laisser entrer le loup dans la bergerie !
L’emploi rigoureux de mesures prophylactiques entre également dans la stratégie de la P.B.I. Ces dispositions sont destinées à limiter les risques de contamination et d’expansion des maladies ou des ravageurs. Suppression des plantes adventices à risques aux abords du jardin, élimination systématique des premières plantes malades, nettoyage et désinfection des outils, contrôle rigoureux de l’état sanitaire des semences et plants introduits, sont les bases essentielles qu’il convient d’appliquer.

L’importance du choix variétal
Au sein des espèces cultivées, ornementales ou vivrières, le choix variétal, outre le fait d’être bien en adéquation avec les conditions de culture, peut faire appel à des variétés ou hybrides génétiquement tolérants ou résistants à certaines maladies des racines ou du feuillage. Les hybrides de première génération, appelés hybrides F1, sont obtenus par le croisement de deux lignées pures comportant dans leur patrimoine génétique des gènes de tolérance ou de résistances aux maladies récupérés par croisements successifs, le plus souvent dans des plantes sauvages de la même espèce (voir l’article : L’amélioration des variétés de légumes pour la résistance aux parasites de JN Plages). Rappelons ici l’intérêt du maintien d’une diversité biologique la plus large possible pour pouvoir servir de « réservoir de gènes » à l’évolution variétale. Les vielles variétés ne sont pas à exclure pour autant ; certaines se révèlent très sensibles aux bioagresseurs mais beaucoup sont aussi connues pour leur robustesse bien que n’étant pas stricto sensu génétiquement résistantes mais possédant des caractères morphologiques particuliers : port de plante, volume ou épaisseur du feuillage etc…

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier !
C’est ici que le monde des jardiniers amateurs peut apporter une touche supplémentaire d’efficacité dans ses pratiques au potager. Les professionnels, pour assurer une production homogène et de qualité réclamée par le marché, réduisent  souvent le choix variétal et séparent les variétés au sein des cultures. A l’inverse l’amateur à tout intérêt à diversifier le plus possible les variétés d’une même espèce, à les cultiver en mélange et à échelonner les dates de semis ou de plantation. L’expérience montre que le risque de contamination et de dissémination d’un bioagresseur est alors réduit même si le « patchwork » cultural ainsi constitué ne comporte pas de variétés génétiquement résistantes. Ceci peut s’expliquer par des différences, même minimes, de morphologie de plantes, de composition de sève et de stade de sensibilité entre les variétés au moment de la survenue de la contamination. Pour les variétés de légumes fruits à récolte échelonnée ; tomates, aubergines, poivrons, concombres, melons…Il est encore possible de réduire les risques de propagation des bioagresseurs en « éclatant » le dispositif de culture. Au lieu de disposer les plantes, toutes regroupées, en rangs ou en carrés, il est possible de les disperser à divers endroits du jardin. Les conséquences pour le jardinier sont que les plantes ne sont plus sagement alignées ; j’admets que ce sera difficile pour certains ; mais aussi qu’il ne mangera pas tous les jours la même variété de la même espèce, ce qui est plutôt bien. Il faut manger diversifié même quand la nourriture vient de son jardin !

Utiliser toute la panoplie des techniques horticoles
Des techniques horticoles très anciennes, comme le greffage sur des porte-greffes génétiquement tolérants aux maladies racinaires, peuvent être utilisées, chaque fois que cela est possible. Ces porte-greffes, de même espèce que la plante cultivée (greffage intra spécifique) ou d’espèces très voisines (greffage inter spécifique) sont aussi issus, le plus souvent, de plantes sauvages repérées dans la nature. Des plants greffés sont disponibles au commerce pour les tomates, les concombres et melons et les aubergines. Il est aussi possible au jardinier d’exercer sa dextérité en assurant lui-même, à partir du semis et de l’élevage des porte-greffes et des variétés à greffer, l’opération de greffage. Très souvent les porte-greffes utilisés confèrent à la variété cultivée une plus forte vigueur. Le jardinier doit alors adapter ses techniques de taille et de conduite de la plante pour ne pas être déçu ; par exemple n’avoir que des feuilles sur des plants de tomates ! Au contraire, bien maîtrisée, la vigueur augmentera la production et permettra de réduire le nombre de plants nécessaires.

La lutte intégrée est le pilier incontournable de la PBI
La panoplie des actions indirectes qui visent à limiter le risque de développement des maladies et des ravageurs est complétée par l’action directe de l’emploi des auxiliaires biologiques. Ce mode de lutte, à ce jour essentiellement utilisé contre les ravageurs des plantes, par ailleurs exposé dans le présent dossier, nécessite l’acceptation par le jardinier d’un niveau tolérable de dégâts dans ses cultures. Les auxiliaires utilisés peuvent provenir du jardin et de son environnement proche ou, pour certains d’entre eux, être achetés dans le commerce horticole. L’apport indigène du jardin, en tout état de cause, est la voie à privilégier, quitte à la compléter par des apports exogènes. Tout doit être mis en œuvre pour attirer, nourrir, élever et respecter les auxiliaires du jardin. Pour les pucerons, ravageurs fréquemment rencontrés dans les cultures, une bonne technique consiste à installer dans le jardin, le plus souvent dans des pots pour pouvoir les déplacer, des plantes attractives sur lesquelles les colonies viennent se fixer préférentiellement. Les pucerons attirent à leur tour les auxiliaires parasitoïdes qui s’y reproduisent et essaiment ensuite dans le reste du jardin. Pour les auxiliaires achetés et introduits dans le jardin, milieu ouvert, il n’est pas possible, comme dans le milieu fermé des serres professionnelles, de réaliser des lâchers importants qualifiés « d’inondatifs » pour maîtriser rapidement un ravageur. Consécutivement, même pour les auxiliaires achetés, il convient de tout mettre en œuvre au jardin pour les conserver et assurer leur reproduction.
Contrairement à la lutte chimique classique qui vise l’éradication des ravageurs ou, pour le moins, la réduction drastique de leurs populations ; la PBI respecte le maintien d’un équilibre entre les ravageurs et les auxiliaires. L’équilibre biologique est par nature très instable car il relève de multiples paramètres plus ou moins maîtrisables par le jardinier :
- La croissance et la conduite des plantes.
 - La récolte.  
 - Les conditions climatiques : température et hygrométrie, ensoleillement.
 - Les conditions climatiques extérieures : lumière en particulier.

Installer un cercle vertueux
Il arrive souvent que cet équilibre soit rompu, toujours au profit des bioagresseurs. Pour le rétablir, l’emploi de produits phytopharmaceutiques n’est pas exclu de la PBI, mais il se fait dans des conditions très restrictives. Seuls les produits compatibles avec les auxiliaires biologiques peuvent être utilisés, le plus souvent sous forme de traitements localisés limités à quelques plantes pour renforcer l’action des auxiliaires. Les traitements ne doivent être déclenchés qu’après une observation minutieuse des plantes aboutissant à un constat d’insuffisance potentielle des auxiliaires. Les traitements généralisés, même limités à une seule espèce de plantes sont à proscrire. La protection biologique intégrée des cultures est actuellement essentiellement dirigée contre les ravageurs des parties aériennes des plantes. Cependant des travaux de recherches aboutissent désormais à l’utilisation de microorganismes susceptibles d’assurer une protection des plantes contre les champignons et bactéries responsables des maladies des racines. (voir l'article : Quels sont les microorganismes, agents de lutte biologique, disponibles pour lutter contre les maladies d’origine tellurique ? de C. Alabouvette). Périodiquement les stratégies de protection biologique applicables peuvent être remises en cause par l’arrivée de nouveaux ravageurs ou de nouvelles maladies. La circulation mondiale permanente des produits horticoles est largement responsable de cette situation. Malgré les contrôles sanitaires rigoureux, il arrive souvent qu’un parasite qui ne pose pas de problèmes majeurs dans son pays d’origine parce qu’il est naturellement en équilibre biologique avec ses propres parasites, devienne un redoutable fléau pour des cultures du pays de destination. La Recherche doit sans cesse imaginer de nouveaux modes de protection des plantes, avec toujours pour objectif de réduire le plus possible l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Dès lors, un cercle vertueux peut s’installer ; la réduction globale de l’emploi des produits phytosanitaires facilite très largement le retour des auxiliaires biologiques naturellement présents dans notre environnement.Une surveillance de tous les instants nécessite l’engagement du jardinier. Observer, décider, agir en temps utile sont les maîtres-mots. Des formations spécifiques à l’emploi de la PBI sont proposées au jardinier pour reconnaître les symptômes, observer les ravageurs et les auxiliaires et prendre les bonnes décisions.

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MessageSujet: Re: Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs    Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   EmptyJeu 18 Juil 2019 - 17:44

source ICI sur jardins de france

L'auteur
Claude Alabouvette
janvier-février 2013

Lutte biologique contre les parasites du sol : peu de produits disponibles
La lutte biologique contre les maladies du sol est relativement limitée, contrairement à celle contre les insectes  ravageurs  des parties aériennes des plantes. Cependant, les travaux de la recherche progressent. Ils ont permis l‘identification des microorganismes antagonistes et la mise au point de préparations microbiennes permettant de lutter contre les champignons responsables de maladies racinaires des plantes. La réglementation française établit deux classes de produits : les microorganismes stimulateurs de croissance et de vitalité des plantes qui relèvent de la réglementation sur les matières fertilisantes ; les microorganismes agents de protection des plantes soumis à la réglementation sur les produits phytopharmaceutiques. A ce jour, seuls quelques produits de lutte biologique sont disponibles pour le jardinier amateur qui devra veiller, parmi les gammes qui sont proposées, à bien choisir des produits officiellement homologués.

La lutte contre les agents pathogènes d’origine tellurique a toujours été difficile, elle a pendant longtemps fait appel à des produits biocides de désinfection des sols tels que la chloropicrine et le bromure de méthyle qui étaient extrêmement dangereux pour l’homme et qui détruisaient indistinctement tous les organismes qu’ils soient nuisibles ou utiles aux cultures. Fort heureusement ces produits ont été interdits, mais cela ne règle pas le problème de la lutte contre les maladies d’origine tellurique.


Le sol, parent pauvre de la recherche

Depuis de nombreuses années, la recherche de moyens de lutte biologique a fait l’objet de travaux plus ou moins couronnés de succès. C’est certainement dans le domaine de la lutte contre les insectes ravageurs des cultures que les applications commerciales sont les plus nombreuses. Elles mettent en œuvre des arthropodes auxiliaires pour lutter contre les arthropodes ravageurs mais aussi quelques microorganismes entomopathogènes. Pour ce qui est de la lutte contre les maladies d’origine tellurique, il est plus difficile de citer des succès commerciaux malgré l’intérêt de certains microorganismes antagonistes. Les recherches relatives à la lutte microbiologique contre les agents pathogènes présents dans les sols ont débuté, à l’INRA, dans les années 1970 avec la mise en évidence, à Châteaurenard, de sols résistants aux fusarioses vasculaires. Malgré la présence de l’agent pathogène, dans ce cas précis celle de l’agent de la fusariose du melon (Fusarium oxysporum f. sp. melonis) et de conditions climatiques et culturales favorables à l’expression des symptômes, la maladie ne se manifeste pas ou de manière très réduite. Il a rapidement été démontré que, dans ces sols résistants, c’est la microflore autochtone qui contrôle l’activité de l’agent pathogène et réduit sa capacité à attaquer la plante. Il était alors logique de tenter d’identifier au sein de la microflore les microorganismes antagonistes responsables de la résistance des sols.
C’est ainsi qu’ont été isolées à partir des sols de Châteaurenard la souche protectrice de Fusarium oxysporum Fo47 et la souche de Pseudomonas putida C7 qui toutes deux contribuent à la résistance des sols aux fusarioses vasculaires.

Un antagonisme par antibiose
Les mécanismes par lesquels les microorganismes contrôlent le développement des maladies relèvent soit de l’antagonisme direct impliquant une interaction entre l’agent protecteur et l’agent pathogène soit d’un antagonisme indirect se manifestant à travers les réactions de défense de la plante. Parmi les interactions directes, il est habituel de distinguer : la compétition, l’antibiose et le parasitisme. Ce dernier implique une reconnaissance de l’hôte c’est-à-dire de l’agent pathogène par l’agent de lutte, une pénétration des hyphes de ce dernier dans les propagules (hyphes, conidies, sclérotes) suivie d’une lyse du cytoplasme. Deux exemples s’imposent ici : le parasitisme de certaines souches de Trichoderma spp vis-à-vis des hyphes de Rhizoctonia solani et celui de Coniothyrium minitans vis-à-vis des sclérotes de Sclerotinia sp. L’antagonisme par antibiose repose sur la production par l’agent de lutte, de métabolites secondaires de nature diverse exerçant un effet toxique sur l’agent pathogène. C’est un mode d’action très répandu, tout du moins in vitro où il se signale par de magnifiques zones d’inhibition de l’agent pathogène à proximité de l’agent antagoniste. Il est très difficile de connaître quels sont les métabolites secondaires réellement produits et actifs in situ. Par exemple certaines souches de Trichoderma peuvent produire plusieurs centaines de métabolites différents selon les conditions environnementales, le sol, la plante et l’agent pathogène auquel elles sont confrontées. L’antagonisme par antibiose est un mode d’action des Trichoderma et de nombreuses bactéries comme les Pseudomonas fluorescens et putida.

Une compétition trophique intense
Le dernier mode d’action direct est la compétition qui s’exprime pour les éléments nutritifs mais aussi pour la colonisation de la surface racinaire. La compétition trophique est particulièrement intense dans le sol qui est un milieu oligotrophe où les microorganismes sont essentiellement au repos sous forme de conservation. C’est l’apport de matière organique, en premier lieu les rhizo-dépôts libérés par le système racinaire, qui va permettre la mise en activité des microorganismes, dans la rhizosphère des plantes. Seuls les microorganismes les plus compétitifs pourront tirer profit de cet apport nutritif et tenter de coloniser la racine des plantes. La compétition trophique est un des modes d’action des souches non pathogènes de Fusarium oxysporum, mais aussi des Trichoderma spp. et des Pseudomonas spp.

Résistance par signaux moléculaires
A côté de ces modes d’action, décrits depuis de nombreuses années, l’antagonisme indirect faisant appel aux réactions de défense a été mis en évidence plus récemment, mais fait l’objet des travaux de recherche les plus nombreux et les plus prometteurs. Il est maintenant bien démontré que la plante répond à tous les stress d’origine biotique ou abiotique par une cascade de signaux moléculaires qui tendent à renforcer sa résistance. Ces réactions de défense se manifestent aussi bien en réponse à l’attaque d’un agent pathogène qu’à celle d’un agent antagoniste ou de molécules dites élicitrices. En fait ces mécanismes qui nécessitent une reconnaissance entre le microorganisme et la plante mettent en jeu le système immunitaire de la plante et différentes voies métaboliques, aujourd’hui bien décrites, aboutissent à la production de protéines de défense et de phytoalexines, molécules toxiques pour les microorganismes. Pratiquement tous les agents de lutte sont capables d’éliciter les mécanismes de défense de la plante, le mécanisme le plus performant en termes de coût énergétique pour la plante étant la potentialisation. Dans ce cas, en réponse à un microorganisme, la plante se met en état de réagir ultérieurement lorsqu’elle sera attaquée par un agent pathogène. La mise en évidence de l’élicitation et/ou de la potentialisation des mécanismes de défense, nécessite la mise en œuvre d’outils biochimiques et moléculaires, car elle ne se manifeste pas par des modifications phénotypiques de la plante. Tous ces modes d’action sont plus ou moins partagés par les agents de lutte biologique, ils contribuent seuls ou en association à protéger la plante contre les agressions pathogènes.

L’importance des stimulateurs de croissance
La stimulation de croissance  résulte, elle aussi, de deux types de mécanismes, une stimulation directe ou une stimulation indirecte via le contrôle des microorganismes délétères, voire pathogènes dans la rhizosphère des plantes. Il est clair qu’une plante dont le système racinaire souffre des attaques de bio-agresseurs montrera une stimulation de croissance dès lors que les agresseurs seront contrôlés par des agents antagonistes. Il en résulte que de nombreux agents de lutte biologique comme les Trichoderma ou les Pseudomonas sont également des stimulateurs de la croissance. Mais cette action bénéfique peut aussi résulter d’une interaction directe avec la plante. En effet, de nombreux agents antagonistes produisent des hormones végétales comme l’AIA ou des analogues de ces molécules. De plus certains microorganismes comme les Pseudomonas produisent des enzymes comme l’ACC désaminase qui régulent la production d’éthylène. Or l’éthylène est à la fois impliqué dans la croissance des plantes et dans l’élicitation des mécanismes de défense. Les microorganismes de lutte biologique et les stimulateurs de croissance partagent donc de nombreux traits communs et il serait légitime de les placer dans la même catégorie.

Stimulateur de croissance ou agents de protection
La réglementation établit une différence entre les microorganismes « stimulateurs de la croissance des plantes » et les microorganismes « agent de protection des plantes ». Cette différence réglementaire est importante dans la mesure où les agents de lutte biologique sont soumis à la même règlementation européenne que les pesticides de synthèse alors que les microorganismes stimulateurs de croissance ou de vitalité sont soumis aux réglementations nationales de chaque pays ; en France ils sont le plus souvent homologués par le ministère de l’agriculture en tant que matière fertilisante. Cette réglementation qui est basée sur l’usage des préparations, introduit une barrière juridique qui n’est pas justifiée au plan biologique. En effet, les mêmes souches microbiennes présentent le plus souvent à la fois la capacité de promouvoir la croissance des plantes et de les protéger contre les bio-agresseurs. C’est en particulier le cas des Trichoderma spp, Pseudomonas spp, Bacillus spp et des champignons mycorhizogènes, pour ne citer que quelques exemples.

Des moyens de lutte trop limités
D’un point de vue pratique, les moyens de lutte biologique disponibles pour l’horticulteur sont très peu nombreux, si on se limite à signaler les produits autorisés pour les cultures horticoles, et ils demeurent peu nombreux si on élargit la liste à des agents de lutte autorisés sur d’autres cultures.
Sérénade est une préparation à base de Bacillus subtilis souche QST713, autorisée depuis plusieurs années pour lutter contre diverses maladies aussi bien aériennes que d’origine tellurique. Elle a été déclinée en une version « Jardins » disponibles pour les amateurs. Elle est autorisée pour « cultures florales, maladies diverses ». Une autre souche de Bacillus amyloliquefasciens MI 600 devrait prochainement être mise sur le marché français. Ces deux Bacillus présentent des caractéristiques voisines, des modes d’action similaires et une efficacité limitée, variable selon les cultures et les maladies considérées. Dans le genre Bacillus la préparation Flocter à base d’une souche ( I 1582) appartenant à l’espèce B. firmus présente des capacités nématicides. Elle est en cours d’examen au niveau européen et dispose d’une autorisation provisoire en France pour lutter contre les nématodes à galles en culture de carottes. Elle s’utilise par incorporation au sol, avant semis ou plantation. La bactérie parasite et tue les œufs, mais ni les larves ni les adultes.

Des préparations pour stimuler la croissance
Les bactéries appartenant au genre Pseudomonas spp., en particulier les espèces P. fluorescens et P. putida, sont connues pour être abondantes dans la rhizosphère des plantes, où elles exercent diverses activités favorables à la croissance. Elles sont communément désignées par le sigle « PGPR » pour « Plant Growth Promoting Rhizobacteria ». Comme indiqué plus haut cette activité promotrice de croissance résulte à la fois d’un effet direct sur la physiologie de la plante et d’un effet indirect, via la modification des équilibres microbiens dans la rhizosphère. Ces bactéries possèdent donc des activités antagonistes et une souche appartenant à l’espèce P. chlororaphis a été sélectionnée pour sa capacité à contrôler les agents pathogènes du pied des céréales. Elle est commercialisée sous le nom de Cerall. D’autres préparations, non autorisées, sont cependant disponibles pour « stimuler » la croissance des plantes.
Une préparation à base d’un actinomycète , Streptomyces griseoviridis, commercialisée sous le nom de Mycostop, est destinée à lutter contre les maladies racinaires des cultures horticoles, elle serait en particulier efficace contre les fusarioses.

Des champignons bénéfiques
Du côté des champignons ce sont les souches de Trichoderma, viride, atroviride, harzianum, polysporum ou asperellum qui tiennent la vedette. De nombreuses préparations sont disponibles soit en tant que stimulant de la vitalité soit en tant qu’agent de lutte biologique. A notre connaissance seule la préparation Trianum est autorisée, en France, dans un grand nombre de cultures, en tant que stimulateur de croissance alors que, au niveau européen, la substance active est inscrite en tant que fongicide. Cela illustre bien l’absence de frontière entre la lutte contre des agents pathogènes bien identifiés et la stimulation de croissance. Une autre préparation Esquive est autorisée en France mais seulement pour un usage vigne : lutte contre l’eutypiose. Des extensions d’usage pour lutter contre d’autres maladies dont des maladies d’origine tellurique sont en cours d’examen. Un autre champignon, proche taxonomiquement des Trichoderma, Gliocladium catenulatum constitue la substance active d’une préparation fongicide commercialisée sous le nom de Prestop. Ce biofongicide recommandé pour lutter contre les maladies aériennes du concombre (Didymella et Botrytis) serait également actif, au niveau racinaire, contre les Pythium, Rhizoctonia et Fusarium spp. Coniothyrium minitans est un champignon parasite des sclérotes de Sclerotinia sclerotirum et S. minor. Il est autorisé pour lutter contre la sclérotiniose dans un certain nombre de cultures. Les champignons symbiotiques formant des mycorhizes à arbuscules dans les racines des plantes appartenant aux espèces mycorhizotrophes sont connus et utilisés depuis de nombreuses années et plusieurs préparations sont homologuées en tant que matières fertilisantes. Il est bien établi que ces champignons améliorent la nutrition phosphatée des plantes, mais ils renforcent aussi la résistance des plantes aux stress d’origine biotique et abiotique. Ils sont particulièrement efficaces au moment de l’acclimatation et de la transplantation de nombreuses plantes. Plusieurs préparations homologuées sont disponibles sur le marché français.

Attention aux produits non homologués
L’horticulteur souhaitant abandonner l’usage des pesticides de synthèse au profit de microorganismes de bio-contrôle est bien démuni. A notre connaissance seules deux préparations sont disponibles pour l’amateur comme pour le professionnel : Serenade à base de Bacillus subtilis et Trianum à base de Trichoderma atroviride. Il pourra faire appel également à des préparations homologuées en tant que matières fertilisantes, comme les produits à base de champignons mycorhizogènes, qui possèdent la capacité de renforcer les défenses de la plante vis-à-vis des stress d’origine biotique ou abiotique. Les microorganismes ne sont heureusement qu’une catégorie de moyens alternatifs, d’autres produits comme les composts ou d’autres techniques culturales comme la biodésinfection constituent d’autres moyens de lutte contre les maladies d’origine tellurique. Il convient cependant de mettre en garde l’horticulteur amateur contre les très nombreux produits non homologués qui fleurissent en jardinerie et qui sont parés de toutes les vertus. L’autorisation de mise sur le marché pour ce qui est des produits de protection des plantes, comme l’homologation pour les matières fertilisantes sont non seulement obligatoires mais constituent le seul critère d’efficacité et d’innocuité pour tous ces produits.

LEXIQUE
Entomopathogène : qualifie un organisme pathogène d’arthropode, c’est-à-dire le plus souvent d’insectes. On parle couramment d’insectes auxiliaires.

Origine tellurique : s’emploie pour désigner les organismes, ici les agents pathogènes ou les agents de lutte présents dans le sol. Au lieu de maladie d’origine tellurique, on emploie souvent l’expression maladie du sol, ce qui est incorrect car ce n’est pas le sol qui est malade.

Hyphes : filaments mycéliens qui sont les éléments végétatifs du champignon

Lyse du cytoplasme : dans ce cas de parasitisme d’un champignon par un autre champignon, la lyse du cytoplasme correspond à la destruction du contenu des hyphes sous l’action des enzymes du parasite qui se nourrit aux dépends de l’hôte

Métabolites : il s’agit ici des métabolites secondaires c’est-à-dire de toutes les molécules produites par l’organisme et qui ont des propriétés diverses. Parmi ces métabolites actifs contre un autre organisme vivant, il convient de citer des antibiotiques, des toxines, des enzymes…

Oligotrophe : qualifie un milieu pauvre en éléments nutritifs. Le sol est un milieu oligotrophe car les éléments nutritifs indispensables au développement et à l’activité microbiennes en particulier carbone et azote sont disponibles en quantité limitée.

Phénotypique : désigne l’ensemble des caractères observables d'un individu.
Dans ce cas, la potentialisation des réactions de défense ne se manifeste par aucune modification détectable, ce n’est qu’après infection par l’agent pathogène que l’état de potentialisation se manifeste ; c’est un phénomène comparable à la vaccination.

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MessageSujet: Re: Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs    Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   EmptyJeu 18 Juil 2019 - 17:45

source ICI sur jardins de france

L'auteur
Vincent Albouy
Entomologiste, auteur et président de l'Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE)
janvier - février 2013

La lutte biologique au jardin
La lutte biologique consiste, pour le jardinier, à utiliser à son profit la « loi de la jungle » selon laquelle les plus forts mangent les plus faibles. Tous les prédateurs n’ont pas la même efficacité pour dévorer les végétariens qui s’attaquent aux cultures. Mais tous participent au contrôle des ravageurs, et il peut être de bonne politique de les aider

Qui mange quoi au jardin ?
Seules certaines bactéries et les plantes vertes peuvent vivre uniquement de matière minérale (eau, gaz carbonique, sels minéraux…) pour se nourrir. La grande majorité des êtres vivants, et la totalité des animaux, se nourrissent de matière organique vivante ou morte. Cette dépendance crée des chaînes alimentaires parfois très complexes : plantes, végétariens, prédateurs des végétariens, prédateurs des prédateurs, parasites, recycleurs de la matière organique morte. Un prédateur est un animal qui tue un autre animal, la proie, pour s’en nourrir. On distingue généralement le prédateur, qui tue immédiatement une proie de sa taille ou presque, du parasite qui tue plus ou moins lentement sa proie et qui est en général beaucoup plus petit qu’elle. Cette distinction n’est pas pertinente, ce sont tous les deux des prédateurs. Le parasite vrai, comme le pou par exemple, vit aux dépens de son hôte sans jamais le tuer. Au jardin, les ravageurs potentiels appartiennent quasi exclusivement aux animaux végétariens s’attaquant aux plantes cultivées, comme les pucerons qui seront pris en exemple au fil de ce texte. Les prédateurs dévorant ces ravageurs apparaissent comme des auxiliaires du jardinier.

Ceux qui mangent de tout…
Un prédateur généraliste se caractérise par son large choix de proies. Il ne consomme pas une espèce ou un groupe d’espèces précis, mais chasse toutes les proies à sa taille passant à sa portée dans le milieu qu’il fréquente. Il peut être omnivore, c’est à dire à la fois végétarien et carnivore, comme le perce-oreille commun. Celui-ci chasse souvent sur les arbres. Quand les pucerons sont abondants, il les dévore. Quand ils sont rares ou absents, il peut consommer les algues vertes proliférant sur le tronc ou mordiller les fruits en formation.Certains prédateurs généralistes peuvent n’être intéressants qu’à une période de leur cycle de vie. Par exemple la mésange bleue, très habile pour s’accrocher aux tiges les plus souples pour en prélever les pucerons, est surtout efficace au moment de l’élevage des jeunes, quand elle passe ses journées à chasser les insectes. Les prédateurs généralistes contribuent au contrôle de la plupart des ravageurs importants du jardin. Mais leurs prélèvements ne sont pas suffisamment réguliers et leur impact suffisamment important pour empêcher à eux seuls la pullulation des espèces gênantes.

…et ceux qui sont plus difficiles
Un prédateur spécialisé se caractérise par son choix restreint de proies. Il se concentre sur un groupe de proies, les pucerons par exemple, voire sur une seule espèce. Son efficacité est donc très grande pour contrôler un ravageur, puisqu’il le chasse même s’il le nombre dans l’environnement est faible, dépendant de lui pour vivre. Parmi les ennemis des pucerons, les trois prédateurs spécialisés les plus connus des jardiniers sont les coccinelles, les larves de chrysope et les larves de syrphe. Tous sont utilisés en lutte biologique et peuvent être achetés dans le commerce, produits par des élevages de masse. Mais ils sont normalement présents dans tout jardin accueillant pour la biodiversité. Leur efficacité, outre le choix restreint de leurs proies, est due à leur habitude de gâcher la nourriture. Ils ne mangent pas en entier les pucerons capturés, et en tuent beaucoup plus que nécessaire. Beaucoup moins connus car difficiles à observer, les guêpes et les mouches « parasites » effectuent également un travail très important. Leur action peut s’observer au travers de certaines traces qu’elles laissent, comme des corps momifiés de puceron collés sur les feuilles ou les tiges. Elles sont aussi très utilisées en lutte biologique. La plupart des ravageurs potentiels du jardin n’éveillent pas l’attention du jardinier parce que leurs populations restent sous le « seuil de nuisibilité », c’est à dire que les dégâts qu’ils commettent sont si faibles qu’ils ne sont pas visibles, ou du moins ne diminuent pas sensiblement la production. C’est essentiellement par l’action continue des prédateurs spécialisés qu’ils sont ainsi contenus. Leur présence au jardin n’est pas gênante tant qu’ils restent sous ce seuil de nuisibilité. Elle est même souhaitable, car sinon les auxiliaires spécialisés disparaîtraient aussi, faute de pouvoir se nourrir. Pour avoir des coccinelles au jardin, il faut des pucerons.

Ceux qui protègent, et ceux qui nettoient
Un auxiliaire est dit « de protection » quand son action permet de maintenir la population du ravageur potentiel sous le seuil de nuisibilité. Mais cette population peut, pour diverses raisons comme par exemple un hiver doux ayant favorisé la survie des hivernants, brusquement exploser. Les auxiliaires de protection ont une fécondité trop faible pour suivre le rythme. Quand le seuil de nuisibilité est franchi et que le ravageur pullule, commettant des dégâts visibles diminuant sensiblement la production, seuls les auxiliaires dont la fécondité est aussi explosive peuvent suivre le rythme et finalement briser la pullulation. Les populations du ravageurs s’effondrent alors aussi rapidement qu’elles ont augmenté, pour souvent devenir presque insignifiantes. Pour cette raison, ces auxiliaires sont qualifiés « de nettoyage ». La distinction prédateur généraliste/spécialisé ne recoupe pas la distinction auxiliaire de protection/de nettoyage. Si les prédateurs généralistes restent en général des auxiliaires de protection, tous les prédateurs spécialisés ne sont pas des auxiliaires de nettoyage. Seuls ceux qui sont très féconds entrent dans cette catégorie. Cette fécondité repose soit sur une fertilité très importante, chaque femelle pouvant donner naissance à des centaines, des milliers, voire des dizaines de milliers de larves, soit sur une succession rapide des générations au cours de la belle saison, l’une n’excluant pas forcément l’autre. Par exemple chez les syrphes du jardin, l’un des plus efficaces est le syrphe bâton parce qu’il connaît plusieurs générations dans l’année.

Du passif à l’actif
Le jardinier qui favorise la présence des prédateurs dans son jardin pratique ce que j’appelle la lutte biologique passive. Il économise ainsi beaucoup de peines et de produits chimiques. Mais il n’est jamais à l’abri des pertes de production. Elles arrivent immanquablement durant la période où les populations du ravageur dépassent le seuil de nuisibilité avant de s’effondrer sous l’action des auxiliaires de nettoyage. Deux stratégies sont possibles pour y faire face. Soit diversifier les productions du jardin, et tolérer ainsi que certaines puissent être fortement affectées de temps en temps. Soit passer à la lutte biologique active, c’est à dire effectuer des lâchers d’auxiliaires d’élevage.

Le défaut de la cuirasse
Il restera malheureusement toujours quelques cas pour lesquels cette stratégie sera inopérante : celui des espèces introduites d’un continent à l’autre sans leurs cortèges de prédateurs, comme le doryphore. Même si quelques prédateurs généralistes locaux peuvent s’adapter à ces nouveaux venus, l’absence de prédateurs spécialisés, et parmi eux d’auxiliaires de nettoyage, obligera à trouver d’autres solutions pour contrôler ces ravageurs, sauf si certains de leurs prédateurs peuvent aussi être introduits sans dommages pour la biodiversité.

Pratiquer la lutte biologique passive
Tout jardinier peut renforcer la protection de son jardin en favorisant les prédateurs qui y sont naturellement présents ou qui peuvent facilement venir des environs. La première chose à faire car la plus efficace, est d’arrêter si possible, ou de grandement diminuer l’utilisation des pesticides. Deux précisions importantes. Je dis pesticide, et pas insecticide, car les désherbants, les produits contre les maladies des plantes, issus de la chimie de synthèse tuent aussi les insectes même si ceux-ci ne sont pas visés. D’autre part, tous les insecticides, même ceux dits « naturels » comme la poudre de pyrèthre, s’ils ne polluent pas l’environnement tuent les insectes sans distinction, les ravageurs comme les auxiliaires. Les auxiliaires subissent des contraintes climatiques, écologiques ou autres qui, indépendamment de la présence ou non des proies, peuvent affecter leur présence au jardin ou leur efficacité dans le contrôle des populations de ravageurs. Les pucerons par exemple, rejetant des déjections sucrées dont raffolent les fourmis, sont protégés de leurs prédateurs par ces dernières. La lutte contre certains pucerons se résument parfois à la lutte contre les fourmis, ou plus exactement à empêcher les fourmis d’accéder aux colonies de pucerons pour laisser les prédateurs faire leur travail. Favoriser les prédateurs consiste aussi à leur fournir la nourriture dont ils ont besoin à certains stades de leur vie. Par exemple, les syrphes, les mouches et les guêpes parasites, qui comptent parmi les plus efficaces auxiliaires de nettoyage, butinent les fleurs à l’âge adulte. Des bandes fleuries, semées à proximité des cultures à protéger, peuvent les attirer et les fixer sur place. Favoriser les prédateurs consiste enfin à leur procurer les abris dont ils ont besoin pour nicher, pour s’abriter la journée ou la nuit durant la belle saison, pour hiverner en toute tranquillité. Les coccinelles par exemple recherchent la mousse, les feuilles mortes, les trous des arbres, les anfractuosités des écorces les vieux nids d’oiseaux, les bâtiments librement accessibles et non chauffés pour passer la mauvaise saison. Un jardin trop « propre » peut les faire fuir ailleurs, comme bien d’autres auxiliaires potentiels.


Larve de coccinelle à 7 points dévorant des pucerons - © V. AlbouyPasser à l’offensive en cas de problème aigu

Longtemps réservés aux agriculteurs, certains auxiliaires pour la lutte biologique sont désormais à la disposition des simples jardiniers, soit dans le circuit de la distribution classique, soit via Internet. Le commerce électronique est particulièrement bien adapté car ces animaux vivants ne peuvent pas se stocker, sauf exception. Le premier auxiliaire à avoir fait son apparition dans les rayons des jardineries est le bacille de Thuringe ou Bt (Bacillus thuringiensis). Cette bactérie n’est pas un prédateur, mais une maladie qui touche les larves d’insectes. Elle est très précieuse, car il est possible de la stocker durant plusieurs mois sans affecter son efficacité, et elle s’utilise aussi simplement qu’un insecticide en poudre. En outre, elle est très sélective, ne tuant que les larves, pas les adultes. Il existe diverses souches actives contre un groupe précis d’insectes. Les deux souches les plus utilisées sont celle s’attaquant aux chenilles, et celle s’attaquant aux larves de coléoptères. La souche efficace contre les coléoptères, et notamment contre les doryphores, est malheureusement réservée aux professionnels.

Les nématodes (Phasmarhabditis hermaphrodita, Heterorhabditis bacteriophora, Steinernema feltiae, S. carpocapsae) sont de minuscules vers efficaces contre les limaces, les vers blancs et certains autres insectes du sol. Les acariens s’attaquant au feuillage des arbres fruitiers sont contrôlés par l’acarien des tétranyques (Phytoseiulus permisilis), et les thrips végétariens par le thrips vespiforme (Franklinothrips vespiformis).

Les principaux ennemis autochtones des pucerons sont aussi élevés en masse pour être relâchés dans les cultures : punaise des fleurs (Anthocoris nemoralis), coccinelles à 2 points et à 7 points (Adalia bipunctata et Coccinella septempunctata), chrysope commune (Chrysopa carnea), syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus), cécidomyie des pucerons (Aphidoletes aphidimyza).

Mais sont également disponibles des auxiliaires exotiques ou méditerranéens pour lutter notamment contre des ravageurs qui prolifèrent en serre : punaise ténébreuse (Macrolophus caliginosus) et guêpe des aleurodes (Encarsia formosa) contre les aleurodes, coccinelle de Montrouzier (Cryptolaemus montrouzieri) contre les cochenilles.

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source ICI sur jardins de france

L'auteur
Noëlle Dorion
Membre du conseil scientifique de la SNHF, professeure émérite à Agrocampus Ouest
janvier - février 2013

Œillets d’Inde contre nématodes : efficaces, oui mais…
Les œillets d’Inde sont-ils vraiment efficaces contre les nématodes, comme le laissent supposer un certain nombre d’affirmations portées tant par les professionnels que par les jardiniers amateurs ? Un article publié en 2010 dans la revue scientifique Applied Soil Ecology met en avant une efficacité sous certaines conditions, et surtout dans le domaine horticole.

Dans un article de synthèse, publié en 2010 dans la revue scientifique Applied Soil Ecology, des chercheurs américains se sont intéressés à : « La culture des Tagetes pour la protection des productions végétales contre les nématodes parasites des plantes[1] ». Pour écrire cet article, ils ont consulté 125 publications scientifiques abordant ce sujet entre 1938 et 2008.

Tagette patula mieux qu’erecta
Les plantes du genre Tagetes dont on a testé les effets anti-nématodes sont, pour les plus connues du jardinier : Tagetes patula (œillet d’inde) et Tagetes erecta (rose d’inde). Les résultats examinés ne sont pas tous irréfutables, car dans de nombreux cas, les témoins, nécessaires aux comparaisons, n’ont pas été réalisés. En particulier, « l’effet Tagetes » sur les nématodes, souvent très clair, n’a pas toujours été comparé à l’effet d’une jachère traditionnelle et des produits chimiques. Or quand ces témoins ont été ajoutés, la jachère peut être aussi efficace qu’une rotation avec des Tagetes et d’autres plantes, connues aussi pour leur effet anti-nématodes comme Aeschinomene americana, le sont encore plus. Lors de ces comparaisons, Tagetes patula s’est révélé plus efficace que Tagetes erecta et, dans quelques cas, plus efficaces que les nématicides traditionnels ou les traitements de désinfection du sol (mais quelques essais rapportent aussi l’inverse). Cependant, tous les cultivars ne présentent pas la même efficacité.

Une réaction de défense
Ces plantes sont bien connues des nématologistes car elles produisent des substances comme l’α- tierthenyl qui inhibe la croissance de nombreux nématodes. Cependant, la libération de ce produit en culture est encore sujette à controverse. Le plus probable est que la synthèse de ce produit et sa libération dans le sol correspond à une réaction de défenses des racines de Tagetes lors de la pénétration des nématodes parasites des racines ; d’où l’hypothèse d’une efficacité supérieure en tant que plante vivante plutôt qu’en tant qu’amendement. De plus, l’efficacité sur les nématodes parasites des racines (Meloydogine et Pratylenchus) est sans ambiguïté, ce qui n’est pas le cas pour les autres types de nématodes parasites.
D’autres mécanismes sont évoqués comme le fait que les Tagetes soient des hôtes peu favorables aux nématodes, se comportant comme des pièges sans issue avec inhibition de la reproduction du parasite.

Un problème de concurrence
Une autre difficulté qui handicape l’interprétation des résultats est la façon dont on utilise les Tagetes (voir plus haut plantes vivantes versus amendement), le moment où on les sème, le temps pendant lequel ils restent en place etc. Ainsi, les Tagetes peuvent être utilisés en inter-culture (équivalent d’une jachère cultivée dans une rotation) ou en inter-rang (c'est-à-dire au sein de la culture en même temps que les plantes que l’on veut protéger, cultures associées). L’efficacité de l’inter-culture a été prouvée dans des essais de rotation avec des fraisiers, des pommes de terre ou du soja. Des effets bénéfiques ont été mentionnés dans le cas de cultures associées (inter-rang), sans ambiguïtés dans les essais en serre et en pot (co-culture). Les résultats sont plus aléatoires au champ car deux difficultés interfèrent avec l’expérimentation : la possibilité de concurrence entre les espèces cultivées et les Tagetes d’une part, la distance entre les racines des espèces cultivées et celles des Tagetes d’autre part. De ce fait, les cultures associées sont à réserver, dans la pratique, aux inter-rangs des cultures pérennes, avec une mise en place quand celles-ci sont suffisamment développées pour limiter ou inverser la concurrence.

Un effet insecticide avéré
En plus de l’effet sur les nématodes, d’autres propriétés des Tagetes on été reconnues, bien que beaucoup moins étudiées, comme : l’effet insecticide des extraits de racines sur quelques insectes (mouches, mineuses, charançons) et des extraits de composés volatiles des fleurs (Tagetes minuta) sur des moustiques et quelques pucerons. Des effets fongicides de ces mêmes extraits ont aussi été mentionnés sur Helminthosporium oryzae et Alternaria solani.

Dans leurs conclusions, les auteurs considèrent qu’une utilisation au champ efficace et raisonnée de « l’effet Tagetes » passe d’abord par l’identification précise et la réduction des causes de variations. Cependant, il est probable qu’une utilisation optimisée des Tagetes restera cantonnée au domaine horticole. En effet, la quantité totale de matière sèche produite par ces plantes est faible, comparée à d’autres espèces d’inter-culture agricoles qui jouent aussi le rôle d’engrais vert.

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MessageSujet: Re: Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs    Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   EmptyJeu 18 Juil 2019 - 17:47

source http://www.terrevivante.org/31-vive-la-biodiversite.htm
35 ans d'écologie au quotidien

RAVAGEURS ET MALADIES AU JARDIN
© Jean-Jacques Raynal
Vos salades sont dévorées par les limaces, vos tomates pleines de taches ou vos pêchers affaiblis par la cloque… Les spécialistes des 4 saisons du jardin bio vous font profiter de leurs expériences, pour vous aider à trouver les “coupables” et appliquer différents remèdes naturels.

Ravageurs : les connaître, les repousser
Le carpocapse de la pomme et de la poire
Papillon discret, le carpocapse est pourtant l’ennemi des producteurs et amateurs de pommes et poires. Ses vers creusent des galeries dans les fruits et dévorent jusqu’aux pépins.

Rongeurs sans gêne : souris, loirs, lérots
Pour limiter l’intrusion dans vos réserves de ces hôtes gourmands et indésirables, colmatez le plus possible les interstices et protégez vos aliments dans des bocaux.

Les altises, poinçonneurs des crucifères
Eté sec, chaleur… ces conditions plaisent à ces redoutables petits coléoptères, qui causent de gros dégâts aux choux et semis d'automne.

Prévention et purins de plantes
Purins et décoctions
Les “purins d’ortie” ont gagné leurs lettres de noblesse lorsque, en 2006, l'administration a tenté de les interdire. Désormais appelés PNPP (Produits naturels peu préoccupants), ils n'ont toujours pas de statut officiel. Mais ils sont efficaces !

Quel purin pour quel usage ?
Les extraits de plantes repoussent les insectes et les acariens grâce à leur teneur en composés odorants. De plus, ils agissent comme des vaccins végétaux, en rendant les plantes plus résistantes aux agressions : c’est ce qu’on appelle l’effet "éliciteur".

Réaliser un purin d'ortie
Le conseil en vidéo des 4 Saisons du jardin bio pour réaliser un purin d'ortie. Avec les explications de Pascal Aspe, responsable des jardins de Terre vivante.

Plantes indésirables : les connaître, les repousser
Le liseron
Quelle plaie, ce liseron qui donne l’impression de repousser sitôt arraché ! À défaut d’en venir à bout, vous pouvez lui compliquer la tâche. Mais prenez garde à ne pas tronçonner ses racines : chaque bout coupé donne une nouvelle pousse !

Désherber sans herbicides
Impossible de désherber sans noyer le jardin d’herbicides ? Bien sûr que non ! Certes, en jardinage bio, il vous faudra apprendre à être un peu plus tolérant envers ces "mauvaises herbes". Mais la lutte contre la pollution des eaux ne le mérite-t-elle pas ?

Le chiendent
Ennemi tenace, le chiendent développe des mètres de rhizomes qui étouffent de nombreuses cultures. Pour le maintenir à distance, armez-vous d’une grelinette… et de patience !

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mais aussi
source http://www.terrevivante.org/19-habitat-ecologique.htm
Énergie
Bien choisir son poêle à bois
La technologie a révolutionné le chauffage au bois. Exit les bons vieux poêles et les matins frisquets dans la maison, bienvenue à des poêles au rendement et à l’autonomie maximales, comme les poêles à granulés (photo) ou les poêles de masse. Tour d’horizon des types de poêles actuellement sur le marché.

Poêles de masse, la chaleur douce
Très répandus dans les pays du Nord, beaucoup moins chez nous, les poêles de masse ont pourtant toutes les qualités pour faire un excellent chauffage principal, à la fois économique et écologique.

Granulés : le bois sans les contraintes
Performant et autonome, le poêle à granulés, comme chauffage principal ou d’appoint, est la nouvelle star des énergies renouvelables. Avec quelques inconvénients toutefois.

Habitat et santé
Installer une bonne prise de terre
Elle réduit les risques d’électrocution et permet de neutraliser les champs électriques. Les conseils d’un spécialiste pour disposer d’une bonne prise de terre.

Pollution intérieure : éviter le formaldéhyde
Cancérogène, le formaldéhyde est devenu l’un des polluants les plus sérieux de nos intérieurs. Il est principalement contenu dans les colles utilisées dans les panneaux de bois. Quelques conseils pour l’éviter.

Moins de pollution électro-magnétique au bureau
Nos bureaux et ceux de nos enfants sont soumis à une pollution électromagnétique qui s’accroît avec l’accumulation de nouveaux équipements. Que faire pour la réduire sans renoncer aux appareils les plus utiles ?

Matériaux écologiques
Les différents types de chaux
Enduits, mortier, badigeons, laits de chaux, bétons allégés…c’est le grand retour de la chaux dans la construction. Mais il y a chaux et chaux. Comment s’y retrouver ?

Bien isoler son toit
La toiture est le premier poste de déperdition de chaleur dans une maison (30 %). C’est donc par là qu’il faut commencer vos travaux d’isolation. Conseils de choix et de mise en œuvre.

Fenêtres et vitrages
Si les vitrages ont longtemps été le maillon faible dans l’isolation de l’habitat, leurs performances approchent actuellement celles des murs, sans réduire leur capacité à laisser entrer la lumière et la chaleur solaires.

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source http://www.terrevivante.org/20-alimentation-et-bien-etre.htm

sans oublier le bien-être au quotidien

Se soigner au naturel
Prévenir les courbatures et autres douleurs
Le jardinage met parfois notre corps à rude épreuve. Des soins adaptés, avant l’effort ou juste après, peuvent vous aider à prévenir ou à soulager les douleurs musculaires ou articulaires.

Mains abîmées, comment les réparer
Gerçures, crevasses, mains abîmées… Bichonnez-les et nourrissez-les avec les huiles, végétales et essentielles.

Huiles essentielles pour petits bobos
Tea-tree, lavande, mandarine… les huiles essentielles s'appliquent à tout, ou presque ! Notre spécialiste Sylvie Hampikian vous propose un guide pour bien les utiliser.

Cuisine maison
Faire ses laits végétaux
Amandes, noisettes, noix de cajou, pignons, graines de sésame… Ces petites graines riches en acides gras insaturés, protéines, minéraux et vitamine E, peuvent êtres transformées en boissons, à déguster telles quelles ou à utiliser en cuisine.

Faire ses graines germées
Croquer des graines germées, c’est une façon supplémentaire d’apporter à son corps vitamines, protéines et minéraux. Lentilles, pois chiches, tournesol, carottes, faites-les germer chez vous !

Recettes détox
Fatigue, stress, surpoids... le corps a besoin de se reposer et se régénérer. Une cure détox peut être indiquée sur une seule journée (après quelques excès) ou pendant plusieurs semaines (pour une vraie revitalisation). Voici une recette pour retrouver la forme et le sourire.

Les plantes et leurs vertus
Le fenouil commun
Laissez monter le fenouil en graines ! Avec le poisson, en décoction ou nature, celles-ci sont à croquer !

Le pourpier, aliment détox
Mauvaise herbe ? Le pourpier, à la base du fameux régime crétois, est bourré d'antioxydants. En plus, c'est un aliment excellent pour détoxifier l'organisme après des excès. Une bonne idée au printemps.

Le pavot de Californie
Ses fleurs jaunes ou orangées égayent de nombreux jardins… Mais elles sont aussi utiles en tisane le soir, pour entraîner dans de jolis rêves fleuris.

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MessageSujet: Re: Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs    Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   EmptyJeu 18 Juil 2019 - 17:48

Je préfère traiter les plantes naturellement que par des produits toxiques, néanmoins,  j'ai quand même tenu à laisser les traitements notés au bas de chaque dossier pour que vous puissiez comparer avec les conseils pas toujours judicieux des employés de jardineries.

Ces dossiers peuvent nous être utiles pour identifier rapidement une maladie, après à nous de faire des recherches plus profondes sur le net, les sites ne manquent pas.  

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sources: http://jardin-de-veronique.net/Plantes/DiversPlantes/parasites.asp?Table=parasites
Parasites du Jardin

Pourquoi y-a-t'il des parasites sur les plantes ?    
Les maladies apparaissent pour deux raisons principales: agressions par des animaux (surtout insectes et mollusques) ou par des agents pathogènes (virus, champignons, bactéries).

Ces agressions seront aggravées si les conditions de culture ne sont pas optimales.
Il faut en effet respecter certaines règles, à savoir:

Donner à chacune les soins qu'elle réclame évident, non?
Ensuite, ne pas planter trop serré ni trop concentré en plantes d'une même espèce, cela facilite la contagion.
Et enfin, garder les plates-bandes propres de tout déchet ou débris.

Si, malgré tous vos soins, vos plantes sont malades, il vous faut tout d'abord identifier la maladie puis la traiter avec la technique ou le produit approprié.
Vous trouverez ci-dessous un descriptif des maladies les plus courantes ainsi que le nom du produit de base à utiliser (c'est celui qui apparaît en tout petit dans la composition, sur l'emballage).Prenez toujours garde de bien respecter les doses et les précautions d'emploi.

Acariens
Aleurodes
Anthracnose
Balai de Sorcière
Botrytis
Brûlures
Campagnols
Carences
Chancres
Chenilles
Chlorose
Cochenilles
Corail
Coups de Froid
Courtilière
Eclatement de l'Ecorce
Eclatement des Fruits
Flétrissement
Fleurs Avortées
Fonte des Semis
Fumagine
Galle du Collet
Guêpes
Hannetons
Lapins
Limaces et Escargots
Loir et Lérot
Mildiou
Mineuses
Monilia
Mulots
Mycoplasmes
Nématodes
Noctuelles
Oïdium
Oiseaux
Perce-oreille
Pourriture du Collet
Pourriture Grise
Pucerons
Punaises
Rongeurs
Rouille
Scolytes
Taupe
Taupins
Tavelure
Thrips
Tipules
Tordeuses
Ver Blanc
Ver Gris
Viroses

Acariens  
Description : Appelés aussi araignées rouges, ce sont des animaux minuscules à 8 pattes jaunes ou rouges le plus souvent. Ils dépassent rarement 1/2 mm de longueur, mais ils vivent en colonies nombreuses et tissent parfois des toiles très caractéristiques. Les dégâts viennent essentiellement des piqûres sur le limbe.
Observations : Déformation et boursouflure du feuillage qui se décolore. Nombreuses traces de piqûres, notamment à la face inférieure du limbe. Blanchiment du feuillage qui prend un aspect plombé, puis dessèchement rapide des rameaux.
Plantes préférées : Arbres fruitiers, vigne, conifères (notamment les sapins), hortensias, haricots, rosiers, dahlias, fraisiers, palmiers, etc.
Période d'apparition : Dès la mi-mai et jusqu'à la fin de l'été.

Apparition favorisée par : La chaleur, la sécheresse, le plein soleil.
Traitement : Pulvérisations d'acaricides spécifiques dès les premiers beaux jours répéter tous les 15 jours environ.
Petit plus...: Les traitements d'hiver sont très efficaces, car ils détruisent les œufs. Pendant la végétation, utilisez de préférence un produit ne détruisant pas les abeilles (à base de dicofol par exemple). Des bassinages réguliers sur le feuillage freinent les invasions.

Aleurodes    
Description : On les appelle aussi mouches blanches, bien qu'il ne s'agisse pas vraiment de mouches, mais de petits homoptères de 3 mm de long environ qui se développent en abondance. La femelle pique la plante pour maintenir sa ponte avec une substance collante. Les dégâts sont plus d'ordres inesthétiques que techniques, mais il y a des risques certains d'apparition de fumagine (sorte de charbon collant).
Observations : Plante collante, envahissement total de votre plante par les insectes, revêtement de fumagine.
Plantes préférées : Essentiellement les cultures sous abri, mais aussi certains légumes comme les choux, haricots, tomates, concombres, melons.
Période d'apparition : Toute l'année, notamment pour les cultures sous serre, au jardin de mai à septembre.
Apparition favorisée par : La chaleur humide, l'atmosphère confinée.
Traitement : Les pyréthrinoïdes de synthèse pulvérisés dès l'apparition des premiers insectes sont efficaces. En cas d'invasion grave, mieux vaut éliminer la plante et la brûler.
Petit plus...: Les aleurodes deviennent vite résistants aux insecticides, changez donc de préparation régulièrement, afin d'éviter tout risque d'accoutumance.

Anthracnose    
Description : C'est une maladie cryptogamique caractérisée par la présence de nombreuses taches brunes qui virent ensuite au noir. L'ensemble de la plante est généralement attaqué.
Observations : Les taches très nombreuses affaiblissent complètement la plante, le feuillage tombe prématurément.
Plantes préférées : Saules, pois, cerisiers, platanes, groseilliers, framboisiers, melons, laitues, tomates…
Période d'apparition : En cours de culture, généralement au printemps.
Apparition favorisée par : Humidité stagnante.
Traitement : Seules les interventions préventives au tout début de la végétation, avec des produits à base de cuivre sont efficaces. Répétez les traitements tous les 8 jours jusqu'en mai.
Petit plus...: Pour les plantes ligneuses, une taille sévère (avec destruction des rameaux coupés par le feu) est assez efficace, notamment pour le saule pleureur.

Balai de Sorcière  
Description : Maladie cryptogamique due à plusieurs sortes de champignons, qui provoquent un développement anarchique de brindilles grêles.
Observations : Végétation anormale avec surabondance de petits rameaux se développant en un même point. Ils dessèchent rapidement de même que le feuillage.
Plantes préférées : Prunus, bouleaux et conifères
Période d'apparition : En cours de végétation.
Apparition favorisée par : Une mauvaise végétation de la plante.
Traitement : il n'existe pas d'action chimique efficace. On conseille simplement de couper les parties atteintes et de bien enduire la plaie de coupe d'un mastic cicatrisant.
Petit plus...: Apportez régulièrement des engrais complets pour éviter un trouble végétatif favorable au développement des balais de sorcières.

Botrytis    
Description : C'est le nom scientifique de la "pourriture grise".
Cette maladie cryptogamique est très caractéristique par le feutrage grisâtre qu'elle laisse sur les feuilles, comme une moisissure à la texture du velours.
Observations : Le mycélium du champignon envahit le feuillage qui se recroqueville et se dessèche alors très rapidement.
Plantes préférées : Chrysanthèmes, tomates, laitues, pommes de terre, etc.
Période d'apparition : Dès avril et jusqu'à septembre.
Apparition favorisée par : Forte humidité, avec traces persistantes sur le feuillage. Très virulent en cultures sous abri.
Traitement : Des fongicides spécifiques contre les pourritures comme le Rovral, donnent les meilleurs résultats, mais il est conseillé de les appliquer en prévention lorsque les conditions favorables au développement de la maladie apparaissent.
Petit plus...: Dans les cultures sous abri, n'hésitez pas à aérer au maximum, voire à ventiler dans les serres, car les attaques sont beaucoup plus virulentes.

Brûlures  
Description : Dues à de nombreux facteurs (soleil trop fort, excès d'engrais, traces d'herbicide, etc.), elles peuvent ressembler au dégât d'un ravageur.
Observations : Les feuilles brunissent par plaques, généralement sur les rebords, puis s'enroulent en se vrillant.
Plantes préférées : Toutes.
Apparition favorisée par : Cultures mal exposées, mauvais compost de semis ou de repiquage, serre sans ombrage, traitement herbicide mal effectué, pollution atmosphérique, notamment.
Traitement : La seule solution est l'arrosage en grande quantité pour les excès d'engrais et la présence d'herbicide. Sinon, il n'y a rien à faire.
Petit plus...: Pensez plus souvent aux brûlures devant un cas assez inexplicable, et surtout recherchez les causes possibles

Campagnols    
Description : Il existe deux espèces de ces rongeurs dont les dégâts sont assez similaires. Le campagnol terrestre est plus gros que le campagnol des champs. Animaux timides, leur observation est assez difficile.
Observations : Racines et collets rongés, légumes racines dérobés dans les potagers
Plantes préférées : Betteraves, pommes de terre, carottes, navets, céréales, arbres fruitiers.
Période d'apparition : Au printemps sur les cultures en place, en hiver sur les arbres.
Apparition favorisée par : La nuit, présence de friches et de fossés, hiver doux.
Traitement : Appâts avec des anticoagulants à base de chlorophacinone, ou de crimidine. On utilise généralement des grains dé blé comme support. Les appâts doivent être placés dans les terriers, ou à l’intérieur de tuyaux en plastique à proximité des cultures, les campagnols ne mangeant qu’à l’abri.
Petit plus...: Ne touchez jamais directement aux appâts, renouvelez-les régulièrement. Cette technique de lutte élimine aussi les mulots dont les dégâts sont assez similaires.

Carences  
Description : Manque d'un élément minéral important dans le sol, les carences ne sont pas de véritables maladies, mais des affections liées à des erreurs culturales. Il suffit bien souvent de faire un apport d'engrais comp1et pour que la plante retrouve son équilibre.
Observations : Décoloration à partir de la nervure avec blanchiment du limbe, puis rougissement (carence en azote).
Plantes préférées : Toutes, surtout les espèces à feuillage important.
Apparition favorisée par : Sols sans humus, trop argileux, trop lourds, humides et mal aérés.
Traitement : Apportez des engrais azotés à action immédiate (nitrates, engrais coup de fouet), sans en exagérer la dose. Procédez également à une analyse de votre sol.
Petit plus...: Utilisez régulièrement des engrais complets (bien dosés, ils apportent tous les éléments) et ne négligez pas les apports de matières organiques à l'automne.

Chancres    
Description : Maladie cryptogamique (il existe aussi des chancres bactériens) provoquant le creusement des tiges et même de certaines grosses branches.
Observations : L'écorce se boursoufle et se craquelle. La maladie gagne rapidement l'ensemble de la plante qui meurt. La plante réagit souvent par des ,développements de tissus en forme de renflements comme des grosses tumeurs.
Plantes préférées : Surtout le pommier, mais aussi le prunier, le charme, le sorbier, l'aubépine, l'érable, le frêne, le bouleau, le hêtre et le rosier.
Période d'apparition : En cours de végétation.
Apparition favorisée par : Des plaies, des piqûres, et un temps doux et humide.
Traitement : il faut gratter la plaie jusqu'à retrouver le vivant (bien clair, sans taches). Les rameaux vraiment atteints seront coupés et brûlés. Protégez les plaies de taille avec des mastics cicatrisants.
Petit plus...: Pulvérisez de la bouillie bordelaise au moment de la chute des feuilles, cela évite la dispersion des chancres.

Chenilles  
Description : Larves de divers papillons (bombyx, cheimatobie, piéride, etc.), les chenilles arpentent les feuilles, croquant le limbe qu'elles peuvent dévorer entièrement. Certaines sont très spectaculaires, d'autres plus discrètes se protègent sous les feuilles.  
Observations : Nombreux trous dans le feuillage, et même défoliation parfois complète, seules les nervures résistent à l'appétit des chenilles.
Plantes préférées : Quasiment toutes, mais surtout les arbres, les arbustes.  
Période d'apparition : D'avril à septembre, au moment où les feuilles sont bien développées.
Apparition favorisée par : Temps doux et ensoleillé, humidité moyenne. Un printemps pas trop froid est très propice aux attaques de chenilles.  
Traitement : Dès le début des dégâts, pulvérisation d'insecticides de contact, ou agissant par ingestion. A moins d'une infestation très importante ou d'attaque sur les grands arbres, la lutte est assez facile et efficace.
Petit plus...: Il existe un produit « biologique » efficace sur de nombreuses chenilles : le bacillus thuringiensis. Commercialisé sous le nom de Bactospéine, c'est le seul produit de ce type actuellement proposé, mais il a l'avantage d'être très spécifique.

Chlorose  
Description : C'est la carence en fer, très caractéristique dans les sols calcaires.
Observations : Jaunissement complet de la feuille, mais les nervures restent vertes.
Plantes préférées : La plupart des plantes dites acidophiles : camélias, azalées, rhododendrons, poiriers, magnolias, mais aussi rosiers, hortensias, etc.
Apparition favorisée par : La présence de calcaire actif dans le sol qui empêche l'assimilation du fer par les plantes.
Traitement : Incorporation dans le sol ou pulvérisation sur le feuillage de chélates de fer (Séquestrène).
Petit plus...: il est bien préférable d'empêcher la chlorose que de la guérir, en rééquilibrant le pH du sol par des apports de matière organique acide (tourbe blonde, terre de bruyère).

Cochenilles  
Description : Se présentant comme des petites pustules agglutinées le long des nervures a la surface inférieure de la feuille, les cochenilles sont des insectes piqueurs-suceurs protégés par une carapace cireuse. Immobiles, elles se reconnaissent aussi par leur texture collante. La taille moyenne d'une cochenille est de 3 à 5 mm environ.
Observations : En s'alimentant de la sève, les cochenilles ralentissent la végétation, mais elles injectent aussi dans la plante une salive plus ou moins toxine qui peut aboutir au dessèchement de rameaux complets. Leurs sécrétions collantes (appelées miellat) favorise l'apparition de la fumagine.
Plantes préférées : Les arbres fruitiers, les agrumes, les lauriers, les plantes grasses, les palmiers, les hortensias, etc.
Période d'apparition : Pratiquement toute l'année. C'est souvent en hiver que l'on remarque le mieux la présence de ces hôtes indésirables.
Apparition favorisée par : Un certain affaiblissement de la plante, une atmosphère assez chaude.
Traitement : il est assez difficile de traiter pendant la végétation, la carapace protégeant bien l'insecte. Les traitements d'hiver avec des produits huileux sont les plus efficaces. Il faut les répéter au moins deux ou trois fois pour éliminer toute la colonie.
Petit plus...: N'attendez pas que la plante soit envahie, et décollez les cochenilles dès leur apparition avec le bout d'un ongle, ou un petit coton tige imbibé d'alcool. Ensuite, pulvérisez un insecticide classique afin d'éviter une nouvelle pullulation.

Corail    
Description : Maladie cryptogamique dont les symptômes peuvent faire penser à une rouille. Elle tient son nom du fait qu'elle colore en rougeâtre les rameaux atteints, au stade final de son
Observations : Dessèchement brutal des branches avec apparition d'une grande quantité de petites pustules brunes qui en éclatant libèrent une poudre rouge (spores). La mort de la plante est assez rapide.
Plantes préférées : Marronnier, aulne, aubépine, peuplier, pin, albizzia, tilleul, magnolia, groseillier, figuier, etc.
Période d'apparition : Présents dans le jardin de juillet à septembre.
Présents sous abri d'octobre à juin. Pendant la végétation.
Apparition favorisée par : L'humidité entraîne une contamination rapide. On voit le corail surtout sur les plantes malades, chétives ou dépérissantes.
Traitement : Traitement : il n'existe pas d'action chimique efficace. Il faut simplement couper et brûler les parties atteintes.
Petit plus...: développement. Evitez surtout de laisser des plaies ouvertes sur les arbres sensibles. Enduisez bien les coupes de taille avec un produit cicatrisant. Après une attaque, donnez de l'engrais à la plante pour stimuler sa végétation et sa reprise.

Coups de Froid    
Description : Une plante sortie trop tôt au printemps, une gelée tardive, un courant d'air peuvent anéantir une plante en quelques jours seulement.
Observations : Blanchiment des jeunes feuilles qui retombent mollement le long de la tige et se flétrissent rapidement.
Plantes préférées : Surtout les jeunes plants d'annuelles, les espèces méditerranéennes ou moyennement rustiques.
Apparition favorisée par : Un début de reprise de végétation suivi d'un coup de froid brutal est le cas le plus courant.
Traitement : Rien à faire qu'à laisser agir la nature en espérant que le cœur la plante n'est pas touché et qu'elle repartira.
Petit plus...: Ne vous laissez pas piéger par les premiers rayons solaires de mars, et attendez au moins avril/mai avant de planter au dehors des fleurs fragiles.

Courtilière    
Description : Insecte appelé aussi « taupe-grillon-», on l’observe assez rarement car la courtilière reste en permanence enfouie dans le sol. Elle est pourtant facile à reconnaître avec sa carapace et ses grosses pattes pelleteuses.
Observations : Plantes coupées net au niveau du collet, du bulbe, du rhizome ou du tubercule.
Plantes préférées : Surtout les légumes, en particulier les plants nouvellement repiqués. Les fraisiers sont aussi très sensibles, de même que les massifs d’annuelles ou de bulbeuses.
Période d'apparition : Surtout d'avril à juin, mais les dégâts sont possibles toute année.
Apparition favorisée par : Sol sableux, terres bien travaillées, riches en vers.
Traitement : Au moment du semis, des repiquages ou de la plantation, enfouissez légèrement dans le sol des insecticides granulés contenant du lindane par exemple.
Petit plus...: Epandez vos granulés insecticides de préférence le soir, et sur un sol légèrement humide. Les courtilières agissent surtout la nuit et le produit se disperse mieux avec l’humidité.

Eclatement de l'Ecorce  
Description : Il s'agit surtout d'une maladie d'ordre physiologique, aucun agent pathogène n'intervenant dans ce trouble qui peut être grave pour la plante.
Observations : Fissure longitudinale de l'écorce avec éclatement des tissus et ensuite chancre profond puis mort de l'arbre.
Plantes préférées : La plupart des arbres feuillus, mais surtout les pruniers et cerisiers.
Période d'apparition : En cours de végétation.
Apparition favorisée par : Un sol carencé, une terre trop lourde, trop humide.
Traitement : La seule solution consiste à tenter de refermer la plaie ouverte avec un mastic cicatrisant. Si l'affection atteint une branche secondaire, il est bon de la couper et de bien protéger la plaie.
Petit plus...: Un manque d'eau peut provoquer des affections de ce type chez certains arbres (notamment de jeunes sujets). N'oubliez pas d'arroser copieusement en période de sécheresse à raison de 20 litres par semaine.

Eclatement des Fruits    
Description : Généralement provoqué par un accident végétatif, ce n'est pas une véritable maladie, mais l'importance des dégâts est telle qu'il est important de le mentionner.
Observations : La peau du fruit se fend, provoquant une crevasse plus ou moins profonde, et des risques importants de parasitisme secondaire. Généralement la cicatrisation ne se fait pas, le fruit pourrit.
Plantes préférées : Plantes attaquées : pommiers, poiriers, pruniers, tomates.
Période d'apparition : Au moment du développement du fruit et de son approche de la maturité.
Apparition favorisée par : Un excès d'humidité, ou de sécheresse, une croissance irrégulière.
Traitement : N'apportez plus d'engrais lorsque les fruits sont déjà formés, ne laissez pas le sol se dessécher complètement. Evitez les grandes irrigations.
Petit plus...: Récoltez rapidement les fruits qui éclatent, cela évitera d'attirer certains ennemis et surtout des maladies graves d'origine cryptogamique. Binez régulièrement autour des plantes pour décompacter le sol.

Flétrissement    
Description : Diverses maladies peuvent provoquer des flétrissements brutaux, comme la verticilliose, la fusariose, etc. Mais il existe aussi des affections d'origine bactérienne, très graves et contagieuses.
Observations : Dessèchement subit d'une ou plusieurs pousses qui meurent rapidement. Le mal gagne l'ensemble de la plante qui brunit et meurt.
Plantes préférées : Oeillets, clématites, dahlias, chrysanthèmes, etc.
Période d'apparition : Pendant la végétation, souvent juste au moment de la floraison.
Apparition favorisée par : Blessures (même légères) sur la plante.
Traitement : Pas de lutte efficace contre les maladies bactériennes.
Petit plus...: Arrachez et brûlez les plantes malades, ne cultivez pas de sujets de la même espèce pendant au moins un an au même endroit.

Fleurs Avortées    
Description : Généralement due à plusieurs sortes de virus, cette maladie empêche les boutons de s'épanouir complètement. Il peut aussi s'agir d'un froid subit, de courants d'air, d'une mauvaise exposition ou de carences dans le sol.
Observations : Les boutons se dessèchent sur les plantes sans que les fleurs s'ouvrent, puis finalement ils tombent.
Plantes préférées : Camélia, lis, narcisses, tulipes, hibiscus, etc.
Période d'apparition : Pendant la végétation.
Apparition favorisée par : Mauvaises conditions de culture, plante mal adaptée au sol ou au climat, terre trop lourde.
Traitement : Aucune action directe sur la cause du mal. Il faut transplanter les plantes atteintes. Si les symptômes persistent, c'est une maladie à virus incurable, détruisez alors les plantes.
Petit plus...: L'avortement des fleurs peut aussi venir d'une mauvaise transplantation d'un jeune sujet. Dans ce cas, c'est une réaction normale de la plante et il n'y a pas lieu de s'inquiéter. En revanche, méfiez-vous de ce phénomène sur des végétaux déjà plantés depuis plusieurs années.

Fonte des Semis    
Description : Maladie cryptogamique provoquée par de nombreux champignons, elle peut détruire entièrement une culture en quelques Jours seulement.
Observations : Les plantules quelques jours après leur levée pourrissent au ras du sol, brunissent et meurent. Le feuillage se déforme.
Plantes préférées : Quasiment tous les semis, mais surtout les cultures sous abri ou en terrines.
Période d'apparition : Au moment de la levée des graines.
Apparition favorisée par : L'humidité du sol, des gouttelettes d'eau sur le feuillage, la présence importante d'azote, une ambiance confinée.
Traitement : Choisir un compost de semis aussi léger que possible et avec des matériaux « neutres » (sable plus tourbe par moitié, ou vermiculite). Un traitement curatif est possible s'il est fait très tôt avec des fongicides à base de thirame.
Petit plus...: Ne réutilisez jamais le compost de semis, et nettoyez bien les terrines à l'eau de Javel avant de les ensemencer.

Fumagine    
Description : Champignon externe au mycélium d'un noir charbonneux, la fumagine est très caractéristique, recouvrant les feuilles et les tiges d'un feutrage noir comme de la suie.
Observations : En recouvrant complètement la feuille de son mycélium, le champignon empêche les fonctions vitales de la plante de se dérouler normalement, et en particulier, respiration et photosynthèse. Il s'ensuit un arrêt brutal de la végétation et la chute des feuilles atteintes.
Plantes préférées : Rosiers, arbres fruitiers, agrumes, chênes, rhododendrons, hortensias, camélias, lauriers, etc.
Période d'apparition : Surtout les étés chauds, mais parfois aussi l'automne quand il fait beau.
Apparition favorisée par : La fumagine n'est pas un vrai parasite, elle se contente de consommer le miellat des pucerons, cochenilles, thrips, etc. Des attaques importantes de ces insectes sont donc les vecteurs de son apparition.
Traitement : il n'y a pas de traitement direct contre la fumagine. La seule solution valable consiste à détruire les insectes qui favorisent son apparition.
Petit plus...: Dès que vous constatez des traces collantes sur les plantes, traitez immédiatement contre les insectes piqueurs. Essayez aussi de nettoyer les rameaux (avec de la bière ou du lait par exemple) si l'attaque n'est que localisée. Coupez les branches recouvertes de fumagine dès l'apparition de la maladie afin d'éviter qu'elle se généralise à toute la plante.

Galle du Collet    
Description : Connue aussi sous son nom anglais de « crown gall », c’est une maladie d’origine bactérienne qui provoque un véritable cancer des végétaux. Extrêmement grave, la galle du collet est très difficile à combattre au niveau amateur.
Observations : Boursouflures nombreuses sur les racines pouvant atteindre des dimensions importantes. En vieillissant, elles brunissent et durcissent. La mort de la plante est alors assez rapide.
Plantes préférées : Surtout les arbres et arbustes de la famille des rosacées (les pommiers, poiriers, pruniers, rosiers, aubépines), mais aussi les azalées, dahlias, chrysanthèmes. Cette maladie est inconnue chez les plantes monocotylédones (par exemple les graminées, les tulipes, les iris, etc.…
Apparition favorisée par : Les insectes du sol, les nématodes sont des agents vecteurs.
Les terres humides à l’eau stagnante.
Traitement : Aucun traitement chimique n’est efficace. Seule une longue rotation des cultures avec des plantes non sensibles est valable. Il faut détruire les plantes attaquées.
Petit plus...: Le trempage des jeunes plants dans une solution de fongicide à base de thirame ou de cuivre (que l’on peut incorporer au pralin) a une certaine action préventive. Il faut aussi bien lutter contre les hannetons et les taupins dont les blessures favorisent l’action de la maladie.

Guêpes    
Description : Ces insectes tant redoutés pour leur dard venimeux sont plutôt carnivores, mais ils adorent venir prendre un «dessert» sur les fruits bien mûrs.
Observations : Petit trou bien rond, généralement près du pédoncule, avec une sorte de sciure entourant l'orifice. La chair pourrit rapidement autour. Dans certains cas, les guêpes consomment une grande partie de la pulpe, le fruit étant dévoré sur place.
Plantes préférées : Poiriers, pruniers, pêchers, vigne, etc.
Période d'apparition : En plein été.
Apparition favorisée par : Fruits laissés jusqu'à complète maturité gustative sur l'arbre.
Traitement : A ce stade de la végétation, il est impossible d'intervenir chimiquement. La lutte consiste surtout à détecter la présence des nids de guêpes et à les faire détruire par les pompiers. Pour les nids dans le sol, les insecticides classiques à dose massive sont efficaces.
Petit plus...: Récoltez les fruits régulièrement et n'attendez pas qu'ils soient trop mûrs pour les consommer. Attention en cas de pullulation, à ne pas croquer inconsidérément dans les fruits, une piqûre de guêpe dans la bouche ou la gorge est un accident grave.

Hannetons    
Description : Surtout connus pour leurs larves (vers blancs), ces gros insectes bruns ou tachés crème et noir consomment les feuilles de certains arbres, de préférence le soir.
Observations : Agglomération d'insectes bourdonnant et volant lourdement, feuilles dévorées, parfois complètement.
Plantes préférées : Erables, marronniers, hêtres, chênes, etc.
Période d'apparition : Attaques cycliques (tous les 3 ans environ), vers le début du mois de mai.
Apparition favorisée par : il faut que la température du sol soit supérieure à 11° C.
Traitement : il est assez difficile de lutter contre les adultes, bien que les insecticides de contact soient efficaces, mais en raison de la taille des plantes attaquées, les pulvérisations sont souvent inefficaces. Il est plus opportun de détruire les larves avec les insecticides du sol (voir ver blanc).
Petit plus...: Enfouissez systématiquement chaque printemps au moment des labours superficiels, des granulés insecticides, afin d'éliminer les hannetons avant qu'ils ne sortent de terre.

Lapins    
Description : Affamés en hiver, les lapins de garenne, s'aventurent parfois dans les jardins, notamment dans les régions rurales. Ils viennent grignoter les écorces des jeunes arbres.
Observations : Ecorce profondément rongée au niveau du collet et jusqu'à 10- 15 cm au-dessus du sol. Les plaies ouvertes attirent des ennemis du bois (scolytes et chancres), la végétation est nettement ralentie.
Plantes préférées : Essentiellement les jeunes plantations, et notamment les arbres fruitiers à l'écorce assez tendre. Les résineux sont le plus souvent épargnés par les lapins.
Période d'apparition : Vers la fin de l'hiver, ou dès janvier si le temps est très froid. Dégâts possibles jusqu'en mars.
Apparition favorisée par : Temps froids, neige.
Traitement : il est difficile de lutter directement contre les lapins. On peut protéger les plantes avec des bandelettes plastifiées vendues dans le commerce, que l'on enroule autour des troncs, ou bien badigeonner le pied des arbres avec un fongicide à base de thirame qui agira comme répulsif.
Petit plus...: Vous pouvez essayer de protéger votre jardin de l'intrusion des lapins par un bon grillage, mais il faut l'enfoncer d'au moins 40 cm dans le sol pour que le rempart soit efficace, sinon les rongeurs passeront dessous sans difficulté.

Limaces et Escargots    
Description : Ces mollusques gastéropodes sont connus de tous, et il en existe de nombreuses espèces. La petite limace grise (ou loche) est la plus redoutable.  
Observations : Les feuilles sont rongées et percées de trous. On reconnaît surtout la présence de ces ravageurs aux traces de mucus qu'ils laissent sur leur passage.
Plantes préférées : Salades, jeunes plantes potagères, plantes de rocaille, plantes vivaces, bulbeuses.  
Période d'apparition : Dès le printemps et jusqu'à la fin de l'automne.
Apparition favorisée par : Temps doux et humide. Les attaques, sont beaucoup plus virulentes après une
Pluie.
Traitement : Des appâts de granulés placés à proximité des cultures constituent le moyen de lutte classique et le plus efficace.
Petit plus...: Placer des coupelles contenant de la bière à proximité de vos cultures, les limaces viendront s'y noyer.

Loir et Lérot  
Description : Petits mammifères rongeurs d'une vingtaine de centimètres de longueur (queue comprise). On distingue le lérot du loir à ses yeux cerclés de noir, comme des lunettes, et son pelage plutôt brun (le loir est gris). Ils adorent manger des fruits et viennent parfois même jusque dans les vergers pour se repaître. Généralement farouches, ils préfèrent toutefois la discrétion des greniers et des fruitiers, et l'obscurité de la nuit pour faire leurs dégâts.
Observations : Fruits rongés en partie et en multiples endroits, notamment dans les locaux de conservation. Bruits de pas, la nuit, dans les greniers.
Plantes préférées : Tous les fruits sans exception.
Période d'apparition : En fin d'été et début d'automne.
Apparition favorisée par : Proximité de bois, zone rurale tranquille avec stock de paille
Traitement : Assez délicat car ces animaux sont terriblement méfiants. Il est possible de faire des appâts avec des fruits dans lesquels on injecte des anticoagulants liquides.
Petit plus...: Essayez la banane comme fruit appât, généralement ces petits animaux en raffolent.

Mildiou    
Description : Maladie cryptogamique s'étendant très rapidement sur les plantes. On la repère d'abord par de petites taches irrégulières sur le feuillage.
Observations : Très vite les feuilles se déforment et se décolorent pour se dessécher complètement. Les dégâts sont surtout importants sur les fruits et sur les tubercules.
Plantes préférées : Vigne, pommes de terre, tomates, oignons, choux, etc.
Période d'apparition : Dès le début du développement des cultures.
Apparition favorisée par : Température inférieure à 18°, forte humidité. La chaleur stoppe les attaques de mildiou.
Traitement : Pulvérisations préventives au printemps avec des préparations à base de manèbe (généralement vendues sous le nom d'anti-mildiou). Le folpel est aussi très efficace.
Petit plus...: intervenez systématiquement s'il a plu abondamment au printemps par une température supérieure à 10°C. Sur les cultures potagères, arrachez et brûlez les plantes contaminées.

Mineuses  
Description : On les appelle aussi chenilles mineuses, car ce sont de minuscules larves de lépidoptères (souvent des teignes) qui s'infiltrent sous l'épiderme de la feuille et creusent des galeries à l'intérieur.
Observations : Galeries sinueuses et décolorées à l'intérieur de la feuille qui se tache et tombe.
Plantes préférées : Chrysanthèmes, houx, pommiers, pêchers, tilleuls, peupliers, etc.
Période d'apparition : Essentiellement au printemps, parfois aussi en juillet.
Apparition favorisée par : Les plantes n'ayant reçu aucun traitement préventif au printemps sont toutes menacées.
Traitement : Une fois les dégâts observés, il est trop tard, seul un traitement systémique (à base de diméthoate par exemple), peut détruire les larves et stopper les dégâts. Les traitements préventifs sont seuls efficaces.
Petit plus...: Récoltez les feuilles attaquées et brûlez-les au fur et à mesure, cela limitera l'infestation.

Monilia    
Description : Maladie très caractéristique, provoquée par champignon qui développe son mycélium d'une façon externe, mais provoque la pourriture complète et rapide du fruit atteint.
Observations : Taches circulaires concentriques de couleur marron grisâtre, pouvant former des spores comme de la moisissure. Après une forte attaque, le fruit se momifie complètement, mais ne se détache pas de l'arbre.
Plantes préférées : Tous les fruits sans exception, mais surtout pommiers et poiriers, pruniers et abricotiers. Les fleurs ont tendance à se dessécher.
Période d'apparition : Dès la floraison, puis au complet développement du fruit.
Apparition favorisée par : Conditions favorables: printemps frais et humide, arbres non taillés.
Traitement : Faites des pulvérisations préventives de produits anticryptogamiques à base de cuivre au gonflement des bourgeons floraux, puis intervenez deux fois au moment de l'éclatement des fleurs avec un fongicide à base de folpel ou de thirame. Recommencez à la chute des pétales avec ce produit ou une spécialité à base de mancozèbe.
Petit plus...: Eliminez chaque automne les fruits momifiés et brûlez-les.
Taillez les rameaux de l'année afin d'éliminer le parasite qui hiverne sur votre arbre.

Mulots    
Description : Voir: Campagnols

Mycoplasmes    
Description : Organismes minuscules ni bactéries, ni virus qui se développent dans les vaisseaux conducteurs de la sève, les mycoplasmes provoquent souvent des affections comparables à celles des virus.
Observations : Les fleurs ne se colorent pas, restant de couleur verte, ou bien retournent à la couleur verte (c'est le phénomène de virescence).
Plantes préférées : Asters, primevères, glaïeuls, giroflées, pervenches, heleniums, narcisses, chrysanthèmes, etc.
Période d'apparition : La période de floraison.
Apparition favorisée par : La présence de cicadelles (minuscules insectes de la famille des cigales) assure la dissémination des mycoplasmes.
Traitement : Seule la destruction complète et rapide des plantes atteintes eut permettre d'enrayer la contamination.
Petit plus...: Les traitements insecticides préventifs devraient détruire les cicadelles et empêcher la maladie. Ne mettez surtout pas les plantes atteintes sur le tas de compost.

Nématodes  
Description : Connus aussi sous le nom d’anguillules, ces ravageurs sont des vers minuscules qui pénètrent dans la plante et provoquent des dégâts considérables, aboutissant à la mort rapide des sujets attaqués.
Observations : Les racines se contournent, présentent parfois des petits renflements, elles se dessèchent et pourrissent. La plante cesse sa croissance, et se décolore. Les intervalles entre les feuilles sont plus courts.
Plantes préférées : Anémones, bégonias, glaïeuls, iris, tulipe?, oeillets, pommes de terre, tomates, hortensias lilas, pivoines, giroflées, échalotes, poireaux, etc.
Période d'apparition : De juin à septembre.
Apparition favorisée par : Ttempérature supérieure à 20°, forte humidité, sol assez compact, blessures.
Traitement : il n’existe pas de lutte chimique efficace au niveau de l’amateur. Les professionnels utilisent les produits nématicides assez redoutables qui nécessitent beaucoup de précautions. Une bonne rotation des cultures, un travail régulier du sol et son décompactage sont les meilleures solutions.
Petit plus...: Pour éviter les contaminations, vous pouvez tremper les bulbes, les iris, etc. avant leur plantation pendant deux heures dans de l’eau à 45°. Luttez bien contre les mauvaises herbes dont certaines sont aussi très prisées des nématodes. Après un binage, ne laissez jamais les adventices sur le sol. Ramassez-les et brûlez-les.

Noctuelles    
Description : Voir: Ver gris

Oïdium    
Description : Connu aussi sous le nom de blanc, c'est un champignon dont le mycélium, externe, provoque des feutrages blancs sur le feuillage et les tiges.  
Observations : Le champignon envoyant des suçoirs dans les cellules de la feuille, il épuise la végétation et provoque des réactions sous forme de crispation du limbe, et d'enroulement. Le mycélium abondant empêche la plante de respirer et de réaliser une bonne photosynthèse.
Plantes préférées : Rosiers, pommiers, vigne, chrysanthèmes, groseilliers, framboisiers, cassissiers, courges, bégonias, soucis, hortensias, artichauts, etc.  
Période d'apparition : Entre mai et juillet.
Apparition favorisée par : Une température entre 20 et 25°, et une forte humidité atmosphérique (brouillard et rosée).
Traitement : Essentiellement préventif dès le début du printemps quand les jeunes feuilles éclosent. Répéter les interventions tous les 8-10 jours. Il existe des produits spécifiques contre le blanc, ou le soufre classique à n'utiliser qu'entre 10 et 25°C.
Petit plus...: il est possible aussi d'utiliser dés produits curatifs lorsque les infestations sont faibles, le champignon étant externe, l'efficacité reste bonne (à base de dinocap ou de triforine par exemple).

Oiseaux    
Description : Certains passereaux parmi les plus beaux du jardin s'attaquent aux fleurs en boutons qu'ils dévorent complètement. Ce sont surtout les mésanges et les bouvreuils.
Observations : Outre le fait de voir les oiseaux sur les plantes, on constate une coupe nette des boutons dont toute la partie tendre est mangée.
Plantes préférées : Arbres fruitiers: cerisiers, pruniers, poiriers mais aussi groseillier, forsythia, prunus décoratifs, etc.
Période d'apparition : Fin d'hiver et début du printemps.
Apparition favorisée par : Un hiver froid et enneigé, un printemps tardif.
Traitement : Ces oiseaux étant légalement protégés, il est impossible de les détruire directement. Ils sont d'ailleurs fort sympathiques et souvent utiles en d'autres saisons. La seule solution consiste à couvrir les plantes avec des filets protecteurs. Il est aussi possible de placer des affolants (épouvantail, morceaux d'aluminium, silhouettes de chats ou de rapaces, etc.).
Petit plus...: En disposant une mangeoire dans un coin abrité et discret jardin, vous ferez une « lutte » beaucoup plus efficace, et contribuerez à protéger les oiseaux, si agréables par ailleurs. Nourrissez-les avec des grains de maïs, millet, tournesol, et en période très froide avec du saindoux ou du lard gras.

Perce-oreille    
Description : Connu aussi sous son nom plus savant de forficule, cet insecte est caractéristique par la pince (cerque) très développée qu'il porte à l'extrémité inférieure de son corps.
Observations : Feuilles rongées et découpées en forme de demi-cercle. Dégâts très localisés.
Plantes préférées : Tabac, chrysanthèmes, clématites, dahlias, etc.
Période d'apparition : De mai jusqu'à octobre.
Apparition favorisée par : Légère humidité et chaleur moyenne.
Traitement : La plupart des traitements insecticides préventifs effectués contre des ennemis plus dangereux arrivent à enrayer les attaques de perce-oreille.
Petit plus...: Vous piégerez facilement les forficules en plaçant des tuiles romanes ou des pots de terre cuite sur le sol. Les insectes viendront s'y réfugier pendant la journée, et il vous sera facile de les collecter.

Pourriture du Collet    
Description : D'origine bactérienne ou cryptogamique, cette pourriture peut être sèche, noire ou brune avec, dans tous les cas, la mort rapide de la plante attaquée.
Observations : Les tiges se contractent, se plient et meurent. Leur base est pourrie, avec souvent une odeur désagréable.
Plantes préférées : Iris, tomates, pois, haricots, bruyères, thuyas, rhododendrons, if, chamaecyparis, pois de senteur, géraniums, etc.
Période d'apparition : Pendant la végétation.
Apparition favorisée par : Les arrosages trop fréquents, l'humidité stagnante, une température moyenne.
Traitement : Impossible à soigner. Il faut bien assainir le terrain avant plantation, et éventuellement le drainer. Pour les cultures en pots prévoir un trou d'évacuation de l'eau en excès, et un compost léger
Petit plus...: Evitez l'emploi des systèmes de goutte à goutte sur les cultures sensibles à la pourriture du collet, notamment dans les sols assez compacts.

Pourriture Grise    
Description : Voir: Botrytis

Pucerons    
Description : Petits insectes de 1 à 2 mm de longueur en moyenne, gris, verts, bruns ou laineux, ils vivent en colonies nombreuses sur les jeunes pousses dont ils sucent la sève.
Observations : Les feuilles se ratatinent, prennent une forme recroquevillée et déformée. Sur certaines plante, elles s'enroulent ou se gaufrent, se colorant de rouge ou de brun. Les pucerons sont aussi les vecteurs de nombreuses maladies à virus, et de la fumagine.
Plantes préférées : La quasi-totalité des plantes du jardin, mais les rosiers, pommiers, pruniers, fèves, haricots, capucines, sont les plus sensibles.
Période d'apparition : Dès le mois d'avril, lorsque les jeunes pousses se développent et jusqu'au mois de septembre.
Apparition favorisée par : Une chaleur légèrement humide, et un vent faible favorisent les infestations.
Traitement : Comme il y a 10 à 15 générations de pucerons par an, il est nécessaire dé faire des traitements répétés. Les produits systémiques (à base de diméthoate) sont les plus efficaces. Ils persistent environ 3 semaines sur la plante.
Petit plus...: Pour les végétaux d'ornement (rosiers par exemple), vous pouvez utiliser les insecticides systémiques en granulés, beaucoup plus faciles à appliquer et qui persistent environ 2 mois. Pensez aussi à couper les jeunes pousses couvertes de pucerons au tout début de la végétation, et à les brûler.

Punaises  
Description : Insectes de couleur verte, dégageant souvent une odeur désagréable, les punaises piquent les feuilles.
Observations : Petits trous comme une criblure, avec dessèchement des parties attaquées.
Plantes préférées : Choux, pommiers, poiriers, arbres d'ornement, dahlias, hortensias, buddleïas.
Période d'apparition : Dès avril et jusqu'en été.
Apparition favorisée par : Présence de tas de déchets à proximité des cultures, arbustes non taillés.
Traitement : Pulvérisation d'insecticides de contact dès les premiers dégâts. Les traitements préventifs classiques sont généralement efficaces.
Petit plus...: Veillez à nettoyer régulièrement le jardin et évitez la présence de tas de bois, fagots…

Rongeurs    
Description : Voir: Campagnols
Période d'apparition : Actifs dans le jardin de mars à octobre.

Rouille    
Description : C'est une maladie cryptogamique très caractéristique par les taches brun jaunâtre sous forme de pustules qu'elle développe abondamment, notamment sur la face inférieure des feuilles.  
Observations : Sur les plantes ornementales, l'esthétique est perturbé car les feuilles tombent rapidement. Maladie de gravité moyenne.
Plantes préférées : Géraniums, rosiers, pins, groseilliers, roses trémières, anémones, mufliers, chrysanthèmes, oeillets, violettes, mahonias, peupliers…
Période d'apparition : En été, fin juin, début juillet.
Apparition favorisée par : Chaleur assez sèche, et présence d'un second hôte compatible (pin et groseillier, prunier et anémone, euphorbe et œillet, mélèze et peuplier) pour certaines formes de rouille.
Traitement : Les traitements préventifs doivent normalement donner de bons résultats. En cas de forte attaque, utilisez des produits à base de thirame, mancozèbe, triamédifon ou méthylthiophanate.
Petit plus...: Evitez de planter à proximité deux plantes constituant des hôtes compatibles pour la rouille. Sur les géraniums, il est préférable de traiter préventivement dès le mois de mai.

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MessageSujet: Re: Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs    Lutte (la plus naturelle possible) contre maladies et ravageurs   EmptyJeu 18 Juil 2019 - 17:49

suite du message précédent

source http://jardin-de-veronique.net/Plantes/DiversPlantes/parasites.asp?Table=parasites

Scolytes    
Description : Petits coléoptères bruns de 1 à 5 mm de longueur ; ils pondent sous l'écorce, et es larves s'attaquent au bois, en forant des galeries très ramifiées.
Observations : Outre la possibilité de localiser l'insecte sur la plante, on constate sa présence aux rejets de sciure provenant des galeries qu'il fore. La croissance de l'arbre s'arrête, les branches meurent les unes après les autres.
Plantes préférées : Arbres fruitiers, conifères, arbres feuillus, lilas, cytises.
Période d'apparition : De juin à septembre.
Apparition favorisée par : Les arbres âgés ou dépérissants sont plus sensibles.
Traitement : Pulvérisez à la mi-avril un- insecticide polyvalent à base de lindane ou de pyréthrinoïdes de synthèse, répétez le traitement 8 jours plus tard, et courant juillet. Coupez les branches atteintes et brûlez-les.
Petit plus...: Une bonne teneur en potasse et acide phosphorique dans le sol, rend l'arbre plus résistant aux attaques de scolytes. N'hésitez pas à incorporer chaque printemps un engrais complet en contenant une forte proportion (généralement engrais fruits, engrais fraisiers ou engrais conifères). Certaines plantes sont quasiment immunisées : marronniers, platanes, etc.

Taupe    
Description : Mammifère insectivore, la taupe est utile parce qu’elle consomme bon nombre de vers et larves parasites, mais elle bouleverse trop les cultures et notamment les pelouses pour être appréciée dans les jardins.
Observations : Cultures soulevées, terre remuée, présence de monticules (taupinières). Les plantes sont parfois sectionnées net si elles se trouvent sur le passage de la taupe.
Plantes préférées : L’animal n’attaque pas les cultures directement, mais on va le rencontrer surtout dans les potagers, où la terre est très meuble. Les sols humifères avec présence nombreuse de vers sont les lieux de prédilection des taupes. Dégâts dans les pelouses.
Période d'apparition : Quasiment toute l’année.
Apparition favorisée par : Terre nouvellement retournée avec des amendements organiques. Présence de nombreux vers.
Traitement : La lutte est très délicate car les taupes repassent rarement dans les galeries ponctuées par les taupinières. Il faut découvrir les galeries de passage permanent (plus profondes) par des sondages à la barre à mine. Ensuite toutes les fusées, pièges pyrotechniques, « pic-taupe », pièges à ressort ou les vers à la strychnine sont efficaces.
Petit plus...: il existe certaines plantes (Euphorbia lathyris, Fritillaires) qui sont réputées pour éloigner les taupes (mais sans preuves scientifiques…). Vous pouvez toujours les planter avant l’apparition de ces animaux dans le jardin. Cela peut (peut-être) empêcher l’envahissement.

Taupins  
Description : Insectes coléoptères dont les larves appelées « vers fil de fer » vivent dans le sol, se nourrissant des parties souterraines de nombreuses plantes. Le cycle de vie des larves est 4 ans, seules les plus âgées sont vraiment nuisibles, d’où l’observation de dégâts cycliques.
Observations : Plantes sectionnées au niveau du sol ou galeries creusées dans les racines ou tubercules. Les vers fils de fer sont de couleur jaunâtre.
Plantes préférées : Betteraves, pommes de terre, tomates, salades, oignons, fraisiers, carottes, mais aussi arbres fruitiers.
Période d'apparition : De mars jusqu’aux premières gelées.
Apparition favorisée par : Terres légères et humides.
Traitement : Avant la mise en culture, épandez un insecticide en poudre ou en granulés pour les insectes du sol. Renouvelez l'application dès les premiers dégâts constatés.
Petit plus...: Les taupins étant très sensibles à là dessiccation, un bon binage permet de limiter les dégâts. Au moment du labour de printemps, éliminez manuellement les larves que vous rencontrez. Avant une remise en culture pendant l’été, faites un labour superficiel. Les larves qui seront mises à jour mourront rapidement clé dessiccation.

Tavelure    
Description : Maladie cryptogamique très fréquente, elle attaque quasiment toutes les parties de la plante décolorant les feuilles qui se nécrosent, puis gagne progressivement les fruits.
Observations : Taches d'abord brunes, puis plus foncées qui se crevassent, provoquant des craquelures de l'épiderme.
Plantes préférées : Pommiers, poiriers, pyracanthas, saules.
Période d'apparition : Dès le départ de la végétation et pendant toute la saison.
Apparition favorisée par : Printemps humide et frais, plantes non entretenues.
Traitement : Essentiellement préventif avec des bouillies cupriques (bouillie bordelaise) avant la floraison.
A la formation des boutons floraux, utilisez une préparation à base de captane, manèbe ou carbendazime. Répétez le traitement à la chute des pétales et à la formation des fruits.
Petit plus...: Brûlez les feuilles malades des plantes contaminées, ainsi que les fruits. Choisissez des variétés résistantes comme Highland, Conférence et Général Leclerc pour les poires, Delbarestivale, Priam, Querina, pour les pommes.

Thrips    
Description : Minuscules insectes de 1 à 3 mm de long maximum, ils se cachent sous le feuillage ou à l'aisselle des feuilles. Ils piquent le limbe pour pondre, et les larves sucent la sève.
Observations : Minuscules taches sur les feuilles qui se décolorent, prenant une teinte argentée caractéristique. Sur certaines plantes, taches jaunâtres de forme rectangulaire.
Plantes préférées : Glaïeuls, troènes, pois, soucis, dahlias, iris, viburnums, palmiers, chrysanthèmes, etc.
Période d'apparition : Présents dans le jardin de juin à septembre.
Présents sous abri toute l'année.
Apparition favorisée par : Forte chaleur sèche.
Traitement : Pulvérisations, dès que les conditions sont favorables, d'insecticides systémiques, ou utilisation de produits granulés. Les produits à base de bromophos et de lindane sont également efficaces contre les thrips.
Petit plus...: Tous les produits contre les pucerons sont efficaces à l'encontre des thrips. La lutte anti-pucerons devrait éviter les dégâts sur la plupart des plantes.

Tipules    
Description : Sortes de gros moustiques généralement appelés « cousins », les tipules ne sont dangereuses que sous forme de larve. Ces larves connues aussi sous le nom de « jaquette de cuir » s’attaquent aux racines des plantes.
Observations : Racines rongées en de nombreux endroits, le collet peut être attaqué. Le feuillage jaunit, la croissance ralentit.
Plantes préférées : Surtout le gazon, et les plantes potagères.
Période d'apparition : Au printemps, d’avril à juin.
Apparition favorisée par : Humidité importante. Automne doux et pluvieux.
Traitement : L’épandage d’insecticides granulés est généralement suffisant pour éliminer l’attaque.
Petit plus...: Une pelouse qui jaunit au printemps est souvent attaquée par les tipules. Inutile donc de mettre trop d’engrais. En revanche, appliquez un insecticide sous forme liquide, la répartition sera meilleure et plus rapide.

Tordeuses    
Description : Larves de papillons nocturnes, elles se regroupent en tissant des fils de soie entre les feuilles.
Observations : Le feuillage est rongé en surface jusqu'à devenir quasiment translucide. Les plantes ont une végétation très perturbée.
Plantes préférées : Oeillets, chênes, rosiers, conifères, arbres fruitiers, phlox, etc.
Période d'apparition : D'avril à juin.
Apparition favorisée par : Temps doux, moyennement humide.
Traitement : Pulvérisation, dès les premiers dégâts constatés, d'insecticides polyvalents. Les traitements préventifs sont généralement efficaces.
Petit plus...: N'oubliez pas les traitements d'hiver, notamment sur les arbres fruitiers. Ils assurent une bonne protection contre les tordeuses.

Ver Blanc    
Description : C’est la larve du hanneton qui vit pendant 3 ans dans le sol. Ses dégâts sont beaucoup plus importants que ceux de l’adulte que nous avons présenté au chapitre ‘feuilles’ !
Observations : Racines rongées, trous noirâtres sur les bulbes, la plante jaunit et se flétrit. Présence de grosses larves blanches dans le sol.
Plantes préférées : Gazons, légumes divers, fraisiers, rosiers, arbres fruitiers, etc.
Période d'apparition : D'avril à septembre.
Apparition favorisée par : Cultures permanentes (pelouses, arbres, arbustes) dont le sol est rarement travaillé.
Traitement : Eliminez les larves visibles au moment du labour de printemps. Les insecticides du sol en granulés sont généralement efficaces. Ils seront épandus début avril.
Petit plus...: Le seuil de tolérance des plantes aux hannetons est très bas (pas plus de 3 à 5 larves par M2 pour les arbres et arbustes). Il est donc préférable d’effectuer des traitements systématiques au printemps qui auront l’avantage d’éliminer aussi noctuelles, taupins, tipules…

Ver Gris    
Description : Larve des noctuelles, un papillon nocturne grisâtre et velouté, le ver gris, vit dans le sol, mais il sort le soir pour grignoter le collet des jeunes cultures.
Observations : Coupures des tiges au niveau du sol, souvent incomplètes, mais quand même profondes. Les plantes ne survivent pas à ces attaques.
Plantes préférées : Principalement les cultures potagères, les jeunes semis, les plantes repiquées. Les tomates, laitues, et choux sont les cibles privilégiées.
Période d'apparition : Fin avril, début mai et jusqu'en juin.
Apparition favorisée par : Une température supérieure à 20°.
Traitement : Epandez des granulés insecticides (produit de traitement du sol) au moment de la mise en culture, et laissez-en un peu sur le sol auprès des plantes sensibles. Seules les actions préventives sont efficaces.
Petit plus...: Eliminez systématiquement ces "chenilles" au moment du labour. On les reconnaît aisément à leur faculté de se rouler en boule dès qu'on les touche.

Viroses    
Description : Maladies à virus, ce sont des affections très complexes appelées mosaïques, en général.
Observations : Ralentissement de la végétation, jaunissement des nervures, taches mouchetées ou marbrées qui décolorent le feuillage. Dans certains cas, crispation du limbe.
Plantes préférées : Pratiquement toutes, mais surtout les fraisiers, concombres, choux, chrysanthèmes, iris, anémones, tabac, dahlias, peupliers...
Période d'apparition : Pendant la végétation ;
Apparition favorisée par : Les plantes multipliées par division de touffe, boutures, etc. sont plus sensibles que celles obtenues par semences certifiées ou sélectionnées.
Traitement : Aucun à l'heure actuelle. Seule la sélection généalogique de lignées indemnes permet d'éviter le fléau.
Petit plus...: il ne faut pas exagérer l'importance des viroses au niveau amateur. Elles sont désagréables certes, mais rarement catastrophiques. Pour ce qui concerne les légumes, il existe de plus en plus de races résistantes (voir sur les sachets de graines). Si vous avez des plantes virosées, détruisez-les par le feu afin d'éviter les contaminations aux autres.

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