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https://lisetailor.com/2016/11/18/debuter-au-tricot-toutes-les-cles-pour-se-lancer/Débuter au tricot – toutes les clés pour se lancer
PUBLIÉ LE 18 NOVEMBRE 2016
PAR LISETAILORDepuis que ce blog existe, la question que je reçois le plus est : comment débuter au tricot ?
J’ai donc décidé de prendre un peu de temps pour rédiger un article qui vous donnera toutes les clés pour vous lancer sereinement : quel modèle choisir ? quelle laine ? quelles aiguilles ? quelle méthode d’apprentissage ?…
Allez hop, c’est parti !
J’y vais mais j’ai peur
Je pense que nous avons tous une appréhension légitime avant de se lancer dans un quelconque nouvel apprentissage.
C’est amusant de voir à quel point nous avons perdu notre âme d’enfant.
Mon fils est toujours content d’essayer quelque chose de nouveau.
Hier, nous avons testé la corde à sauter. ça n’a pas été un franc succès mais il était ravie et pressé de retenter l’expérience.
J’en ai déjà parlé dans le tag tricot mais j’ai commencé à tricoter il y a très longtemps.
Je ne me souviens pas d’avoir eu particulièrement de difficulté mais c’est très lointain.
En revanche, je me souviens très bien de la galère absolue à passer des aiguilles droites aux circulaires (j’ai abandonné 3 fois avant de m’y tenir).
Idem pour passer à la méthode continentale, une lutte que j’ai fini par gagner.
Donc voilà, il faut se forcer au début, galérer, rater, défaire, recommencer et, au fur et à mesure, le mouvement se fait plus fluide, les techniques s’acquièrent, les difficultés disparaissent…
Et si cela peut vous rassurer, je pense avoir beaucoup d’expérience en tricot comme en couture mais il m’arrive encore fréquemment de ne pas être satisfaite du résultat et de devoir défaire.
Récemment, j’ai appris le rabattage tubulaire, je m’y suis reprise à 3 fois avant que le résultat ne me plaise.
Bientôt, je me frotterai à la brioche…
On apprend encore et toujours.
Du bon matériel !
Vous n’arriverez à rien sans du bon matériel, et pire cela risque de vous démotiver.
Il est tout à fait possible de trouver des aiguilles ou de la laine de bonne qualité à petit prix.
Quelles aiguilles choisir ?
Droites ou circulaires ?
Vous avez la chance de débuter maintenant donc pour moi, oubliez directement les aiguilles droites !!
Vous apprendriez à tricoter d’une manière peu pratique et potentiellement douloureuses pour votre dos et vos articulations (le poids du tricot et bien supérieur sur des aiguilles droites où les mailles ne sont pas réparties harmonieusement sur le câble).
Mais surtout, tous les nouveaux modèles des créatrices sont conçus pour être tricotés en rond, sans coutures.
Ils ne sont dans la majorité des cas pas adaptables aux aiguilles droites où chaque pièces (devant, dos, manches) doivent être tricotés séparément puis cousues.
Bref, débutez directement avec des aiguilles circulaires, vous gagnerez du temps !!
Quelle matière ?
Il faut savoir que les préférences en terme d’aiguilles à tricoter, c’est comme les goûts et les couleurs.
Je ne jure que par les aiguilles en métal quand d’autres préféreront de loin le bambou.
Cela ne s’explique pas, il s’agit juste de subjectivité.
Je vous déconseille toutefois fermement les aiguilles en plastique qui glissent très mal et risquent de vous démotiver.
Le bambou me semble être un bon choix pour démarrer.
Les aiguilles glisseront bien sans être trop fuyantes et risquer de vous faire perdre des mailles.
Quand vous serez plus à l’aise, vous pourrez passer au métal.
Quelles tailles d’aiguilles ?
Je vous déconseille de vous lancer avec de trop petites ou trop grosses aiguilles.
Trop fines, elles vous démotiveront car vous n’avancerez pas vite.
Trop épaisses, elles sont peu maniables.
Des aiguilles de tailles intermédiaires seront idéales : entre 4 et 5.
Ce sera parfait pour démarrer !
Aiguilles interchangeables ou fixes ?
Back to basic : que sont des aiguilles interchangeables ?
Il s’agit d’aiguilles que vous allez visser sur des câbles de différentes tailles afin de former vos aiguilles finales.
Vous pouvez les acheter séparément ainsi que les câbles ou en kits qui comprendront plusieurs numéros d’aiguilles et plusieurs câbles.
C’est une solution très pratique car modulable.
Personnellement et vu le temps que je passe à tricoter, j’ai investi dans des aiguilles de compét.
J’ai donc plusieurs kit d’aiguilles interchangeables contenant toutes les tailles possibles.
Le problème des aiguilles interchangeables vient du fait qu’elles se dévissent parfois, ce qui peut être agaçant.
Il faut bien utiliser la petite clé fournie avec les aiguilles pour serrer au maximum.
Il n’y a pas vraiment de gagnant entre les interchangeables et les fixes.
Il s’agit plus de préférence.
J’aime bien avoir des aiguilles fixes en 80cm de longueur (celle que j’utilise le plis et de loin car elle convient aux pulls et aux châles) car il n’y aura aucun problème de jointure.
Il est également bien pratique d’avoir un kit pour moduler son aiguille en fonction de son besoin.
Quelles marques ?
Mes marques de prédilection sont Chiaogoo (la Louboutin de l’aiguilles à tricoter selon moi) et Hiya Hiya.
C’est totalement subjectif.
Ce sont des marques qui me conviennent bien, avec des aiguilles en métal de très bonne qualité.
Attention toutefois, pour débuter, je vous déconseille les Hiya Hiya sharp qui glissent tellement que vous risquez de perdre des mailles ou de mal gérer la tension du fil.
Ce sont des aiguilles formidables mais qui nécessitent peut être un peu plus de pratique.
Je n’aime pas trop les aiguilles interchangeables Knit pro car les jointures entre les aiguilles et les câbles sont faibles, se cassent facilement et se dévissent.
J’avais acheté un kit d’aiguilles en bambou chez eux et je ne les utilise quasi plus.
J’ai brisé plusieurs aiguilles, plusieurs câbles et cela m’a refroidi.
En revanche, je ne connais pas leurs autres qualités d’aiguilles (carbone, cubic…) qui sont peut-être très bien.
Pour démarrer, vous pouvez acheter une seule aiguille fixe, plutôt en bambou.
Vous en trouverez des très bien chez Hiya hiya par exemple mais d’autres marques feront tout aussi bien l’affaire.
Quelle laine ?
Merino, alpaga, acrylique ou cachemire ?
Il existe une très vaste gamme de matière qui, en plus, peuvent être mélangées : mérino-soie, mérino-cachemire-nylon…
Mais comment s’y retrouver et surtout, pas quoi commencer ?
Je ne vais pas vous faire ici un cours complet sur les avantages et inconvénients des différentes qualités de laine.
Il faudrait un article dédié sur la question.
Toutefois, je peux vous donner quelques clés.
Beaucoup commence avec l’alpaga, c’est une bonne option car la laine sera naturelle, tiendra chaud et vous pourrez en trouver à petits prix.
Seul bémol, si vous êtes sensibles, cette laine peut démanger.
C’est mon cas.
Je ne supporte pas l’alpaga pur, en revanche le baby alpaga, plus doux, passe très bien.
Le mérino a ma préférence : un fil doux, rond, enveloppant et d’une absolue douceur.
Toutefois, le prix sera plus élevé que l’alpaga mais surtout, la laine sera plus fragile.
Enfin, vous avez l’option acrylique.
Une laine synthétique donc mais qui résistera bien au lavage en machine et que vous trouverez à petit prix.
Personnellement, je n’utilise pas d’acrylique car je n’ai pas envie de passer de temps sur un projet qui vieillira probablement mal dans le temps et dans le quel je risque de transpirer.
Toutefois, c’est une très bonne option pour les enfants.
Bien sûr, je vous conseille d’attendre un peu avant de vous attaquer au cachemire…
Echeveaux ou pelotes ?
Il n’y a pas d’avantages ou d’inconvénients à tricoter avec une pelote déjà formée ou à partir d’un écheveau.
Cela n’a aucun impact sur la qualité du tricot fini.
Le conditionnement de votre laine dépendra de la marque que vous aurez choisie.
Attention toutefois, vous ne pouvez PAS tricoter un écheveau tel quel.
Il faut impérativement le mettre en pelote auparavant.
Pour cela, vous pouvez utiliser un dévidoir et un bobinoir ou le faire à la main avec votre écheveau autour des genoux par exemple.
Attention à ne pas l’emmêler.
Certaines boutiques de laine physiques pourront vous mettre vos écheveaux en pelote.
Fingering, dk, aran.. ?
L’épaisseur du fil est très importante car c’est d’elle que dépendra le rendu de votre projet.
Tous les patrons de tricot vous indiqueront la taille de la laine nécessaire.
Soit il sera noté le nom du type (fingering, DK, worsted…) ou alors, vous pourrez le déduire à partir de l’échantillon ou de la taille d’aiguilles conseillées.
Vous pouvez trouver un article très complet sur la lecture d’une étiquette de laine pour mieux la comprendre et la choisir
Attention toutefois à bien choisir le type de fil qui correspond au projet que vous aurez choisi mais aussi la bonne taille d’aiguilles.
Sinon, vous risquez de vous retrouver avec un projet trop grand ou trop petit.
Et le lavage ?
Voici un conseil totalement personnel : ne lavez pas vos tricots avec vos autres vêtements !
Personnellement, je lave certains de mes tricots en machine, avec le programme délicat (encore plus précautionneux que le programme laine) à 20 degrés, essorage 800 tours/minutes.
La laine n’aime pas les extrêmes, ni le froid ni le chaud.
En revanche, la laine aime l’eau et s’adoucira au fur et à mesure des lavages.
Je sais que beaucoup lavent leurs projets en machine en cycle standard mais personnellement, j’aimes les chouchouter.
Il en va d’ailleurs de même avec mes vêtements cousus qui ont un traitement spécial également.
Enfin, je lave la moitié de mes tricots à la main lorsque la laine me paraît particulièrement fragile et que j’ai peur de la faire feutrer.
Quelles marques ?
Il existe des centaines de marques de laine.
Des marques industrielles, des marques de teinture à la main, des petites teinturières indépendantes…
Bref, il y en a pour tous les goûts !
Toutefois, pour débuter, je doute que vous ayez envie d’investir dans des laines trop chères ou délicates.
Je vous conseille donc quelques marques de qualité à petits prix : Drops, Lang, Cascade ou Coast. Malabrigo en marque de teinture à la main a aussi un très bon rapport qualité prix
Quels projets pour démarrer ?
Une echarpe ?
Alors soyons clair : NON, ne commencez pas par une écharpe.
Je sais que c’est LE projet par défaut qu’on conseille au débutante mais vraiment, vous risquez de ne plus pouvoir voir votre projet en peinture avant même d’en avoir atteint la moitié…
Un écharpe, c’est très répétitif et surtout, long long long car il faut au moins 1m50 pour avoir quelque chose de correct.
Bref, oubliez l’écharpe !
Mais alors quoi ?!
Il existe pléthore de projets sur Ravelry pour les débutantes.
Je vais uniquement vous en présenter ici quelques uns qui me paraissent parfaits pour se lancer :
CHÂLE : le Trendy chale est pour moi le meilleur projet pour débuter.
C’est un modèle tout facile, pour lequel vous pouvez utiliser une grande variété de laine et qui vous permettra de vous lancer aisément.
https://dansmacachette.com/tuto-tricot-les-secrets-pour-un-trendy-chale-reussi/https://etoilespistache.wordpress.com/2017/02/09/ma-nouvelle-addiction-le-tricot-avec-2-tutos-de-trendy-chale-inside/https://www.pinterest.fr/cdelande/trendy-chale/PULL : le Il Grande Favorito est le pull que toutes les tricoteuses ont fait.
C’est un modèle de pull raglan top down (tricoté du haut vers la bas), sans couture, et tricoté dans une laine assez grosse.
Le patron existe en français.
https://www.ravelry.com/patterns/library/il-grande-favoritoPULL : le pull Sur un nuage de la créatrice Lili comme tout est aussi un excellent modèle pour débutante.
Je l’ai tricoté deux fois.
https://www.ravelry.com/patterns/library/sur-un-nuage-2PULL : le pull Secret de la créatrice Atelier Emilie qui est très simple tout en ayant un style fou avec sa délicate encolure V.
https://lisetailor.com/2018/02/06/le-pull-secret-atelier-emilie/GILET : le gilet Léon de La poule à petit pas est un bon basique, facile et rapide à tricoter.
Attention toutefois, la laine préconisée bouloche à mort et pèse très très lourd.
Privilégiez la Andes de chez Drops en remplacement.
https://unepouleapetitspas.bigcartel.com/product/leonPOUR ENFANT : le Lil Kimono de Lili comme tout est un très bon petit projet pour enfant.
C’est un adorable gilet unisexe qui se ferme par des liens sur le devant.
Ravissant et facile !
https://www.ravelry.com/patterns/library/lil-kimonosEnfin, vous pourrez trouver sur Ravelry énormément de patrons de bonnet, chaussettes, mitaines si vous préférez vous orientez vers un plus petit ouvrage.
https://www.ravelry.com/account/loginL’échantillon, faut vraiment le faire ?
Et bien… oui ! Je sais, c’est pénible, quand on a sa laine et ses aiguilles prêtes à dégainer, on n’a pas envie de passer 30 minutes à tricoter un échantillon.
Cela ne vaut que pour les pulls ou les gilets. Pour les châles ou écharpes, ce n’est pas indispensable mais tout de même recommandé.
Veuillez néanmoins toujours à utiliser la bonne taille d’aiguilles pour votre projet.
Pour tout savoir sur l’échantillon, rendez-vous ici.
https://lisetailor.com/2017/04/04/importance-echantillon-tricot/Et voilà !
Je crois que je vous ai tout dit.
J’espère que vous vous sentez armé pour vous lancer.
Attention, le tricot devient vite addictif et vous ne pourrez vite plus vous en passer…
J’espère que cet article vous aura plu.
Dites moi dans les commentaires ce que vous en avez pensé et s’il manque des éléments, je les rajouterai au fur et à mesure.
Bon tricot !
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source
https://lisetailor.com/2017/01/06/comprendre-et-bien-choisir-sa-laine-a-tricoter/Pelotes ou écheveaux ?
Commençons par un vrai basique : quelles sont les différences entre une pelote et un écheveau ?
PUBLIÉ LE 6 JANVIER 2017
PAR LISETAILORSuite à mon article sur les débuts au tricot, vous avez été très nombreuses à m’en demander un second pour clarifier les types de laine, leurs qualités, leurs épaisseurs, comment les reconnaître et comment bien les choisir.
Je m’y suis donc attelée et voici un (pas si) petit guide spécial laine qui vous permettra, j’espère, d’y voir plus clair.
Sur l’étiquette de votre laine, vous trouverez tout un tas d’informations: épaisseur du fil, matière, nombre de brins, métrage, échantillon…
Mais à quoi servent-elles ?
En quoi sont-elles utiles pour choisir la bonne laine pour votre projet ?
Nous allons donc les passer en revue ici.
Pelotes ou écheveaux ?
Commençons par un vrai basique : quelles sont les différences entre une pelote et un écheveau ?
Le poids :
Un écheveau équivaut quasi toujours à 100gr de laine.
Il en existe certains de 50 gr voire 25 mais c’est assez rare.
Cela arrive pour les matières très nobles à haut prix tel que le cachemire (afin de ne pas trop choquer le client par le montant).
Les pelotes font quasiment toujours 50gr.
Encore une fois, il y a des exceptions mais qui sont plutôt rare.
Dans tous les cas, faites attention au poids de la laine que vous achetez car cela influera immédiatement sur le prix mais également sur le métrage disponible.
Le conditionnement :
Une pelote peut être tricotée telle quelle.
Il vous suffit d’en identifier l’extrémité et c’est parti.
En revanche, il est impossible de tricoter un écheveau tel quel.
Il vous faudra impérativement le bobiner pour en faire une pelote.
Gare à vous si vous vous y essayez, vous finirez avec un imbroglio de nœuds indémêlables !
Mais alors pourquoi ne pas proposer toutes les laines en pelotes directement ?
D’une part le stockage est beaucoup plus facile avec les écheveaux qui sont plus plats que les pelotes et s’empilent mieux.
Par ailleurs, il me semble (à confirmer) que c’est le format standard de toutes les filatures pour vendre la laine aux teinturiers.
Pour mettre un écheveau en pelote, vous pouvez utiliser un dévidoir et un bobinoir.
C’est très utile si vous tricotez beaucoup d’écheveaux (c’est ce que j’ai).
Si ce n’est pas le cas, vous pouvez aussi le faire à l’ancienne : à la main ! Veillez alors à bien tendre votre écheveau (sur le dossier d’une chaise, autour de vos genoux et, encore mieux, autour des bras de votre cher et tendre) avant de le dévider et de former la pelote vous-même.
Sachez que de nombreuses boutiques (même en ligne) offre la possibilité de mettre les écheveaux en pelotes pour vous.
N’hésitez pas à vous renseigner.
Vaut-il mieux choisir des pelotes ou des écheveaux ?
Cela n’a aucune importance.
C’est la qualité de la laine qui compte.
Le conditionnement dépend uniquement de la société qui vous aura vendu la laine.
Chez Lise Tailor, nous vous proposons 3 bases de laine en pelotes.
Les brins, on s’en fiche ?
Et bien non, figurez-vous ! Ce n’est pas aussi important que le poids de la laine (que nous aborderons juste après) mais cela contribue tout de même à bien comprendre le rendu qu’aura votre projet fini.
En effet, on distingue deux grands types de laine « single » ou « retordue ».
La laine single ou mèche est composée d’un seul brin qui n’aura pas été « twisté » sur lui-même.
Son rendu sera plus duveteux et moelleux.
En revanche, il sera aussi plus fragile.
Le fil se cassera plus facilement car la fibre est moins solide.
De plus, le risque de bouloche sera plus élevé car la fibre reste très proche de son état naturel et n’aura pas été mise en forme.
Le frottement entrainera donc plus de boulochage.
Les fils retordus seront composés de plusieurs brins.
Le filage de ces laines consiste à prendre ces brins et à y appliquer une torsion afin de former un fil final résistant et lisse.
Cela garantira une meilleure définition à vos points.
Ce type de laine sera à privilégier pour des travaux de dentelle ou des torsades qui se verront beaucoup mieux que sur de la single.
C’est aussi le type de fils que nous avons choisi de vous proposer chez Lise Tailor.
Attention, le terme « ply » en anglais n’a rien à voir avec le nombre de brins (bien que ce soit sa traduction littérale) comme on pourrait le penser de prime abord mais définit le poids de la laine.
Une laine single peut donc tout à fait entrer dans une catégorie « 2 ply ».
Lace, Fingering, DK, Aran… Kesako ?
Voilà bien des termes barbares pour décrire l’épaisseur du fil !
Pourtant, il ne s’agit que de ça.
Le type de laine est défini en fonction de son métrage par gramme.
Comme expliqué plus haut, le conditionnement de la laine est toujours défini en fonction de son poids.
Quelle que soit l’épaisseur de la laine, vous acheterez quasi toujours 50 ou 100gr de laine.
De ce fait, le métrage total disponible variera grandement en fonction de l’épaisseur de la laine.
Plus la laine sera fine, plus le métrage sera important pour 100gr.
On peut facilement passer de 600m pour de la lace à 50m pour de la bulky.
Passons donc en revue chaque type de laine avec ses principales caractéristiques :
Cobweb (1ply) : il s’agit de fils tellement fins qu’ils doivent nécessairement être tricotés en supplément d’une autre laine.
Un écheveau de 20gr contient 480m soit 2400m au 100gr !
Je n’en ai jamais ni vu ni utilisé et ne peut donc pas vous en dire beaucoup plus.
Lace (2 ply) : Un écheveau de 50 gr contient environ 400m de fil (soit le double d’une fingering).
Elle se tricotera en simple avec des aiguilles très fines, entre 2 et 3,5 en fonction du rendu souhaité).
Vous pouvez également la tricoter un double (avec des fils ensemble) pour l’épaissir et obtenir le rendu d’un fil Fingering ou Sport.
C’est un fil qui sera privilégié pour les ouvrages de dentelle et qui nécessitera beaucoup de patience.
Light fingering (3 ply) : c’est un fil à peine plus fin que sa grande soeur fingering.
Un écheveau contiendra un peu plus de 400m.
Cette laine se tricote avec des aiguilles 3 à 4.
Elle sera préconisée notamment pour tricoter des projets nécessitant finesse et grande résistance tel que les chaussettes ou les mitaines qui subissent beaucoup de frottement.
Fingering (4 ply) : C’est LE fil de prédilection pour tricoter des pulls ou des châles.
Un écheveau contiendra environ 350 à 400m.
La fingering se tricote avec des aiguilles 3,5 à 4.
Personnellement, je trouve que la taille parfaite est 3,75.
Chez Lise Tailor, nos bases Mohair et soie,
Mérinos et Soie et Mérinos se tricotent en fingering.
Sport (5 ply) : la laine sport est un chouïa plus épaisse que la fingering, elle sera également très utilisée pour des pulls.
C’est une épaisseur que j’aime beaucoup.
Un écheveau comptera 280m et se tricotera en aiguilles 4 à 4,5.
DK (8 ply) : DK signifie “double knit”, elle est donc exactement deux fois plus épaisse que la fingering.
C’est une laine que j’affectionne pour les gros pulls d’hiver, les gilets ou les bonnets.
Un écheveau contiendra 200m et se tricotera en aiguilles 4,5.
On rentre maintenant dans la catégorie “grosses laines”.
J’en tricote beaucoup moins. Je n’affectionne pas les grosses aiguilles et je ne suis pas fan du rendu.
C’est totalement personnel bien sûr.
Worsted ou Aran (10 ply) : Cette laine se tricotera en aiguilles 4,5 à 5.
Un écheveau contient 180m de fil environ.
Bulky (12 ply) : Cette laine se tricotera en aiguilles 5,5 à 6.
Un écheveau contient 100m de fil environ.
Chunky : Rentre dans cette catégorie (à ma connaissance), tous les fils supérieurs à la bulky.
Pas de règles donc mais de grosses aiguilles.
J’ai l’impression dans ces moments-là que je me transforme en Buffy contre les vampires et que je tricote avec des pieux !
Tableau récapitulatif sur le site.
Les matières ?
Il existe de nombreuses matières premières utilisées pour créer des fils à tricoter.
Elles peuvent également être mélangées afin d’utiliser le meilleur de chacune pour créer un fil spécifique.
Toutes les laines ne seront pas bonnes pour les mêmes ouvrages.
Tricoter des chaussettes en 100% soie par exemple n’aura aucun intérêt, elles seront glissantes et très peu résistantes.
Essayons d’y voir plus clair.
Les matières premières
Les naturelles :
Il existe deux types de matières premières naturelles : animale ou végétale.
Merino : C’est une des matières phare de Lise Tailor, nous vous proposons effectivement un Merinos Fingering ainsi qu’un Merinos-Soie Fingering qui est un fil plus estival.
La laine mérinos provient principalement d’une race de mouton australien. je lui dédie une catégorie autre que “laine” car c’est ma qualité préférée.
C’est une laine très douce, ronde, souple et résistante.
Elle tient bien chaud sans faire transpirer.
Et surtout, elle ne pique absolument pas.
C’est de loin ma laine préférée.
Mohair : le mohair provient des chèvres angora (très différents des lapins angora).
C’est une laine fine et duveteuse.
Elle est principalement utilisée en complément d’une autre fil plus épais pour y apporter son effet mousseux.
La Kid Mohair est très connue.
Personnellement, certaines me démangent énormément.
Retrouvez le Mohair et Soie Lise Tailor Ici
Alpaga : cette laine provient de l’animal du même nom, cousin du lama, que l’on trouve en Amérique du nord.
C’est une laine chaude et de qualité mais dont le prix reste tout à fait abordable.
Toutefois, certains y sont sensibles et ne la supportent pas à même la peau (c’est mon cas).
Le Baby Alpaga provient de la laine des bébés alpaga et sera considérablement plus douce que celle issue des toisons des adultes.
Angora : cette laine provient des lapins du même nom.
C’est une laine très chaude, très duveteuse et très mousseuse. Inutile d’essayer d’y tricoter de la dentelle ou des torsades, cela ne se verra pas, perdu dans les longs poils de cette laine.
C’est une matière première assez chère. j’ai découvert récemment que les lapins angoras était parfois traités avec une cruauté absolue (notamment en Chine), évitez donc d’acheter ce type de laine de façon industrielle ou renseignez-vous bien sur sa provenance.
Cachemire : la laine la plus noble entre toutes.
Elle provient d’une race de chèvres particulières de l’Hymalaya.
Toute la toison n’est pas utilisée pour créer le cachemire, uniquement le duvet le plus proche de la peau de l’animal.
Il y en a donc peu et le processus de filage est plus complexe.
C’est de la douceur a l’état pur.
La rareté et la qualité de ce fil en fond un produit luxueux et donc, forcément, cher.
Le cachemire est souvent mélangé à d’autre fil, tel que le mérinos, pour le rendre plus abordable.
Chameau : on trouve désormais de la laine de chameau.
Je ne l’ai jamais testé donc je ne peux vous en dire grand chose.
C’est à ma connaissance une laine très chaude, un peu rustique et peu élastique.
Coton : la laine est créée à partir de la fleur de coton.
C’est un fil léger qui conviendra très bien pour des ouvrages de printemps et d’été car très aéré.
Il est plutôt raide et sans douceur (sans être rêche non plus).
Attention toutefois, la définition du point est particulièrement bonne avec le coton et, de ce fait, le moindre défaut se verra.
Il passera facilement en machine et sera très apprécié pour la layette.
Laine : elle est issue du mouton, il en existe une multitude en fonction de la race et de la provenance.
C’est la laine “par défaut”, celle qui paraît évidente pour tout le monde.
Son rendu sera rustique et résistant. Elle n’est pas particulièrement douce et peut même se révéler piquante en fonction de la race utilisée.
La laine de mouton est solide et durera dans le temps.
C’est aussi un des meilleurs rapport qualité-prix.
J’en utilise principalement pour les gros ouvrages qui nécessite beaucoup de métrage.
Je l’aime particulièrement pour les gros gilets.
Lin : le lin provient d’une plante.
C’est un fil proche du coton dans ses caractéristiques mais encore moins élastiques.
Il est très solide dans le temps.
Soie : la soie provient des cocons de vers à soie.
Cette laine sera extrêmement brillante et souple.
J’aime que mes écheveaux de mérinos contienne un peu de soie pour y ajouter de la brillance.
Les synthétiques :
Acrylique : l’acrylique peut être utilisé en complet remplacement de la laine.
Il existe des pelotes 100% acrylique.
C’est une laine totalement synthétique issue d’une procédé chimique.
Elle est extrêmement peu chère, très résistante.
Elle sera appréciée pour les tricots pour enfant car elle est infeutrable et passe donc très bien en machine.
En revanche, elle bouloche beaucoup et risque de vous faire transpirer.
Nylon : le nylon est utilisé afin de rendre plus résistant certains fils.
C’est une matière plastique qui ne craint pas les frottements.
Les principaux mélanges
Je ne vais vous parler ici que de ceux que je connais et utilise.
Je ne doute pas qu’il en existe beaucoup d’autre bien sûr.
La laine dites “à chaussettes” : elle contiendra idéalement du nylon afin de rendre le fil plus résistant au frottement et garantir la longévité des chaussettes.
MCN : la Merino Cachemire Nylon est une laine très douce tout en étant résistante, le top quoi !
Mérisoie : mélange mérinos et soie pour de la douceur et de la brillance
Alpaga cachemire soie : encore un mélange super super doux et brillant avec, en plus, un aspect duveteux dû à l’alpaga.
L’échantillon, un mal nécessaire ?
Vous allez me dire que je radote mais je l’explique par mon grand âge.
Donc oui, nous allons reparler de l’échantillon. Promis, je fais vite.
Oui, l’échantillon “type” de votre laine est indiqué sur son étiquette.
On peut donc naturellement penser que s’il correspond à celui de votre patron, cela suffit.
Et bien pas du tout !!
Comme on l’a vu plus haut, vous pouvez utiliser différentes tailles d’aiguilles pour votre laine et je peux vous assurer que même 1/2 taille peut faire toute la différence.
De plus, nous ne tricotons pas tous de la même manière : plutôt lâche ou plutôt serré.
Enfin, et vous allez rire, l’échantillon indiqué dans le patron correspond à celui du projet fini après blocage.
Il faut donc tricoter votre échantillon, puis le bloquer avant de pouvoir le mesurer.
Toutes les laines ne réagissent pas pareil au blocage : certaines se détendent énormément, d’autres non. Cela dépend aussi du point utilisé.
Bref, si vous voulez être sûre que votre laine conviendra pour votre projet : tricotez votre échantillon et donnez lui un bain !
Conclusion : Comment choisir la bonne laine pour son ouvrage ?
Pour bien choisir votre laine, faites d’abord confiance à votre patron !
Si la créatrice conseille une la laine fingering retordue, n’allez pas tenter une version en DK single.
Les proportions et le rendu n’auront rien à voir.
Par exemple, pour le top Suzanne, nous vous conseillons du Merinos-Soie Lise Tailor.
Vous pouvez bien sûr prendre des libertés :
– tricoter avec un fil un peu plus fin ou un peu plus épais en adaptant la taille.
Par exemple, tricoter une taille XS plutôt que S en passant d’un fil fingering à Sport.
– tricoter un modèle en laine single plutôt que retordue
Toutefois, interrogez-vous d’abord sur la raison du choix de la créatrice.
Des mitaines en laine single ne survivront pas longtemps et finiront rapidement toute boulochées voire trouées sous la friction permanente.
Rendez-vous sur Ravelry et regardez les ouvrages déjà réalisés.
Vous y trouverez une mine d’inspiration.
https://www.ravelry.com/account/loginEnfin, comme nous l’avons vu plus haut, réfléchissez à ce que vous attendez de votre ouvrage :
– quand souhaitez-vous le porter ? En été ou en hiver ?
– quelle est la pièce en question ? Un pull, un gilet, des chaussettes ?
– quelle est l’épaisseur recommandée ?
…
Une fois tous ces éléments en tête, vous aurez déjà bien délimité votre recherche !
J’espère que cet article vous aura plu et surtout, qu’il vous sera utile.
J’y ai passé vraiment beaucoup de temps mais, n’étant pas à l’abri que des erreurs s’y soient glissées, n’hésitez pas à me le dire si vous en voyez.
A bientôt.
Lise