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https://www.gerbeaud.com/reponses-experts/terreau-compost-quelle-difference,17.htmlLe 4 août 2019 par Xavier Gerbeaud
Terreau et compost : quelle différence ?On confond souvent ces 2 termes, alors qu'ils désignent des produits de nature et d'emploi bien différents.
Le compost, qu'on doit essayer de réaliser soi-même, est obtenu par la décomposition de produits naturels, comme les déchets de cuisine (épluchures…) et ceux du jardin (restes de taille, herbe tondue, feuilles mortes…). Riche en humus, il fait office d'engrais organique « maison ». Il améliore la structure du sol, et apporte des substances nutritives aux plantes. On parle d'amendement.
Autrefois, le terreau était lui aussi produit par décomposition de feuilles mortes. Mais de nos jours, il s'agit généralement d'un support de culture vendu en sac, prévu pour le remplissage des pots et des jardinières. Composé d'un mélange de tourbe (inerte), de fibres et d'écorce de bois, de sable… il n'améliore pas vraiment la terre et ne nourrit pas les végétaux. A l'exception de certains terreaux, plus coûteux, que les fabricants enrichissent en engrais de synthèse ou… en compost !
Réservez donc le terreau du commerce à vos mélanges de rempotage, et pour le jardin, misez au maximum sur le compost !
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https://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/terreau-bien-choisir-composition.phpLe 7 mars 2017 par Xavier Gerbeaud
Bien choisir un terreau 1/3En pleine période de jardinage, difficile d'échapper au terreau. A tort ou à raison (marketing, quand tu nous tiens...), la plupart des jardiniers y ont recours. Mais voilà : tous les terreaux ne se valent pas. Quelques conseils pour y voir plus clair.
Qu'est-ce qu'un terreau ?Le terreau trouve de multiples utilisations en jardinage, que ce soit pour les cultures en pot ou pour les cultures en pleine terre.
Le terreau est un support de culture naturel, formé d'un mélange de matières premières (terre végétale et produits de décomposition) adapté à chaque type de plante, dans des proportions bien précises.
Sous cette appellation se cachent donc un grand nombre de produits, très différents les uns des autres. Il vaut mieux l'avoir en tête pour faire le bon achat et... réussir ses cultures !
Le terreau permettra notamment...
- un bon ancrage des racines, favorable à la reprise des plantes,
- une bonne aération, évitant l'asphyxie des racines,
- une bonne capacité de rétention d'eau, assurant à la fois l'alimentation en eau de la plante et le transport des solutions nutritives.
A noter qu'en France, tous les terreaux doivent respecter la norme NF U 44-551, qui définit strictement leur dénomination.
CompositionUn coup d'oeil sur la composition du produit (mention obligatoire) vous renseignera sur les constituants du produit acheté.
Tourbe blonde : retient l'air, l'eau et les éléments nutritifs. Hydrate et nourrit la plante. Elle provient de plantes marécageuses (sphaigne) décomposées et fossilées. L'écologie devrait conduite à limiter son utilisation (par respect des biotopes que l'on sur-exploite); reste que ce composant améliore de façon très significative la qualité du terreau...
Tourbe brune : retient l'eau et les éléments nutritifs. Hydrate et nourrit la plante. Moins intéressante que la blonde en raison de l'absence d'éléments fibreux.
Compost d'écorces de résineux : aère le terreau ; empêche l'étouffement des racines (lire : Terreau, compost : quelle différence ?).
Fibre de bois : lanières fines donnant du moelleux au terreau. Plutôt pauvre : surveiller leur proportion qui ne doit pas excéder 20%
Fumier : matière organique ; augmente durablement le rendement des cultures. Pas si fréquent...
Engrais retard : ces engrais à libération lente stimulent la croissance des racines. Ils prennent la forme de petites billes jaunes (comme on en voit parfois en sortant des plantes de leur pot). Attention à modérer vos apports par la suite !
Argile : régule les besoins en eau des plantes
Perlite et vermiculite : légères; favorisent l'aération et allègent les mélanges. La première provient d'une roche volcanique chauffée à 120°C; la seconde est obtenue à partir d'argile chauffée à 300°C. Pas très écologique tout ça... Généralement présentes dans le terreau pour semis.
Sable : améliore le drainage. Présent dans les terreaux cactées et plantes grasses.
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https://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/terreau-bien-choisir-types.phpBien choisir un terreau 2/3Terreau universel, horticole ou à semis... Comment s'y retrouver ? Voici un inventaire des principaux types de terreau, avec leurs avantages, leurs inconvénients et leurs conditions d'emploi.
Différents types de terreauUn tour en jardinerie, ou dans le rayon "jardin" d'une grande surface de bricolage laissera bien des jardiniers perplexes : la gamme des terreaux est très large !
Outre des critères qualitatifs qu'on verra un peu plus loin, le choix du produit dépend essentiellement du type de culture envisagé et de la nature de votre sol.
Terreau universelAttention, danger !
Universel ne signifie pas "convient pour toutes les plantes". Lisez les lignes ci-dessous !
Universel signifie plutôt "standard", "usage courant".
Enfin, universel signifie souvent (c'est un constat) : "basique". Autrement dit, méfiez-vous de ces terreaux qui sont souvent vendus en « prix d'appel ». C'est à dire "pas cher"; mais vous risquez de ne pas en avoir pour votre argent.
A vous de voir si votre besoin est bien réel :
- en pot, il vaudra souvent mieux investir quelques euros de plus dans un terreau horticole un peu plus qualitatif
- au jardin, observer la nature du sol et déterminer si un peu de travail ou quelques amendements (naturels) ne suffiraient pas à améliorer la qualité de la terre Terreau de feuillesIssu de la décomposition de feuilles mortes, c'est un terreau... universel ! Riche en matière organique, il enrichit et allège les sols. Convient bien aux plantes acidophiles (voir plus bas : terre de bruyère).
Terreau horticoleCe terme désigne un susbtrat polyvalent, utilisable dedans comme dehors, même si on le présente comme particulièrement adapté aux potagers et cultures fruitières. Composé de tourbes et d'écorces, enrichi par du fumier ou des algues, il allège les sols argileux ou donne de la consistance aux terres sableuses.
Terreau pour semis et repiquagePour réussir correctement semis et repiquage, il faut un substrat sain et léger. Sain, cela oblige à considérer avec circonspection la terre de jardin qui a déjà été exposée aux cultures, parasites, maladies... Léger, cela oblige à doser le mélange de sable. Pour ces raisons, le terreau pour semis rendra de fiers services aux jardiniers amateurs. Contenant de la perlite, il conviendra pour les semences, bouturage ou repiquage, sur plaques ou en godets.
Terreau "rhododendrons", terre "dite" de bruyèreRhododendrons, azalées, camélias, hortensias, magnolias ou encore myrtilles apprécient les terres acides. La terre de bruyère, avec son pH faible, est faite pour eux.
La véritable terre de bruyère (issue de la décomposition des feuilles, tiges ou racines des bruyères) se trouve aujourd'hui plutôt difficilement et coûte cher. On trouve en revanche des terres « dites de bruyère » (en réalité : un mélange de tourbes acides et fibreuses, d'écorces de pin et autres éléments). Elles s'utilisent pour les plantations en pots, ou pour acidifier les sols trop calcaires.
Le terreau "rhododendrons" est un terreau dont l'acidité a été contrôlé... Préférez un bon terreau de feuilles... Et surtout : plantez ces sujets si votre terrain s'y prête : vous gagnerez du temps, et de l'argent !
Terreaux spécifiquesCertaines plantes ont réellement des besoins particuliers. Il n'est pas envisageable des les faire pousser dans un terreau « classique », polyvalent ou de mauvaise qualité.
- les orchidées, dont la plupart poussent dans les arbres (épiphytes) à l'état naturel ont besoin d'un terreau très aéré (des écorces conviennent bien...)
- les cactus vivent dans des sols secs et pauvres : un terreau « spécial cactus » est riche en sable et en pierres volcaniques
- les plantes aquatiques, qui ont souvent dans les bassins un très petit volume de terre, apprécieront un terreau fortement minéralisé
- les bonsaïs seront cultivés dans un terreau pauvre, bien équilibré, qui limitera leur croissance
La liste s'arrête ici. Elle n'est pas forcément exhaustive, mais tordons au moins le cou à 2 ou 3 idées reçues...
- le terreau géranium n'est en rien indispensable pour réussir des balconnières fleuries. C'est un terreau standard, adapté à la culture des plantes en pot (bégonias, fuchsias...). Une bonne terre de jardin enrichie de compost peut souvent faire l'affaire...
- le terreau "spécial rosiers"... comment dire... Le rosier est une plante des plus robustes, qui pousse absolument dans tous les sols. Autant dire que cette plante n'a en aucune façon besoin d'un terreau particulier !
- Les terreaux "agrumes" doivent être considérés avec circonspection. Ils sont souvent très (trop) riches en argile. Risque d'étouffement des racines si vous plantez seulement dans ce substrat. source
https://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/terreau-bien-choisir-qualite.phpLe 16 juin 2016 par Xavier Gerbeaud
Bien choisir un terreau 3/3Comment différencier un bon terreau d'un mauvais ? Choisir un terreau, ça n'est pas facile. Voici quelques critères essentiels à retenir qui vous permettront de faire votre choix au moment de l'achat en jardinerie.
Critères pour l'achat
Un terreau adapté au besoinTerreau trop grossier : mauvais produit
On l'a vu précédemment, il existe de nombreux types de terreaux.
Le première critère, ce sera donc l'adaptation du produit à l'usage auquel vous le destinez. Vous seul avez la réponse; réfléchissez avant de partir faire vos achats, cela vaut mieux...
Surveillez la compositionTous les éléments entrant dans la composition d'un terreau n'ont pas le même intérêt. Lisez les étiquettes, et comparez, même si ce n'est pas simple. Un terreau très riche en écorces et fibre de bois, au détriment de matières organiques comme le fumier, n'enrichira pas votre sol, et ne sera pas satisfaisant pour des cultures en pot.
La marque ?A quelques exceptions près, vous aurez du mal à vous raccrocher aux marques. Le marché ne les pérénise pas beaucoup; il est souvent difficile de retrouver un même terreau d'une année à l'autre dans un même magasin.
En outre, certaines jardineries commercialisent des produits "locaux", d'emballage banal, qui peuvent s'avèrer de grande qualité.
Attentif au prixDes écarts très importantsLe pouvoir d'achat, c'est important. Pas une raison suffisante pour vous précipiter sur les sacs à 1€. A ce prix-là, impossible que le terreau soit de bonne qualité. Non pas que la matière première soit chère. Mais il y a l'extraction, la fabrication (mélange), l'emballage, le stockage, le transport, la manutention, le coût d'entreposage et de mise en vente... et les marges de tous les acteurs !
Inversement, attention à l'arnaque ! Les conditionnements sont multiples, et entre le petit sac "de 5L" et le gros "de 70L" que vous aurez du mal à manipuler, les prix sont souvent... très différents ! Le premier, souvent vendu en Vente Par Correspondance, se trouve parfois à 7€ (avril 2008, soit 1,40€/L), contre... 14€ en jardinerie pour le 2ème (soit 0,20€/L). Un facteur 7 (!) qui peut faire mal au porte-monnaie...
ConditionnementEvidemment, se faire livrer un petit sac à l'étage, quand on habite en ville et qu'on a quelques pots sur un balcon, c'est parfois bien commode.
A surveiller sur les étiquettes : certains magasins vendent "au litre", d'autre "au kg", selon qu'ils considèrent la contenance du sac, ou le poids du produit (qui dépend de la quantité de matière sèche, certes, mais également... d'eau). Soyez vigilants !
Juger de la qualité après achatA l'ouverture du sac, vous pourrez également juger en première approche de la qualité du produit sur la base de quelques critères.
CouleurUn terreau de bonne qualité est de couleur sombre, presque noir.
ConsistanceEn dehors de quelques terreaux spécialisés, sa consistance (on parle de granulométrie) doit être fine. Il ne doit pas contenir d’éléments grossiers, qui révèlerait un compostage hâtif et de mauvaise qualité. Des copeaux de bois, ça n'est pas du terreau !
SouplessePressez une poignée de terreau dans votre main, et réouvrez-là. Un bon terreau doit se détendre aussitôt, et non rester sous la forme d'une boule compacte. Ce phénomène est lié à la teneur en tourbe blonde, riche en fibres, qui apporte cette souplesse.
A l'emploiPas besoin d'être grand expert : vous jugerez sur pièce !
- à l'usage, un bon terreau doit se réhydrater rapidement et facilement. Si l'arrosage du moindre pot prend 5 min., il y a un problème !
- et bien sûr, seul compte le résultat : croissance des plants, fleurissement, rendement des récoltes, aspect général...
Mouches du terreau
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https://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/mouche-terreau,1737.htmlLe 1er août 2018 par Isabelle C.
Mouches du terreau : pourquoi, comment s'en débarrasser ?Si des mouches du terreau ou sciarides viennent pondre dans le substrat de vos plantes d'intérieur, soyez vigilants ! Leurs larves peuvent les mettre en danger.
Présentation de la mouche du terreau
La mouche du terreau, ou sciaride (Sciaridae) est un petit diptère d'environ 4 mm, au corps noir et fin et aux longues pattes. On l'observe le plus souvent au bas des plantes cultivées en pot, accompagnée de nombreux de ses congénères, car ils sont friands des substrats riches en humus et humides.
Les larves longues de 5 mm environ ressemblent à de petits vers à la tête noire et au corps blanchâtre et translucide.
Cycle de vie et conditions de développement de la mouche du terreauLes mouches du terreau ont une espérance de vie très courte (environ une semaine) donc leur souci premier est de s'accoupler et de pondre 50 à 300 oeufs, à peine quelques heures après leur émergence. Les femelles, attirées par les endroits humides et riches en matière organique viennent déposer leurs minuscules œufs blanc crème près des racines des plantes. En 6 semaines, l'oeuf se transforme en larve, puis en pupe blanche à brune, et enfin en mouche.
Beaucoup de plantes peuvent être la cible des mouches du terreau. Mais leur l'affection pour les terreaux humifères et humides les dirigent plus particulièrement vers les jeunes pousses, les plantes en pot et les cultures sous serre.
Dommages provoqués par la mouche de terreauLa mouche du terreau, bien que munie d'un appareil buccal de type suceur n'occasionne pas de gros dégâts à une plante. Le danger vient davantage des larves qui se nourrissent entre autre, des poils radiculaires des racines. La plante n'est alors plus en mesure de s'alimenter correctement. Elle flétrit, cesse de croître et, dans des situations extrêmes, peut dépérir.
Le deuxième risque est plus indirect mais tout aussi problématique : les blessures causées par les attaques des larves et des adultes sont des portes d'entrée pour les champignons et bactéries. Des maladies peuvent alors se déclarer.
Enfin, il est toujours désagréable de voir s'envoler une nuée de « moucherons » lorsqu'on frôle, par inadvertance, sa belle plante d’intérieur.
Prévention et contrôle de la mouche de terreauPréventionEn prévention, essayez de ne pas arroser vos plantes avec excès. Laissez bien s’assécher la couche superficielle du substrat des plantes en pot entre deux arrosages et videz l'eau retenue dans les soucoupes. L’installation d'un léger paillis de petits cailloux ou de sable peut également dissuader les mouches de venir déposer leurs œufs.
PiègesIl semble également possible de piéger les mouches de la façon suivante : dans une soucoupe, mélangez du miel avec un peu d'eau et placez-la près des plantes à protéger. Les mouches, attirées par le mélange sucré, devraient venir s'y noyer. Moins esthétiques dans un intérieur, mais toujours efficaces pour attraper les insectes volants, les pièges jaunes englués peuvent être utilisés pour piéger les mouches du terreau.
Traitements et solutions de lutte contre les mouches du terreauSi votre plante en pot est infestée, la première des choses à faire (si cela est possible) est de la rempoter et de changer le substrat.
Ensuite, vous pouvez également avoir recours à des nématodes parasites ou nématodes auxiliaires (Steinernema feltiae). Le traitement du terreau est à faire dès l’apparition des mouches, avec une température supérieure à 10°C et inférieure à 25°C.
Les huiles essentielles de cannelle et de géranium rosat semblent également rencontrer un certain succès dans la lutte contre les sciarides : 3 gouttes de chaque diluées dans 1L d'eau. Utilisez le mélange comme eau d'arrosage.