source:
http://www.lesannuaires.com/regions/corse.htmlsource:
http://fr.wikipedia.org/wiki/CorseLa Corse (Corsica en corse et en italien ; Còrsega en ligure) est une île située en mer Méditerranée et une collectivité territoriale unique française.
Quatrième île de la mer Méditerranée par sa superficie, la Corse a été rattachée durant près de quatre siècles à la République de Gênes avant une brève indépendance comme royaume de Corse le 15 avril 1736. En 1755, elle adopte la première constitution démocratique de l'histoire moderne donnant pour la première fois le droit de vote aux femmes.
Le 15 mai 1768, elle est cédée par la République de Gênes à la France, bien que Gênes n'ait qu'une emprise limitée sur l'île depuis la déclaration d'indépendance de 1755.
Elle est conquise militairement par le Royaume de France lors de la bataille de Ponte-Novo, le 9 mai 1769.
Département unique à la création des départements en 1790, la Corse est divisée en deux en 1793 avec la création des départements de Golo et de Liamone, puis réunifiée en 1811, puis de nouveau divisée en 1975 avec la création des départements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud.
La région Corse est créée en 1982 (en tant que collectivité) et acquiert en 1991, à la suite des revendications locales, un statut de collectivité territoriale à statut particulier dénommée « collectivité territoriale de Corse ».
Enfin, depuis le 1er janvier 2018, en application de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, la Corse est devenue une collectivité à statut particulier au sens de l’article 72 de la Constitution, de type collectivité territoriale unique, dénommée « collectivité de Corse », en lieu et place de la collectivité territoriale de Corse et des départements de Corse-du-Sud et de Haute-Corse (en tant que collectivités).
Les circonscriptions administratives départementales de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, territoires d'exercice des compétences de l'État, restent inchangées, avec les préfectures respectivement à Ajaccio et Bastia.
Toponymie : « Corsica » et « Cyrnos »
Bien des légendes existent sur l'origine du nom donné à l'île de Corse. Parmi les plus tenaces, celle qui veut que les Grecs l'aient appelée Kallistê (en grec ancien Καλλίστη : « la plus belle ») et dont on sait maintenant qu'elle est fausseN 1.
Des historiens ont écrit :
« De vieux auteurs l'assurent et, dans la légende qu'ils nous ont transmise, une réalité précise apparaît sans doute.
Une femme de la côte de Ligurie, voyant une génisse s'éloigner à la nage et revenir fort grasse, s'avisa de suivre l'animal dans son étrange et longue course.
Sur le récit qu'elle fit de la terre inconnue qu'elle venait de découvrir, les Liguriens y firent passer beaucoup de leurs compagnons.
Cette femme s'appelait Corsa, d'où vint le nom de Corse.
C'est la légende éponyme que nous retrouvons à l'origine de toutes les cités antiques ; mais elle est de formation récente, car le premier nom de l'île est Cyrnos et non pas Corsica.
La difficulté n'était point pour embarrasser les vieux chroniqueurs, grands amateurs de merveilleux et habitués à ne douter de rien.
Il y a d'autres légendes, et plus prestigieuses, sinon moins fantaisistes.
Un fils d'Héraclès, Cyrnos, aurait colonisé la Corse en lui donnant son nom.
Giovanni della Grossa croit que la Corse a été peuplée par un chevalier troyen, appelé Corso ou Cor, et une nièce de Didon, nommée Sica, que Corso a bâti les villes de l'île et leur a donné les noms de ses fils et de son neveu, Aiazzo, Alero, Marino, Nebbino.
C'est ainsi que la Grande-Bretagne a eu son Brut, la France son Francus et que la Corse a son Corso, neveu d'Enée »1.
« L'île de Corse, nommée Cyrnos par les Grecs, était baignée au nord par la mer de Ligurie (Ligusticum mare), à l'est par la mer Tyrrhénienne, au sud par le détroit Taphros ou Gallicum qui la séparait de la Sardaigne (Sardinia), à l'ouest par la mer Ibérique »2.
Plus loin, dans son étude sur l'occupation de l'île, Xavier Poli écrit : « L'unique texte sur lequel nous pouvons nous appuyer, pour avancer que les Libyens ont occupé la Corse, est tiré de la Phocide de Pausanias, qui écrivait au iie siècle de notre ère : « À peu de distance de la Sardaigne il est une île appelée par les Grecs Cyrnos et par les Libyens qui l'habitent Corsica ».
Une partie non minime de la population, écrasée dans une sédition, passa de cette île dans celle de Sardaigne et se tailla dans la montagne un territoire où elle s'établit.
Les Sardes nomment ces émigrés du nom qu'ils ont apporté de leur pays, Corses »3.
« La légende est plus précise, Sardus fils d'Hercule et fondateur mythique de la Sardaigne aurait eu un frère Cyrnos.
À la tête d'une nombreuse armée de Libyens, l'un et l'autre auraient quitté l'Afrique pour venir s'installer, le premier en Sardaigne, le second en Corse, donnant leurs noms aux deux îles »2.
Selon Ptolémée « L'île de Cyrnos, qui est aussi appelée Corsica (variantes : Corsa, Corsi, Corsia), est bornée au nord et à l'ouest par la mer de Ligurie, à l'est par la mer Tyrrhénienne, au sud par la mer qui la sépare de l'île de Sardaigne... »2.
Et Xavier Poli de conclure : « C'est de Chalcis, principale ville de l'Eubée, que partit la plus ancienne colonie que la Grèce envoya vers l'Occident ; elle alla fonder Cumes entre le xie et viiie siècles av. J.-C..
Nous savons qu'un des points du territoire de Carystos, une des plus jolies villes de l'Eubée, portait le nom de Cyrnos.
Il semblerait donc vraisemblable que Corsica fut baptisée Cyrnos par les colons de Cumes ; mais il convient aussi de dire que Cyrnos est un nom propre d'homme que nous trouvons dans Hérodote et dans Stobée »2.
Pour sa part, dans son ouvrage Histoire de la Corse depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours édité en 1839, Camille De Friess-Colonna exprime ainsi : « Aucun historien n'a jusqu'à ce jour donné une étymologie satisfaisante des noms de Cyrnos et de Corse.
Les uns assurent que Cyrnos était un fils d'Hercule, qui donna son nom au pays que nous connaissons. Les autres, et Samuel Bochard est de ce nombre, prétendent que le nom de Cyrne voulant dire, en langue phénicienne, couvert de forêts, ce nom dut être imposé à la Corse d'aujourd'hui par les voyageurs phéniciens, qui furent frappés de la richesse de ses forêts.
Quant au nom de Corse, il y a également des historiens qui veulent qu'il ait été donné à la Corse par Corsus, fils d'Hercule ; Bochart le fait dériver d'un mot phénicien, qui voudrait dire cornue, nom qui lui aurait été imposé à cause des nombreux promontoires qui s'avancent en pointe dans la mer, et des pics élevés qu'on aperçoit de loin, avant de l'atteindre.
Filippini rapporte deux versions, que nous croyons devoir transcrire ici, pour faire voir jusqu'où peut aller la manie des étymologies.
Voici la première : une femme de Ligurie, appelée Corsica, ayant suivi un taureau qui se rendait à la nage dans une terre inconnue, fut rejointe par ses parents, qui, étant arrivés sur ses traces dans un pays de très belle apparence, et où les pâturages étaient excellents, s'y établirent et appelèrent ce pays Corsica, du nom de la femme qui les y avait attirés.
La seconde est qu'un neveu d'Énée appelé Corsus, ayant enlevé une nièce de Didon, appelée Sica, s'enfuit dans l'île à laquelle il donna le nom de Corsica. »4,5.
Du géographe grec Strabon6 :
« L'île de Cyrnos, que les Romains appellent Corsica, est un pays affreux à habiter, vu la nature âpre du sol et le manque presque absolu de routes praticables, qui fait que les populations confinées dans les montagnes et réduites à vivre de brigandages, sont plus sauvages que les bêtes fauves.
C'est ce qu'on peut, du reste, vérifier sans quitter Rome, car il arrive souvent que les généraux romains fassent des descentes dans l'île, attaquent à l'improviste quelques-unes des forteresses de ces barbares et enlèvent ainsi un grand nombre d'esclaves ; on peut alors observer de près la physionomie étrange de ces hommes farouches comme les bêtes des bois ou abrutis comme les bestiaux, qui ne supportent pas de vivre dans la servitude, ou qui, s'ils se résignent à ne pas mourir, lassent par leur apathie et leur insensibilité les maîtres qui les ont achetés, jusqu'à leur faire regretter le peu d'argent qu'ils leur ont coûté.
Il y a cependant certaines portions de l'île, qui sont à la rigueur habitables, et où l'on trouve même quelques petites villes, telles que Blésinon, Charax, Eniconiæ et Vapanes. »
— Strabon, liv. V, ch. II, 7. - Traduction d'Amédée Tardieu
Géographie
Article détaillé : Géographie de la Corse.
Site et situation
La Corse est située dans le bassin occidental de la mer Méditerranée, à 12 km au nord de la Sardaigne, à 83 km à l'ouest de la Toscane et à 171 km au sud-est de Menton, sur la Côte d'Azur.
Île plutôt boisée et montagneuse, sa côte méridionale est formée de hautes falaises (Bonifacio).
La distance la plus courte entre la France continentale et l'île, du cap Martin (Alpes-Maritimes) à la pointe de la Revellata (près de Calvi), est de 164 km.
L'île est située à 83 km de l'Italie continentale et à 27 km des îles de l'archipel toscan (Capraia).
Faisant partie de la région géographique italienne, la Corse se situe avec la Sardaigne sur une microplaque continentale.
C'est au cours de l'Oligo-Miocène (au milieu du Cénozoïque entre environ 22 à 25 millions d'années) que le bloc corso-sarde et la lanière continentale s'écartent progressivement du bloc ibérique, ouvrant derrière eux le bassin provençal, la mer d'Alboran, le bassin algérien et la mer Tyrrhénienne7.
La dynamique cesse avec le blocage de l'arc contre les domaines externes, apulien et africain8,9.
La distance10 entre le point nord (île de la Giraglia) et le point sud (îles Lavezzi) de la Corse est de 184 kilomètres11,8.
Elle est de 83 kilomètres entre les extrémités est (Alistro) et ouest (île de Gargalo).
Ci-après les principales villes et bourgs de l'île :
Nom corse Nom français
Aiacciu Ajaccio
Aleria Aléria
Bastìa Bastia
Bunifaziu Bonifacio
Calvi Calvi
Cervioni Cervione
Corti Corte
Lìsula12,13 L'Île-Rousse
Portivechju Porto-Vecchio
Prupià Propriano
Ruglianu Rogliano
San Fiurenzu Saint-Florent
Sartè Sartène
Vicu Vico
Environnement
Articles détaillés : Liste des sites Natura 2000 de la Haute-Corse et Liste des sites Natura 2000 de la Corse-du-Sud.
Bien que de nombreuses espèces endémiques aient disparu lors de la Préhistoire ou peu après, comparativement au continent et aux îles bretonnes, la Corse bénéficie d'un environnement relativement préservé, tant sur terre que sur la côte et en mer.
L'île abrite un parc marin international, des réserves naturelles (de Scandola, Finocchiarola, Biguglia, Cerbicale, Bouches de Bonifacio et Tre Padule de Suartone) et le parc naturel régional de Corse, et des zones communautaires pour les oiseaux.
Un observatoire conservatoire des insectes de Corse vise à conserver les espèces patrimoniales et de la biodiversité ordinaire.
Le risque d'incendie constitue une menace pour la biodiversité, alors que (en 2006) plus de 50 % des dégâts découleraient de 12 % des mises à feu liées aux pratiques d'entretien de pâturages ou chemins et zones de chasse. 15 % des incendies seraient dus à la foudre, mais n'étant responsables que de 1 % des destructions (en surface).
Durant la canicule de 2003, près de 20 000 ha ont brûlé avec environ 500 mises à feu14, le problème des incendies pourrait croître avec le réchauffement climatique.
La forêt couvre 402 000 hectares en Corse.
En 1972, s'est déroulé l'affaire des boues rouges, impliquant la société italienne Montedison qui déversa du dioxyde de titane au large du Cap Corse et qui provoqua des boues rouges15.
L'Assemblée de Corse (loi du 13 mai 1991) bénéficie d'une compétence particulière en environnement, avec un Office de l'environnement de la Corse16 et un observatoire de l'environnement.
À la suite de l'adoption du SDAGE le 18 septembre 2015 par l'Assemblée de Corse pour la période 2016-2021, le comité de bassin et la collectivité territoriale de Corse indiquent dans un communiqué commun que « la Corse affiche le meilleur score de rivières en bon état en France » mais que « certains habitants ruraux attendent encore une eau potable de qualité et un assainissement performant »17.
Régulièrement, d'importantes concentrations de déchets plastiques flottant en mer parfois estimées à plusieurs milliers de tonnes se forment dans le canal de Corse avant d'être dispersées par les courants.
Préhistoire
Dans son étude sur la Corse, de ses origines à l'expulsion des Sarrasins2, Xavier Poli se propose de remonter aux sources, de réunir tous les textes des écrivains grecs et romains et toutes les inscriptions intéressant la Sardinia en général, et la Corsica en particulier.
Il commence son ouvrage avec ces propos :
« Les savantes recherches du capitaine Ferton, du commandant Caziot, des docteurs Deperet et Caujolle, du professeur Testut nous font faire connaissance avec le squelette de l'homme de ces temps reculés et posent des bases sûres à une question qui ne peut manquer de passionner les esprits que l'histoire de la Corse intéresse.
La race néolithique corse aurait été d'assez grande taille.
Par son crâne allongé et sous-dolichocéphale, par la ligne âpre et assez saillante de son fémur incarné, par son tibia remarquablement platycnémique, le squelette retrouvé présente les caractères principaux de la race néolithique de l'Europe occidentale.
Cet homme, ajoute M. Ferton, utilisait pour la confection de ses armes et de ses outils, non seulement les roches du pays : le silex, le quartz et diverses roches des terrains granitiques, mais aussi les os d'animaux, et une roche étrangère à la Corse, l'obsidienne, qu'il devait recevoir du Monte-Arci, en Sardaigne. ...
Les relations de commerce entretenues à Bonifacio, avec les peuplades de la Sardaigne, l'emploi coûteux qu'on y faisait de l'obsidienne, bien que le silex du pays, d'égale valeur, fût connu et utilisé, permettent de supposer que le Bonifacien des temps néolithiques était un immigré venu de la Sardaigne, peut-être originaire de l'Afrique. »
Et de poursuivre : « La conclusion du capitaine Ferton serait sans réplique s'il était prouvé, après de sérieuses recherches, que l'obsidienne ne se trouve pas en Corse où l'on constate des roches d'origine volcanique. »
à partir de -10 000, fréquentation humaine de l'île
vers -6500, présence humaine sur l'ensemble de l'île qui a laissé des traces, avec la Dame de Bonifacio, et au Cap Corse à Pietracorbara.
-5000 : début de la civilisation proto-corse issue de peuplements dont l'origine reste encore incertaine. La Corse aurait à cette époque connu l'influence et le peuplement de Ligures et d'Ibères.
Certains évoquent également la présence possible de populations venues d'Afrique du Nord (Libyques) durant cette période.
-1500/-1300 : début de la civilisation torréenne. Les Korsi développent la construction de statues-menhirs (Filitosa) et de tours.
Antiquité
Chronologie
En 660 av. J.-C., les Étrusques, installés en Toscane en -780, commercent avec les Vanacini, peuplade du Cap Corse qui travaillaient le fer et cultivaient la vigne et le blé.
Près de cinquante ans plus tard, en 616 av. J.-C., les Carthaginois installent des comptoirs en Corse, commerçant avec Cagnano. En 565 av. J.-C.,
C'est au tour des Phocéens de s'établir en fondant Alalia, la cité du sel (actuelle Aléria).
Trente ans plus tard, en 535 av. J.-C., les Étrusques de Toscane alliés aux Carthaginois chassent les Phocéens de la Corse après une longue bataille navale où les Phocéens perdent environ soixante de leurs navires.
Cette bataille marque l'effondrement de la thalassocratie phocéenne.
Les Corses utilisent l'alphabet qu'ils apportent.
En 453 av. J.-C., les Syracusains de Sicile menés par Gélon chassent les Étrusques.
Apelles, amiral de Syracuse, fonde Syracusenus Portus (actuel Porto-Vecchio).
En 384 av. J.-C., Denys (Dionysos) Ier, tyran de Syracuse et successeur de Gélon, décide d'anéantir les prétentions puniques sur toute la mer Tyrrhénienne.
Pour cela il occupe les petites îles, les points forts de la côte orientale et fait de Syracusenus Portus une base avancée dont il se sert pour surveiller les régions alentour.
Un siècle après (280 av. J.-C., les Carthaginois, appuyés par des mercenaires torréens servant déjà dans les rangs de l'armée depuis le ve siècle av. J.-C., chassent les Syracusains.
En 259 av. J.-C., à la suite d'une décision prise cinq ans plus tôt au début de la Première guerre punique, les Romains entreprennent la conquête de la Corse.
À la tête d'une importante flotte, Lucius Cornelius Scipio, surprend Alalia de nuit.
À l'époque, il semblerait que la cité était libre, peuplée à la fois d'Étrusques et de Carthaginois.
Scipion la brûle et la rebaptise Aleria.
En 238 av. J.-C., une seconde expédition romaine menée par Tiberius Gracchus. La Corse est réunie à la Sardaigne et devient la province romaine de Corse-Sardaigne.
Les Corses traités en vaincus et non en « libérés » s'insurgent.
Trois ans après, une cinquième expédition romaine en Corse est dirigée par Spurius Carvilius Maximus Ruga.
D'après les Annales romaines, un jeune Romain nommé Cristino aurait donné la victoire à Carvilius en 232 av. J.-C.. En 227 av. J.-C., Rome accorde à la Corse un régime provincial ainsi que les « droits des peuples latins » à la suite d'une nouvelle révolte.
Cette période de guerre se termine en 162 av. J.-C. avec la « paix romaine ».
En un siècle, près de deux tiers des corses auraient été tués.
La cité de Mariana (au sud de l'actuelle Bastia) est fondée en 105 av. J.-C.
Sources
Lorsqu'ils évoquent la Corse, les écrivains antiques sont unanimes à y représenter l'homme — à l'image de la nature qui l'environne — comme hostile19 :
« L'île de Cyrnos est connue des Romains sous le nom de Corsica.
La vie y est partout misérable, la terre n'est que rocs, la plus grande partie du pays totalement impénétrable.
Aussi les bandits qui occupent ces montagnes et vivent de rapines sont-ils plus sauvages que des bêtes fauves.
Parfois les généraux romains y font des incursions, et après les avoir vaincus ramènent de très nombreux esclaves, et Rome voit alors avec stupéfaction à quel point ils tiennent du fauve et de la bête d'élevage.
En effet, ils se laissent mourir par dégoût de la vie, ou excèdent à tel point leur propriétaire par leur apathie et leur insensibilité qu'ils lui font regretter son achat, si peu qu'il ait dépensé.
Il y a cependant certaines portions de l'île qui sont, à la rigueur, habitables, et où l'on trouve même quelque petites villes, telles que Blésinon, Charax, Eniconiae et Vapanes »
— Strabon, Géographie, V, II, 7
Haut Moyen Âge
455 : fin de l'occupation romaine et invasion des Vandales qui ont conquis l'Afrique romaine.
Premières épidémies de malaria.
Sous la domination vandale (455-534), la Corse sert de lieu de relégation pour les évêques d'Afrique hostiles aux Vandales qui sont exilés dans l'île pour couper du bois destiné aux constructions navales20.
534 : les troupes byzantinesN 2 du général Bélisaire, conquérant du royaume vandale d'Afrique, chassent les Vandales des îles de la Méditerranée occidentale, dont la Corse. Occupation byzantine de l'île.
550 : les Goths d'Italie du roi Totila, en guerre contre l'Empire byzantin, font plusieurs incursions dans l'île.
590 : le pape Grégoire le Grand s'oppose à la politique de l'empereur byzantin Maurice Ier en Corse et Italie, l'empereur étant hostile au rapprochement entre la Papauté et les Lombards21.
725 : invasion des Lombards qui prennent l'île aux Byzantins.
Les Lombards auraient introduit dans l'île la faide, un système de vengeance privée d'origine germanique à l'origine de la vendetta22,23.
Vers la moitié du viiie siècle départ des Lombards et retour du nord de l'île à l'Empire byzantin, qui n'en contrôle que la côte ; les Sarrasins s'emparent du sud24.
771 : légende du prince romain Ugo Colonna, envoyé sur l'île par le pape Étienne III avec 1 000 fantassins et 200 cavaliers, qui expulse les Sarrasins du « roi Negolone » après trente ans de lutte ; les garnisons de l'empereur romain d'Orient « Caballino » perdent définitivement la Corse du Nord au profit des Francs soutenus par les Papes.
774 : Le roi des Francs Charlemagne, devenu roi des Lombards, cède la Corse à la Papauté.
Si la papauté a théoriquement la suzeraineté de l'île, elle n'a pas les moyens d'en assurer la défense.
806 : nouvelle incursion sarrasine : une flotte commandée par le comte franc de Gênes, Adhémar25,26 est envoyée par Pépin d'Italie pour défendre l'île.
C'est de cette expédition victorieuse contre les Sarrasins que les Génois faisaient remonter leurs droits à la souveraineté sur la Corse.
807 : incursion de musulmans venus d'Espagne ; ils sont délogés par un certain Burchard, un connétable envoyé par Charlemagne.
Une bataille navale a lieu aux alentours de Porto-Vecchio coûtant treize navires et des milliers de morts aux envahisseurs.
809 : l'Annaliste de Saint Bertin de Sithiu écrit que les « Maures, partis d'Espagne, envahissent la Corse, et le samedi de Pâques détruisent une cité où ils ne laissent survivre que son évêque et quelques vieillards et infirmes ».
Cette cité pourrait être Aléria.
825 : l'empereur d'Occident Louis le Pieux, l'un des fils de Charlemagne, envoie en Corse son fils Lothaire, puis en 828, le comte Boniface II de Toscane, pour en chasser les Maures.
Ce dernier, après avoir reconquis la quasi-totalité de l'île, pourchasse les Maures jusqu'en Afrique.
C'est lui qui a fondé Bonifacio en 830.
Les moustiques anophèles ayant été introduits dans les lagunes de l'île et véhiculant la malaria27, les Corses fuient les côtes et rejoignent la montagne, d'autres s'embarquent pour l'Italie.
Une bonne partie d'entre eux sont accueillis à la fin du ixe siècle par le pape Léon IV (845-857), qui les installe dans la ville fortifiée de Porto, à quelques centaines de mètres du port ensablé d'Ostie, à l'embouchure du Tibre28.
846 : Abu Abbas Muhammad I, émir aghlabide d'Afrique, envahit le sud de l'Italie et pille Rome.
Le sud de l'Italie, la Sicile, la Sardaigne et la Corse passent sous contrôle des Aghlabides.
909 : Avec l'appui des Fatimides, les Siciliens se révoltent et renversent l'État des Aghlabides.
Ils déclarent leur obéissance aux Fatimides.
L'état des Aghlabides subsistera seulement sur l’île de Malte.
1014 : dernière incursion sarrasine de l'émir Abu Hosein Mogehid, battu par une flotte pisano-génoise.
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Liens divers
http://www.routard.com/guide/code_dest/corse.htmhttp://voyage-bons-plans.aufeminin.com/w/sejour/voyages/photo/182/photos-corse.htmlhttp://www.france-voyage.com/http://www.allerencorse.com/photos.htmhttp://www.f-herve.com/http://www.bourlingueurs.com/corse/************************************