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 Martinique 2005

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MessageSujet: Re: Martinique 2005   Martinique 2005 - Page 5 EmptyLun 10 Mai 2021 - 14:37

Gousses d'un arbuste dont j'ai eu un mal fou à trouver le nom

Bois Couleuvre ou Mabouya, Capparis flexuosa

144 Martinique 2005 - Page 5 1407141207417049612385791

j'ai d'abord confondu ses graines avec celles du Collier du diable
http://solunebijoux.free.fr/SBgraines.php

ensuiteil n'y avait que des lézards lorsque je cherchais au nom de Mabouya

puis je suis enfin arrivée au bout de ma recherche c'est bien un Bois Couleuvre ou Mabouya, Capparis flexuosa.
http://www.zoom-guadeloupe.fr/randonnees-grande-terre/53-de-port-louis-a-anse-bertrand?start=2

qui est un arbuste de la même famille que le Caprier
http://fr.wikipedia.org/wiki/Capparis

ses fleurs
http://gardenbreizh.org/photos/loloby/photo-119573.html
ses fruits
http://gardenbreizh.org/photos/jendayee/photo-269948.html

Martinique 2005 - Page 5 262171387

source https://la-sorciere-et-le-medecin.com/bois-couleuvre-capparis-flexuosa/
Bienvenue sur La Sorcière et le Médecin ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon livret pour apprendre à reconnaître et utiliser les plantes sauvages cliquez ici pour télécharger le livret avec les recettes gratuitement ! 🙂

Il y a un lien entre le Bois Couleuvre et les pizzas. Si, si, je vous assure, il est de la même famille que le câprier qui donne les câpres indispensables à toute pizza qui se respecte, Capparis spinosa. Et en plus, la gousse est aux couleurs de l’Italie, dans l’ordre, vert, blanc, rouge, alors si ça c’est pas un indice… Bon trêve de plaisanterie, voilà un arbre bien d’ici. Par contre, ne vous avisez pas d’imiter les oiseaux et les iguanes qui sont friands des gousses : elles sont toxiques pour nous !

L’occasion de rappeler à ceux qui se basent sur l’observation attentive du comportement de nos amis les bêtes pour savoir si tel ou tel fruit est comestible que c’est de l’inconscience !!!! Nous ne sommes pas fichus comme les oiseaux ou les iguanes (ça se saurait si nous étions des animaux à sang froid).

Le bois couleuvre, un séducteur?
On trouve cet arbrisseau très commun (3-7m) qui se comporte comme une liane quand il est jeune, ou dans certaines conditions, dans les zones sèches plutôt sur la bordure littorale. Il fleurit toute l’année et flirte même avec les chauve-souris pour être pollinisé, d’ailleurs, les fleurs odorantes s’ouvrent la nuit pour les séduire.

Ce qui le rend notamment reconnaissable, ce sont ses gousses. Une fois ouvertes, elles laissent apparaître une pulpe d’un rouge écarlate ravissant dans lequel ressortent les graines au pourtour blanc. Décidément, la nature est bien faite, comme d’habitude : rouge = attention danger.

Capparis flexuosa et usage médicinal du pois mabouya

Pour autant, tout n’est pas à jeter dans cette plante qui fait partie, selon une étude menée en Guadeloupe, des mets favoris des iguanes. En effet, bien qu’ayant été peu étudiée (mes recherches ont été fastidieuses, car dans le genre Capparis, d’autres plantes ont la préférence des chercheurs), elle est traditionnellement utilisée comme antispasmodique, comme plante aromatique et contre les morsures de serpent, d’où son nom de bois couleuvre. A moins que cette appellation soit liée à son port lianescent qui peut évoquer le reptile. Pour rester sur la magie des noms, il porte aussi le nom de mabouyas. D’anciens livres, notamment la flore de Descourtilz explique que ce nom lui a été donné parce que… je vous le donne en mille, les lézards en sont friands ! Une vraie ménagerie, cet arbre qui ne paye pas de mine.

Tous ces usages traditionnels concernent les feuilles. Et la science a confirmé qu’effectivement, elles avaient un potentiel en tant qu’antispasmodique. Pour autant, rien ne vient accréditer ses propriétés anti-venins qui pourraient être liées à l’action contre les morsures de serpent.

Il n’y a bien que les feuilles de cet arbre qui puissent nous être utiles, car dans une étude datant de 1981 Morton précise que les racines sont piquantes, comme celles du raifort et peuvent provoquer des boursouflures sur la peau !

On s’en tiendra donc à l’usage traditionnel également validé scientifiquement d’antispasmodique pour les feuilles.

Autres noms du bois couleuvre
Attention à ne pas le confondre avec Capparis cynophallophora qui porte le même nom vernaculaire de bois couleuvre ou pois mabouya ou encore mabouge. Les botanistes ont du s’y perdre eux aussi car notre Capparis flexuosa a été dénommé Cynophalla flexuosa par certains !

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https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/852974

https://www.tela-botanica.org/bdtxa-nn-1800-illustrations

https://uses.plantnet-project.org/fr/Capparaceae_(Rollet,_Antilles)

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MessageSujet: Re: Martinique 2005   Martinique 2005 - Page 5 EmptyLun 10 Mai 2021 - 14:38

Maintenant c'est lui qui me donne du fil à retordre, j'ai cherché à arbustes à gousses beige et intérieur rouge, puis arbustes de Martinique, et enfin flore de Martinique, sans rien trouver. 

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il me reste à chercher graines d'arbres de La Martinique , au passage on peut admirer la diversité et la beauté des graines
http://www.jacarandajewels.com/graines.html

http://antanlontan.chez-alice.fr/graines.htm

http://antanlontan.chez-alice.fr/graines2.htm#haut

https://www.lecoffret.fr/Graines

Martinique 2005 - Page 5 262171387

http://lagrainedesiles.canalblog.com/archives/2012/02/16/23536440.html

http://solunebijoux.free.fr/SBgraines.php

http://tropicool.canalblog.com/archives/graines_tropicales/index.html

https://grainedartistes.wordpress.com/nos-graines/

Martinique 2005 - Page 5 262171387

http://oleacreation.fr/

https://graines-de-bijoux.com/fr/7-fruits-et-gousses

https://www.agnessaline.com/les-graines

http://www.sitegrainesdumonde.com/index.php?page=presentationgraines


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MessageSujet: Re: Martinique 2005   Martinique 2005 - Page 5 EmptyLun 10 Mai 2021 - 14:39

Nous partons en balade pour la journée.
Depuis 2005 la culture de la banane a quelque peu changé, et c'est tant mieux pour la nature, les ouvriers, et les consommateurs.
https://www.liberation.fr/planete/2018/01/30/insecticides-pourquoi-le-chlordecone-agite-t-il-encore-la-martinique_1625928

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On commence par la visite d'une bananeraie et son usine

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explications complémentaires
http://extraordinairebanane.fr/2018/11/23/martinique-terre-bananes/

https://www.franceinter.fr/vie-quotidienne/de-guadeloupe-ou-de-martinique-la-banane-est-unique

http://www.sitamag.com/html/03_amerique/06_martinique/04_hangar_bananes.html

http://museedelabanane.fr/home/

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MessageSujet: Re: Martinique 2005   Martinique 2005 - Page 5 EmptyLun 10 Mai 2021 - 14:39

J'ai trouvé ces explications plus qu'intéressantes

La migration des plantes
source http://www.ec-pergaud-montesson.ac-versailles.fr/hommemigratplantes3cm2b.htm
Comment ont elles voyagé ?
Au cours de la Préhistoire, un certain nombre de communautés humaines devinrent sédentaires et ressentirent la nécessité d'avoir à leur disposition des plantes alimentaires. on peut penser que l'agriculture prit naissance de cette façon.
La curiosité, les échanges auraient commencé les premières migrations des plantes, d'abord d'une contrée à l'autre, puis entre continents. Lorsque la plante importée était bien acclimatée, elle avait des chances de se propager toute seule après son introduction.
De nombreuses plantes d'usage courant, largement cultivées chez nous, ne sont pas originaires d'Europe mais font partie de la flore exotique. Il en est ainsi de la pomme de terre, de la tomate, du mais, du riz, du pêcher, de l'abricotier, du cerisier, du cognassier, des agrumes, de même certaines espèces des pays tropicaux ont été transportées d'un continent sur l'autre, comme le café, le cacao, la noix de coco, le clou de girofle, la noix muscade, le poivron, le manioc, le thé, le coton, sans quitter la zone tropicale toute fois.
Aux plantes alimentaires, il faudrait ajouter celles qui sont utilisées pour la décoration, la production de bois ( géranium d'Afrique du Sud, magnolia d'Amérique, les mimosas ( genres Mimosas et acacia) d'Australie, la rose de Noël d'Afrique du Sud...

Méthodes de détectives
L'histoire des espèces exotiques acclimatées depuis longtemps en Europe permet d'établir leur origine et de préciser les voies qu'elles ont suivies au cours de leurs voyages.
Pour découvrir l'origine d'une plante et connaître les itinéraires qu'elle a empruntés au cours de ses migrations, les phytogéographes utilisent de nombreuses méthodes. Ainsi pour les déplacements les plus anciens, ils s'appuient sur la découverte fossile de grains de céréales ou autres plantes trouvés dans les cités préhistoriques ( dans les grottes, les tombes...) Pour les migrations plus récentes, ils se fondent sur les documents égyptiens, romains, ou modernes écrits sur papyrus, mosaïques, sculptures, hiéroglyphes..) C'est ainsi qu'ils ont procédé pour le cerisier sauvage ou merisier et le sarrazin. Originaires des régions situées entre la mer Caspienne et la mer Noire, le merisier a été cultivé dans la vallée du Nil, mais ses noyaux ont été retrouvés dans des villages sur pilotis en Europe centrale et en Scandinavie. On en a déduit que les chemins suivis lors de la diffusion de l'espèce en Occident furent variés et liés aux migrations des Hommes.
La culture du sarrasin en Italie remonte à 1 500 à Vérone, en France et ailleurs en Europe il arriva plus tôt au Moyen Age. On a reconstitué sa route depuis l'Asie où il est originaire, en étudiant les noms vulgaires qui lui furent donnés dans les différents pays jusqu'à maintenant : blé noir ou sarrazin.
Le terme sarrasin rappelle qu'avant la découverte de l'Amérique la majorité des produits exotiques provenait d'Asie et ils étaient transportés par caravanes qui traversaient les pays arabes, sarrasins ou turcs d'où l'habitude d'appeler "turc" tout produit oriental ou exotique.

D'Asie en Europe
Avant la découverte de l'Amérique, les plantes alimentaires exotiques les plus importantes que l'on utilisait en Europe venait d'Asie. Leur introduction résulta selon les cas, de l'installation de peuples venus par voie terrestre ou maritime et qui apportèrent des végétaux déjà connus dans leur pays d'origine, de contacts commerciaux ou encore de guerre. En dehors du blé d'origine Éthiopienne, il n'y eut pas d'échanges avec l'Afrique du Nord et le continent noir fut pour l'Europe plutôt un pays d'exportation de plantes venues d'Asie.
Les plantes exotiques introduites en Europe viennent de plusieurs centres géographiques : Chine, Inde, Indo-Malaisie, Abyssinie, Bassin Méditerranéen, et Asie Occidentale.
De Chine nous proviennent l'abricotier, le pêcher, le mûrier et les agrumes. L'abricotier pousse spontanément dans les bois de Chine septentrio,nale, de là il fut apporté en Occident durant une expédition militaire, conduite par l'Empereur Chang-Kien. S'étant acclimaté en Arménie, il fut répandu en Europe par les Grecs comme le signale Dioscoride ( médecin grec vivant au 1er siècle de notre ère ) et par les Romains qui le cultivèrent en Italie. Après quoi il pénétra dans d 'autres pays européens et prit le chemin de l'Amérique du XVII° siècle.
Le pêcher fit un arrêt intermédiaire en Perse.
Les deux mûriers dont l'un est originaire de Chine et l'autre de Perse ou d'Arménie, suivirent la même route. Il semble que le mûrier noir ait été introduit par les Romains durant leurs conquêtes en Asie Mineure et que le mûrier blanc apparut en Toscane à la fin du XV° siècle.

Une histoire complexe
L'histoire des agrumes est plus complexe, car ils arrivèrent en Europe à diverses époques. Elle commença en Chine, en Inde ou dans des régions situées entre ces deux pays. En Europe, les premiers renseignements à leur sujet concernent le cédrat qui arriva en Grèce probablement à l'époque où Alexandre le Grand ( IV° avt JC) s'avança jusqu'en Orient. Les Grecs croyaient que les agrumes éloignaient les mites des vêtements de laine et attribuaient à leur jus la valeur d'un antidote contre le venin des serpents.
En Égypte, Neucrate au II° siècle avt JC écrivit que celui qui mangeait des citrons n'avait plus rien à craindre de la morsure des reptiles.
Les Indiens considéraient le citron comme un symbole de vie et en portaient les fruits durant la procession des funérailles avant de les disposer autour du défunt, où ils représentaient la vie dans l'au delà.
Les agrumes furent introduits en Espagne et en Sicile grâce aux Arabes, qui les acclimatèrent aux IX° et X siècles. Cent ans plus tard, ils furent importés en Ligurie par les Croisés, et de là gagnèrent d'autres pays au climat chaud. A cette époque, la seule espèce cultivée était probablement l'orange amère et il fallut attendre 1 300 pour que l'orange douce pénètre en Europe. Elle fut apportée par les Portugais, qui la découvrirent sur les îles de Chine méridionale au cours de l'expédition de Vasco de Gama. Quant au citron, déjà connu depuis longtemps, il ne fut commercialisé qu'à l'époque de Mazarin vers 1 650, lorsque se répandit l'usage de la limonade. A Paris on ouvrit des établissements où cette boisson était vendue au public.
La mandarine fut l'avant dernière à être cultivée dans la région méditerranéenne, vers 1850 seulement, la dernière espèce étant le pamplemousse d'origine Indo malaise. C'est à une époque récente que les agrumes ont été propagés dans le nord et l'ouest de l'Afrique ( Maroc ), dans les régions chaudes d'Amérique du Nord, comme la Californie et la Floride, au Mexique, au Venezuela et c'est depuis la seconde guerre mondiale qu'ils sont cultivés en Israël.

Le riz indien et les autres
Le riz sativa est originaire de l'Inde où il est spontané et cultivé autour du Golfe du Bengale. De là dans l'Antiquité, il fut introduit en Chine, au Japon, en Indonésie, de la Plynésie à Madagascar par les peuples marins de l'Océan Pacifique. Le riz actuellement cultivé dans le monde ne vient pas de l'espèce indienne mais d'autres espèces voisines, originaires d'Asie, d'extrême Orient, d'Australie, d'Afrique, d'Amérique du Sud. Les variétés cultivées de os jours résultent d'hybridations de de sélections et sont adaptées aux différentes régions où elles ont été plantées.
En Europe le riz n'a été cultivé qu'à partir du VIII° siècle en Espagne où les Arabes l'avaient apporté après l'avoir introduit au Magreb. Ce fut après 1442 qu'on le planta dans la région de Naples, et par la suite il progressa vers le Nord à petites étapes, en 1468, il fut signalé dans les environs de Pise et peu après dans la plaine de Padoue qui lui convenait particulièrement en raison de l'abondance de l'eau.
En Europe le riz est un aliment d'appoint alors qu'en Asie il représente la nourriture essentielle. Le climat tropical y permet deux récoltes par an. Les mouvements des peuples asiatiques vers le Sud, qu'ils soient anciens ou plus récents, ont souvent été déterminés par la nécessité de rechercher des terres fertiles afin d'accroître la culture de cette plante.
En Italie, les rizières permanentes où l'on ne pratique pas la rotation des cultures sont typiques des sols humides peu utilisables pour d'autres productions ( Vercelli )ailleurs le riz est cultivé en alternance avec d'autres plantes et remplace parfois les prairies. En France le riz n'est cultivé qu'en Camargue ( 8 000 ha )
Le Moyen Orient a donné à l'Europe le figuier et le prunier. Le figuier spontané en Perse et Arabie fut introduit en Grèce vers les VII° et VI ° siècles. Son acclimatation fut rapide dans les pays chauds, secs de la région méditerranéenne, où ses fruits servaient de nourriture aux peuples pauvres. L'histoire de l'olivier est assez voisine de celle du figuier.

Le blé et l'orge
Les graminées farineuses, aliments de base des peuples qui ont vécu autour de la Méditerranée ( Assyriens, Babyloniens, Phéniciens, Hébreux, Grecs ) ont une double origine, le sud ouest de l'Asie pour les blés tendres, le seigle et plusieurs orges d'une part et l'Éthiopie - Yémen pour les blés durs d'autre part. Les recherches sur l'origine et la diffusion du blé sont très difficiles et leurs résultats sont controversés. Il semble que l'Homme ait commencé à cultiver le blé peu après la dernière glaciation du Pléistocène, et on admet que la présence dans les stations préhistoriques de faux en pierre pourvues de manches en os prouve que l'Home s'en servait pour faucher les blés. Les plus anciens outils agricoles proviennent du Mont Carmel habité par les peuples que l'on a appelés Natoufiens vivant au Mésolithique, mais on n'a trouvé aucun indice permettant de parler de champs cultivés.
En Moyenne Égypte, les premiers indices de la culture du blé datent du Néolithique c'est à dire entre 6 000 et 5 000 avt JC. D'autres preuves de la culture de cette céréale ont été découvertes en Iran, où elles remontent à 4 500 - 3 000 ans avt JC. De là cette culture se déplaça vers l'Ouest, d'abord en Mésopotamie vers 4 000 2 500 av JC puis dans le bassin méditerranéen.
A la suite de sélections ou d'hybridations l'Homme réussit à obtenir d'autres plantes ou variantes en partant des souches les plus anciennes acclimaté en Grèce par exemple. Ceux ci l'apportèrent aux Romains. Le blé le plus récent cultivé partout aujourd'hui remonte à 8 00 avt JC en Westphalie ( age du fer )
L'orge cultivée en haute Égypte a été identifié dans la pyramide de Sakkarah ( 3 000 avt JC ) mais ses ancêtres sont asiatiques. Les orges sauvages originaires d'Asie et d'Afrique avaient des grains disposés sur 2 rangs, mais actuellement on cultive des orges dont les grains sont répartis sur quatre ou même six rangées. Ces variétés sont moins répandues toutefois.

De l'Amérique vers l'Europe
Bien qu'il y eut des relations entre l'Europe et l'Amérique avent Christophe Colomb ( les vikings découvrirent le nouveau monde bien avant lui ), l'introduction de plantes cultivées fut postérieure à la découverte de Colomb. Trois régions américaines sont à l'origine de nombreuses plantes actuellement cultivées en Europe, le Mexique, l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud ( Paraguay et Brésil ) Le haricot, la maïs, le papayer du Mexique, la pomme de terre, la tomate, le poivron, le tabac du Mexique et d'Amérique centrale, et des plantes du Brésil et du Paraguay pour d'autres pays tropicaux. Les haricots cultivés aujourd'hui sont des hybrides Guatemala, Pérou, Mexique.

Peu de succès
Le maïs importé d'Amérique après Christophe Colomb est une espèce récente dérivée de formes très anciennes ( 80 000 ans au Mexique des pollens fossiles )L'hypothèse la plus plausible fait de la région mexicaine sa véritable patrie, de là il aurait été propagé ailleurs en Amérique. Au Canada et aux États Unis, il aurait été introduit par des nomades, des colons européens en apportèrent en Amérique centrale. Christophe Colomb l'introduisit en Europe lors de son deuxième voyage.
En France au moment de l'ergot du seigle, Louis XVI encouragea la culture de la pomme de terre après que Parmentier la promit en remplacement du seigle.
L'Amérique du Sud nous a aussi fourni les graines caraïbes qui ne survécurent pas. Plus tard a variété des hauts plateaux mexicains s'acclimata en Espagne. Puis il fut introduit dans toutes les possessions espagnoles Européennes, puis passa dans les Balkans et en Anatolie puis en Afrique du Nord.
Le figuier d'Inde ( cactée ) fut apporté des Antilles par les espagnols et venait du Mexique.

Le rôle de Parmentier : la pomme de terre
Pigafetta navigateur italien la vit pour la première fois au Brésil en 1519. Elle fut introduite certainement vers le milieu du XVI° siècle par les Espagnols ou les Italiens ( en Angleterre F. Drake et Raleigh en Irlande fin du XVI° début du XVII°) Très vite elle devint la nourriture des pauvres et sa diffusion fut facilitée par Frédéric le Grand qui en distribua les graines gratuitement dans son pays en 1774. Elle revint  en France au moment de l'ergot du seigle, Louis XVI encouragea sa culture après que Parmentier la promit remplaçante du seigle.
L'Amérique du Sud nous a aussi fournie la tomate, le tabac, le poivron. La tomate vient des Andes Péruviennes et fut apportée par les Espagnols, elle resta longtemps plante décorative. Le poivron vient de l'Équateur, du Pérou, de la Bolivie, du Mexique ainsi que le poivron de Cayenne ( piment )

De l'Ancien monde vers le Nouveau monde
Les échanges de plantes se sont faites dans les deux sens. Le coton, la canne à sucre, le café ( Inde et Polynésie ) ce sont des cultures qui demandent beaucoup de main d'œuvre et qui favorisèrent le trafic d'esclaves par les Européens.

Kawa, cavé, café
Le café est africain, il n'est arrivé en Amérique qu'après bien des aventures. Le café pousse naturellement en Éthiopie, là il se consommait cru. La plante parvint sur les monts Yémen ( Arabie ) et l(on trouva son utilisation en boisson. Elle resta longtemps en usage dans le monde musulman du XV° au XVI siècles ( kawa ) Il passa en Égypte ( cavé). En raison de ses propriétés existantes il fut interdit, condamné comme une drogue. Puis le café se répandit en Italie où l'on ouvrit des salons de dégustation à Venise au XVII°. En 1720 Gabriel Mathias de Clieu transporta le café à la Martinique. En 1714 le Bourgmestre d'Amsterdam envoya à Louis XIV un plant de caféier qui fut placé aux jardins des Plantes. les graines de ce pied produirent un plant que De Clieu transporta en Amérique.
D'un autre côté, cultivé à Java vers la fin du XVIII° siècle, il fut propagé dans toutes les colonies hollandaises y compris la Guyane et de là parvint au Brésil. Le café arabica fut une réussite car il trouva un climat plus favorable en Amérique que dans son pays d'origine, puis les sélections des planteurs fit le reste.

La propagation du bananier originaire des pays d'Asie Méridionale et le cocotier palmier qui à partir de la Polynésie, du sud de l'Inde et de Ceylan a peuplé toutes les plages tropicales du monde se fit très facilement, tout comme le manguier l'arbre à pain originaire d'Océanie.

Une monnaie d'échange
Parmi les plantes asiatiques introduites en Occident, le poivrier arriva en Amérique après avoir fait étape sur le continent Africain. D'origine indo-malaise le poivrier fut employé par des peuples de la région méditerranéenne. les grecs l'importèrent après les expéditions d'Alexandre le Grand et il servit de monnaie d'échange entre les commerçants. Il commença à ma,quer durant la période des invasions barbares et des conquêtes arabes. Ce furent les commerçants vénitiens qui le remirent en usage, mais le monopoles qu'ils avaient établi s'écroula au XVI siècle quand les Portugais ouvrirent l'accès aux marchés asiatiques après avoir fait le tour de l'Afrique. Le palmier dattier est répandu naturellement entre l'ouest de l'Inde et le Golfe Persique. Cultivé par les Assyriens et les Babyloniens, il fut acclimaté dans la vallée du Nil et de là introduit en Afrique septentrionale.

Les plantes venues d'Amérique tropicale
Certaines plantes alimentaires ou non, originaires d'Amérique ont été introduites sur d'autres continents comme l'Asie, l'Afrique et aussi l'Océanie ( ananas, arachide, papaye, cacao, manioc, quinquina, hévéa )
Le cacao est très cultivé en Afrique au Ghana. A l'état sauvage, il pousse dans les forêts tropicales du Mexique, du Nord de l'Amérique du Sud, d'Amérique centrale. C'est un petit arbre des sous bois qui a besoin d'ombre. Les cabosses poussent directement sur le tronc. Lorsque Cortes occupa le Mexique en 1519, il s'aperçut que le cacao était consommé par les habitants et servait de monnaie d'échange tout comme le poivre ( l'or ne jouissait pas une grande considération chez les indigènes )Un lapin valait 10 graine de cacao.
Le manioc jouait un grand rôle dans l'alimentation. Bouilli dans de l'eau il gonfle, forme une masse visqueuse ( tapioca)?. Ses racines fournissaient la farine servant aux pâtes et au pain.
Le quinquina et l'hévéa sont deux exemples de pâtes qui ont été l'objet de luttes entre les pays qui désiraient s'assurer le monopole de leur production ( quinine ) Seul médicament contre la malaria jusqu'aux médicaments de synthèse.
Le caoutchouc fut longtemps indispensable dans l'industrie mais a été détrôné par les produits synthétiques. L'écorce de quinquina était employée contre la malaria dans les Andes , de Colombie, du Pérou et du Nord du CHili. Les indiens en tenaient la provenance secrète mais les espagnols connurent ses vertus au début du XVIII° siècle. Le quinquina fut introduit en Europe, en Espagne par les Jésuites et à Rome par le Cardinal Di Lugo ( Médicis ). Les Espagnols conservèrent l'exclusivité du commerce jusqu'à la seconde moitié du XIX° après quoi les Hollandais apportèrent les graines en Indonésie et en commencèrent la culture, les prix restèrent élevés malgré de très bonnes productions.

L'influence de l'homme sur la flore
L'étude des plantes cultivées a montré qu'aucune n'est composée d'individus identiques. Toutes comprennent des variétés et de nombreuses formes fixées du point de vue génétique et adaptées aux conditions locales. Ainsi on constate que des plantes issues de régions montagneuses tropicales ont trouvé ailleurs des milieux favorables dans des zones tempérées à des altitudes inférieures.
Une plante introduite en remplace parfois une autre ou même l'évince. Nous avons vu comment dans l'alimentation le haricot américain avait remplacé dans l'alimentation le haricot à l'œil noir.
D'autres plantes comme la pomme de terre, la mais, le manioc, la tomate n'ont pas remplacé des espèces locales mais se sont ajoutés à la flore indigène et ont donc accru la variété de l'alimentation. En Europe la pomme de terre fut introduite dans le régions céréalières. En Afrique le manioc devint l'aliment de base en pays Bantou. La banane, la papaye, l'ananas, la mangue jouent désormais un rôle dans l'alimentation et dans l'économie puisqu'ils sont importés en Europe et en Amérique.

Introductions désastreuses
A côté des plantes alimentaires, il convient de signaler les arbres qui servent à la production du bois, de la cellulose comme certains pins ( le douglas ) et l'eucalyptus australien.
Certaines plantes alimentaires ont été acclimatées depuis des siècles, mais les arbres introduits l'ont été beaucoup plus tard et n'en sont qu'à la phase expérimentale. Le robinier s'est très vite adapté ce qui est rare. Certaines essences introduites pour la production du bois se sont révélées plus ou moins indésirables. C'est le cas de l'eucalyptus dont les feuilles produisent une sécrétion qui une fois qu'elles sont tombées, intoxique le sol rendant difficile voire impossible l'existence d'autres plantes.
En méprisant l'écologie on risque de provoquer des désastres ( jacinthes d'eau, ailanthes dans les régions méditerranéennes )

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Caféier

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source https://journals.openedition.org/vertigo/18923
Milieux propices au Coffea canephora en Martinique
Jean-Philippe Claude

RÉSUMÉ
Pionnière pour la culture du café dans la Caraïbe dès 1720, connue pour son légendaire café Arabica, la Martinique n’a plus aucune filière caféière depuis le XIXe siècle. Afin de relancer la culture, un système d'information géographique (SIG) avait été élaboré pour effectuer un zonage pédoclimatique et retrouver les milieux propices au Coffea arabica. Le zonage a abouti à une impossibilité de production pour le futur d’un café Arabica d’excellence, les précipitations représentant un facteur limitant important. La présence sur l’île d’une autre espèce exogène du genre Coffea très cultivée dans le monde (Coffea canephora Pierre ex Froehner), et l’ère caféière significative qu’aurait connue la Martinique ont justifié l’élaboration d’un nouveau zonage pédoclimatique. Les exigences édapho-climatiques du C. canephora ont alors été définies à l’aide de la littérature scientifique mondiale. Les données numériques (isohyètes, isothermes, géomorphologie) proviennent des mêmes institutions martiniquaises ayant compétences dans la production de données environnementales (IRD, IGN, Météo-France, DEAL Martinique, CTM)1. Ces données ont été traitées avec un logiciel de SIG : QGIS version 2.12.3. Le zonage pédoclimatique du Coffea canephora a révélé plusieurs zones propices pour sa culture contrairement à l’Arabica. A partir des prévisions des services de la Météorologie Nationale pour l’horizon 2071-2100, nous avons effectué un zonage aboutissant à une possibilité restreinte de production de ce café pour les années futures. Ces zonages ont montré les contraintes des conditions environnementales de la Martinique pour la culture caféière........

Introduction
1 La géomorphologie de la Martinique, ses différents faciès topographiques, son étagement bioclimatique sont autant de facteurs conditionnant une hétérogénéité de biotopes favorisant la mise en place d’écosystèmes variés et une pluralité de formes de vies biologiques (Joseph, P., 2009). Les mobilités humaines à l’échelle planétaire ont conduit à des échanges floristiques et à la dissémination d’espèces d’un continent à un autre au gré des voyages et des conquêtes, contribuant à la diversification des flores autochtones (Kricher, 1999 ; Bennett et al., 2000 ; Joseph, 2006, 2009). De nombreuses espèces végétales dites utiles furent ainsi introduites pour des raisons économiques. Les Petites Antilles ont connu ce phénomène dès le début de leurs colonisations et ont eu des apports floristiques divers provenant d’Amérique tropicale, d’Afrique et d’Asie (Joseph, 2006, 2009 ; Maunder et al., 2011). Les espèces du genre Coffea qui ont été introduites à la Martinique font partie de ces plantes utiles. On distingue trois espèces de caféier présentes sur l’île : C. arabica, C. canephora et C. liberica (Fournet J., 2002).

2 Le Coffea arabica var. typica aurait été introduit dans l’île dès le début du XVIIIe siècle et y aurait été cultivé intensément avant d’être abandonné au XIXe siècle (D'Aulnay, 1832 ; Louis Du Bois, 1855 ; Jeanguyot et al., 2003 ; Elzebroek, 2008 ; Hardy, 2014). L’ère caféière ayant donné lieu au fameux « café Martinique » n’aura duré qu’un siècle et demi (Hardy, 2014). L’Arabica (comprenant plusieurs variétés) fut en effet pendant des siècles le seul café le plus cultivé au monde et donnant encore aujourd’hui une boisson douce et aromatisée très appréciée (Puerta, 1998 ; Leroy et al., 2006 ; DaMatta et al., 2007 ; Barel, 2008 ; Pinard, 2008 ; Gomez, 2009 ; Pohlan et al., 2010 ; Aguilar et al. 2012 ; Lamah, 2013). La culture du C. canephora serait plus récente et son expansion dès la fin du XIXe siècle, serait liée entre autres à l’accroissement de la demande en café dans le monde, à la sensibilité du C. arabica aux maladies conduisant les producteurs à se tourner vers les autres caféiers et leurs variétés en dépit de leurs plus fortes teneurs en caféine (Pinard, 2008 ; Pohlant al., 2010). Le café robusta connu pour son caractère énergisant et son goût plus amer s’est alors développé (Bart, 2008).

3 En Martinique, une tentative de relance de la culture du C.arabica a été initiée en identifiant les zones qui seraient propices à cette culture2 (Claude, 2015 ; Claude, 2016). Un zonage pédoclimatique a donc été réalisé en se basant sur les exigences édapho-climatiques du Coffea arabica telles que définies dans la littérature scientifique mondiale (Rutunga et al., 1994 ; Jeanguyot et al., 2003 ; DaMatta et al., 2007 ; Meireles et al., 2007 ; Bart, 2008 ; Barel, 2008 ; Pinard; 2008 ; Elzebroek, 2008 ; Pohlan et al., 2010 ; Solórzano et al., 2010 ; Zullo et al., 2011 ; Soto, 2013).
2Puisqu’aujourd'hui, il n’y a plus de plantations de café sur l’île.

4 L’élaboration d'un zonage nécessite plusieurs étapes (Meireles et al., 2007 ; Rosa, 2007 ; Petek et al., 2009 ; Andrade et al., 2012 ; de Carvalho Alves et al., 2013 ; Soto, 2013 ; Wollmann et al., 2013 ; de Medeiros et al., 2013 ; Santos et al., 2014). Après avoir défini les exigences écologiques de l'espèce en fonction des facteurs physiques déterminants pour la culture, la base du zonage est établie à l’aide de critères permettant de classer l’aire d’étude en plusieurs zones allant de l’optimal à l’inapte (Claude, 2016). L’amplitude thermique et pluviométrique ainsi que les types de sol constituent la base du zonage car considérés comme des facteurs déterminants pour le zonage selon la littérature mondiale (Pinto et al., 2001 ; Evangelista et al., 2002 ; Barros et al., 2006 ; Meireles et al., 2007 ; Soto, 2013 ; Wollmann et al., 2013). Ces critères résultent de la superposition à l'aide d'un logiciel de SIG (système d’informations géographiques), de cartes mono-factorielles traitées au 1/500 000 (Température, Pluviosité, Sol), (Claude, 2016).

5 Trois siècles après l’introduction et la culture du café à la Martinique, le zonage pédoclimatique réalisé pour le Coffea arabica var. typica abouti à une impossibilité de production d’un café d’excellence, les précipitations représentant un facteur limitant important (Claude, 2015 ; Claude, 2016). D’ailleurs au regard du gradient thermique de la Martinique, se caractérisant par une température moyenne annuelle de 26°C et des températures maximales pouvant dépasser 30°C plusieurs fois dans l’année sur la majeure partie du territoire (Albert et al., 1999 ; Cantet et al., 2014), les conditions ne sont pas adaptées aux exigences écologiques du C. arabica. Celui-ci ne tolérant pas les températures avoisinant les 30°C et nécessitant un optimum de 18° à 22°C de température moyenne annuelle pour produire un café de qualité, contrairement au C. canephora ayant un optimum de 22° à 26°C et appréciant les milieux chauds et humides (Barros et al., 2006 ; DaMatta et al., 2007 ; Meireles et al., 2007 ; Bart 2008 ; Barel, 2008 ; Elzebroek, 2008 ; Pinard, 2008 ; Pohlan et al., 2010 ; Zullo et al., 2011 ; Soto, 2013). Un zonage pédoclimatique pour le C. canephora en Martinique est ainsi élaboré. Nous avons également cherché à évaluer les effets plausibles du changement climatique pour la culture de ce café en élaborant un zonage agro-climatique. Ceci à l’aide des prévisions des services de la Météorologie Nationale (Météo-France) à l’horizon 2071-2100, au regard des nouvelles contraintes climatiques attendues pour la Martinique.

Matériel
6 Coffea canephora Pierre ex Froehner est l’une des espèces du genre Coffea la plus cultivée par l’homme (Pinard, 2008 ; Gomez, 2009 ; Jeanguyot et al., 2003). Sa culture est récente et son expansion date de la fin du XIXe siècle (Pinard, 2008 ; Pohlan et al., 2010). C’est un végétal arborescent pouvant atteindre 9 mètres de hauteur, voire plus, aux feuilles de formes elliptiques à obovales ou lancéolées et dont les marges sont souvent ondulées. Les stipules sont présentes, de formes diverses ; les fleurs sont nombreuses, odorantes et en groupes axillaires (Fournet, 2002). Cette espèce comprend plusieurs variétés : le Robusta, le Conilon et le Kouilou (Pohlan et al., 2010). La plus connue et cultivée est le Robusta connu pour son caractère énergisant et son goût prononcé (Bart, 2008).

7 Coffea canephora est originaire d’Afrique sub-équatoriale. Les sous-bois des forêts tropicales africaines constituent l’habitat naturel des caféiers (DaMatta et al., 2007) néanmoins C. canephora tolère la chaleur et l’humidité des régions de basses altitudes (inférieures à 1000 mètres) contrairement à l’Arabica qui requiert la fraîcheur des hautes montagnes tropicales.

8 Des températures moyennes annuelles comprises entre 22°C et 26°C et une pluviométrie annuelle comprise entre 1 500 et 3 000 mm (avec une saison sèche de 2 à 3 mois) constituent un optimum pour la culture du C. canephora. Pour l’Arabica des températures moyennes annuelles comprises entre 18°C et 22°C et une pluviométrie annuelle de 1200-1 800 à 2400 mm (2 à 4 mois de saison sèche) constituent des conditions optimales pour sa culture. Coffea arabica ne tolère pas les températures avoisinant les 30°C et dès 23°C le développement et la maturation de ses fruits sont accélérés, entraînant souvent une perte de qualité. Coffea canephora ne tolère pas quant à lui les températures inférieures à 15°C.

9 DaMatta et al., 2007 et Bart en 2008, ont à nouveau souligné que le cycle végétatif des caféiers est lié aux précipitations. Elles doivent être abondantes pour susciter une bonne floraison, mais en persistant elles entrainent des récoltes dispersées et de faibles rendements. Des précipitations annuelles dépassant 3000 mm favorisent également le développement de maladies. Elles doivent par conséquent diminuer pour permettre une maturation optimale des cerises, tout en sachant que les périodes sèches peuvent limiter la culture. (DaMatta et al., 2007 ; Bart, 2008).

10 Par conséquent l’Arabica peut se retrouver selon la littérature mondiale, dans des milieux où les températures sont comprises entre 16° et 25°C et une pluviométrie annuelle de 1200 à 3000 mm tandis que le Canephora se retrouvera dans des milieux où les températures sont comprises entre 15 à 30°C et une pluviométrie annuelle également de 1200 à 3000 mm. Ces valeurs ne seront pas considérées pour autant comme optimales pour leurs cultures, mais permettent de cartographier l’aire de distribution de ces espèces à la Martinique (Willson et al., 1985 ; Bart, 2008 ; Barel, 2008 ; Elzebroek, 2008 ; Pinard, 2008 ; Pohlan et al., 2010 ; Andrade et al., 2012 ; de Carvalho Alves et al., 2013).

11 La Martinique est une île montagneuse de 1128 km2 occupant une position centrale dans l’archipel des Petites Antilles situé dans la Caraïbe (Figure 1). Sa géomorphologie est très contrastée avec d’une part le Nord très montagneux, composé d’importants massifs volcaniques (supérieurs à 800 mètres d’altitude) et le Sud composé de collines (inférieures à 500 mètres d’altitude). D’autre part le centre de l’île est marqué par des plaines (Figure 2). La température moyenne annuelle en Martinique est de 26°C. L’île bénéficie d’une excellente ventilation (elle est régulièrement balayée par des alizés du Nord-Est) et se caractérise par une humidité souvent élevée (Albert, P., et al., 1999). Le climat est de type tropical humide et se définit par deux saisons : la saison sèche de février à mars et la saison des pluies (correspondant également à la saison cyclonique) de juillet à octobre (Albert et al., 1999). A ceux-ci s’ajoutent des périodes de transition plus courtes aux caractéristiques moins marquées. La diversité des formations géologiques et la répartition spatiale contrastée des précipitations sont à la base d'une grande diversité pédologique (Portecop, 1978 ; Atlan, 1990 ; Venkatapen, 2012).

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suite très intéressante sur le lien
https://journals.openedition.org/vertigo/18923

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MessageSujet: Re: Martinique 2005   Martinique 2005 - Page 5 EmptyLun 10 Mai 2021 - 14:42

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MessageSujet: Re: Martinique 2005   Martinique 2005 - Page 5 EmptyLun 10 Mai 2021 - 14:43

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MessageSujet: Re: Martinique 2005   Martinique 2005 - Page 5 EmptyLun 10 Mai 2021 - 14:44

Une autre journée de promenade dans la forêt tropicale humide

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Avant nous avons droit a un tipuntch bien frais
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Fougères
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Fougères arborescentes qui sont une véritable merveille
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Martinique 2005 - Page 5 262171387

https://www.notre-planete.info/photos/2783-fougere_Martinique

http://www.biodiversite-martinique.fr/flore/1-les-fougeres

http://www.antilles-martinique.com/fougeres.html

https://la-sorciere-et-le-medecin.com/fougeres-arborescentes-cyatheales/

https://www.aujardin.info/fiches/martinique-forets-humides.php

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MessageSujet: Re: Martinique 2005   Martinique 2005 - Page 5 EmptyLun 10 Mai 2021 - 14:44

Surement Philodendron

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https://www.biosphoto.com/recherche.php?lib=Philodendron&lang=fr

http://www.domaine-chateau-gaillard.fr/plante-dinterieur-ou-dombre/philodendron-domaine-chateau-gaillard-martinique

http://www.domaine-chateau-gaillard.fr/plante-dinterieur-ou-dombre/philodendron-giganteum-domaine-chateau-gaillard-martinique

http://jm.sutour.pagesperso-orange.fr/visite%20enmartinique/communes%20nord/morne%20rouge/jesuites/la_trace_des_jesuites.htm

http://sysbio.univ-lille1.fr/fiche/philodendron-lingulatum

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philodendron_giganteum

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Montagne Pelée

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https://www.voyage-martinique.fr/volcan-montagne-pelee.php

http://www.guidemartinique.com/activites/randonnee/montagne-pelee.php

https://www.martinique.org/experience/la-montagne-pelee

http://fr.wikipedia.org/wiki/Montagne_Pel%C3%A9e

https://www.guide-evasion.fr/nos-destinations/iles/martinique-a-lassaut-de-la-montagne-pelee/

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MessageSujet: Re: Martinique 2005   Martinique 2005 - Page 5 EmptyLun 10 Mai 2021 - 14:45

Pendant la balade, le guide s'est arrêté à la Cascade du Saut Gendarme

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En 2005 pour descendre à la rivière, il y avait de très beaux bambous

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171 Martinique 2005 - Page 5 1407141208547049612385818

Il faisait si chaud que des touristes qui étaient partis avec nous, se sont baignés..dans une eau glacée.

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Quelques renseignements et photos complémentaires trouvés sur le net
http://carnetdetipiment.com/2013/06/03/echapper-a-un-bain-glace-a-la-cascade-du-saut-de-gendarme/

http://jm.sutour.pagesperso-orange.fr/visite%20enmartinique/communes%20nord/fonds%20st%20denis/saut%20gendarme/saut_gendarme.htm

http://www.cartemartinique.com/la-martinique/fonds-saint-denis/index.php?page=&max=3&lignes=1&show=1&n=4

http://www.guidemartinique.com/visites/saut-du-gendarme.php

https://www.bellemartinique.com/tourisme/lieux-a-visiter/cascades-rivieres/cascade-du-saut-du-gendarme/

source http://www.linternaute.com/voyage/martinique/curiosite-naturelle/cascade-du-saut-gendarme/
Curiosités naturelles
La belle cascade du Saut Gendarme est le lieu idéal pour une halte pique-nique et baignade au cœur de la forêt tropicale.

Sur la commune de Fonds-Saint-Denis, l'une des plus verdoyantes de la Martinique, la cascade du Saut Gendarme offre une halte rafraîchissante. Elle est accessible pour tous en cinq petites minutes de marche. Autour de la cascade, l'espace est aménagé pour le pique-nique. La cascade en elle-même se jette du haut de ses dix mètres dans une vasque artificielle, qui permet de s'y baigner dans une eau bien fraîche. Si ce bassin aménagé facilite la baignade, il nuit également au caractère naturel du lieu. Aux abords de la cascade, des sentiers de randonnée serpentent dans la forêt le long de la rivière, permettant de profiter pleinement de la dense végétation. Attention toutefois en période de pluie, car le niveau de la rivière peut alors monter très brutalement !

Plusieurs versions tentent d'expliquer le nom surprenant de cette cascade. Il serait notamment lié à la Maréchaussée à cheval. Certains disent que les gendarmes appréciaient de s'y arrêter pour se rafraîchir et faire boire leurs chevaux, sur la route de Saint-Pierre. D'autres considèrent qu'elle doit son nom à un gendarme qui y serait mort en essayant d'escalader la paroi. Une dernière version justifie ce nom par un poste de contrôle de gendarmes situé à proximité après l'éruption de la Montagne Pelée, afin d'empêcher les pilleurs d'accéder à la ville de Saint-Pierre dévastée.

La commune de Fonds-Saint-Denis présente une autre curiosité : le Canal de Beauregard, aussi appelé « canal des esclaves », qui s'étend jusqu'au Carbet. Ce canal fut en effet construit au XVIIIe siècle par des esclaves pour approvisionner en eau les distilleries de Saint-Pierre et du Carbet. Un travail de titan ! Une promenade de 3,5 km (environ 3 heures aller-retour) permet de longer ce canal à flanc de montagne sur un muret de 30-40 cm de large. Le paysage montagneux qui s'offre à vous est somptueux, tout comme l'est la végétation environnante (immenses fromagers, forêts de bambou, fougères arborescentes, etc.). La promenade est cependant à proscrire pour les personnes sujettes au vertige, car elle longe parfois des à pics vertigineux de 30 mètres à plus de 100 mètres de profondeur. Dans le canal, vous apercevrez des ciriques, des crabes d'eau douce à la carapace jaune clair. Excursion à éviter par temps de pluie.

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